Anthos est tellement ravi que la déesse de feu ait choisi de lui parler qu'il ne remarque pas tout de suite que son frère l'a laissé en plan. Pour regarder un spectacle de danse, en plus, rien que ça ! C'est bête. Anthos, lui, est amoureux, il n'a pas besoin de voir d'autres personnes. Là dans le miroir, il peut se voir sur la tête de sa compagne, qui lui promet un futur de destruction.

Puis la danseuse revient, mais sans Agathos. Et elle parle d'Anthos comme s'il n'était pas là, comme s'il n'était qu'une bête créature ! Bien sûr qu'il parle ! Bien sûr qu'il sait parler ! C'est juste qu'il a pas très envie, et surtout pas à une mégère comme elle. Répondant à la proposition de sa promise, il saute de sa tête pour atterrir sur le lit qu'elle lui montrait. Il va se cacher sous le coussin, et en ressort avec une dague qui était cachée là. Et un sourire malicieux se dresse sur son visage alors qu'il la lance vers la trouble-fête.

"Agathos ! Agathos vient reprendre ta danseuse j'en veux pas moi !"

Mais Agathos ne revient pas. Il est trop occupé à aller chercher une torche pour mettre le feu à la porte du bâtiment.

Anthos hésite fortement. Baisser les yeux lorsqu'il se fait réprimander, ou montrer tout son amour en crachant sur l'oreiller qui était à côté de lui. Comme toute personne censée mise face à deux choix, il fit donc les deux. Il baissa les yeux - et les oreilles - puis cracha de dépit sur l'oreiller. Sa salive, dont émane une odeur immonde, demandera bien quelques lavages pour partir. Sa honte disparaît très vite derrière son sourire satisfait, alors qu'il crache une ou deux fois de plus, puis il regarde la main que lui tend la fille qui a volé son cœur.

"Mais si on détruit rien, c'est pas le chaos. C'est pas drôle. Je veux m'amuser !!!"

Et d'un mouvement brusque, il déchire la couette sur laquelle il se tient.

Agathos, lui, fait face à la danseuse. Il la regarde intensément lorsqu'elle essaie de le dissuader de brûler le bungalow. Quoi, elle en a pas eu assez, elle veut aussi qu'il lui balance la torche dessus ? Le sourire d'Agathos passe de malicieux à carnassier alors qu'il baisse son bras, le feu de la torche touchant discrètement l'herbe au sol.

"Le feu, c'est le bazar incarné ! C'est la panique, la course, les cris ! La joie ! Allez papa Johnny, chante ta chanson !"

Et Agathos, d'un grand mouvement, balance la torche au pied du bungalow, où la traînée de feu commence à prendre, tandis que lui part en courant pour trouver sa prochaine cible.

Anthos suit les deux filles qui sortent du bungalow pour aller confronter Agathos. Agathos a un grand sourire pendant toute la scène. C'est si drôle de les voir paniquer comme ça ! Anthos, en voyant la scène, ne retient pas un petit rire qui lui vaut un regard noir de la part de sa bien-aimée. Eh ben quoi, elle avait perdu son sens de l'humour ? C'est pas parce qu'elle aime pas détruire que ça rend ça pas drôle.

Très vite, Agathos est parti, mais il n'est pas loin. Et lorsque la grande fille se tourne vers lui, Anthos sait qu'il prépare quelque chose de grandiose.

"Hmmm... Tu peux m'appeler Jean. Et si tu veux tu peux même utiliser un nom de famille, comme Nairienafair, ça sonne bien !"

Anthos tire la langue à la grande fille et part en courant derrière le bungalow. Il faut juste les éloigner d'Agathos le plus longtemps possible, et ils pourront partir dès que les préparations seront finies. Ça va être un sacré spectacle !