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Ava-May CrimsonCenturion de la 5e cohorte
(quête) Silent Hill
Ven 22 Sep 2023 - 19:07
Ava renifla bruyamment avant d’essuyer son nez contre la manche de son sweat trop grand. Le vent fouettait son visage et emmêlait ses cheveux qu’elle avait pourtant peiné à attacher dans une queue de cheval décente. Peut-être qu’en montant sur le dos de l’aigle, elle avait eu un semblant de prestance, un charisme quelconque, une aura de cheffe de guerre, mais après deux heures à se tenir aux plumes d’un aigle avec une crève carabinée et très peu d’heures de sommeil dans le sang, Ava avait plutôt l’air d’une morte-vivante.
Lorqu’Ava posa enfin un pied par terre, elle faillit perdre l’équilibre. La magie divine entourant les aigles était impressionnante, puisque les trois comparses d’infortune avaient réussi à atteindre leur destination en seulement trois heures, mais cela n’empêchait pas l’étrange inconfort qu’il y avait lorsqu’on descendait d’eux, comme s’ils étaient passés par une faille spatio-temporelle et qu’il fallait quelques minutes au corps pour retrouver ses repères.
Une fois certaine de ne pas avoir de la morve au nez, Ava se tourna pour faire face aux deux légionnaires qui étaient sous sa responsable. Hélas pour elle, en plus de se retrouver embarquée dans une quête de force, elle n’avait pas pu choisir ses coéquipiers et se retrouvait coincée avec des gens qu’elle ne connaissait pas vraiment. Elle n’avait appris vaguement leur aptitude qu’au moment de partir et ignorait tout du reste.
« Tout le monde va bien ? »
Parce que moi non ! Ava écouta les marmonnements de son équipe puis fit face à la ville qui se tenait devant eux avant de froncer les sourcils. Les aigles les avaient déposés en plein milieu d’une rue qui aurait pu être passante… S’il y avait eu du monde. Or, tout était désert.
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Re: (quête) Silent Hill
Ven 22 Sep 2023 - 19:09
Silent Hill
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Si vous visitez un peu les rues adjacentes, vous trouverez des indices inquiétants : poubelles renversées, repas abandonnés, trace de sang, plumes, fourrure.
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Cassandre TorranceLe brumeux
Re: (quête) Silent Hill
Dim 24 Sep 2023 - 16:48
Le voyage avait été hautement pénible : peu de place, un vent à faire décoller des maisons, des secousses dans tous les sens, et trois longues heures durant lesquelles il n’était pas imaginable de faire des pauses. En-tout-cas, Cassandre n’en avait rien dit, retenant ses larmes et ses mains qui voulaient gratter le creux de ses paumes. Le ciel gris et les bourrasques avaient le mérite de mettre un sacré bazar dans sa Brume. Pour qui aurait été particulièrement attentif, les images et les mots auraient été clairs sur la situation. Mais ils semblaient quitter l’espace confiné de sa tête pour se déposer dans l’air sans pour autant les accompagner et l’aigle filait toujours plus vite. Les mots aux voix sordides déformées, les images étirées et saturées de couleurs orageuses. Il avait fermé les yeux comme si tout cela n’était qu’un mauvais rêve auquel il pouvait aisément se soustraire, et serré son sac en bandoulière contre son ventre, savourant presque les coins de cuir pressés sur ses cotes pour lui rappeler qu’il n’était pas en train de se débiter dans l’air comme sa Brume.
Poser les pieds sur le sol de Louisiane tenait plus de la délivrance malgré la nausée que provoquaient les voyages à dos de grands rapaces. Ils les avaient déposés au beau milieu d’une rue et, par miracle, sans éveiller de soupçon. Un miracle qui sonnait faux aux oreilles du légionnaire. Difficile de mettre le doigt sur cette impression étrange lorsqu’il fallait paraître tout à fait apte à la tâche qui leur était confiée. Cassandre n’avait encore jamais eu la chance de participer à une véritable quête depuis son entrée dans la deuxième Cohorte. Et un sentiment d’urgence l’incitait à faire ses preuves ici-même. En tête de file, Ava pourrait témoigner de son efficacité et du bon déroulement de cette quête. S’il connaissait bien sa mère lors de ses visites au Sénat, la fille semblait bien plus difficile à décrypter. Quant à Val, il avait l’air d’un chic type bien qu’il n’aurait pas refusé de faire sa connaissance avant de partir. Et il était définitivement temps de s’arrêter de les fixer sans cligner des yeux et de laisser tout ce monologue interne s’éclipser dans sa Brume.
Personne n’avait réellement répondu à Ava, et Cassandre préférait s’accorder aux couleurs de Val plutôt que d’être honnête. Fixant ses pieds, il s’appliquait à ne laisser dans sa nébuleuse que les couleurs et non la tornade interne qui finirait bien par se calmer. Heureusement, le silence qui s’apprêtait à s’installer confortablement fut perturbé par la proposition d’Ava que Val confirma sans trop de réticence. Se disperser et fouiller. Voilà quelque chose de concret qui ne pouvait que lui faire du bien.
