100 PP pour : les prédéfinis, les Centurions, les légionnaires de moins de 17 ans
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

the social pressure not to be a failure // wren
 :: Camp Jupiter et Nouvelle-Rome :: Le camp d'entraînement :: Le Mess
Niamh Talmhach
Plus d'infos
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Inventaire:
Défaut fatal: Peur
Niamh TalmhachLégionnaire de la 1re cohorte
  • Présentation : www
  • Journal intime : www
  • D-C : Kleman - Cassandre - Tybalt
  • Parent divin : Descendante de Vénus et Cérès
  • Points de puissance : 85
  • Messages : 18

the social pressure not to be a failure // wren



Mais, peu importe. Le fait est que, plus je vieillis, plus je commence à réaliser que je dois me familiariser avec le fait qu’un jour, moi et tous les gens que je connais allons mourir.

Seul mon lit avait légèrement grincé dans le silence du dortoir des filles de la première cohorte. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit et m’étais dit que fichu pour fichu autant être productive.

J’ai l’impression que personne ne parle véritablement du caractère inéluctable et inévitable de la mort. C’est tellement rare que dans une conversation, on parle d’à quel point c’est démentiel de songer au fait que nous allons tous mourir un jour. Le concept même de la mort est absolument terrifiant, du moins à mon avis.

J’avais enfilé ma veste en jean, mes converses et quelques élastiques aux poignets. Mon sac à dos menaçait d’éclater le cuir pour contenir mon appareil photo, le drone que je m’étais offert l’année dernière et la quantité astronomique mais indispensable de batteries et de cartes mémoire. Ma valise, elle, faisait peine à voir, réduite à quelques vêtements de rechange et un paquet de pâtes de fruits énergisantes goût pêche-banane ou fruits des bois.

J’ai peur de mourir.

J’avais traversé la salle commune sans m’arrêter et filé au Mess pour grignoter quelque chose.
La vieille, Pierre avait daigné me prévenir qu’il comptait me kidnapper pour sa quête et que l’oracle et les préteurs n’y avaient vu aucune objection. Je ne savais pas trop quoi en penser. Plus je creusais le sujet plus un certain dégoût envahissait ma bouche. Quitte à tirer les ficelles, ne pouvaient-ils pas avoir la décence d’être discrets ? Et pensaient-ils vraiment que sortir prendre l’air allait "résoudre le problème" ?

C’est effroyable de penser que littéralement tout ce que tu es, tout ce que tu es devenu, tout ce que tu veux encore devenir, tout ce que tu as créé, tout ce que tu as vécu, tous tes souvenirs, absolument tout pourrait disparaître dans un battement de cils. C’est tout simplement terrifiant de considérer qu’à un moment donné, tu ne sais pas où, tu ne sais pas quand, tu ne sais pas comment, mais tu pourrais mourir.

J’avais presque terminé mon litre de café habituel et le char d’Apollon commençait à se faire haut dans le ciel. Ce qui me faisait penser qu’il ne fallait pas que j’oublie de dire au revoir à Sir Barton et Uranie. J’avais étalé mon carnet sur l’une des couchettes de la première cohorte et sorti le petit micro sans fil.

Alors bon, si ce n’était pas déjà évident : j’ai un peu d’anxiété à l’idée de mourir.

Le script de cette vidéo était bien plus sombre que ce que j’avais pu faire jusqu’à présent. Une part de moi restait convaincue qu’il s’agissait d’un sujet délicat et important à traiter et que le montage aiderait à lisser le message. L’autre part ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter de l’accueil que cet essai recevrait justement parce que c’était un sujet délicat et important à traiter.

Pour autant que je sache, je pourrais mourir maintenant, littéralement maintenant, il pourrait y avoir comme un animal dans les buissons, une araignée venimeuse ou quelque chose du genre… un monstre...

Même si je ne pouvais évidemment pas tout dire sur ma chaîne, je voulais rendre hommage aux légionnaires que nous avions perdus dans le Labyrinthe, à tous les demi-dieux que nous avions échoué à sauver, à toutes les victimes de Celmis vivantes ou mortes. Rendre hommage à...

