CODAGE PAR AMATIS

"Révèle ton âme d'artiste"

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Il avait fallu beaucoup de courage à Calypso pour oser proposer une activité à Léo. Mais puisqu’il ne l’avait pas fuit plus que cela, ça voulait peut-être dire qu’il n’était pas au courant. Enfin elle se berçait d’illusion en pensant cela. Mais elle estimait qu’elle lui devait la vérité. Il la connaissait sans doute de Chiron. Mais il fallait qu’elle le lui dise. Mais ce n’est pas au milieu de tous les autres que la demoiselle allait pouvoir lui en parler en toute quiétude. Ça risquait même de plutôt mal tourner si elle osait approcher de trop près le fils d’Hadès. Mais puisqu’elle ne se sentait pas très à l’aise, elle avait choisi de lui donner rendez-vous dans la salle d’art de la Colonie. Cet endroit fait parti de ceux dans lequel elle se sent à l’aise. Elle n’a pas le talent des enfants d’Apollon mais elle aime tout de même le dessin et la peinture. Pour le coup, elle envisageait une toute autre idée, ayant opté pour de la poterie. Elle n’en avait par contre rien dit au demi-dieu, lui laissant la surprise. Dans tous les cas, elle savait qu’elle lui parlerait plus facilement en ayant les mains occupées. D’autant plus qu’il valait sans doute mieux ça que d’aller nager. Caly’ n’avait plus nagé depuis son retour, osant tout juste avancer dans l’eau jusqu’à ce qu’elle en ait jusqu’aux genoux. Non non, les activités artistiques lui semblaient bien plus sécurisée pour le coup. Elle n’aurait surtout pas besoin d’aide ou qu’on la sauve. Mais il fallait qu’elle prépare dans tous les cas, en plus de savoir comment elle annoncerait à Léo ce qu’elle a fait en sortant du Labyrinthe.

Ce jour-là, elle avait donc choisi une tenue confortable. Bien que la fille d’Amphitrite soit toujours dans une tenue confortable, il fallait surtout que ses vêtements ne risquent rien. Elle était donc partie sur un jeans clair, un débardeur noir et des tennis. La jeune fille avait tout de même enfilé un sweat blanc, histoire de se protéger de la fraicheur. Elle n’arrêtait pas de surveiller l’heure, attendant avec impatience, et un peu d’appréhension tout de même, ce moment avec le sang-mêlé. Alors, elle fit un petit passage par la plage. Elle a beau ne toujours pas se sentir à son aise dans l’eau pour le moment, elle aime toujours sentir les embruns. Après tout, l’air marin ne lui fera pas de mal, en plus de peut-être l’aider à se décrisper. Mais il faut pourtant qu’elle se bouge, histoire de pouvoir tout préparer avant que Léo n’arrive. Alors, la fille d’Amphitrite se rend dans la salle d’art et commence à tout installer.  Elle aurait même pu commencer à faire un petit quelque chose mais puisque son compagnon du jour risque de ne pas tarder, il vaudrait mieux qu’elle l’attende d’une autre manière. Alors, Calypso s’installe avec du matériel de dessin. Optant cette fois pour le fusain, elle s’installe en tailleur directement sur le sol. Evidemment, elle ne fait pas du grand art. Elle puise plutôt dans sa mémoire, tente un croquis. Ces derniers temps, elle aime à reproduire certaines armes qu’elle voit à la Colonie, que ce soit pour n’importe quelle forme. Aujourd’hui, c’est sa propre arme qui est son modèle, sous sa forme d’accessoire. Il est donc posé devant elle.