Slaughter semblait être l’une de ces villes américaines qui avaient vue le jour pour éviter aux routiers de dormir à la belle étoile. Les immenses routes de goudron gris séparaient les quelques bâtiments qui sortaient d’entre les arbres. Un diner dont les poubelles avaient été renversées sur le trottoir, une station de bus pour l’école du coin, un garage et sa supérette, une banque qui ressemblait plus à la clinique du médecin local qu’à un endroit sûr pour son argent. Et partout, partout, ces immenses routes, ces croisillons et ces terrains verts et plats. En quelques minutes, on pouvait entrer et sortir de la ville. Et d’après les brochures du minuscule magasin de feu d’artifice, en dehors du cimetière en bordure, l’endroit le plus intéressant du coin semblait être le centre de santé et désintox. Seule la caserne avait l’air de ce siècle, mais elle aussi était plus vide que jamais. Les camions rutilants étaient garés sur le parking devant la caserne. Cette dernière était ouverte à tous les vents, qui s’engouffraient en tourbillons pour faire grincer les casiers métalliques, légèrement tinter la cloche d’ornement et battre le tableau commémoratif contre le mur de béton de l’entrée. Les uniformes pendaient sur les patères, les gyrophares d'alarme tournaient sans que la sonnerie ne l'accompagne et une assiette de cookie était éclatée en milliers de morceaux de porcelaine près de l'une des tables. Y a quelqu’un ? Excus-y a qu-hello ! Chut ! Ses pensées rebondissaient sur les murs avec écho. Person-c’est pas nor-Hello ? Chut chut ! J’ai peurTais-toi ! Vide y a quelqu’un ? Personne Pas norm-Personne
Sa nébuleuse prenait tout l’espace de l’entrée de la caserne, comme une barrière multicolore qui l’incitait à avancer. Plus il s’était aventuré dans les rues de la ville plus elle semblait s’être densifiée. Elle lui paraissait presque plus sauvage ou indisciplinée. AvanceNon pas plus loi-Ava demande de fouiller Chut ! Quelqu’un ? Lâche ! Y a quelque chose de biz-Avance ! Chercher chercher chercherMa lance Les autres ? Y a quelqu’un ? peurPas norm-Chercher Vite ! Trouillard faible Quête importante Personne personne personne PartoutAvance ! Vite chercher Peur ! Les autres
Figé, submergé, il avait soudain fendu sa nébuleuse pour courir vers la route, le plus loin possible de la caserne, poursuivit par ses pensées deux fois plus hautes et larges que lui. Il allait retrouver les autres et ne rien dire. Peut-être qu'eux auront trouvé quelque chose. Peut-être même qu’ils auront trouvé pourquoi ce sentiment de malaise persistait à ce point.
Poser les pieds sur le sol de Louisiane tenait plus de la délivrance malgré la nausée que provoquaient les voyages à dos de grands rapaces. Ils les avaient déposés au beau milieu d’une rue et, par miracle, sans éveiller de soupçon. Un miracle qui sonnait faux aux oreilles du légionnaire. Difficile de mettre le doigt sur cette impression étrange lorsqu’il fallait paraître tout à fait apte à la tâche qui leur était confiée. Cassandre n’avait encore jamais eu la chance de participer à une véritable quête depuis son entrée dans la deuxième Cohorte. Et un sentiment d’urgence l’incitait à faire ses preuves ici-même. En tête de file, Ava pourrait témoigner de son efficacité et du bon déroulement de cette quête. S’il connaissait bien sa mère lors de ses visites au Sénat, la fille semblait bien plus difficile à décrypter. Quant à Val, il avait l’air d’un chic type bien qu’il n’aurait pas refusé de faire sa connaissance avant de partir. Et il était définitivement temps de s’arrêter de les fixer sans cligner des yeux et de laisser tout ce monologue interne s’éclipser dans sa Brume.
Personne n’avait réellement répondu à Ava, et Cassandre préférait s’accorder aux couleurs de Val plutôt que d’être honnête. Fixant ses pieds, il s’appliquait à ne laisser dans sa nébuleuse que les couleurs et non la tornade interne qui finirait bien par se calmer. Heureusement, le silence qui s’apprêtait à s’installer confortablement fut perturbé par la proposition d’Ava que Val confirma sans trop de réticence. Se disperser et fouiller. Voilà quelque chose de concret qui ne pouvait que lui faire du bien.
