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Long time no see, sis' | Artemisia
 :: À travers le monde :: L'espace-temps :: Passé
Kidaria-Scheddar Kiliala
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Re: Long time no see, sis' | Artemisia

« Je pourrais te montrer la cave charmante où je viens de faire la vaisselle à la lave en compagnie des harpies, mais je pense que c’est une mauvaise idée. »

Un rire s’échappa des lèvres de Kida alors qu’elle se laissait entraîner par son amie… mais une expression d’effroi se peigna sur son visage quand elle se rendit compte qu’Artemisia était sérieuse. La vaisselle à la lave. En compagnie des harpies. Q u o i ? Si c’était réellement ce qu’Artemisia venait de faire, les grecs étaient beaucoup plus hardcodre que prévus. Entre ça et leur mur d’escalade… L’absence d’adultes à la Colonie s’expliquait d’une bien terrible façon.

« Je vais plutôt te montrer mon nouveau chez-moi… Le bungalow d’Athéna. »

Kida se laissa entraîner sans faire de commentaire. Le bungalow des Athéna semblait être une bien meilleure idée que celle… de harpies et de lave. Non, peu importait comment Kida la tournait, cette phrase était beaucoup étrange. Petit à petit, au lieu de l’effroi, ce fut de l’excitation qui brilla dans les yeux de la Centurion. Elle devait se renseigner là-dessus au plus vite. Enfin, après avoir visité le bungalow des Athéna, évidemment.

Kida ne remarqua même pas le trajet, trop occupée à s’imaginer les terribles choses vivant dans cette fameuse cave, et ne s’accrocha de nouveau à la réalité que lorsqu’Artemisia lui présenta son royaume. Dès l’instant où la Centurion observa ce qui se trouvait devant ses yeux, toutes les questions sur de la lave et des harpies disparurent de son esprit. Devant elle, se dessinait un sanctuaire de savoir. Des livres partout, des croquis, des maquettes, des schémas ! Kida trépignait d’impatience. Elle voulait absolument tout fouiller et voir. Elle se retint malgré tout, écoutant Artemisia lui faire la visite.

« En ce moment, nous travaillons sur une série de pièges à monstres pour placer à l’entrée du Labyrinthe – nous préparons les plans et les Héphaïstos vont les construire. Chiron craint toujours qu’un monstre égaré réussisse à entrer dans la Colonie par-là. Maintenant, le défi, c’est de concevoir des pièges qui sont à la fois efficaces, bien camouflés… et qui ne se déclencheront pas par mégarde si un pauvre Romain innocent pose le pied dessus. »

Kida pouffa de rire en imaginant un légionnaire se prendre dans un piège… Erreur de débutant. En tout cas, ce n’était pas ses légionnaires qui se feraient avoir comme ça. Kida ne fit néanmoins aucun commentaire et laissa ses doigts courir sur les plans sous ses yeux. C’était tout bonnement… fascinant. Kida n’avait jamais été une ingénieure, que ce soit pour concevoir des objets farfelus, les imaginer ou même y réfléchir. De ce fait, son admiration envers Artemisia n’en était que plus grande. Diriger des troupes, manier les armes, parler au nom de tous, imaginer des stratégies de bataille oui… Concevoir des pièges ou des armes, ce n’était vraiment pas dans ses cordes.

Artemisia continua sur ses explications, montrant d’autres croquis, d’autres inventions, tout en expliquant en quoi consistait ses journées. Alors que certains fils de Poséidon se croyaient visiblement en vacances, Artemisia redoublait d’énergie et de force pour s’entraîner, se battre et être la meilleure. L’esprit d’une romaine dans le corps d’une grecque, visiblement. Kidaria ne put qu’agrandir son sourire en détachant son regard des plans pour les poser sur Artemisia. Son amie d’enfance avait à la fois tellement changé tout en restant la même, c’était fascinant…

« Mais toi… Dis-moi, comment va la deuxième cohorte ? Tu es centurion depuis quand ? Et qui est devenu l’autre centurion ? »

Le sourire sur le visage de Kidaria s’agrandit de nouveau en pensant à toutes ces années loin d’Artemisia. Il y avait tant de choses à dire ! Tant d’éléments qu’elle avait loupés ! Au lieu d’être triste d’avoir passé toutes ces années loin d’Artemisia, Kida se réjouit de tout lui raconter. Kidaria se laissa tomber sur un lit – qu’elle espérait être celui de sa sœur sans pour autant trop s’en inquiéter – et se mis en tailleur.