La demi-déesse lève la tête en entendant la porte s’ouvrir. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres quand elle voit le fils d’Hadès entrer. « Salut. » Elle repose alors son croquis et ramasse son pic à chignon en se relevant. « Désolée de te proposer de l’art. De ce que je vois depuis que tu es revenu parmi les vivants, tu es plutôt à être toujours en mouvement ! » Histoire de se mettre à son aise, Caly’ enlève alors son sweat, ne restant qu’avec son débardeur. Puis, elle replace son pic à chignon dans sa chevelure, histoire de ne pas les laisser trainer partout. La jeune fille ne peut tout de même pas empêcher quelques mèches de s’échapper de sa coiffure. « On va donc voir si tu manie l’argile aussi bien que l’épée ! » Plus à son aise ici, elle ose glisser quelques petites plaisanteries. Elle attrape alors deux tabliers, en tendant un au jeune homme. « Même si le orange te sied à ravir, il serait dommage de salir ton sweat. » Petit sourire malicieux au coin des lèvres, même un peu moqueur, la demi-déesse se retient de rire. Elle ne pourrait pas nier qu’il est drôle et assez paradoxal de voir le fils du dieu des Enfers porter une couleur aussi criarde.

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Demander à Léo de faire de l’art… Voilà la seule idée qui avait traversé l’esprit de Calypso. Elle aurait pu lui proposer n’importe quoi d’autre. Mais elle se sent bien plus à son aise ici. Mais elle a bien conscience que le jeune homme est plus souvent à l’extérieur. Dans ces moments-là, elle a un peu plus tendance à l’éviter. Mais pour une seule raison : elle se connait suffisamment pour savoir qu’elle va s’inquiéter à force de le voir courir partout pour rattraper son retard. La brune n’a tout de même aucun mal à lâcher son croquis lorsqu’il fait son entrée dans la pièce. La demoiselle ne peut d’ailleurs s’empêcher de le lui faire remarquer, ce qu’il confirme. Mais de ce qu’elle savait, il était plutôt doué avant qu’il ne fasse un petit séjour à l’infirmerie en mode comateux. Caly’ a beau être contente qu’il soit sortie de l’infirmerie, elle aurait tout de même préféré qu’il se repose. Mais visiblement, avec lui c’est peine perdue. Mais elle a bien remarqué qu’il est surveillé de plus ou moins près. Effectivement, une rechute ne serait pas une bonne chose dans son cas, encore moins si elle survient à un moment où Monsieur a décidé de rouler des mécaniques. Et juste la manière dont il en parle lui fait comprendre que personne ne pourrait le stopper tant qu’il l’a décidé. Une vraie tête de mule ce garçon ! La brune a beau avoir son petit caractère, elle n’oserait sans doute pas lui tenir tête quand il a décidé quelque chose pour le coup… Mais après tout, ils ne sont pas là pour parler sport !

La fille d’Amphitrite tique légèrement quand Léo parle de retrouver le niveau qui était le sien avant. Elle prend sur elle pour ne pas relever, faire comme si elle n’avait rien entendu. Mais cela lui prouve à nouveau qu’elle va devoir lui parler, avouer d’elle-même ce qui s’est passé. Il ne semble par contre pas très rassuré quand la demoiselle parle d’argile. « Oui, l’argile. Promis, je vais pas te la faire avaler ! » Mais le garçon semble vite comprendre. La jeune fille enfile alors son propre tablier et s’arme du matériel qui lui sera nécessaire pour la poterie. Avant de s’installer, elle enlève sa bague et la glisse dans la pocher arrière de son jeans, afin de ne pas l’abimer. Elle ne voudrait pas l’abimer ou la perdre, c’est le dernier cadeau que son père a pu lui faire avant qu’elle ne rejoigne la Colonie. Et la demi-déesse commence alors à façonner un vase du bout de ses doigts. Elle se sent détendue, à mesure que le temps passe. Finalement, elle a plutôt bien choisi son activité. La belle se retient tout e même de chantonner. C’est quelque chose qui lui arrive quand elle est seule ici. Mais elle n’a pas forcément de don pour ça, c’est même tout le contraire. Autant ne pas casser les oreilles du fils d’Hadès, elle l’a déjà bien assez amoché pour le coup. Son vase avançant bien, elle ose couler un regard en direction du demi-dieu. Dans un premier temps, elle se pince légèrement les lèvres pour se retenir de rire. Et puis elle trouve ça mignon, cette manière qu’il a d’essayer de rattraper la catastrophe. Elle tente alors de se reporter, l’air de rien, sur son propre travail.