Slaughter semblait être l’une de ces villes américaines qui avaient vue le jour pour éviter aux routiers de dormir à la belle étoile. Les immenses routes de goudron gris séparaient les quelques bâtiments qui sortaient d’entre les arbres. Un diner dont les poubelles avaient été renversées sur le trottoir, une station de bus pour l’école du coin, un garage et sa supérette, une banque qui ressemblait plus à la clinique du médecin local qu’à un endroit sûr pour son argent. Et partout, partout, ces immenses routes, ces croisillons et ces terrains verts et plats. En quelques minutes, on pouvait entrer et sortir de la ville. Et d’après les brochures du minuscule magasin de feu d’artifice, en dehors du cimetière en bordure, l’endroit le plus intéressant du coin semblait être le centre de santé et désintox. Seule la caserne avait l’air de ce siècle, mais elle aussi était plus vide que jamais. Les camions rutilants étaient garés sur le parking devant la caserne. Cette dernière était ouverte à tous les vents, qui s’engouffraient en tourbillons pour faire grincer les casiers métalliques, légèrement tinter la cloche d’ornement et battre le tableau commémoratif contre le mur de béton de l’entrée. Les uniformes pendaient sur les patères, les gyrophares d'alarme tournaient sans que la sonnerie ne l'accompagne et une assiette de cookie était éclatée en milliers de morceaux de porcelaine près de l'une des tables. Y a quelqu’un ? Excus-y a qu-hello ! Chut ! Ses pensées rebondissaient sur les murs avec écho. Person-c’est pas nor-Hello ? Chut chut ! J’ai peurTais-toi ! Vide y a quelqu’un ? Personne Pas norm-Personne
Sa nébuleuse prenait tout l’espace de l’entrée de la caserne, comme une barrière multicolore qui l’incitait à avancer. Plus il s’était aventuré dans les rues de la ville plus elle semblait s’être densifiée. Elle lui paraissait presque plus sauvage ou indisciplinée. AvanceNon pas plus loi-Ava demande de fouiller Chut ! Quelqu’un ? Lâche ! Y a quelque chose de biz-Avance ! Chercher chercher chercherMa lance Les autres ? Y a quelqu’un ? peurPas norm-Chercher Vite ! Trouillard faible Quête importante Personne personne personne PartoutAvance ! Vite chercher Peur ! Les autres
Figé, submergé, il avait soudain fendu sa nébuleuse pour courir vers la route, le plus loin possible de la caserne, poursuivit par ses pensées deux fois plus hautes et larges que lui. Il allait retrouver les autres et ne rien dire. Peut-être qu'eux auront trouvé quelque chose. Peut-être même qu’ils auront trouvé pourquoi ce sentiment de malaise persistait à ce point.
- Couleurs de Cassandre:
#ff0000 > colère
#cc0000 > menace
#ff3300 > déterminé
#cc3300 > submergé/confusion
#ff6600 > embarras
#ff9900 > joueur
#ffcc66 > amical/social
#cc6600 > demande de l'attention
#cccc00 > impatience
#ffff00 > optimisme/joie
#009999 > honte
#00cc00 > maturité
#006600 > frustration
#00ff00 > justice
#0099ff > calme/soulagement
#00ffcc > jalousie
#3333cc > fiabilité
#0000ff > regrets/tristesse
#9900ff > ambition
#9999ff > spirituel
#9933cc > mélancolie
#cc6699 > honneur/fierté
#ff99ff > compassion
#ffccff > romantique
#ff00ff > excitation
#ff6699 > espoir
#660000 > modestie
#996600 > curiosité
#660066 > admiration
#999900 > doute
#003300 > culpabilité
#666666 > peur/inquiétude
#999999 > déception
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Val HarperLégionnaire de la 4e cohorte
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Re: (quête) Silent Hill
Jeu 28 Sep 2023 - 13:28
A quoi bon voyager sur des bêtes aussi grosses s’il n’était même pas possible de piquer un petit somme sur leur dos en paix ? Un peu de délicatesse dans les changements de direction aurait-il été trop demander ? Cette ville n’allait pas disparaître du jour au lendemain, ce n’était pas la peine de vouloir battre des records de vitesse pour y parvenir et ainsi gâcher une parfaite opportunité de sommeil réparateur.
Val était de mauvaise humeur. Non seulement il n’avait pas pu se reposer à cause de l’indélicatesse de la volaille royale qui lui servait de monture mais en plus il faisait visiblement équipe avec l’une des personnes les plus en manque de sommeil qu’il avait croisé depuis un bon moment. Si la sensation de somnolence d’autrui était toujours un petit boost d’énergie agréable pour Val, elle en devenait néanmoins extrêmement déplaisante lorsque la personne s’évertuait à résister au sommeil. C’était aussi déplaisant qu’une promesse avortée, un dessert au doux fumet qui vous passe sous le nez, un bouton de moustique dont on grattait les contours sans pour autant satisfaire le point central de la démangeaison, un éternuement qui ne venait pas, bref c’était insupportable. Frustrant. Désobligeant.