« Par où commencer… La deuxième cohorte se porte très bien, il faut au moins ça avec moi et Kaiden à sa tête il faut dire. »

Kida fit un sourire sincère, oubliant le temps d’un instant le passé d’Artemisia et Kaiden. Dire que quand elle était plus jeune, elle les avait presque imaginé finir ensemble… Quelle cruelle ironie. Kida continua sur sa lancée sans reprendre de respiration. Elle expliqua depuis combien de temps elle était devenue Centurion, comment elle avait gravi les échelons du sa cohorte jusqu’au départ à la retraite de l’ancien Centurion, comment elle avait été élue avec une écrasante majorité, comment elle ne cessait sans arrêt de viser l’excellence et surtout, ô combien elle voulait le rôle de Préteur. Pas pour tout de suite, néanmoins.

« Déjà parce qu’Alec et Ellie le sont pas depuis si longtemps. Et ensuite parce que j’essaye d’abord d’étendre mon influence aux autres cohortes. Je sais que la mienne me soutiendrait dans tous mes choix – sauf celui d’avoir choisi Seraphina comme bras-droit mais je suis sûre qu’à la longue elle saura être une légionnaire hors-pair. Je t’ai parlé de Seraphina ? Elle est géniale ! Vous entendrez sûrement très bien… »

Kida enchaîna alors sur Seraphina et Samael, les deux romains qu’elle avait fait rentrer dans la Cohorte en influençant les anciens Centurions. Depuis, ils étaient comme ses poulains, elle leur apprenait tout ce qu’il fallait même s’ils ne descendaient pas de légionnaires eux-mêmes. Seraphina, imbue d’elle-même et débordante d’égo, était d’une puissance et d’une élégance sans faille. Kida, même si elle ne le disait pas clairement, la modelait pour en faire la prochaine Centurion, quand elle-même serait Préteur – en compagnie de Maddox sûrement, le seul autre romain qui rivalisait avec son ambition, son meilleur rival.

La discussion dura pendant plusieurs heures durant lesquelles Artemisia prenait des nouvelles des autres romains, de ses anciens amis, de ses anciens ennemis. Kida parlait de sa mère, des anciens Centurions, des nouveaux Centurions, des quêtes réalisées ces derniers années, de tout. Artemisia réagissait, rigolait, s’exclamait. C’était comme si les deux jeunes filles retournaient en enfance, plongeant dans un passé qu’elles n’avaient peut-être pas partagé à l’époque mais qu’elles vivaient ensemble à travers les souvenirs de Kida.

« … duo improbable que sont Margot et Athénaïs en Centurion de la première cohorte ! Pourtant ça marche… J’ai essayé de dérider un peu Athénaïs mais elle est comme son père… Un mur de sérieux, incapable de rire. Je suis Athénaïs, centurion de la première cohorte, descendante de Venus et Mars, ici pour casser des culs et ne jamais rigoler, blabla »

Kida explosa de rire et continua sur sa lancée, parlant de Margot pendant un long moment, expliquant comment leur amitié avait évolué même si elle restait toujours secrète. Kida ignora les quelques pensionnaires qui arrivaient dans le bungalow, qui se mirent à écouter ses histoires. La nuit tomba rapidement que Kida était debout sur le lit en train d’imiter un lestrygon qui voulait dominer le monde. Puis, finalement, ce fut l’heure de partir. L’étreinte entre les deux jeunes filles dura peut-être plus longtemps que nécessaire, mais Kida s’en délectait.

« J’ai hâte d’entendre parler de tes aventures la prochaine fois, Artemisia. »

Un sourire taquin aux lèvres, une lueur de malice dans les yeux, Kida quitta le bungalow des Athéna le cœur plus léger, des souvenirs plein la tête. Ah, qu’est-ce qu’elle les chérissait ses souvenirs… Au moins, ils étaient immuables, ils seraient là à tout jamais et Kida pourrait se plonger dedans dès qu’elle aurait des doutes, des peurs. Finalement, Kida se construisait autour de son passé et de ses souvenirs pour faire l’avenir. Et les partager avec Artemisia leur donnait une toute nouvelle saveur…


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    Re: Long time no see, sis' | Artemisia

    La Nouvelle-Rome, passé.

