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Old pain in sunrise ◊ Samael
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    Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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    Samael & Abigail
    Old pain in sunrise

    Pourquoi se livrait-elle ainsi ? A vrai dire même elle ne savait pas trop pourquoi exactement, peut-être avait-elle besoin de vider son sac par moment, le besoin d'évoquer un passé qui pesait parfois plus lourd qu'une tonne de briques. Toujours est-il qu'elle avait évoquer son enfance... et Samael avait trouver là le moyen idéal de blaguer :

    "Tu sais qu'on est au bord de l'océan et plus au bord du lac ? Mais c'est vrai qu'il est beau ce cygne. Je me demande ce qu'il fait là. Une fois, je me suis fait attaquer par un cygne. J'ai dû l'assommer – gentiment –  pour m'en sortir sans encombres."


    La guerrière prit un air faussement outrée à l'image d'un jeune Samael assommant un cygne majestueux pour fuir l'animal, elle l'imaginait bien craindre pour sa vie et l'assommer avant de prendre ses jambes à son cou. Quelle scène comique cela devait-être.
    Enfin, elle n'avait même pas remarquer qu'ils étaient au bord de l'océan, lac, mer, océan, la seule différence résidait dans ces habitants n'est-ce pas ? Le lac accueillait les cygnes et les canards, les poissons de lacs et les insectes, la mer et l'océan abritait seulement de plus gros poissons, plus exotiques tels les poissons-clowns, des mammifères imposants tels les baleines ou les orques. Mais dans tous les lacs il s'agissait d'une étendu d'eau qui avait une beauté toute particulière.

    Visiblement, cet énonciation du passé agit comme un ouvre-boîte, comme Pandore qui ouvrit sa boîte, mais à la place des maux, il en sortait des souvenirs. Et, après en avoir partager un, cela sembla être le tour du romain.

    "Moi je vivais dans la campagne avec ma mère. La ville la plus proche était San José. Un long périple pour arriver jusqu'à la Maison du Loup, et encore pire pour aller après jusqu'à San Francisco… Rien ne me rappelle la maison, là-bas. Mais quelque part c'est mieux comme ça. C'est trop frais, tout ça, pour que je puisse me réjouir de me sentir comme à la maison… Pour l'instant. Un jour, peut-être. Mais pas tout de suite."

    San José, il devait parler de la ville de l'Etat de Californie, en tout cas, c'était la seule ville portant ce nom qu'elle connaissait "personnellement", elle ne dit rien mais intérieurement elle aurait aimer connaître l'endroit où il habitait, elle aurait aimer vivre un peu en campagne. Là où l'on pouvait avoir un grand jardin dans lequel vivrait une famille d'hérissons, là où les fêtes du villages étaient de véritables fêtes foraines où l'on pouvait manger les meilleurs barbe à papa de l'Etat en faisant un tour de grande roue. Mais peut-être s'idéalisait t'elle tout ça ? Peut-être que Samael n'avait jamais connu ça ou peut-être était-ce là des spécificités de la campagne irlandaise ?

    Aussi pensif que Samael, Abigail se repassait des moments de sa vie, une vie qui ne lui appartenait plus. Une vie où elle avait une meilleure amie, un père aimant, la joie de se lever tout les matins pour aller à l'école et apprendre de nouvelles choses qu'elle répéterait à son papa le soir même. Un papa qui aurait les yeux brillants de fierté et d'amour.

    Distraite, l'amazone finit son macaron avant d'être ramener à la réalité par le demi-dieu romain qui semblait réellement intéresser par la réponse.

    "Il était artiste, il peignait la majorité du temps mais il faisait aussi des dessins au fusain ou au crayon... Il avait vraiment du talent" dit-la jeune femme en triturant le médaillon de son collier. L'appartement avait toujours été rempli de toiles parfois inachevés du jeune peintre. Mais la plus belle, c'était Abigail qui l'avait dans sa chambre. Une toile 40 x 30 représentant sa mère, la déesse Athéna en train de lire un livre sous un arbre du Phoenix Park, ce même arbre qui avait finir par devenir l'arbre d'Abi sur lequel elle avait graver ses initiales.
    Et dire que les toiles de son père devait prendre la poussière dans leur appartement de New York, tout comme l'appartement en lui-même. Une propriété qu'Abigail avait réclamer avec l'aide d'Ephiny mais qu'elle ne pourrait légalement occuper qu'à sa majorité... si elle en avait la force. Mais où pourrait-elle trouver assez de force pour vivre dans un lieu qui lui rappellerait chaque seconde son père. Autant allumer un flambeau pour s'incendier juste après.