Le fils de Somnus descendit avec élégance du dindon divin qui les avaient emmenés jusqu’à ce trou perdu et jeta un regard un peu plus analytique à ses deux compagnons de quête. Le premier, Cassandre, bien qu’un peu effacé avait l’air ma foi de tenir la route. Quant à la seconde, ah la seconde ! La responsable de sa mauvaise humeur. Celle qui aurait pu être son salut, son petit boost d’énergie, son Capri-Sun du sommeil mais qui ne s‘était révélée pour l’heure que déception, languissement, éternelle damnation. Ava May-Crimson, cheffe de quête et visiblement ennemie auto-proclamée du sommeil. Et le peu que Val pouvait dire, c’était que cela se voyait. Il espérait seulement que les probables 36h de repos manquantes et la visible goutte au nez de la demi-déesse ne leur fasse pas rencontrer Thanatos plus tôt que prévu.
Val poussa un long soupir avant de détourner les yeux de ses camarades d’infortune pour contempler les horizons. Slaughter portait bien son nom. Tout était morne, terne, glauque et surtout vide. Suspicieusement vide. Vide de bruit, de gens, et même d’odeur. Quelle genre de ville n’avait pas d’odeur ? Ou peut-être qu’il était en train d’attraper la quelconque cochonnerie qu’Ava semblait trimballer au fond de son nez et sur les manches de son sweet. Non, il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte que quelque chose ne tournait visiblement pas rond par ici.
Val répondit vaguement que tout allait bien à Ava lorsqu’elle leur demanda s’ils étaient tous en un seul morceau et ne put s’empêcher de rire lorsqu’elle proposa de se séparer pour chercher des indices.
« Mais oui quelle excellente idée ! »
Il ne put s’empêcher de faire les yeux ronds en voyant Cassandre et Ava partir chacun dans leur coin. Vraiment ? Dans une ville déserte, glauque et nommée Slaughter ils allaient réellement se séparer ? Val se fit une note mentale d’abandonner autant que possible le sarcasme durant cette quête puisque l’option second degré n’avait visiblement pas été cochée pour l’un ou pour l’autre de ses acolytes.
Au moins il était désormais assez loin d’Ava pour ne plus avoir à ressentir les effets désagréables de son effroyable manque de sommeil. Val poussa un énième long et profond soupir avant de se diriger dans l’une des ruelles qui bordaient la grande rue sur laquelle ils avaient atterris. Il n’avait pas réellement porté attention aux devantures de la grande rue mais tout portait à croire qu’il se trouvait à l’arrière d’un restaurant. De grandes poubelles avaient été renversées et vomissaient son contenu sur le bitume de la ruelle. Cela faisait beaucoup de déchet pour une ville où il ne semblait pas y avoir d’âme qui vive. Avec un dégoût non dissimulé, Val fit quelques pas pour se rapprocher des poubelles. Si l’idée d’examiner des tas de déchets le réjouissait peu, quelque chose semblait assez louche pour qu’il se résigne à y jeter un coup d’oeil plus approfondi. Ces poubelles étaient trop lourdes pour s’être renversées toutes seules et plus Val se rapprochait plus le détail des détritus lui apparaissait. Un léger frisson parcouru le dos du demi-dieu. Est-ce que c’était... du sang ? Non... Du ketchup probablement. Un ketchup sacrément foncé tout de même. Et en quantité suffisamment conséquente pour que ce soit... inquiétant. Surtout lorsqu’il était disposé en traînées suspectes. Val n’allait pas goûter pour en avoir le coeur net mais ce fut le signe qu’il attendait pour rebrousser chemin vers la grande rue en espérant y retrouver ses compères. En un seul morceau de préférence. Peut-être même qu’il pourrait persuader Ava de faire un petit somme...
Val était de mauvaise humeur. Non seulement il n’avait pas pu se reposer à cause de l’indélicatesse de la volaille royale qui lui servait de monture mais en plus il faisait visiblement équipe avec l’une des personnes les plus en manque de sommeil qu’il avait croisé depuis un bon moment. Si la sensation de somnolence d’autrui était toujours un petit boost d’énergie agréable pour Val, elle en devenait néanmoins extrêmement déplaisante lorsque la personne s’évertuait à résister au sommeil. C’était aussi déplaisant qu’une promesse avortée, un dessert au doux fumet qui vous passe sous le nez, un bouton de moustique dont on grattait les contours sans pour autant satisfaire le point central de la démangeaison, un éternuement qui ne venait pas, bref c’était insupportable. Frustrant. Désobligeant.