Mais je dirais que vivre ici et avoir l’opportunité de voyager m’a vraiment aidé à commencer à accepter l’impermanence de la vie.
Être constamment dans de nouveaux endroits, entourée d’énergies différentes et de nouvelles personnes pendant de si courtes périodes, m’a montré à quel point chaque instant de la vie est réellement temporaire.


Et si c’était une mauvaise idée ? Si ça n’aidait personne ? Si au contraire ça les blessait ? Si ceux qui, je le savais, suivaient mes vidéos depuis la Nouvelle-Rome m’en voulait d’exposer au monde entier cette période glaçante qui ferait à jamais partie de notre histoire ? Je pouvais toujours réécrire une énième fois le script, je n’étais clairement plus à ça près.

Pour les exactes mêmes raisons, cela m’a fait encore un peu plus peur de mourir en sachant cette fois à quelle vitesse la vie peut donner l’impression de filer.

Ma voix était enrouée par l’heure matinale ou simplement l’émotion. J’avais dû refaire plusieurs fois mes prises puis le vent s’était levé. J’avais pris un peu d’avance, c’était déjà ça. De toute façon, j’avais bien deux semaines environ devant moi pour changer d’avis durant cette fameuse quête où ma présence était "indispensable", et encore minimum trois mois de montage vidéo à la maison familiale pour renoncer mille fois à ce projet et nourrir à fond mon syndrome de l’imposteur.

En quelques sortes, ce que j’essaie de dire, c’est que pour tenter de faire face à ma peur de mourir, je me suis lancée dans une expédition qui aurait littéralement pu se résoudre par ma mort.
Mais me lancer dans cette opération et confronter ma peur de mourir m’ont fait réaliser que si nous passions toute notre vie à craindre la mort, nous pourrions ne jamais comprendre ce que signifie être vraiment en vie.


Ma montre affichait 6 heures moins le quart. Et lea voir s’approcher comme s’il n’était pas beaucoup trop tôt n’avait rien pour me surprendre. J’avais éteint mon micro, refermé mon cahier et lui avait sourit en lui faisant une place. Et pour ne pas lui faire défaut, un esprit du vent avait remplis mon thermos de café à ras bord.

« Bonjour Wren, bien dormi ? »

Wren Exitium
Plus d'infos
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Inventaire:
Défaut fatal: Intransigence
Wren ExitiumCenturion de la 1re cohorte
  • Présentation : www
  • Journal intime : www
  • Parent divin : descendant.e de Pluto et d'Apollon
  • Points de puissance : 268
  • Messages : 19

Re: the social pressure not to be a failure // wren

Wren frotte ses yeux, frotte la fatigue en dehors de ces derniers. Encore une nuit presque douloureuse, un sommeil contradictoire.L'existence des demi-dieux n’a jamais engendré des sommeils tout ce qu’il y a de plus agréable, bien évidemment, enfants de dieux livrés à eux-mêmes, qui n’en profiteraient pas pour venir y glisser quelques doux cauchemars. Parfois Wren envie les autres enfants, envie l’appel de Somnus, dieu qui calme, force les pensées houleuses à n’être qu’une présence en arrière fond.

Wren n’a jamais eu pour habitude de dormir, une habitude offerte par son père, idée d’être debout aux aurores. Les premiers temps, aussi amusant cela pouvait-il être de dormir les premiers temps, les longues matinées qu’iel avait passé à regarder le plafond de ses appartements… La sensation de perdre son temps s'était déjà inscrite au fin fond de son cerveau et Wren est au courant qu'il devra travailler pour retirer l’enseignement si durement appris de son père.

Pour le moment, iel se refuse de le remercier mais le centurion a conscience de l’aide qu'il lui a apporté parce qu'avec si peu de sommeil dans son corps, Wren est tout de même capable de s’habiller, revêt la vieille couverture qui masque ce qu’iel vient à vraiment penser, revêt l’armure qui cache le corps désuet et lea voilà qui marche les couloirs des baraques.