    "Et ta mère ? Quel emploi occupait-elle à part celui de super maman ?"

    Une réponse, une question. Un équilibre précaire semblable à celui d'une balance. Des reflets, c'était ce qu'ils étaient sans même s'en rendre compte.


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      Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

      "Il était artiste, il peignait la majorité du temps mais il faisait aussi des dessins au fusain ou au crayon… Il avait vraiment du talent."

      Samael essayait d'imaginer Abigail petite, en train de se hisser sur la pointe des pieds pour observer la toile que son père peignait. Il essayait d'imaginer à quoi pouvaient ressembler ces œuvres, étaient-elles pleines d'émotions ou froides et dénuées de sentiments, abstraites ou bien réalistes, réfléchies depuis des mois ou faites sur un coup de tête ? Il ne savait pas. Et il ne posa pas la question non plus.

      "Et ta mère ? Quel emploi occupait-elle à part celui de super maman ?"

      Samael sourit. Un jeu. Un jeu simple, qu'il appréciait sans trop le formuler. C'était à son tour de parler d'un souvenir aussi doux que douloureux, et il n'y échapperait pas. Il ne voulait pas y échapper. À vrai dire, il n'avait que peu parlé de sa mère par le passé, elle lui manquait cruellement, et bien qu'il ne doute pas que les parents manquaient à la plupart des légionnaires du Camp Jupiter, ils n'en parlaient pas vraiment. Pas tant qu'ils ne se connaissaient pas bien.

      "Ma mère était comptable. C'était son truc, tenir des comptes, regarder les relevés, tout ça… Je sais pas trop pourquoi, j'ai jamais pris le temps de poser la question. Je crois que c'est parce que ça rapportait plus que ce par quoi elle était passionnée… Je crois qu'elle faisait ça pour moi, en fait. Comme à peu près tout ce qu'elle a fait dès que je suis né."

      Samael soupira. Ils étaient passés par tellement d'épreuves ensemble qu'une quête pour éliminer le Minotaure semblait facile à côté. Il se demandait souvent si son père, Thanatos, était fier de lui. S'il savait qu'un de ses enfants était transgenre, s'il avait apporté un peu de son aide, s'il était content qu'il soit lui-même, s'il était fier du parcours effectué… Lui prêtait-il la moindre petite attention ? Son fils en doutait, en tout cas. Au moins lui avait-il donné la vie, c'était déjà sympa de la part d'un Dieu.

      "Tu sais, je crois que nos parents se seraient bien entendu. Tous les deux passionnés, tous les deux aimants, j'ai l'impression qu'ils avaient pas mal de points communs et que le courant serait passé."

      Intérieurement, le jeune homme se demandait surtout ce que ça avait fait à Thanatos d'emporter sa mère, qu'il avait probablement fugacement aimé. Peut-être qu'avec des milliers d'années derrière lui, il s'était habitué à la mort, peut-être qu'il avait eu un petit pincement au cœur, peut-être que non. Mais il aurait voulu savoir que sa mère ne signifiait pas rien à ses yeux, que leur passion avait été réelle pour l'un et l'autre, que ce n'était pas juste une illusion. Samael essayait de ne pas trop y penser, ni de trouver la réponse, parce qu'il savait qu'il serait peut-être déçu. Et en cet instant, il n'avait aucune envie d'être déçu.

      "À mon tour. Qu'est-ce que tu voudrais faire plus tard ?"

