Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
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Kleman DunnPensionnaire
Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Mar 6 Aoû 2024 - 20:35
Je déteste les nouvelles habitudes que j’ai prises.
Je me réveille, j’ouvre la fenêtre et je tends la main à l’extérieur. Frais, brumeux mais pas trop humide. Ciel couvert, probablement. Bruyant, comme d’habitude. Heureusement que mon lit donne vers la forêt et le poing de Zeus. J’aimais déjà pas ça à la base, mais je commence à vraiment détester que les autres puissent me voir sans que je le sache. Même demander de l’aide à June pour pisser lorsqu’on était au camp des Chasseresses me donnait moins l’impression d’être une bête de foire ou une grosse merde.
Une dispute éclate à quelques mètres. C’était vraiment trop demander d’avoir une matinée calme ? Enfin, une matinée… La notion du temps avait disparu depuis longtemps.
Je claque ma fenêtre et m’habille. Théa avait fait du tri la dernière fois pour accrocher des cordons aux vêtements sûrs, entièrement noirs. Je ne réfléchis pas trop et m’assure juste de mettre mon pantalon à l’endroit et pas comme la dernière fois. Un très mauvais souvenir.
Le soleil me réchauffe les joues à la sortie de mon bungalow : le ciel doit être dégagé à l’est. Je ferme la porte derrière moi et glisse une petite pensée à Adrian. Pourvu qu’il passe au moins cinq longues minutes à toquer dans le vide et s’énerver tout seul avant de comprendre. La vie est faite de ce genre de petits plaisirs.
Quand l’allée se change en herbe, je tourne à gauche et je longe la lisière de la forêt. Je m’assure de bien frôler les arbres. J’ai compté le nombre de troncs jusqu’au ruisseau.
La dispute, sans surprise, est encore entre les bungalows d’Aphrodite et d’Arès pour la priorité aux douches. On ne doit pas être si tard dans la matinée. J’essaie de ne pas y penser, ne pas me laisser déconcentrer. Ça me répugne d’avoir autant conscience que si je me trompe dans mes comptes, je n’ai plus aucune idée de là où je me trouve. Ma carte mentale de la Colonie ressemble à un jeu d’horreur éclairé à l’allumette, impossible d’y voir à plus de trois mètres.
Autant les criailleries des derniers vainqueurs de Capture l’Étendard sont quelque chose de si banal, que j’arrive à faire abstraction. Très honnêtement, je n’étais pas très intéressé avant tout ça, mais depuis l’accident, je me sens tellement loin de tout ce qu’ils vivent : qu’est-ce qu’on peut bien s’en foutre que machin et truc aient rompu hier soir, que les débiles du bungalow d’Hermès aient encore décidé de suivre les enfants d’Hadès en sifflant le générique de la Famille Adams toute la journée, que les Héphaïstos aient une deuxième fois foutu le feu à une partie de la forêt, ou que les Arès aient pour la cinquième fois ce mois-ci garé leur char sur les plantations de courgette des Déméter. Franchement...
Autant les gloussements des nymphes sur ma droite avaient eux non seulement la capacité de me rendre plus rouge que la peinture du bungalow du dieu de la guerre, mais aussi de me faire trébucher mentalement assez pour que je perde le fil. Et merde. 37 ? J’en ai loupé un ou deux ? Reste cool man. T’inquiète. Au pire, t’as peut-être un peu d’écart, mais tu t’en rendras bien compte près de la rivière. Zeeen.
Hors de question de faire montre de la moindre gêne. Je suis en parfaite maîtrise de la situation, puisque j’y vois clair comme de l’eau de roche. J’aime juste me reconnecter avec la nature, faire le plein de bonnes ondes, d’énergies vertes pour la journée et me casser la gueule sur chaque racine qui ressort.
« Kleman, STOP ! »
Je pile net, le pied en l’air, en agitant les bras comme au bord d’une falaise. Si mon âme pouvait quitter mon corps, elle serait actuellement en orbite sur Pluton.
« Bordel, Théa… Préviens s’il te plaît… »
Je me refuse à l’engueuler comme je l’aurais fait avec n’importe qui d’autre. Les mots sortent comme un souffle, un reproche de peur.
