Longue respiration, Wren tend la main avant de se raviser. Pas celui-ci, peut-être l’autre à la rigueur, iel n’est pas sûr de ce qui conviendra le mieux. Peur de ne pas être assez bien, là où un simple loisir pourrait devenir une vraie corvée. Wren ferme les yeux, souffle un court instant avant de se décider sur le livre à choisir.
Le centurion vibre presque d’énergie à l’idée d’avoir quelqu'un d'intéressé par ce qu’iel a à raconter. Wren considère un instant le deck dont iel devrait se charger, quelles capacités seraient les plus adaptées et quel style de jeu plairait le plus à Cassandre. Ironique, Wren choisit ses cartes avec autant d’intensité qu'iel choisit ses armes.

Pendant une longue minute, Wren a l’impression qu’iel fait n’importe quoi, qu’on lui a tendu un piège et que lorsqu’il arrivera dans la salle qu’ils ont prévue, tout le monde sera prêt à lea critiquer et à l’insulter de bébé. Peut-être que la pression de son père n’est toujours pas partie mais Wren secoue la tête, repousse l’idée et ouvre son sac pour y fourrer au moins quatre set de dés qui n’auront aucun intérêt à part être joli sur la table.

Peu de personnes ont vu cette partie d’elui et Wren est terrifié de ce que chaque personne iel croise dans les couloirs pensent qu’iel fait quelque chose d’illégal, que le sourire qui couvre son visage n’est pas sain, qu’au final Wren n’est que l’ombre de lui-même. Mais pour une fois, une fois depuis longtemps, lea centurion se permet aujourd’hui d’agir comme une personne de 17 ans. Aujourd’hui, iel sort de sa chambre avec pour but d’aller voir un possible ami, un intéressé dans ses projets, dans ses passions. Aujourd’hui Wren n’a pas peur d’avoir trois decks différents dans son sac à dos et des livres beaucoup trop lourds.

La grimace sur le visage de l’enfant est un sourire qu’iel cherche à camoufler du mieux qu’iel le puisse et ses pas résonnent rapidement tandis qu’iel marche avec détermination. La joie est bien plus grande que la peur d'être remarqué, peur des commentaires que l’on pourrait lui faire, peur du jugement des autres s’ils réalisent que peut-être Wren est un.e adolescent.e comme les autres. Lea centurion pousse la porte de la salle avec une légère anxiété au fond de sa poitrine. Iel soupire tandis que ses yeux parcourent l’endroit vide et iel fait passer son sac au-dessus de son épaule, dépose l'attirail beaucoup trop lourd avant de se laisser tomber dans une chaise.

Bizarrement, aujourd'hui Wren pourrait être confondu.e avec n’importe qui. Ses vêtements sont casuals, des chaussures abîmées, laissées au fond de l’armoire mais aujourd'hui, avec la personne qui risque de passer cette porte, Wren n’est pas terrifié.e à l’idée d'être juger. Enfin… Il reste qu’iel n’a tout de même pas oser sortir l'attirail de son sac.