      En espérant qu'ils restent en vie assez longtemps pour faire quelque chose de leur vécu, Samael comptait bien apprendre le métier de maître d'arme. Ou peut-être celui d'explorateur mythologique. Ou alors… autre chose. Il ne savait pas trop en fait, il fallait dire qu'il lui restait encore neuf ans à faire dans la légion, donc il avait du temps devant lui pour explorer les différentes possibilités. Mais Abi n'ayant pas vraiment d'obligation comme celle-là, il pouvait bien lui poser la question.
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        Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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        Old pain in sunrise

        "Ma mère était comptable. C'était son truc, tenir des comptes, regarder les relevés, tout ça… Je sais pas trop pourquoi, j'ai jamais pris le temps de poser la question. Je crois que c'est parce que ça rapportait plus que ce par quoi elle était passionnée… Je crois qu'elle faisait ça pour moi, en fait. Comme à peu près tout ce qu'elle a fait dès que je suis né."

        Presqu’immédiatement, l’image d’une jeune femme souriante, les cheveux retenus en un chignon désordonné alors qu’elle était concentrée sur les feuilles de compte s’imposa à l’esprit de l’amazone. Pourtant, lorsqu’elle s’imagina le petit enfant venu l’interrompre, elle ne s’imagina pas à une petite fille comme avait pu l’être Samael, mais bien un petit garçon aussi souriant que sa mère qui le prit sur ses genoux avant de continuer ses comptes sous les yeux curieux du fils de la mort.
        Mais l’image disparut aussi rapidement qu’elle était apparue lorsqu’elle entendit le soupir de Samael, et ce simple soupir la poussa à poser sa main sur la sienne avec un sourire un bref instant.

        "Tu sais, je crois que nos parents se seraient bien entendu. Tous les deux passionnés, tous les deux aimants, j'ai l'impression qu'ils avaient pas mal de points communs et que le courant serait passé."

        Sans doute, sans doute ce seraient ils bien entendu, la mère de Samael semblait être le type de personnes que Winn Danvers aurait côtoyé ; des personnes un peu plus terre à terre pourtant ouvert d’esprit et d’une incroyable gentillesse. Peut-être à ce moment-là, Samael et elle aurait même pu devenir amis, elle l’aurait sans doute présenté à Calypso et le duo serait devenu un trio.
        Un rêve fugace qui ne verrait pourtant jamais le jour, mais Grace ne remplacerait leur rencontre pour rien au monde ; une rencontre au lever du jour, dans la souffrance d’une perte qui n’en était presque pas une, dans le respect des morts et des blessés. Une vieille blessure au petit jour, début d’une rencontre. Comme un arbre mort se décomposant donnant ainsi ses forces à la jeune pousse qui cherche à grandir.

        "À mon tour. Qu'est-ce que tu voudrais faire plus tard ?"

        Cette question prit l’amazone au dépourvu qui cligna plusieurs fois des yeux, incapable de trouver une réponse correcte. Survivre semblait déjà être un bon début, et elle n’y avait jamais vraiment réfléchis. Qu’est ce qu’elle voulait faire plus tard ? Honnêtement…

        "Honnêtement…je n’en sais strictement rien. Petite je voulais être pianiste professionnelle ; en grandissant j’ai perdu cette idée et maintenant je ne saurais pas quoi choisir. Survivre semble déjà être un bon début non ? " conclut-elle avec un petit rire " Ceci dit je pourrais toujours le faire, si je ne suis pas poursuivi par des monstres à tout heure du jour et de la nuit, cela ne rendrait pas trop bien durant un concerto je pense. Peut-être que je m’installerai à la Nouvelle-Rome et que je trouverais un métier là-bas… "

        Son ascendance divine lui offrait peu de solution après tout ; comment pouvait-elle avoir une existence normale en étant la fille d’un déesse poursuivi par des monstres ?

        " Et vous monsieur le légionnaire, que compte faire notre cher romain après avoir fini son service ? "

        Une réponse, une question souvent similaire mais aux réponses différentes ; elle, n’avait pas de compte à rendre, pas de services à accomplir. Elle n’avait rien à prouver à qui que ce soit si ce n’est elle-même, et peut-être sa mère même si elle mourrait avant de l’avouer à voix haute.
        D’autre part, Samael était romain, il faisait partie d’une cohorte. Le fils de la mort avait des obligations, outre celle qu’il semblait s’être imposer pour ses amis, comme celle de veiller sur Elliot ou de respecter la volonté de Cal.


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          Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

          La réponse de l'amazone mit un moment à venir. Samael sourit en songeant que peut-être, il l'avait une fois encore déstabilisée.