Ce réveil-là n'a rien d’agréable, murmures qui remontent jusqu'à elui. Plus qu’un murmure, une simple demande, comme si Wren pouvait refuser une demande comme celle-ci. Les questions fuseraient, les interrogations se feraient nombreuses et les regards se seraient tournés vers lea centurion qui ne demande qu’un simple moment de calme. Deuil encore puissant dans sa poitrine, une sensation d'échec qui ne l'a pas quitté depuis bien trop longtemps. Le temps s’est écoulé, les blessures ont pu se refermées mais le sentiment d’avoir bafoué une personne qui lui était proche est bien plus puissant que n’importe quelle pommade les gens aiment à se passer pour se pardonner. Wren n’arrive pas à se pardonner, la vérité est là. Pour cette même raison, trouver une nouvelle personne à qui donner la place de bras droit est plus compliqué que ce qu'iel pensait.

Enfin, peut-être pas elui, mais bien tous les autres qui lui demandent de choisir une personne à mettre en charge quand les choses deviennent trop lourdes pour elui. Wren a repoussé la responsabilité aussi longtemps qu’iel le pouvait, regard se portant sur telle ou telle personne mais le déni n’a trop que longtemps duré. Parfois Wren apprécierait pouvoir se référer à d’autres, se rapprocher d’un ou d’une autre pour demander un conseil mais chacun pourrait lui mettre à l’envers et lea centurion a peur que n’importe quel faux pas ne serve pour venir lea réprimander.

Niahm a beau être son premier choix, Wren a bien peur que la jeune femme ne partage pas sa vision. Beaucoup de têtes, beaucoup de comportements différents, chaque membre de la première cohorte est important aux yeux de leur centurion mais Wren a aussi l’impression que chacun ne pourrait se retrouver avec les responsabilités qu’iel tient. Peur qu’elles encombre, qu’elles ensevelissent ceux qui pourraient encore prétendre à un sentiment de paix. Si chacuns peut-être appelés pour des quêtes, aucun d’entre eux n’est obligé de rester debout la nuit, à faire plan sur plans pour une réussite qui n’a de sens. Beaucoup peuvent prétendre croire en une paix que Wren voit d’un mauvais œil. Au final, offrir une place comme celle-ci équivaut à une possible place dans une sépulture.



Mais en cette matinée, Wren n’a guère le choix. Soit iel laisse partir Niahm, laisse tomber l’idée qu’iel avait pour leurs relations et embrasse l’idée que le remplacement sera juste. Soit Wren prend son courage à deux mains et vient proposer le poison à son amie. Face à son miroir, Wren prend une longue respiration, regard froid, iel vient repousser ses cheveux, les attacher soigneusement dans une queue de cheval avant de venir lisser les quelques mèches qui tenteraient de s’échapper avant d’ici, iel marche d’un pas déterminé vers le mess, là où iel trouvera des explorateurs en quête d’aventure.

Bonne déduction, Wren entend ses pas résonner, bien trop bruyant dans cet endroit où personne n’est encore debout. Wren a l’habitude, debout à des heures silencieuses et pourtant, iel marche rapidement vers la jeune femme, visage fermé, iel hoche la tête doucement avant de prendre le siège qui lui a été libéré.

Niahm.” Un regarde envers toutes les affaires qui sont éparpillées et Wren offre un petit sourire à la jeune femme. “Assez, merci.” Iel attrapé la tasse de café qui vient d'être déposé devant elui avant de le monter à sa bouche et souffler dessus. “Bien matinale. Parée pour… l’aventure?” Le mot est amer dans sa bouche, irl essaie d’en virer une quelconque once de sarcasme qu'on pourrait trouver là. Wren n'est pas jaloux, mais terrifié à l'idée de perdre quelqu’un de nouveau. Iel cache un demi-sourire derrière sa tasse avant de redresser son regard dans celui de l'autre personne. Iel cherche les mots pendant un court instant, quelque chose qui pourrait rassurer. “Tout va bien se passer-” J’ai confiance en toi. Les mots se meurent dans sa bouche, incapable de savoir quoi dire. Un soupir, Wren pousse la tasse, brûle sa langue dans la manœuvre.




‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾ ‾
well, show me a word that rhymes with Pavement and I won't kill your parents and roast them on a spit. and a-don't you try to etch it, or permanently sketch it, or you're gonna catch a bad, bad cold ☾☾

Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum