[Tu essayas de retenir le monstre à une distance convenable, tu perdis ton sens de la distance et tu te retrouvas dos à un arbre, le chien devant toi, sa patte sur ton ventre. Tu remarquas aussi que tu avais échappé ton arme. Sans défense, tes bras ne pouvaient pas bouger. Observant la patte qui s'élançait vers ton visage, tu eus le réflexe de bouger ta tête hors du chemin. Toutefois, les griffes touchèrent ton œil gauche et ton visage. Une douleur immense te taillada le côté gauche du visage. Tu sentais le sang glisser le long de ta joue, provenant de ton œil. Tu entendis un cri sortir de ta gorge. Alors que tu respirais rapidement, tu ne marchais qu'à l'adrénaline et l'instinct de survie. Tu te concentras pour invoquer un tremblement de terre qui réussit à déséquilibrer le monstre. Tu en profitas pour te déloger. Atterrissant à terre, tu te soutins par les coudes. L'œil droit grand ouvert, tu ne voyais plus rien avec l'oeil gauche, et tu voyais le sang qui coulait. L'œil avait éclaté, et tu savais que même si tu mettais de l'eau, tu ne reverrais plus jamais avec celui-ci. Le monstre avait eu la moitié de ta vision, tu espérais qu'il ne prenne rien d'autre.

Tu sens alors un souffle derrière toi. Tu détournas la tête, œil grand ouvert. Te retournant, tu essayas de t'éloigner de la bête, une crise de panique te prenant. Alors que tu t'éloignais, tu sens quelque chose toucher ta main. Regardant, tu aperçus ton épée. Peut-être étaient-ce les dieux, mais tu avais un coup de chance.

Avec peine, tu te relevas, l'épée à la main.]

[Le combat n'était pas égal. Tu ne voyais rien à gauche, et tu ne marchais qu'à l'adrénaline, tu ne faisais donc confiance qu'à tes instincts, ce qui, dans la situation immédiate, n'était pas une bonne chose. Tu devais être stratégique, car avec ta situation, tu voyais clairement que tu ne pourrais pas te sortir de cette impasse avec seulement ta force physique.

Esquivant un autre coup, tu te retournas pour entendre quelque chose. Toutefois, tu ne voyais pas de quoi il s'agissait, avec un œil manquant et tout ça. Tu entendis un craquement de branches. C'est alors qu'une sirène sortie de celle-ci, serre porter vers toi. Elle t'appuya contre un arbre, ses cheveux pleins d'algue tellement proche de ton visage que tu pouvais sentir l'air marin s'échappant d'eux. Tu essayas de dégager ton bras droit, mais ton effort ne rapporta aucun fruit. Tu fermas ton œil, prêt à souffrir. Seulement, le coup ne vint jamais. Enfin, si, il vint, mais pas dans ton visage. Tu reçus seulement un chien des enfers dans le bras, et tu entendis un crac et une douleur immense. Tu lâchas ton épée sous le coup de la douleur. Mais tu étais en vie, bien que très faible. Tu relevas la tête pour apercevoir un autre campeur. Tu ne savais pas trop ce qui lui avait pris de jeter un chien des enfers dans ta gueule, mais tu aperçus qu'il n'avait aucune arme à longue distance. On fait avec ce qu'on a, non ?

Te relevant, tu laissas échapper un cri de douleur. Ton bras, non, ton épaule ? Bref, c'était brisé, et pas qu'un peu. Si tu devais dire, c'était au niveau de l'articulation attachant ton bras à l'épaule. À part la douleur fulgurante dans ton bras, tu ne sentais rien d'autre, ce qui t'inquiéta. T'asseyant à terre, tu fermas l'œil, soulagé que tout était fini. Enfin, tu l'espérais, car tu n'avais plus les forces de rester éveillé. Tu embrassas joyeusement le sommeil qui t'attrapa. Un peu de répit de la douleur incommensurable qui te tortillait le visage, le bras, ton corps tout entier.]