Finalement, Calypso regarde à nouveau le travail du sang-mêlé. « Je crois que tu te débrouilles vraiment mieux à l’épée toi ! » Et finalement, elle ose un petit rire, légèrement moqueuse. « Si c’est un premier par contre, tu t’en tire pas si mal. » Légèrement moqueuse et amusée par la situation, la demi-déesse se lève alors de sa place. « Attends je vais te montrer. » Calypso se fait alors professeur. C’est sûr qu’elle n’est pas la meilleure. Mais elle se rend bien compte que là, on ne peut pas faire pire. La demoiselle s’approche alors du Rider « Tu aurais peut-être pu commencer par un bol ? C’est plus simple et je t’en aurais pas voulu. » Sans vraiment réfléchir, elle mouille ses mains et se place derrière le fils d’Hadès, mettant ses mains sur les siennes pour le guider. C’est uniquement une fois en place qu’elle prend conscience de la situation. La brune en vient alors à retenir sa respiration quelques secondes, tentant de garder son calme. Elle n’a jamais été aussi proche d’un garçon. Mais s’éloigner brutalement dévoilerait sa gêne. Alors, elle prend sur elle et tente d’agir comme si de rien n’était. Elle peine tout de même à cacher le léger tremblement de ses doigts. Caly’ espère également qu’il ne sentira pas son cœur, qui tambourine comme un fou dans sa poitrine, comme s’il voulait s’en échapper.

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Calypso n'est pas forcément moqueuse mais il est clair qu'elle ne peut pas se retenir de rire en voyant ce que Léo a préparer pendant qu'elle faisait son propre vase. Mais rien n'est impossible, même quelque chose de déchiré comme c'est c'est possible à rattraper ! Et il faut dire que l'état dans lequel le jeune homme s'est mis la pousse à rire un peu aussi. Elle pensait qu'il enlèverait son sweat suite à  sa petite boutade mais non, il avait décidé de le laisser, le tâchant alors jusqu'au coude. Et vu l'état de ses mains, il a peut-être utilisé un peu trop d'eau aussi. Caly' n'a donc aucun mal à comprendre qu'il ne fait pas souvent de poterie, pour ne pas dire qu'il n'avait sous simplement jamais eu les mains dans l'argile. Observatrice, la petite brune remarque même la bague couverte d'argile. Elle aurait dû lui dire d'enlever certaines choses mais elle pensait qu'il le ferait de lui-même. Manque de chance, le jeune homme se retrouvait maintenant avec un sweat fichu et un bijou incrusté d'argile. Pour le coup, elle ne se retient même pas de lui lancer une petite pique gentille et amusée. Elle secoue doucement la tête quand il avoue ne pas avoir l'habitude de créer quelque chose. Non, elle ne l'aurait pas deviné du tout en le voyant ! Mais elle se retient de plaisanter à nouveau. Elle tente même de le rassurer sur son talent. Bon, ce n'est pas forcément évident parce qu'il a plutôt bien déchiré son vase. Mais elle est prête à lui montrer comment faire.