    Je me promenais joyeusement en ville en compagnie de Kida. Nous avions acheté de grosses glaces au chocolat qui avaient un délicieux goût de vacances et d’amitié. Kida bavardait et j’écoutais en émettant de temps en temps un commentaire. Avec elle, je pouvais parler de tout, rire de tout, pleurer de tout. Le monde nous appartenait.

    La Colonie, présent.

    Je traversais la Colonie en tenant Kida par la main, comme si j’avais peur de la perdre si je la lâchais un seul instant. L’intérêt de mon amie – de ma sœur – pour mon nouveau chez-moi me réchauffait le cœur et la tension me quittait peu à peu. Dans le bungalow des Athéna, les yeux brillants, elle examina les livres, croquis et maquettes qui parsemaient la table comme si elle voulait s’imprégner de tout. Si tous les enfants d’Athéna sont passionnés par le savoir, ils ont tous des talents différents, et le bungalow en offrait un échantillon fascinant. L’admiration que je percevais dans le regard de Kida n’était pas feinte, et je m’en réjouis, car j’avais craint qu’elle trouve ma vie ennuyeuse à côté de sa trépidante carrière comme centurion. J’étais fière du travail que je faisais à la Colonie, et je trouvais important de montrer à Kida que ce n’était pas qu’un lieu de vacances et d’amusement, mais aussi un endroit où toutes sortes de projets voyaient le jour.

    Finalement, je posai la question qui me brûlait les lèvres depuis l’arrivée de Kida. Comment allait tout le monde à la Nouvelle-Rome ? Mes anciens amis ? Mes anciens ennemis ? Et la deuxième cohorte ? Et Kida elle-même, et ses aventures ? Je voulais absolument tout savoir, et je ne fus pas déçue, car Kida parla, parla, parla encore, et je l’écoutais, fascinée, posant des questions, poussant des petits cris de dégoût ou d’horreur aux bons moments, et riant souvent. Alors que notre rencontre avait éveillé en moi remords et nostalgie, Kida semblait tout simplement heureuse de me raconter sa vie, et, par un effet miroir, je sentis la tristesse me quitter alors que notre ancienne complicité ressurgissait. Assise en tailleur sur un lit – pas le mien, mais peu importe – Kida me raconta tout. Kaiden était son collègue centurion, ça, je m’y attendais, mais ce fut quand même un coup cruel en plein cœur que d’imaginer mes deux meilleurs amis d’enfance, dirigeant leurs troupes ensemble, s’amusant dans leur temps libre ensemble, alors que moi… Mais je n’eus pas le temps de suivre ce chemin de pensées sombres, car Kida continuait à parler, rayonnante de joie de vivre.

    Comment elle était devenue centurion. Ses ambitions pour devenir préteur dans le futur. Et tous ces noms, dont je reconnaissais certains, et d’autres non. Seraphina. Samael. Maddox. Margot. Athénaïs. Kida était visiblement toujours aussi populaire, et cette popularité était largement méritée. Elle me parla des légionnaires en qui elle plaçait ses espoirs, de cette descendante de Vénus qui ne riait jamais, et puis de ses sentiments pour Margot. Et plus elle parlait, plus je débordais d’affection pour elle, pour ce petit bout de femme qui pouvait se battre comme une tornade mais qui restait néanmoins l’une des personnes les plus généreuses, les plus solaires, que je connaissais.

    Peu à peu, nos frères et sœurs nous rejoignirent, et, assis sur les lits ou sur le sol autour de Kida, écoutèrent ses histoires. Cet auditoire supplémentaire ne semblait pas déranger la Romaine, qui redoublait d’inventivité pour imiter un légionnaire casse-pieds, un sénateur ivre, un lestrygon mégalomane. J’aurais voulu que cette soirée dure éternellement, car en cet instant, nous étions une grande famille, et je ressentais une joie que j’avais longtemps crue perdue. Mais Kida devait partir. Son départ me fendit le cœur, car c’était trop tôt, trop vite, et j’aurais encore voulu parler toute la nuit, puis explorer la Colonie ensemble, escalader le mur de lave en sa compagnie, aller à la chasse aux monstres dans les bois… Mais le lendemain, je partais pour une mission qui allait sans doute durer longtemps. Je n’allais plus la revoir avant plusieurs mois. Une autre fois, peut-être, alors. Oui. Une autre fois.