Le fils de Somnus descendit avec élégance du dindon divin qui les avaient emmenés jusqu’à ce trou perdu et jeta un regard un peu plus analytique à ses deux compagnons de quête. Le premier, Cassandre, bien qu’un peu effacé avait l’air ma foi de tenir la route. Quant à la seconde, ah la seconde ! La responsable de sa mauvaise humeur. Celle qui aurait pu être son salut, son petit boost d’énergie, son Capri-Sun du sommeil mais qui ne s‘était révélée pour l’heure que déception, languissement, éternelle damnation. Ava May-Crimson, cheffe de quête et visiblement ennemie auto-proclamée du sommeil. Et le peu que Val pouvait dire, c’était que cela se voyait. Il espérait seulement que les probables 36h de repos manquantes et la visible goutte au nez de la demi-déesse ne leur fasse pas rencontrer Thanatos plus tôt que prévu.
Val poussa un long soupir avant de détourner les yeux de ses camarades d’infortune pour contempler les horizons. Slaughter portait bien son nom. Tout était morne, terne, glauque et surtout vide. Suspicieusement vide. Vide de bruit, de gens, et même d’odeur. Quelle genre de ville n’avait pas d’odeur ? Ou peut-être qu’il était en train d’attraper la quelconque cochonnerie qu’Ava semblait trimballer au fond de son nez et sur les manches de son sweet. Non, il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte que quelque chose ne tournait visiblement pas rond par ici.
Val répondit vaguement que tout allait bien à Ava lorsqu’elle leur demanda s’ils étaient tous en un seul morceau et ne put s’empêcher de rire lorsqu’elle proposa de se séparer pour chercher des indices.
« Mais oui quelle excellente idée ! »
Il ne put s’empêcher de faire les yeux ronds en voyant Cassandre et Ava partir chacun dans leur coin. Vraiment ? Dans une ville déserte, glauque et nommée Slaughter ils allaient réellement se séparer ? Val se fit une note mentale d’abandonner autant que possible le sarcasme durant cette quête puisque l’option second degré n’avait visiblement pas été cochée pour l’un ou pour l’autre de ses acolytes.
Au moins il était désormais assez loin d’Ava pour ne plus avoir à ressentir les effets désagréables de son effroyable manque de sommeil. Val poussa un énième long et profond soupir avant de se diriger dans l’une des ruelles qui bordaient la grande rue sur laquelle ils avaient atterris. Il n’avait pas réellement porté attention aux devantures de la grande rue mais tout portait à croire qu’il se trouvait à l’arrière d’un restaurant. De grandes poubelles avaient été renversées et vomissaient son contenu sur le bitume de la ruelle. Cela faisait beaucoup de déchet pour une ville où il ne semblait pas y avoir d’âme qui vive. Avec un dégoût non dissimulé, Val fit quelques pas pour se rapprocher des poubelles. Si l’idée d’examiner des tas de déchets le réjouissait peu, quelque chose semblait assez louche pour qu’il se résigne à y jeter un coup d’oeil plus approfondi. Ces poubelles étaient trop lourdes pour s’être renversées toutes seules et plus Val se rapprochait plus le détail des détritus lui apparaissait. Un léger frisson parcouru le dos du demi-dieu. Est-ce que c’était... du sang ? Non... Du ketchup probablement. Un ketchup sacrément foncé tout de même. Et en quantité suffisamment conséquente pour que ce soit... inquiétant. Surtout lorsqu’il était disposé en traînées suspectes. Val n’allait pas goûter pour en avoir le coeur net mais ce fut le signe qu’il attendait pour rebrousser chemin vers la grande rue en espérant y retrouver ses compères. En un seul morceau de préférence. Peut-être même qu’il pourrait persuader Ava de faire un petit somme...
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ChironDirecteur de la colonie
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Re: (quête) Silent Hill
Dim 1 Oct 2023 - 11:44
Silent Hill
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Une lente plainte se fait entendre, suivi par un bruit sourd et des cris.
Puis plus rien.
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Ava-May CrimsonCenturion de la 5e cohorte
Re: (quête) Silent Hill
Dim 1 Oct 2023 - 11:49
Voyant la direction que prenaient les garçons, Ava choisit de partir du côté des quelques résidences qu’elle pouvait apercevoir. Elle toqua aux portes des premières puis décida de forcer l’entrée des suivantes. À chaque fois, le même scénario : des plats à peine refroidis sur la table, des maisons abandonnées rapidement, des traces de combat, parfois même du sang. Ava réprima un frisson en remarquant des dents par terre avant de réaliser qu’il s’agissait d’un dentier. Probablement. Elle espérait. Ava quitta la maison et décida de retrouver les garçons.