          "Honnêtement… Je n'en sais strictement rien. Petite, je voulais être pianiste professionnelle ; en grandissant j'ai perdu cette idée et maintenant, je ne saurais pas quoi choisir. Survivre semble déjà être un bon début, non ?"

          Abigail rit légèrement, puis reprit sous les yeux du romain :

          "Ceci dit je pourrais toujours le faire si je ne suis pas poursuivie par des monstres à toute heure du jour et de la nuit, cela ne rendrait pas trop bien durant un concerto je pense. Peut-être que je m'installerai à la Nouvelle-Rome et que je trouverais un métier là-bas…"

          Le fils de Thanatos souriait de plus belle. Abigail savait jouer du piano ? Il y avait un de ces instruments dans la salle d'art, peut-être pourraient-ils aller y faire un tour plus tard ? Samael nota cette idée dans un coin de son esprit et chassa l'image d'une petite demie-déesse en train de jouer du piano pour son père.

          "Et vous monsieur le légionnaire, que compte faire notre cher romain après avoir fini son service ?"

          Une fois de plus, il aurait dû s'attendre à ce retour de bâton. Malheureusement, il n'avait pas non plus de réponse à cette question. Il avait beau chercher, encore et encore, il n'avait pas la moindre idée de quoi serait fait son avenir.

          "Je sais pas encore. Il y a beaucoup trop de possibilités à la Nouvelle-Rome pour que je me décide maintenant. Peu de légionnaires ont mon âge avec encore autant d'années à se farcir dans la Légion, donc… J'ai jamais pris le temps de réfléchir à la question en fait. Quand j'était petit, je voulais être pilote d'avion de chasse. Mais bon, ça me paraît un peu exclu avec toutes les ondes que ces machins émettent de nos jours."

          Samael termina son muffin et sa limonade, et un peu plus tard, d'un commun accord, les deux demi-dieux se décidèrent à lever le camp. L'après-midi commençait déjà et ils avaient encore tant de choses à voir ! La salle d'art l'appelait à corps perdu alors qu'il rangeait la nappe dans le sac cabas. Abigail et Samael passèrent à travers la forêt pour retrouver leur chemin, passèrent devant le poing de Zeus, firent demi-tour pour aller voir l'arène, dans laquelle s'exerçait quelques pensionnaires parmi lesquels figuraient Alexis, une amie de Cal et Alekseï, le maître d'arme. Deux enfants chahutaient avec des épées trop grosses pour eux, mais Alekseï les leur retira presque immédiatement.

          "On se fera un petit duel plus tard si tu veux. Là, il y a trop de monde, peut-être pendant le feu de camp ? En attendant, viens, suis-moi, j'ai encore l'amphithéâtre à te montrer."

          D'un geste du doigt, Samael désigna l'endroit à visiter, près du mur d'escalade. Abigail ne batailla pas et le suivit à travers la Colonie, et ils admirèrent tous les deux l'amphithéâtre. Il était bizarrement plus grand que dans les souvenirs du légionnaire. Peut-être était-ce dû à la partie droite brisée en morceaux par un monstre gigantesque… Ignorant les douloureux souvenirs que ce paysage éveillait en lui, il se dirigea vers la salle d'art. Dedans, quelques toiles peintes au pinceau, quelques esquisses dessinées au fusain, quelques sculptures taillées à la main… Et un piano. Samael désigna la piano d'un geste théâtral et lança d'un ton innocent :

          "Alors, tu vas me montrer ce dont est capable la future pianiste professionnelle ?"
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            Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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            Les conversations ont toujours été étrange aux yeux de l'amazone. Peut-être parce qu'en grandissant, elle n'était pas habituer aux conversations lambda; faire connaissance était sans doute la quintessence de l'étrange à ce niveau-là. Depuis petite, elle en avait noter un certain modèle :  des présentations suivis de questions destinés à l'un ou à l'autre; des questions souvent bateau qui rendaient la question fade et sans saveur d'ordinaire. Mais pas avec Samuel, avec le fils de la Mort c'était différent, elles avaient un réelle intérêt, un sens plus profond que l'on ne pouvait l'imaginer et qui permettait de découvrir l'autre, son nouvel ami, le comprendre à travers ses réponses.