« Vraiment désolée ! » me lance-t-elle plus loin devant moi, de sa voix timorée, celle qu’elle avait le jour de nos retrouvailles. Celle que je ne lui reconnais pas. Elle accourt en faisant tinter ses clefs dans sa poche.
« T’allais piquer une tête et ça avait pas l’air prévu au programme. »
Ah, j’avais loupé trois troncs. C’était bon à savoir. Je pouvais rattraper les wagons. J’essaie de ne pas m’imaginer fonçant tête la première dans le cours d’eau. J’avance les mains tendues jusqu’à ce qu’elles rencontrent la grossière corde nouée en guise de garde-fou.
« Pas la peine, t'inquiète, je gère. »
Sous mes pieds, la terre s’incline et j’anticipe d’un large pas en avant. Manque de bol, je n’étais pas pile en face et mon talon fini tout de même dans la flotte. Immédiatement, je sursaute en sentant les mains de Théa attraper mon bras et me traîner à ses côtés. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour en parler, mais je commençais à me demander si quelques petites règles pour ceux qui étaient au courant n’allaient pas finir par être nécessaires.
En attendant, je me laissais guider. Théa venait régulièrement s’entraîner avec Alexis. Une légende de la Colonie que je n’avais croisée que quelques rares fois de très loin en compagnie du beau gosse de Poséidon lorsque j’avais encore des yeux. Elle avait été particulièrement discrète avant les Olympiades. Ça m’avait l’air d’une sacrée chance de pouvoir prendre des cours avec elle. Théa devait sûrement en être ravie. Mais dans sa manière d’en faire les éloges et d’insister pour que je vienne y assister aujourd’hui, il n’y avait pas besoin d’être un fils d’Athéna pour deviner qu’il y avait anguille sous roche.
En-tout-cas, elle n’allait pas compter sur moi pour jouer le jeu. J’acceptais de passer une heure adossé au muret de l’arène à écouter le tintement de leurs coups d’épée, et ses grognements de frustration. Mais si elle voulait faire les présentations, elle n’avait qu’à se débrouiller. Aucune idée de ce qu’elle avait derrière la tête, mais les quelques années d’expérience de vie commune m’avaient appris qu’il n’était jamais très bon d’être la clef de voûte de ses plans foireux, malgré tout l’amour que j’avais pour elle.
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Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Sam 10 Aoû 2024 - 22:12
Alexis prit une nouvelle longue respiration en faisant ses étirements de souplesse. Thea allait arriver d’une minute à l’autre et Alexis devrait donner le change sans laisser paraître quoique ce soit. Elle avait tenu plus ou moins bien pendant les Olympiades et Club Mydh, qui n’allait pas tarder à ouvrir, lui donnerait de quoi souffler. Ce cours était le premier qu’elle donnait depuis son retour et il était important qu’il se déroule de la bonne façon. Si Alexis pouvait rester professionnelle durant l’heure qu’elles en avaient en commun, alors elle serait assurée de pouvoir reprendre une routine décente sans plus d’incidents.
Alexis se raidit lorsqu’elle vu la silhouette de Thea pénétrer dans l’arène en compagnie de quelqu’un d’autre. Alexis fouilla dans sa mémoire mais elle était certaine qu’elles n’avaient pas convenus de faire des entraînements en duo aujourd’hui – Alexis préférait de loin faire ce type de cours avec Alekseï ou quelqu’un d’autre d’expérimenté pour permettre des exercices bien plus poussés. Alexis avait bien souvenir d’une fois où Thea avait mentionné un ami qui aurait bien besoin d’entraînement mais Alexis n’avait pas du tout pris ça comme une proposition à s’en occuper.
« Salut Alexis ! Woah, sympa tes cheveux. Je trouve les cheveux courts bien plus sympa que les longs. Ça te va à r-a-v-i-r. Alors, tes congés, c’était bien ? »
Comme d’habitude, Alexis se laissa submerger par le flot de parole de Thea et par sa capacité à changer de sujet. Elle sentit son cœur se comprimer à la mention des derniers mois mais elle se tenta de faire bonne figure. Thea dû remarquer le changement d’expression sur son visage mais elle ne dit rien – Alexis avait rarement vu quelqu’un d’aussi observateur qu’elle, après tout.