    Kida me serra fort contre elle, malgré mon état de saleté avancé dû à la vaisselle à la lave, et j’en fis de même en clignant furieusement des yeux pour ne pas pleurer.  

    « J’ai hâte d’entendre parler de tes aventures la prochaine fois, Artemisia. »

    Mes aventures. Je ne m’en étais pas rendue compte, mais je ne lui avais pas raconté grand-chose au sujet des années passées à la Colonie. Que pouvais-je bien lui dire, la prochaine fois ?

    « Prends bien soin de toi, Kida. A mon retour, on se reparlera. Et… » - je me sentais un peu gênée de lui donner ce conseil, car Kida pouvait parfaitement prendre soin d’elle-même - « … si tu retournes dans le Labyrinthe, fais attention à toi. Cet endroit ne me dit rien qui vaille. »

    Alors que la jeune Romaine tournait les talons pour disparaître dans la nuit, je réfléchis à tout ce que je voulais lui dire à mon retour. Tout ce qu’elle avait manqué. Et là, à cet instant, il se passa quelque chose d’étrange. D’habitude, j’aurais d’abord pensé à lui parler de mes tragédies. De la tristesse et du sentiment de culpabilité liés à mon départ du camp romain. De la disparition de Kyle… Mais, maintenant, je ne ressentais pas le besoin absolu de parler de ces choses-là. Je voulais lui parler des choses positives, certaines petites, d’autres grandes, qui avaient marqué ma vie. Les cours de combat où j’excellais. Les quêtes et les projets auxquels j’avais participé. Les amitiés que j’avais nouées – il fallait absolument que je lui parle d’Erwin. La fois où Chiron, sous sa forme de centaure, avait accidentellement mis le feu à son propre arrière-train. Mes relations houleuses avec les harpies. La soirée de la Saint-Valentin où il s’était passé des choses étranges et fantastiques. Le sentiment de plénitude que j’éprouvais le soir autour du feu de camp, avec ma famille qui m’entourait. Mon rêve secret d’intégrer l’université romaine – si elle s’ouvrait aux Grecs, ce qui ne devrait pas tarder – pour devenir chasseuse de monstres.

    Oui, là, à cet instant, je me rendis compte que j’avais passé des années à me définir par mes failles et par mes tristesses. Par mon cœur brisé, par mes coups durs, par chaque danger que je n’avais pas pu éviter, chaque vie que je n’avais pas pu sauver. Mais Kida, sans le savoir, m’avait rappelé ce que cela signifiait d’éprouver du bien-être. Je ne me faisais pas d’illusions à mon sujet – je ne pouvais pas changer ma personnalité du jour au lendemain, et je continuerais à porter le poids de ces choses. Mais la rencontre avec ma sœur m’avait rappelé que je ne portais pas ce poids seule. Et qu’au-delà de tout ce qui était mauvais et cruel et injuste en ce monde, il y avait l’amitié, il y avait la complicité, il y avait la famille. Et ça, c’était un cadeau inestimable, un cadeau que Kida me faisait sans le savoir, mais qui n’en avait que plus de valeur à mes yeux.

    La Nouvelle-Rome, futur.

    La jeune Romaine aux yeux sombres traversait la foule d’un pas souple. Je me trouvais sur son chemin et je ne m’écartai pas, figée par la peur ou l’espoir ou un peu des deux. Elle se cogna contre moi. Son regard rencontra le mien, et je n’y lus rien d’autre que la plus pure neutralité. Elle marmonna une excuse avant de poursuivre son chemin. Je résistai à la tentation de me retourner et poursuivis mon chemin, mais les larmes coulaient librement sur mes joues.

    Tous ces souvenirs que nous avions ensemble, envolés.

    Toutes ces choses que je voulais lui dire, sans importance à présent.

    Tous les rêves et projets qu’elle chérissait, détruits.

    Tout le futur que nous aurions pu construire ensemble, disparu.
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