            "Je sais pas encore. Il y a beaucoup trop de possibilités à la Nouvelle-Rome pour que je me décide maintenant. Peu de légionnaires ont mon âge avec encore autant d'années à se farcir dans la Légion, donc… J'ai jamais pris le temps de réfléchir à la question en fait. Quand j'était petit, je voulais être pilote d'avion de chasse. Mais bon, ça me paraît un peu exclu avec toutes les ondes que ces machins émettent de nos jours."

            Ce n'était point faux, Samael avait encore beaucoup d'années devant lui pour se choisir et s'il restait à la Nouvelle Rome, il en aurait encore plus, la ville offrait tellement de possibilités aux sangs-mêlés qu'il était dur de savoir que choisir, quand bien même l'on avait fini la légion ou ses années à la Colonie. C'était encore tôt pensa la jeune fille en finissant sa boisson.
            Quelques minutes plus tard et d'un commun accord, les deux se levèrent, ayant fini leur repas improvisé et commençaient à plier bagages, prenant bien garde de ne rien laisser traîner derrière eux, il était inutile de s'attirer les foudres des dryades, naïades et autres créatures veillant sur les forêts entourant la plage. Fort heureusement à leur départ, rien ne traînait et s'il n'y avait pas eu leurs empreintes éphémères dans le sable, l'on aurait pu croire qu'ils n'avaient jamais été là.
            C'est donc l'esprit tranquille que l'amazone suivit le fils de la mort à travers le camp des sang-mêlés. Passant devant le poing de Zeus, l'arène devant laquelle Samael fit quelques suggestions :
            "On se fera un petit duel plus tard si tu veux. Là, il y a trop de monde, peut-être pendant le feu de camp ? En attendant, viens, suis-moi, j'ai encore l'amphithéâtre à te montrer." Et a dire vrai, elle n'était pas mécontente de ne pas se battre de suite, la bataille l'avait vacciné pour l'instant et si elle devait combattre, elle n'était pas sûre de pouvoir retenir ses nerfs et ses muscles, Samael risquait d'en souffrir un petit peu.

            L’amphithéâtre était un lieu magnifique, quand bien même une partie de l'édifice était détruite. Immense, elle se demandait quels événements s'y dérouler en temps normal.  Elle n'osait pas poser la question à Samael, d'une part du fait de son ascendance et d'autre part parce que peut-être qu'un jour elle pourrait le découvrir elle-même et y assister, voir cela de ses propres yeux.
            Même si elle ne l'observa que quelques minutes, l’amphithéâtre était encore présent dans l'esprit de la guerrière alors qu'ils entraient dans la salle d'art, Abigail découvrait un lieu qui lui rappelait son enfance, des toiles peintes encore fraîches, des dessins au fusains...l'amazone sentit presque les larmes montaient, nulle doute qu'à cet instant, ses yeux devraient briller mais elle-même n'aurait su dire si c'était de tristesse ou de joie, cela faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas retrouver dans un endroit aussi propice à l'art.

            "Alors, tu vas me montrer ce dont est capable la future pianiste professionnelle ?"

            Cela eut pour effet de faire se tourner l'amazone vers le romain, qui désignait un grand piano à queue, de bonne qualité à première vue.
            Elle s'en approcha lentement, presqu'hésitante avant de poser le bout de ses doigts sur les touches blanches. Le temps sembla ralentir pendant que l'amazone prenait place sur le siège positionnant ses mains devant les touches monochromes, mais que pouvait-elle jouer ? Telle était la question, finalement, elle ferma les yeux et laisser ses doigts décider, douce par moment, vive par d'autre, trois minutes de mélodies pures pendant lesquels le temps semblait figer et aucun des deux demi-dieux n'osaient parler.

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              Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

              Abigail s'approcha, hésitante, du piano puis posa délicatement les doigts sur les touches. Aucun son n'en jailli, pour l'instant, mais Samael sentait dans ses tripes qu'elle mourrait d'envie d'en jouer. Lorsqu'elle s'installa sur le siège pour être à son aise, Samael s'adossa au mur, le seul coin qui n'était pas recouvert de dessin, et se laissa tomber sur le sol pour l'écouter. Il ne voyait pas son visage, juste sa longue chevelure et son dos droit, ses bras qui se positionnaient. Puis enfin, l'amazone appuya sur les touches.