« Bien, merci. »
Alexis regarda en direction du jeune garçon. Elle le connaissait, elle en était certaine mais elle était incapable de retrouver son nom. Elle savait qu’il était parti en quête et qu’il faisait partie des victimes collatérales de Celmis sans en savoir bien plus à son sujet. Thea profita de cette occasion pour changer, une nouvelle fois, de sujet :
« Je te présente Kleman mais peut-être que tu le connais déjà ! Il est à la Colonie depuis plusieurs années, après tout, comme toi. »
Alexis hocha la tête comme salutations au moment où il tendit la main. Dans la panique, Alexis tenta de la lui serrer mais, par un concours de circonstance plutôt maladroit, la poignée de main devint une sorte de check raté et gênant pour tous les deux. Thea se contentait de les fixer avec un sourire encourageant. Alexis se racla la gorge.
« Enchanté, Kleman. Tu es là en observateur ou pour les cours en duo dont m’a parlé Thea ? »
Il ne fallait pas être aveugle pour remarquer le mouvement de gêne dans le corps de Thea. Au début, Alexis se sentit fière – pour une fois – d’inverser la dynamique entre elle. Puis, la culpabilité la rattrapa et Alexis tenta d’effacer son malaise avec un sourire contrit. Elle venait de mettre les pieds dans le plat mais elle ne savait pas encore très bien de quel type de plat il s’agissait.
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Kleman DunnPensionnaire
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Mer 25 Sep 2024 - 13:45
L’idée d’instaurer quelques règles me plaisait plus Théa me traînait à sa séance. Elle m’avait attrapé bras-dessus bras-dessous pour me guider, mais les informations s’arrêtaient là. Elle allait trop vite pour que ma carte mentale ne la suive. Je savais que nous allions à l’arène, mais c’est comme si entre elle et les bungalows, le chemin était grisé et attendait d’être découvert.
Je n’avais pas souvenir qu’elle ait passé tant de temps à la Colonie pourtant elle avait passé tout le chemin à saluer les pensionnaires, taper la discute sans la moindre gêne. Elle était extraordinaire. Et je disais ça avec autant d’admiration que de crainte.
Je n’avais percuté que nous étions plus ou moins arrivés que lorsque mes pieds avaient buttés dans le sable de la carrière. J’avais perdu l’équilibre et m’étais raccroché à sa main comme si elle m’avait mené droit dans un piège. C’était globalement ce que je ressentais ceci dit. Théa n’avait pas le moins du monde ralenti l’allure, sûrement un sourire de tous les diables sur le visage et les yeux illuminés d’étincelles prêtes à mettre le feu à son plan machiavélique, et sous mes pieds, l’instabilité du sol me faisait perdre le sens de l’horizontalité. J’avais eu l’impression de traverser l’entièreté du Sahara pour rejoindre Alexis. Et tandis que je me dandinais pour enfoncer mes pieds dans le sable jusqu’à atteindre une surface à peu près plane, Théa avait embrayé tout naturellement sur la suite de ses opérations.
Le moment promettait d’être incroyablement malaisant.
Peut-être avais-je acquis des dons de voyance ? Il faudrait que j’en discute avec Léo. Ma prédiction était, pas surprenamment du tout, cent pour cent juste.
« Je te présente Kleman mais peut-être que tu le connais déjà ! Il est à la Colonie depuis plusieurs années, après tout, comme toi. »
J’avais tendu la main en avant dans la seconde pour éviter d’avoir à farfouiller dans l’air pour trouver celle de la guerrière. Théa, vraiment…
Je frissonnais d’inconfort. Et Alexis n’y mettait pas du sien pour rendre ce moment un poil plus supportable. Mais cela me rassurait d’entendre sa voix râpeuse. Au moins, nous étions dans le même camp des victimes collatérales de Théa.
« Enchanté, Kleman. Tu es là en observateur ou pour les cours en duo dont m’a parlé Thea ? »
Je me retournais lentement vers là où j’imaginais que ma meilleure amie était. Les sourcils levés, l’air mi-amusé mi-consterné. Alors comme ça, Madame parlait de moi pendant ses cours ? Madame m’inscrivait à des entraînements ? Madame prévoyait de me casser la gueule en groupe ? C’est qu’elle avait de la suite dans les idées, celle-là.
