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Solo - Sometimes you gotta lose somebody
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Rhylan CroweYou've been thunderstruck
Solo - Sometimes you gotta lose somebody
Jeu 25 Aoû 2022 - 20:35
Il avait d’abord fallu se remettre des blessures physiques. Même si on dispose de moyens bien pratiques en tant que demi-dieux, il vaut mieux ne pas en abuser. Et peut-être que de laisser trainer mes propres blessures sans vouloir les soigner tout de suite me donnait l’impression d’expier une faute que je pensais avoir commise. Il avait ensuite fallu commencer à se remettre des blessures invisibles. Et alors que j’aurai pu chercher du soutien auprès d’un certain légionnaire, j’avais préféré m’isoler dans un premier temps. Puis, j’étais allée chercher du soutien auprès de mes sœurs Amazones. Je n’avais plus donné signe de vie pendant tout mon séjour là-bas. Je m’étais jetée à corps perdu dans les entrainements, prétextant de vouloir maitriser ce nouveau pouvoir qui avait décidé de se révéler, comme un moyen de protéger les miens face à une créature utilisant le même élément que moi. Mais certains secrets ne peuvent être tus. Et je suis tellement proche de certaines Amazones qu’il ne leur a pas été difficile de lire en moi, de comprendre qu’il y avait plus qu’une simple défaite qui me hantait.
J’aurai pu retourner à la Colonie. Mais ma première destination fut le Camp Jupiter. J’avais besoin de le voir. Que devais-je faire en me retrouvant face à lui ? Me jeter dans ses bras, après un si long silence ? Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine en l’apercevant. C’est au bord du lac que nous avions convenu de nous retrouver, à l’endroit même où tout avait commencé. Alors que tout n’était qu’un jeu, alors que je refusais d’admettre que je pouvais avoir des sentiments. Et en refusant son soutien suite aux évènements du Labyrinthe, j’avais rejeté en bloc ce que je pouvais ressentir, restant dans un déni tuant la proximité à peine créée. D’abord des banalités, prendre des nouvelles l’un de l’autre, savoir comment chacun gère la situation. Et finalement, la nouvelle qui tombe. Maddox va devenir Centurion. Me mordant la lèvre inférieure, je hoche doucement la tête. Je me doutais que ce moment finirait par arriver. Et j’y avais plus ou moins réfléchi, une fois que je m’étais retrouvée face à l’évidence. Oui, je l’aime. Malgré nos différends des premiers instants, il a réussi à franchir la barrière de mon cœur et à s’y faire une place. Mais pour avoir pu jauger ses capacités sur le terrain, il serait purement égoïste, et même presque cruel, de gâcher son potentiel. Chez les Amazones, ce sont les femmes qui ont le pouvoir. Et au-delà du fait de penser le jeune homme incapable de supporter ça sur le long terme, je ne pourrais pas lui imposer ça. Je ne quitterais pas mes sœurs, je ne peux pas lui demander d’abandonner ce qu’il connait depuis si longtemps.
J’ai du mal à formuler tout ce que je voudrais dire. Je suis incapable de lui dire que oui, je l’aime profondément. Incapable de lui dire qu’il est devenu une part de mon monde, une part bien plus importante que je ne l’aurai voulu au départ. Croisant les bras sous ma poitrine, j’évite son regard. Je ne connais que trop bien son effet sur moi et je refuse de céder. Je refuse de nous donner de faux espoirs qui nous feraient souffrir, et peut-être même nous déchirer d’une manière particulièrement violente. “C’est une bonne chose que tu deviennes Centurion... Mais tu te doutes bien que ça risque d’être mal vu si on apprend que tu fricotes avec une déserteuse...” Mon argument phare : celui de la déserteuse. Je sais bien que le Camp et les rues de la Nouvelle-Rome ne me sont accessibles que parce que je suis une Amazone. Il existe ici quelques demi-dieux qui pourraient se souvenir de moi. Et même si je ne doute pas du silence de Priam à ce sujet, je ne peux pas en dire autant des autres qui ont pu me côtoyer pendant mes jeunes années de Légionnaire. “Il serait... Sans doute mieux pour toi et pour ta carrière que ma situation ne se place pas en travers de ton chemin...” Je commençais alors à lui tourner le dos, fermant les yeux aussi fort que cela m’était possible. Non, ne le regarde pas Rhylan... Mais c’était plus fort que moi. “Par tous les dieux...” Me voilà à faire volte-face et plaquer mes lèvres contre les siennes, l’embrassant avec toute l’énergie du désespoir qui emplit mon cœur. A ce contact, je suis incapable de retenir mes larmes. Un dernier baiser, profond et salé. Un dernier baiser au goût amer, une dernière étreinte qu’il me faut relâcher. “Deviens un grand Centurion... Marques l’histoire de ton nom...” Une main qui effleure son visage une dernière fois... Et cette fois, je pars pour de bon, me retenant de courir tant que je ne suis pas certaine d’avoir disparu de son champ de vision.