Après avoir fait un bref résumé de leurs découvertes, ils arrivèrent tous à la même conclusion : ce qu’il se passait ici, ça puait. Ça puait grave. Même avec le nez bouché, Ava sentait que ça puait. Il fallait trouver une stratégie mais aucun d’eux ne savaient par où commencer. Ils n’avaient aucun indice, aucune piste à suivre, aucun flash de lucidité. Ils étaient juste trois adolescents paumés au milieu d’une ville fantôme. La police aurait dû gérer ça, pas eux ! Il n’y avait absolument rien de surnaturel…
… Jusqu’au moment où un horrible bruit parvint jusqu’à eux. En plus de les faire tous sursauter, c’était une plainte terrifiante. Ava la sentait résonner entre ses os. Elle resserra ses bras autour d’elle-même comme si cela pouvait la protéger de quoique ce soit. Quand la plainte se tut, un autre bruit se fit entendre. Une destruction ? Une explosion ? Et enfin, des cris. Des gens étaient encore là ? Ava regarda ses acolytes : ils semblaient au moins aussi terrifiés qu’elle.
Puis le silence. Un silence devenu assourdissant après tout ce bruit. Ava attendit de longues secondes avant de parler à nouveau… Elle parla tout bas, alarmée à l’idée d’attirer quoique ce soit vers eux si elle parlait trop fort.
« Ok, allons, euh… là-bas. »
Il n’y avait pas besoin d’être Sherlock pour savoir qu’Ava avait plutôt envie de rentrer au Camp Jupiter. Tout sauf être ici. Ou là-bas. Ou quelque part trop près ou pas assez loin de la créature qui avait provoqué tout ce chaos.
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Re: (quête) Silent Hill
Dim 1 Oct 2023 - 11:55
?????
???????
Artwork by Jan Marek.
Du bruit. Du bruit. Du bruit.
Trop de bruit.
Pourquoi ? Pourquoi tant de bruit ?
Tranquillité.
Est-ce trop demander ?
Tranquillité.
Tranquillité.
Tranquillité.
L'ombre se fond dans les murs, dans les ruelles.
Il y a encore du bruit.
L'ombre n'aime pas le bruit.
L'ombre chasse le bruit.
Enfin.
Enfin, du silence.
L'ombre ferme les yeux.
Tranquillité.
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Cassandre TorranceLe brumeux
Re: (quête) Silent Hill
Mer 1 Nov 2023 - 20:35
Ils s’étaient retrouvés au centre de la route principale, sans traîner, ayant bien mieux à se soucier que du trafic. Cassandre pouvait voir l’inclinaison de leurs sourcils, les muscles de leurs cous creusés sous la tension, leurs mains légèrement maladroites accrochées à la veste ou dans les poches comme pour se maintenir, s’ancrer dans cette réalité déformée. De l’inquiétude, de la méfiance, la preuve que le nuage grisâtre - qui s’enroulait comme un chat à ses chevilles, qui gonflait sous son pull, qui s’échappait entre ses boucles, incapable de rester coller à sa peau qu’importent ses efforts pour le cacher - avait bel et bien des raisons d’exister et de peser ses lourd.
La ville était vide et pas un seul d’entre eux n’avait trouvé âme qui vive ou autre scène que celles qui n’avaient strictement rien à faire dans ce village, aussi petit et misérable soit-il. Même Ava qu’il plaçait si haut dans son estime et sa confiance n’avait pas la moindre idée de ce qui pouvait bien se tramer ici. Val n ‘était pas plus avancé non plus et l’espace d’un instant une question se fraya un chemin hors de son long manteau et se fondit dans sa nébuleuse. Qu’est-ce que trois sang-mêlés pouvaient bien arranger à la situation ? Douter. Ses mains s’étaient refermées sur son cube infini, faisant jouer les rouages de bois. Mouvements machinaux. Fermer immédiatement la porte dans le recoin de son esprit que cette question venait d’ouvrir. Peut-être que si Cassandre évoquait la taille inhabituelle qu’avait prit son nuage dans la caserne, peut-être était-ce un indice ? Refermer brusquement le poing sur le cube dans sa main, les alignant les faces en un large disque d’or sans s’en rendre compte.
Une plainte résonna traversant leurs corps comme un éclair, leur arrachant un sursaut d’effroi. Une explosion. D’autres cris. Puis plus rien. Cassandre était habituellement le premier à se réjouir du calme des villes, de l’absence de voitures, de vacarme de foule, ou des conversations. Cet endroit aurait pu être son paradis. Cette fois, le silence lui donnait la chair de poule. Comme si d’un coup, la température avait brusquement dégringolé. Peut-être n’était-ce pas qu’une impression : Ava serrait ses bras nus, Val était aussi pâle qu’une statue, figés dans la direction de la déflagration.
Cassandre aurait aimé voir une lueur fixe dans les yeux de son amie, ou dans ceux du fils de Somnus. Pas-grand-chose, rien que la ligne droite d’une mâchoire serrée, que le front à peine plissé de courage, qu’une minuscule étincelle, un poing serré par la détermination, des épaules détendues sous un t-shirt, une tête qui se tourne sans craindre de perdre le danger du regard. N’importe quoi qui balaye l’idée qu’ils étaient tous les trois immobiles, saisis, vulnérables.