Mais avant que je ne puisse démentir, elle m’avait coupé l’herbe sous le pied.
« Non, non, il vient juste… regarder. »
Oui, oui, c’est ça. Je viens juste zieuter. À quoi elle jouait ?
« Peut-être qu’il prendra des cours… plus tard. »
Dans tes rêves cocotte. Et même si ça devait arriver un jour, j’étais à peu près certain de pas commencer tout de suite à me faire marcher dessus par la plus jeune, forte et redoutable des combattantes de toute la Colonie entière !
Reste cool man, reste zen.
Je n’avais aucune idée de ce qu’elle voulait faire, ni d’à quel point j’allais prendre cher dans ce petit manège, mais j’étais d’une part, bêtement curieux sans le moindre instinct de survie, d’autre part, un peu trop conciliant avec Théa. Je venais de la retrouver, après des années de silence. Est-ce que je préférais souffrir sous les coups d’Alexis plutôt que de risquer de la contrarier ? Sans doute…
Une petite partie de moi se sentait particulièrement pathétique. Je l’aimais. Suffisamment fort pour me prendre un camion dans la tronche sans savoir si elle était vivante. Alors maintenant qu’elle était là, en chair et en os, bien vivante, pleine de joie et de malice, je pouvais mourir si elle le voulait.
C’était grisant, c’était dangereux, c’était tout ce que j’avais.
« Oui, j’observe simplement cette fois. J’attends qu’on ait fait… connaissance avant de… Et puis Théa me parle de vos entraînements en perma donc je ne pouvais pas rater l’occasion de voir ça de mes propres yeux ! »
Mon sourire pour le coup amical n’avait rien de faux ou de surfait.
« Je vais peut-être m’installer un peu plus loin pour vous laisser de l’espace non ? Théa ? Y a un endroit où j’aurais un beau point de vue ? »
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Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Jeu 26 Sep 2024 - 14:33
Thea et Kleman avait une façon très particulière de communiquer. Ils appuyaient sur des mots sans qu’Alexis n’en comprenne réellement le sens. Y’avait-il des sous-entendus qu’elle aurait dû comprendre ou bien échangeaient-ils des secrets dont elle était tenue à l’écart volontairement ? Dans tous les cas, Alexis n’appréciait pas tellement ce duo. Thea était quelqu’un de sympathique en temps normal mais cette rencontre lui donnait l’impression d’être tombée dans un traquenard dont elle n’arrivait pour le moment pas à comprendre les tenants et aboutissants. Quant à Kleman, Alexis n’arrivait pas à déterminer son rôle. Il semblait acerbe, pas du tout satisfait d’être là et presque méprisant — charmant.
Kleman s’installa sur le côté et ne leur porta plus guère attention pendant qu’Alexis et Thea échangeaient quelques parades. Le bruit des épées s’entrechoquant et des corps qui luttent apaisa Alexis. Enfin quelque chose qu’elle maîtrisait ! Thea était plus bien plus concentrée maintenant qu’elle avait rangé son drôle d’ami dans son coin.
Cependant, au bout d’une demi-heure, Thea reprit son manège étrange en détaillant des situations fictives très spécifiques, du genre qui n’arrive jamais.
« On peut essayer de s’entraîner avec un bandeau sur les yeux ? Alexis plissa les yeux. À quoi jouait Thea ? J’ai pris des bandeaux ! »
De nouveau, cette sensation désagréable d’être au coeur d’une machination qui la dépassait. Sans s’inquiéter outre mesure du manque d’enthousiasme d’Alexis, Thea retourna vers son sac et banda ses propres yeux tout en tendant un bandeau à Alexis. La fille d’Arès hésita puis le mit. Perplexe.
Le reste s’enchaîna très rapidement. Suite à un faux mouvement, Thea se blessa superficiellement mais insista pour « rentabiliser le temps » en proposant que Kleman prenne sa place. Alors seulement à ce moment Alexis réalisa quelque chose : le piège n’était pas pour elle mais pour son ami. Sans que personne ne comprenne ce qu’il se passait, Kleman était face à Alexis, les yeux bandés, une mine renfrognée.