Avant de repartir pour la Colonie, je me risque pourtant dans un dernier endroit de ces lieux que j’ai connu il y a déjà si longtemps. Mes pas m’ont guidé, sans trop de mal, jusqu’au temple de Jupiter. Ironie que de se retrouver face à la statue de mon géniteur. J’observer ses traits quelques instants les traits de la statue, y cherchant de réconfort malgré moi. Je finis par secouer doucement la tête, riant de moi-même. Qu’est ce qui me prend ? Je sais bien, depuis le temps, que les dieux se moquent éperdument de leurs progénitures. Alors, il ne me reste qu’à rentrer à la Colonie. Ce retour me donne l’impression que mon cœur se morcèle dans ma poitrine. Qui aurait cru que cela faisait aussi mal... Comme toujours, il y eu le repas, le rassemblement des jeunes dans l’Amphithéâtre. Mais je n’avais pas le cœur à rester avec eux. Profitant du crépuscule, je marchais, sans but précis. Et voilà que je me retrouvais, sans savoir comment, devant ce rochet qu’ils appellent le poing de Zeus. Je commence alors à pester, levant mon visage vers le ciel. “Sérieux, pourquoi tout me ramène à toi le vieux ?” Un grondement me fait grimacer légèrement. Je ne suis pas connue pour être la plus respectueuse, ça ne risque pas de changer. Mais je reste toujours dans les limites du raisonnable jusqu’ici. Je sais ce qu’il me reste à faire. Remontant mes manches, je commence mon ascension. Ça n’a rien de bien compliqué, je ne saurais même pas dire ce qui me pousse à cette petite session d’escalade.
Une fois arrivée au sommet, j’observe. J’observe cette forêt, j’observe cette Colonie qui est devenue ma maison à sa manière. Mais mes pensées s’envolent loin. Vers le Camp Jupiter. Vers Maddox que j’ai laissé derrière moi, pour qu’il n’ait pas à faire le choix plus tard. J’ai fait ce choix difficile pour nous et au plus profond de mon âme, j’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur. Quoique, s’il en vient à me détester peut-être cela rendra-t-il mes choses plus faciles pour moi. Il faut que j’évacue... Et je ne connais qu’un seul moyen d’évacuer. Lâchant un cri, sans doute digne d’un animal blessé, je me retrouve à envoyer une aura d’électricité avant de tomber à genoux, fondant en larmes. Ramenant mes bras contre ma poitrine, je ne suis tout simplement pas capable de tarir le flot de larmes qui a repris sans que je puisse le juguler. J’ignore combien de temps je suis restée sur ce rocher, laissant ma douleur s’exprimer. Trop longtemps pour que mon absence ne soit pas remarquée, si on prend en compte que chacun semble être allé se coucher quand j’émerge enfin de la forêt pour me diriger vers la grande maison. Maintenant, j’allais devoir vivre avec ce choix que j’avais fais.
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Thunder
Hey Mamma, look at me, I'm on the way to the promised land. Livin' easy, livin' free, season ticket on a one way ride, asking nothing. + aeairiel.
Merci Bae 
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