Alors, elle se place derrière lui mais prend conscience que tout cela n'a rien de naturel. La demi-déesse ressent un léger tremblement au bout de ses doigts tandis qu'elle guide les mains du fils d'Hadès pour remettre son vase en forme. Mais il n'est pas évident d'agir comme si de rien n'était. Sa respiration se fait un peu plus rapide, sa poitrine effleurant le dos du garçon à chaque souffle. La sang-mêlé en vient à retenir sa respiration quelques secondes par intermittence. Elle se sent un peu gênée alors que c'est elle même qui a généré cette situation ! La petite brune tente alors de se concentrer sur la forme de l'objet. Mais cette proximité ne l'y aide pas vraiment. C'est quelque chose de nouveau pour elle. Et pourtant, ça lui est venu naturellement. Non, ce n'est pas normal. Elle ne devrait pas réagir comme ça, elle ne comprend pas les réactions de son propre corps. Rien que d'y penser, elle se sent rosir légèrement. Non Calypso, concentre toi sur tes mains ! Sauf que se concentrer sur ça, c'est voir les mains du demi-dieu sous les siennes. C'est sentir la forme de sa bague sous ses doigts, sentir l'excédent de barbotine qui se glisse entre leurs mains, avoir conscience de la différence de chaleur entre sa peau et celle du jeune homme. Et puis finalement, sa respiration de vient trop désordonné, son cœur ne cesse de vouloir s'échapper de la poitrine, ses mains commencent à réellement trembler. La demoiselle n'a d'autre choix que de s'écarter, se raclant légèrement la gorge. C'est une fois assez loin de Léo qu'elle se rend compte qu'elle avait, à nouveau, arrêté de respirer.

Lui tournant le dos, Caly' place une main sur sa poitrine, tentant d'apaiser son rythme cardiaque. Elle a du mal à comprendre ce qui s'est passé, entre cette envie de fuir et celle de rester aussi proche de lui. C'est finalement l'envie de s'éloigner qui a repris le dessus. Et finalement, la fille d'Amphitrite se tourne de nouveau vers le demi-dieu, une fois retournée à sa propre poterie. « J'aurai dû te conseiller d'enlever ton sweat et ta bague. Ton sweat est fichu et ta bague... On devrait réussir à la nettoyer mais j'espère vraiment qu'il ne restera pas de trace de terre dessus... » Elle parle, évacuant ainsi tout le stress qu'elle a pu ressentir en étant aussi proche de lui. Elle jette alors un œil au vase qui s'est retrouvé façonné sous leurs mains jointes. « Bon, je pense qu'on a pas trop mal rattrapé le coup ! Essaie juste de ne pas le casser, ce serait dommage alors qu'on a pu le remettre en forme ! » Non pas que Calypso ne veuille pas retourner aussi près de lui. Mais elle ne sait pas ce qu'elle ressentirait si ça se reproduisait à nouveau. « Léo, ça va ? » Elle a bien senti qu'il était un peu tendu alors elle préfère lui demander si tout va bien, mettant de côté son propre émoi.

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Réussir à donner forme à un vase, à quatre mains. C'est bien quelque chose que calypso n'avait fait jusque là. Ça ne lui serait même jamais venu à l'esprit. Parce que ça signifie une certaine proximité avec l'autre, chose dont elle ne ce serait pas crue capable. Bon d'accord, elle a déjà eu les mains de Léo sur les siennes. Mais cette fois c'est différent. La première fois, il a sans doute agit de la sorte parce qu'elle sanglotait. Oui voilà, c'était pour la rassurer, comme n'importe qui aurait pu le faire. Cette fois, c'était totalement différent. Déjà parce que c'est elle qui avait initié ce contact. Et puis c'était pour une toute autre raison. Aucun des deux ne ressentait d'émotion négative à première vue. Pas de besoin d'être rassuré ou consolé donc. Mais le contact semblait avoir laissé quelques traces. Parce que Caly' tentait à grand peine d'apaiser les battements de son cœur, sans réellement y arriver. Pire, elle ne comprenait pas ce que tout cela voulait dire. Parce que des garçons, elle en avait tout de même côtoyés quelques uns depuis son arrivée à la Colonie ! Il y a déjà eu des contacts, qu'ils soient volontaires ou non. Parce qu'entre amis, on se prend dans les bras, on marche bras dessus bras dessous des fois. Mais jamais encore elle n'avait ressenti ça. Si elle avait été seule, elle ce serait sans doute tapé légèrement les joues, histoire de retrouver ses esprits. Mais elle ne l'est pas. Alors, la fille d'Amphitrite se contient. Elle n'ose pas tout de suite reporter son attention sur le demi-dieu, craignant que son cœur ne se remette à battre la chamade. Et peu à peu, ce dernier s'apaise, bon gré mal gré.