« Ok, je pense qu’un entraînement normal peut être bien aussi. Je vais pas… garder le mien. Tu peux le retirer aussi, si tu veux, Kleman. »
Le garçon était au moins aussi loquace qu’elle. Il garda le bandeau et Alexis tenta de lui inculquer quelques bases en insistant sur l’importance des autres sens.
« Les monstres sont rarement silencieux. Enfin, à condition d’être dans un endroit désert… ce qui arrive rarement… Enfin… Alexis fronça les sourcils. Kleman, enlève ce bandeau, ça sert à rien de le garder si on parle des bases. Thea, qu’est-ce que tu attends de lu— »
Thea était partie. Alexis cligna des yeux à plusieurs reprises.
« C’est quoi ce bordel… »
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Kleman DunnPensionnaire
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Dim 29 Sep 2024 - 16:41
Je n’avais pas eu le temps de demander à Théa à quoi elle était en train de jouer qu’elle m’avait abandonné sur le muret de pierre de l’arène et qu’elle filait rejoindre Alexis.
Au début, j’avais essayé de me concentrer sur le bruit de leurs épées, les remarques de la coach, les tentatives de négociation de Théa, mais j’avais assez rapidement décroché. Les deux filles n’étaient plus seules de toute façon et, même si elles étaient relativement proches, elles se fondaient dans la masse des bruits et des bouts de conversations. Très vite, elles avaient disparu et je m’étais laissé bercé par mes pensées.
Je trouvais qu’il faisait froid, que c’était scandaleux qu’il fasse si frais en septembre surtout sous un dôme censé modifier la météo interne à sa guise. Je trouvais que j’étais mal assis, mais j’avais trop peur de tomber à la renverse pour changer de position autrement que centimètre par centimètre. Je trouvais que j’avais été bête de ne pas profiter du Club Myth, qu’il était trop tard maintenant. Je trouvais que j’étais trop laxiste avec Théa. Je trouvais que j’avais raison de l’être. Je trouvais que même là, à quelques mètres de moi, elle me manquait. D’une manière complètement différente que lorsque je pensais qu’elle était morte. Celle-là était presque plus cruelle.
J’étais parti loin dans un endroit de mon cerveau où le temps n’existait pas. Et c’était la main chaude de Théa sur ma peau glacée qui m’avait ramené à cette réalité. Tout s’était enchaîné précipitamment. Elle s’était blessée. Où ? Comment ? Est-ce qu’il ne fallait pas aller à l’infirmerie ? Pourquoi Alexis n’avait pas appelé de secours ? Son épée était dans ma main et les siennes autour de mon front à y fixer un épais bandeau. Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passait ? J’étais planté devant Alexis, incapable de formuler la moindre pensée cohérente.
Théa, qui m’avait poussé jusque-là, avait à nouveau disparu dans la zone grise de ma carte mentale. Je détestais de plus en plus cette sensation. J’avais l’impression d’être un lapin sur une autoroute sauf que tout était à la fois trop bruyant et bien trop silencieux pour que je ne mette pas à paniquer. J’avais refermé mes deux mains sur la poignée de l’épée et la pointe s’était levée d’un coup en garde lorsque la voix d’Alexis m’était parvenue plus ou moins sur ma gauche.
Tous mes sens étaient en giga alerte, comme si je pouvais sortir de moi et remplir tout l’espace du globe de météo, comme si je pouvais voir à travers ma peau ou dans le goût de l’air.
Alexis parlait, parlait, parlait. Un véritable moulin à paroles qui ne me servait qu’à corriger ma position face à elle. Étais-ce moi ou le monde tournait sous mes pieds sans que je ne bouge ?
Lentement, les pièces du puzzle se recoupaient dans ma tête et un problème encore plus gros que le mauvais coup que venait d’orchestrer Théa, me percutait. Alexis pouvait deviner.
Merde, merde, merde !
Quoi que l’instructrice pouvait dire, il fallait impérativement que ce foutu bandeau reste sur mes yeux. Il me fallait une excuse, quelque chose de crédible, il fallait une bonne raison pour être plus nul qu’un nouveau-né. Et il fallait que j’aie l’air de savoir ce que je faisais.