La voix d’Ava n’avait rien de stable ou sûre, rien de ce que Cassandre espérait égoïstement. Mais il l’aurait suivi quand bien même elle lui aurait demandé de courir en ligne droite dans la gueule du loup. Ses jointures avaient blanchi sur la poignée cachée de son bouclier. Il s’était matérialisé comme un réflexe, invitant sa nébuleuse à s’y loger comme dans le creux d’un confortable coussin.
Les ordres avaient été donnés et il fallait avancer. Cassandre était sorti de son immobilisme en plongeant frénétiquement la main dans l’une des innombrables poches de son manteau pour y récupérer son komboloï. Il serait facile d'y former sa lance et en attendant la présence des perles carrées contre sa peau était le minimum du réconfort dont il avait besoin.
Il avait à peine hoché la tête et s’était dirigé avec un mélange de prudence et d’urgence vers le centre-ville. Trouver sa place dans ce groupe était comparable à ce dont ils venaient de faire l’expérience, en termes de détresse émotionnelle. Se faire petit, invisible, que tout le monde oubli sa présence et s’assurer d’être toujours là où il serait utile ou ouvrir la marche, fendre le vent pour que ses compagnons n’en souffrent pas, tenir fermement son bouclier pour se faire leur pilier. L’un ou l’autre peu importait, il se dévouerait avec autant d’ardeur à remplir ce rôle. Mais depuis qu’ils avaient quitté le Camp Jupiter, il ne cessait d’osciller entre, ne sachant ni sur quel pied danser ni sur quelle posture adopter. Et il n’était pas même capable de calquer ce qu’il connaissait d’Ava. La situation était trop nouvelle, trop particulière pour que ces données soient fiables. Sa nébuleuse, ronronnant dans son bouclier, s’en donnait à cœur joie, nourrissant ses inquiétudes, insufflant de nouvelles questions empreintes d'anxiété, chatouillant tout ce qui était bancale chez lui. L’instant d’avant, il était un fantôme dans l’ombre des deux sang-mêlés, l’instant d’après, il les guidait entre les ruelles jusqu’à l’église de briques rouges. Sans faire exception, elle semblait abandonnée. Les bruits semblaient dire le contraire. Mais Cassandre commençait à peiner à faire la différence entre les échos de l’enceinte religieuse et ceux de sa propre Brume.
- Couleurs de Cassandre:
#ff0000 > colère
#cc0000 > menace
#ff3300 > déterminé
#cc3300 > submergé/confusion
#ff6600 > embarras
#ff9900 > joueur
#ffcc66 > amical/social
#cc6600 > demande de l'attention
#cccc00 > impatience
#ffff00 > optimisme/joie
#009999 > honte
#00cc00 > maturité
#006600 > frustration
#00ff00 > justice
#0099ff > calme/soulagement
#00ffcc > jalousie
#3333cc > fiabilité
#0000ff > regrets/tristesse
#9900ff > ambition
#9999ff > spirituel
#9933cc > mélancolie
#cc6699 > honneur/fierté
#ff99ff > compassion
#ffccff > romantique
#ff00ff > excitation
#ff6699 > espoir
#660000 > modestie
#996600 > curiosité
#660066 > admiration
#999900 > doute
#003300 > culpabilité
#666666 > peur/inquiétude
#999999 > déception
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Re: (quête) Silent Hill
Dim 5 Nov 2023 - 15:29
Si vous fouillez dans l'une des salles à l'arrière de l'Église, vous trouverez plein d'humains en apparence mortes mais qui sont en fait dans un sommeil profond. Une ombre passe dans votre dos mais sort de l'église et disparaît dans les ruelles adjacentes.
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Re: (quête) Silent Hill
Mer 10 Jan 2024 - 12:24
Le teint de Val était devenu aussi pâle qu’une poupée victorienne en quelques secondes après avoir entendu ce bruit perçant la bulle de silence dans laquelle le groupe flottait depuis leur arrivée. On aurait pu croire qu’entendre enfin autre chose que le bruit de leurs pas ou de leurs respiration – ou des reniflements parasites d’Ava – aurait été un soulagement mais ce n’était clairement pas le cas.
Val était trop occupé à avaler péniblement sa salive pour lever les yeux au ciel quand Ava proposa de se rendre dans la direction d’où semblait provenir le bruit. Est-ce que personne ici n’avait le moindre instinct de survie ? Le fils de Somnus n’émetta cependant aucune objection et se hâta de suivre ses deux comparses en direction d’une église en briques rouges. Après tout, il vallait mieux être mal accompagné que seul... ou alors c’était l’inverse ?