C'est uniquement une fois plus calme qu'elle retrouve la parole. Mais au début, elle ne constate aucune réaction de la part du fils d'Hadès. Il reste les mains contre l'argile de son vase. C'est en le voyant ainsi qu'elle commence à s'inquiéter, se demandant s'il ne divague pas ou s'il ne va pas retourner dans le coma. Mais à ce moment, il sursaute, la faisant sursauter avec un petit cri au passage. Calypso, trouillarde ? Pas du tout. Elle est juste... Impressionnable ? Il faut dire qu'elle ne s'attendait pas à le voir réagir de la sorte. Mais la demoiselle ne peut s'empêcher de refréner un rire quand la poterie du garçon part de nouveau en vrille. Elle sourit en le voyant essayer de rattraper le coup, légèrement satisfaite de voir que même s'il peine à la tache, il a comprit les mouvements. Elle observe ses gestes, sa manière de se mordre les lèvres alors qu'il semble se concentrer sur ce qu'il fait. Il semble se mettre moins d'argile partout que jusqu'ici. Ou alors, c'est peut-être parce qu'il en a déjà tellement ailleurs que sur la poterie qu'il n'est plus possible de voir où il en rajoute. Et concentrée sur son observation, la sang-mêlé ne prend plus garde à son propre ouvrage qui change de forme sous ses doigts. Ce n'est qu'en sentant une légère déchirure sous ses doigts que Calypso enlève rapidement ses mains et arrête le tour de potier. Bon, visiblement venir ici avec Léo n'était pas une si bonne idée. Et à force de l'observer, elle s'est laissé captiver, en oubliant jusqu'à ce qu'elle faisait. Lâchant un petit soupire, la jeune fille passe le dos de sa main sur son front, repoussant une mèche de cheveux. Ses paumes sont encore couvertes de barbotines.

Elle tourne de nouveau la tête vers le sang-mêlé quand il s'excuse, se définissant comme nul. Pour toute réponse, Caly hausse doucement les épaules, petit sourire malicieux au coin des lèvres. La demoiselle a une idée derrière la tête, se disant qu'il faudrait vraiment le dérider. « Allez, c'est pas grave ! Le mien aussi m'a l'air d'être fichu en plus. » Prenant un air le plus innocent possible, la belle s'approche. Elle fait mine d'observer le vase de Léo, comme si elle voulait vérifier qu'il est possible de réparer à nouveau. Et finalement, elle passe rapidement sa main sur la joue du jeune homme, le barbouillant de terre humide. Elle se met alors finalement à rire, les mains en l'air au niveau de ses épaules. Comme si elle était déjà prête à attaquer de nouveau. « Je pense que t'es plus à ça près vu ta tenue ! » Et il est clair qu'entre ses mains et son sweat, il ne reste plus que son visage qui  n'est pas recouvert d'argile. Caly' ? Elle en a les mains pleines, un peu sur son poignet gauche. Mais rien de plus. Malheureusement pour elle, elle s'est sans doute attaqué à plus fort qu'elle.