« Elle est sûrement partie à l’infirmerie. »
Je profitais de la confusion que j’avais perçue dans sa voix pour lancer ma lame dans sa direction. Je craignais autant de sentir la légèreté du vide que la résistance d’une peau ou d’une armure au bout de mon bras. Autant de choses que je camouflais sous mon masque de suffisance.
« Bah alors ? Et cet entraînement ? »
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Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Lun 30 Sep 2024 - 10:41
« Bah alors ? Et cet entraînement ? »
Kleman ne semblait pas du tout dérangé par l’absence soudaine de son amie. Alexis, perplexe, resta un instant de plus à fixer autour d’elle comme si cela pouvait faire réapparaître Thea et expliquer ses manigances. Elle est sûrement à l’infirmerie. Alexis en doutait. Elle avait la sensation que Thea n’était pas très loin et les observait. Quelle était sa stratégie ?
Malgré une nouvelle tentative pour lui faire retirer son bandeau, Kleman décidait de le garder. Il semblait essentiel qu’il s’entraîne avec les yeux bandés comme si ce type de situation pouvait arriver à n’importe quel moment. Alexis, elle, refusa de garder le sien. Elle avait besoin de regarder comment son élève se tenait, comme il frappait. Il aurait été mal venu de juste le frapper à l’aveugle sans savoir ce qu’il faisait de mal.
Le temps s’étira à la fois au ralenti et trop rapidement. Kleman finissait la plupart du temps le cul par terre et Alexis sentait sa patience s’effriter. Pour autant, à chaque fois qu’elle lui proposait une pause, il s’entêtait à rester solide sur ses appuis. Néanmoins, à quelques reprises, il réussissait un enchaînement de façon miraculeuse et touchait Alexis alors que tout poussait à croire que ça ne devait pas arriver. Alexis ne dit rien les deux premières fois, agréablement surprise de voir ce que Kleman arrivait à faire. Mais la troisième fois, alors qu’il venait d’échouer à plusieurs reprises dans des déplacements faciles, Alexis décida de faire une pause.
Alexis envoya une bouteille d’eau à Kleman mais puisqu’il refusait de se retirer son maudit bandeau, elle s’écrasa mollement à ses pieds. Alexis vida son eau puis décida d’interroger Kleman sur ses prouesses :
« C’est quoi tes pouvoirs ? »
Il y avait pire comme approche. Il y avait meilleur aussi. Alexis se racla la gorge.
« Pour voir si on peut l’intégrer à ta… routine. »
Demi-mensonge. Demi-vérité. Elle voulait surtout comprendre comment il pouvait réussir de temps en temps des enchaînements compliqués sans pour autant réussir les autres, plus simples.
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Kleman DunnPensionnaire
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Dim 6 Oct 2024 - 12:09
C’était frustrant, mais sentir une résistance au bout de ma lame par moment n’en était que plus jouissif. Même si je terminais neuf fois sur dix la tronche dans le sable de l’arène, par miracle, quelques fois, je touchais.
Je trébuchais sur moi-même, me sciais les jambes en tombant dans un creux du terrain ou en heurtant une dune qui n’était pas censée être là, chancelais jusqu’à perdre totalement l’équilibre et m’écraser au sol dès qu’Alexis me poussait d’un angle que je n’avais pas anticipé, m’épuisais à une vitesse folle et essuyais coup sur coup. Elle n’y allait pas de main morte et je lui rendais bien. J’étais à peu près persuadé que la peau de mes épaules et de mes mains imprimait en mille couleurs ses assauts.
Et de temps en temps, par miracle, je parais ses attaques, je réussissais à placer une botte, j’arrivais à repousser ses charges. Des accidents qui se faisait plus fréquent plus l’entraînement s’éternisait. Mais j’étais épuisé et je remerciais l’univers qu’Alexis décrète la pause avant que je n’aie à m’abaisser à la demander.
Un plop étouffé avait atterrit tout près lorsqu’elle m’avait lancé de quoi me désaltérer. Une bouteille si je partais du principe que le bruit que je percevais était qu’elle venait d’ouvrir la sienne.