Le petit groupe monta les marches qui menaient à l’imposante porte entrouverte de l’église et, contrairement à ses camarades qui semblaient devenir de plus en plus livides à chaque pas, Val se sentait de mieux en mieux. Oui, il était même en forme. Joyeux. Heureux. Il en ouvrit même les portes de l’église d’un grand geste théâtral, se sentant prêt à écraser la moindre menace. Val jeta à peine un regard à ses deux compagnons qui le dévisageait avec un mélange de panique croissante et de confusion. Visiblement il avait été le seul à bénéficier de cet étrange regain d’énergie. Cela ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose : quelqu’un – ou quelque chose – devait taper sa meilleure sieste quelque part dans le coin.
La responsable n’était en tout cas pas Ava dont les effets insupportables de ses piques de fatigue étaient masqués par la gigantesque aura de sommeil que ressentait Val. Ignorant complètement l’impressionnante pièce dans laquelle ils se trouvaient, le fils de Somnus navigua entre les bancs et se dirigea derrière l’autel vers une petite porte tel un roquet traquant une odeur tenace.
Il ne se soucia pas de savoir si ses acolytes l’avait suivi avant d’ouvrir la porte. Il se sentait si invincible qu’il était persuadé qu’il pourrait de toute façon venir à bout de qui que ce soit. Le fils du sommeil ne s’attendait pas à grand chose mais il ne s’attendait certainement pas à trouver une masse de personnes inertes, entassées quasiment les unes sur les autres.
Val contemplait ce spectacle saugrenu quand il entendit les soupirs d’effroi d’Ava et Cassandre derrière lui. Il leva un sourcil en se disant qu’il n’y avait tout de même pas de quoi en faire tout un fromage quand il se rappela subitement qu’il était le seul à pouvoir ressentir la différence subtile bien que relativement capitale entre ce qui ressemblait un gigantesque tas de cadavres et ce qu’il en était vraiment.
« Ils sont endormis. Profondément. Très profondément.»
Val ne put s’empêcher de pousser un soupir presque extatique. Il pourrait soulever des montagnes ! Il se reprit néanmoins rapidement et toussota légèrement avant de reprendre une expression plus neutre en observant le regard un peu effrayé que lui lançait Cassandre et Ava. Le cadre était déjà assez glauque comme ça, Val tâcherai de ne pas en rajouter.
Val était trop occupé à avaler péniblement sa salive pour lever les yeux au ciel quand Ava proposa de se rendre dans la direction d’où semblait provenir le bruit. Est-ce que personne ici n’avait le moindre instinct de survie ? Le fils de Somnus n’émetta cependant aucune objection et se hâta de suivre ses deux comparses en direction d’une église en briques rouges. Après tout, il vallait mieux être mal accompagné que seul... ou alors c’était l’inverse ?
Le petit groupe monta les marches qui menaient à l’imposante porte entrouverte de l’église et, contrairement à ses camarades qui semblaient devenir de plus en plus livides à chaque pas, Val se sentait de mieux en mieux. Oui, il était même en forme. Joyeux. Heureux. Il en ouvrit même les portes de l’église d’un grand geste théâtral, se sentant prêt à écraser la moindre menace. Val jeta à peine un regard à ses deux compagnons qui le dévisageait avec un mélange de panique croissante et de confusion. Visiblement il avait été le seul à bénéficier de cet étrange regain d’énergie. Cela ne pouvait vouloir dire qu’une seule chose : quelqu’un – ou quelque chose – devait taper sa meilleure sieste quelque part dans le coin.
La responsable n’était en tout cas pas Ava dont les effets insupportables de ses piques de fatigue étaient masqués par la gigantesque aura de sommeil que ressentait Val. Ignorant complètement l’impressionnante pièce dans laquelle ils se trouvaient, le fils de Somnus navigua entre les bancs et se dirigea derrière l’autel vers une petite porte tel un roquet traquant une odeur tenace.
Il ne se soucia pas de savoir si ses acolytes l’avait suivi avant d’ouvrir la porte. Il se sentait si invincible qu’il était persuadé qu’il pourrait de toute façon venir à bout de qui que ce soit. Le fils du sommeil ne s’attendait pas à grand chose mais il ne s’attendait certainement pas à trouver une masse de personnes inertes, entassées quasiment les unes sur les autres.
Val contemplait ce spectacle saugrenu quand il entendit les soupirs d’effroi d’Ava et Cassandre derrière lui. Il leva un sourcil en se disant qu’il n’y avait tout de même pas de quoi en faire tout un fromage quand il se rappela subitement qu’il était le seul à pouvoir ressentir la différence subtile bien que relativement capitale entre ce qui ressemblait un gigantesque tas de cadavres et ce qu’il en était vraiment.
« Ils sont endormis. Profondément. Très profondément.»
Val ne put s’empêcher de pousser un soupir presque extatique. Il pourrait soulever des montagnes ! Il se reprit néanmoins rapidement et toussota légèrement avant de reprendre une expression plus neutre en observant le regard un peu effrayé que lui lançait Cassandre et Ava. Le cadre était déjà assez glauque comme ça, Val tâcherai de ne pas en rajouter.
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