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On dit généralement qu'il y a le calme avant la tempête. Mais si la tempête ressemble à ça, Calypso veut bien que sa vie ne soit plus que ça. Certes, déchirer un vase qu'ion vient de faire n'est pas forcément agréable. Mais pour le coup elle s'en moque un peu. Non, elle ne les déchire pas quand elle est seule. Parce que Caly' n'a que sa propre création sur laquelle elle doit se concentrer en temps normal. Cette fois, son attention est accaparé par tout autre chose et dans le fond, ça ne la dérange pas plus que cela. Passer du temps avec Léo est clairement plus sympathique depuis qu'il est réveillé, même si la culpabilité plane toujours au dessus de la tête de la jeune fille. Telle une épée de Damoclès, cette culpabilité menace se s'abattre sur elle dès qu'elle le pourra, dès que la brune y repensera. Après tout, si elle a eu l'idée de ce moment c'est aussi pour se confesser. Ce genre de tempête, elle veut bien les laisser où elles sont. Ça l'angoisse un peu de se dire que c'est sans doute son dernier moment avec le fils d'Hadès. Alors, malgré elle, la sang-mêlé retarde le moment où elle lui parlera de ce qui s'est passé quelques semaines plus tôt. De ce qu'elle a fait, de pourquoi elle l'a veillé pendant tout ce temps. Alors pour le moment, elle profitait de passer du temps avec lui. De se moquer gentiment de lui, de lui prodiguer des conseils. Et les Dieux seuls savent que ce n'est certainement pas en combat qu'elle pourrait lui en donner ! Elle serait sans doute une honte si sa mère était connue comme une divinité guerrière.

Alors, la demoiselle devient joueuse et ose barbouiller le visage du demi-dieu. Son excuse ? Le fait qu'il soit déjà plus ou moins couvert d'argile. Taquine, elle agite ses doigts en voyant qu'il a un mouvement de recul. Par contre, elle ne s'attendait pas à se faire bondir dessus, ce qui lui fait lâcher un cri de surprise. La demoiselle a bien tenté de se protéger. Mais le coma n'a visiblement pas fait trop de dégâts sur la musculature du jeune homme, il est clairement plus fort qu'elle. Alors Calypso n'a pas d'autre choix que de se faire barbouiller à son tour de barbotine. Elle a tout juste le temps de fermer les yeux au cas ou. Sous la surprise, elle n'a même pas pensé à contre attaquer, alors que ses mains étaient assez proche du visage du Rider pour en remettre une couche. Elle fronce alors le nez quand il s'éloigne, prétextant avoir glisser. Mais sur le coup, elle ne rétorque rien. Parce qu'elle se laisse charmer par ce rire. Son rire. Autant la fille d'Amphitrite est capable de charmer par sa danse, autant son cœur fond littéralement lorsqu'elle entend le demi-dieu rire. Un rire franc, sincère. Et elle ne veut pas qu'il arrête de rire, elle voudrait qu'il reste comme cela. Qu'il soit vraiment lui, sans se donner l'image du taciturne fils des Enfers. Parce qu'à le voir comme ça, la brune commence à se dire que ce n'est qu'une face. Et d'une certaine manière, elle est touchée qu'il arrête de porter ce masque tandis qu'il est avec elle.

La demi-déesse ne compte pourtant pas en rester là. Après tout, elle se retrouve avec de l'argile jusque dans les cheveux et dans ce cas, elle risque de passer un moment sous la douche pour réussir à tout enlevé. « Glissé, t'es sûr ? C'est plus juste glissé là ! » Elle fait alors une petite moue, légèrement déçue. Elle n'en perd pas moins son idée de vue. Alors qu'elle avait promis de ne pas lui faire manger d'argile, elle ne se gêne pas pour lui barbouiller généreusement le visage de ce qui lui reste sur les mains. Mais cette fois, la fille d'Amphitrite a compris la leçon. Elle refuse de lui laisser le temps de contre attaquer... Et la voilà qui part donc en courant se placer de l'autre côté de la grande table meublant la pièce. Elle se doute bien que cette manœuvre ne lui permettra pas de rester à l'abri bien longtemps. Mais elle est déjà prête à courir à nouveau en contournant la table... ou même à passer en dessous s'il le faut. « C'est toi qui avait déjà plein d'argile partout ! Pas moi ! Sur moi ça se voit tout de suite ! » Oui, la jeune fille se donne des airs presque déçue du comportement de son compagnon de jeu. Mais dans le fond, elle s'amuse au point d'en oublier tout le reste... et se moque bien de finir avec le visage ou les vêtements couverts de terre humide.