Avant de devoir renoncer à ma fierté en tâtonnant à quatre pattes à ses pieds, je tentais de discrètement de sonder le sol du bout de la chaussure.
« C’est quoi tes pouvoirs ? »
Mon ricanement était sorti tout seul comme un réflexe.
« Pour voir si on peut l’intégrer à ta… routine. »
Mon sourire narquois refusait catégoriquement de partir. C’était tellement ironique. Personne n’avait daigné m’écouter ou même se renseigner sur mes pouvoirs lorsque je criais sur tous les toits qu’il y avait de toute évidence un problème. Et maintenant qu’ils avaient ruiné ma vie tous autant qu’ils étaient, là maintenant, soudainement ça les intéressait !
« J’en ai pas. Et si tu trouves ça suspect, je suis cent pour cent d’accord avec toi. Mais jusqu’à présent, Chiron ne s’est jamais dit que ça pouvait être une preuve qu’il y avait un problème quelque part. »
J’espérais que tout mon corps transpire suffisamment l’ironie et l’amertume pour qu’elle n’ait pas besoin de voir mes yeux pour y lire entre les lignes.
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Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Lun 7 Oct 2024 - 8:57
« J’en ai pas. Et si tu trouves ça suspect, je suis cent pour cent d’accord avec toi. Mais jusqu’à présent, Chiron ne s’est jamais dit que ça pouvait être une preuve qu’il y avait un problème quelque part. »
Alexis fronça les sourcils. Elle ne savait pas ce qui était le plus déroutant chez Kleman : le fait qu’il garde son bandeau ou le fait qu’il soit si aigri. Le sarcasme coulait de sa langue et s’enroulait autour de lui comme un manteau. Elle était ravie de ne pas être la cible de ce poison qui éructait de lui.
Pour lui, il semblait évident qu’il n’avait pas sa place à la Colonie. Est-ce qu’il se considérait seulement comme un demi-dieu ? Il en était forcément un, sinon comment se serait-il retrouvé ici ? Et puis, il avait été reconnu par quelqu’un sinon il serait chez les Hermès et Alexis était absolument certaine qu’il n’était pas là-bas (elle avait bien trop eu à faire à eux au cours des derniers mois, elle aurait reconnu Kleman).
Alexis ouvrit la bouche une fois avant de la refermer. Elle ne voulait clairement pas le braquer. Pour peu qu’il se lève pour partir, le tout avec son bandeau sur les yeux qu’il avait décidé de ne jamais quitter, Alexis n’aurait pas du tout rempli sa part du marché avec Thea. Enfin… sa part du marché… Thea a conclu son marché sans la consulter. Alexis était complètement dépassée par la tournure des événements.
« Okayy…, dit-elle prudemment, Et du coup… quel est ton parent divin ? »
Il y avait forcément quelque chose sous cet entraînement étrange. Quelque chose qui justifiait les combats en dent de scie qu’elle venait de vivre. Alexis le sentait.
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Kleman DunnPensionnaire
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Lun 7 Oct 2024 - 17:01
Mon pied avait fait un bruit de plastique écrasé lorsque j’avais enfin trouvé la bouteille qu’elle m’avait jeté. Je m’étais rapidement baissé pour la récupérer l’air de rien avant d’engloutir une grosse gorgée.
Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’elle pouvait bien répondre. Je ne l’avais vue que de loin, y a de ça ce qui me semblait une éternité maintenant. Je n’arrivais pas même à me fabriquer une image mentale de son visage. Je discutais avec une épée. C’était la seule chose que je pouvais identifier d’elle. Et ça ne me donnait pas vraiment ce qu’on pouvait appeler des indices sur son caractère, ce qu’elle pouvait bien penser de Chiron ou de ma situation, et comment elle allait réagir. J’étais donc curieux, mais pas au point d’imaginer naïvement qu’elle puisse être dans mon camp.
Pour être déçu, je l’étais sacrément. Elle n’avait rien relevé dans ma réponse que le fait que je n’avais pas répondu ce qui l’intéressait. Si j’avais encore des yeux, j’aurais pu la fusiller du regard. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien chercher à m’interroger comme ça ? Et surtout, qu’est-ce qu’elle pouvait obtenir comme information de ce que j’allais lui répondre ?