              Une longue mélodie aussi douloureuse que belle, sombre et lumineuse à la fois, nostalgique et pourtant si ancrée dans le moment présent… Samael était réellement ému qu'elle accepte de jouer devant lui, d'autant plus qu'elle jouait avec une facilité déconcertante et une grâce incroyable. Il ne connaissait pas l'air, mais il appréciait beaucoup. Une larme lui échappa alors que la chanson prenait fin. Pendant trois minutes, le temps s'était suspendu, ils étaient dans une bulle qui n'appartenait qu'à eux, et toutes les sombres pensées qui les habitaient avaient eu l'air de disparaître.

              Aussi lorsque le morceau de musique prit fin, Samael lâcha un long soupir. Le retour à la réalité était brutal. Mais il ne regrettait rien. Il se contenta d'applaudir doucement et essuya ses yeux pleins de larmes avant de se relever. Abigail, si elle était gênée, n'en montrait rien, et ils firent un petit tour de la salle, s'extasiant sur les tableaux et divers dessins des pensionnaires, puis finalement, partirent tranquillement pour visiter le peu qu'il restait à voir de la Colonie. Ils n'avaient pas été dans la forêt, surtout parce qu'un tas de Myermekes y habitaient que ni l'un ni l'autre ne tenaient à mourir empoisonné ou brûlé par l'acide, et alors que le soleil déclinait pour sonner la fin de l'après-midi, ils avaient terminé.

              "Allez, c'est l'heure de s'offrir un verre. Suis-moi, et tant qu'à faire, si on croise Chiron, on prend un chemin détourné, il ne faudrait pas qu'il se doute de quoi que ce soit, Silas serait furieux !"

              Ils ne croisèrent pas Chiron, ni Appolon, qui étaient sans doute occupés à soigner les blessés, et trouvèrent la Cabane de Dionysos sans problème. Lorsque Samael poussa la porte, ils n'y trouvèrent personne. Après s'être assuré que personne ne venait dans leur direction, il dégagea la trappe puis se faufila dans le trou et posa un pied hésitant sur la première marche, et demanda à Abigail de le suivre. La trappe se referma sur eux, et enfin, ils arrivèrent au second sous-sol. Ils passèrent devant le gigantesque miroir, et arrivèrent dans une salle bien décorée ou quelques pensionnaires étaient déjà là.

              La musique était basse, la lumière tamisée, une ambiance parfaite de repos et de bonne humeur qui contrastait avec le reste de la Colonie. Samael salua Silas avec un entrain qui le surprit lui-même, puis lui présenta Abigail, qui se fit accueillir comme une reine. Les boissons étaient offertes par la maison pour lui souhaiter la bienvenue, disait Silas. Les murmures inaudibles des pensionnaires présents ne semblaient pas être trop pesant, et l'amazone et le romain se trouvèrent rapidement une place à une petite table au fond de la salle.

              Ils parlèrent de tout et rien, sirotant leurs boissons, jusqu'à tard dans la soirée. Samael mentait en disant qu'il n'était pas le moins du monde éméché, mais il fallait bien garder la face. Les rires furent aisés à lâcher et les confidences faciles à faire. Tout semblait plus édulcoré et joyeux que ça ne l'était réellement. C'était une façon comme une autre de passer au-dessus des évènements actuels, mais Samael était à l'instant, réellement content. Lorsqu'il fut définitivement trop bourré pour rester un peu plus longtemps, les deux comparses sortirent, non sans remercier Silas de sa générosité et sa bienveillance, puis le fils de la Mort raccompagna Abigail à son bungalow.

              Samael, quant à lui, se dirigea vers le sien. L'infirmerie avait beau être ouverte vingt quatre heures sur vingt quatre en ce moment, un Samael ivre ne serait d'aucune utilité, si tant est qu'il en ait une en temps normal. Alors pour la première fois depuis la bataille, il s'endormit en souriant jusqu'aux oreilles. Pas une seule sombre pensée pour Cal, juste une joyeuse à l'intention de sa nouvelle amie.
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                Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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