Mentir était profondément inutile, puisqu’il lui suffisait de regarder dans quel bungalow j’allais rentrer ce soir. Mentir dans cette situation, ne ferait que la renseigner sur le fait que je me méfiais et que j’étais peut-être un peu con-con. Deux informations qu’elle aurait d’avance par rapport à moi.
Que pouvait-elle me donner d’intéressant en échange ?
« Si ta question est de savoir où est-ce que je crèche, la réponse est chez Tyché. Il fallait faire de la place chez Hermès. »
Je terminais cul-sec ma bouteille, la lançait plus ou moins dans sa direction et reprenait mon épée. Ce qu’elle pouvait m’offrir, c’était de pouvoir me défendre tout seul. Elle pouvait m’offrir l’autonomie.
Très bien, madame. Très bien.
« Je suis prêt pour le deuxième round. »
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Feuille de personnage
Pouvoirs:
Inventaire:
Défaut fatal: Colère
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Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
Re: Your plastic flowers start to burn [Alexis/Kleman]
Mer 9 Oct 2024 - 10:37
« Si ta question est de savoir où est-ce que je crèche, la réponse est chez Tyché. Il fallait faire de la place chez Hermès. »
Par tous les dieux, pourquoi cet idiot était-il autant sur la défensive ? Les sourcils froncés, Alexis toisa Kleman avec suspicion. C’était quoi son problème ? Ce n’était pas sa faute si sa pote l’avait abandonné ici et s’il avait une divinité si mineure comme parent divin qu’il était capable de comprendre les pouvoirs qu’il avait.
« Je suis prêt pour le deuxième round. »
Alexis grogna vaguement puis bondit sur Kleman. D’un commun accord avec elle-même, Alexis redoubla ses assauts. Elle frappa plus fort, plus vite, ne laissant aucune place aux étincelles de chance qui renforçaient le jeu de jambe de Kleman. De la chance… Alexis stoppa une de ces attaques au milieu mais esquiva sans difficulté le coup mou que tentait de lui lancer Kleman. Elle le toisa sous un nouveau jour, la tête légèrement penché sur le côté. Tyché… n’était-ce pas la déesse de la chance ?
« Oh, je comprends maintenant. »
En marchant, Alexis s’approcha de Kleman et tourna autour de lui. Elle observa sa posture, qui était impeccable. Sa tête se déplaçait en même temps qu’Alexis, prêt à n’importe quelle attaque qu’elle lancerait.
« J’ai entraîné beaucoup de gens, Kleman. J’ai vu des gens suer pendant des jours avant d’obtenir la posture naturelle que tu as appris en l’espace d’une heure. »
Kleman ne semblait pas impressionné. Agacé, tout au plus. Elle pouvait lire sur son expression contrite qu’il n’avait aucune envie de continuer cette conversation.
« D’habitude, ce sont plutôt les enfants d’Arès ou d’Athéna qui ont ces facilités d’apprentissage. Quelle chance que toi aussi tu puisses bénéficier de ça. C’est que pour le combat ou c’est de manière générale ? Tu es le type arrogant qui apprend tout trop vite et se lasse aussi vite, non ? »
Alexis secoua la tête et faucha les jambes de Kleman. Il n’avait aucune raison de l’avoir vu venir mais, comme par hasard, une légère friction dans l’air lui indiqua tout ce qu’il avait besoin de savoir pour esquiver.
« Tu préfères continuer de croire que Tyché t’a revendiqué pour le plaisir ou tu veux qu’on essaie de s’entraîner en se basant sur ta chance ? »
J’ai eu une vie de merde, y’a rien de chanceux là-dedans ! hurlait son visage. Pourtant, il était toujours en vie non ? À presque 20 ans, sans entraînement, après plusieurs sorties dans le vrai monde, une reconnaissance tard et une incapacité à prendre les bonnes décisions ? Non, Alexis ne pouvait pas lui dire ça. Elle ravala ses mots et sa colère. Non, pas une colère. Un agacement. Elle avait envie de le secouer comme un prunier et de lui crier au visage de se sortir les doigts du cul. Elle n’en fit rien. Elle se tut simplement, ruminant ses propres pensées.
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