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SERA » this is my fight song
 :: À travers le monde :: L'espace-temps :: Univers alternatif
Alexis Nyqvist
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Re: SERA » this is my fight song

Sans réfléchir, Willa enfila une veste par-dessus son presque-pyjama, enfonça ses pieds en toute hâte dans des vieilles bottes dégueulasses et s’engagea dehors avec sa sœur. Elliot les rejoint bien assez tôt et à eux trois ils parcoururent l’intégralité du quartier et de tous les parcs aux alentours. Leur chien, Erwin, était assez impressionnant : une sorte de croisé entre un malamute et un berger des Pyrénées. Néanmoins, c’était une crème, la gentillesse incarnée. Il ne ferait pas de mal à une mouche même si celle-ci le provoquait en duel. Erwin était vraiment gentil, bien que parfois un peu bête. Willa était morte d’inquiétude à l’idée de ce qui pouvait lui arriver. Elle le connaissait depuis qu’il était tout petit et s’était engagée à le protéger envers et contre tous. Et pourtant, aujourd’hui, elle avait beau hurler son nom, il n’y avait que le silence pour lui répondre.

Au bout de quelques heures, alors Nyx avait définitivement enveloppé le pays de sa voute céleste, Willa commença sérieusement à désespérer. Quelques voisins avaient rejoint leur chasse mais tout le monde était rentré bredouille. Complètement enragée, Willa s’était dirigée vers le lac pour hurler une dernière fois le nom de son chien. Aucune réponse. Elle se laissa tomber par terre pour pleurer un coup. Comment un chien aussi gros avait-il pu disparaître comme ça ? Willa était complètement dévastée à l’idée de ne plus jamais revoir son meilleur ami. Alors qu’elle était en train de se vider de son liquide lacrymal, elle sentit quelque chose de chaud et assez lourd de poser sur épaule. Elle se retourna et croisa le regard tout penaud d’Erwin qui était là comme s’il n’avait jamais bougé et que personne ne l’avait cherché pendant des heures. Willa fut tiraillée entre l’envie de le serrer dans ses bras et l’envie de lui hurler dessus. Finalement, la première option remporta la mise.

***


Une fois rentrée, Willa prit une douche rapide avant de se glisser dans sa couette, au chaud. Elle laissa sa porte ouverte pour qu’Erwin puisse venir s’il le désirait – et il le fit, comme à chaque fois. La jeune fille passa une nuit sans rêve, bercée uniquement par les ronflements disgracieux de son animal qui semblait vivre une aventure folle dans ses songes.

Quelques heures plus tard, Willa fut réveillée par la même bête qui était en train de lui lécher la main. Willa grogna une fois. Deux fois. Puis céda. Elle enfila la même veste que la vieille, pris son téléphone portable d’un air absent, mis des chaussures et s’en alla promener Erwin. Pendant que ce dernier vaquait librement à ses occupations, Willa prit machinalement son portable pour regarder l’heure. Premier choc : il était 6 heures. C’était inconcevable d’être dehors à cette heure-là durant une période de repos. Deuxième choc : Seraphina. Willa ouvrit grand les yeux, soudainement sous l’emprise d’une panique complète et irrationnelle. Avec toute cette aventure de la veille, Willa avait complètement oublié sa conversation avec Sera.

Deux SMS. Ils lui firent l’effet d’un coup de poignard dans le ventre. Prise de panique, Willa commença à rédiger le début d’un message qu’elle n’eût le temps de finir car Erwin lui sauta dessus et elle lâcha son téléphone dans une flaque de boue. Willa ne pu cacher la mine dégoûtée qui lui barra le visage lorsqu’elle se saisit de son téléphone sale pour l’essuyer contre sa veste beige. La vie était faite de choix malheureux et Willa en avait la preuve en direct. Néanmoins, elle continua sur sa lancée et effaça tout ce qu’elle avait écrit avant.

Ahaha, non l’animation est aussi faite pour les adultes. D’ailleurs Korra est beaucoup plus mature que la première série, donc ça devrait te plaire encore plus !

En appuyant sur envoyer, Willa se rendit bien compte que c’était ridicule. Elle avait foutu un vent monumental à Sera sans même s’excuser, ni rien. Ravalant le peu de fierté qui lui restait – c’est-à-dire pas grand-chose – Willa enchaîna :

Désolée pour ce vent monumental, mon chien s’était enfui alors on l’a cherché pendant des heures avec mes frères et sœurs. Puis finalement, je l’ai retrouvé. Mais il était si tard que je t’ai oubliée.

Willa envoya son message beaucoup trop vite. Son cerveau avait décidé de passer en mode automatique, ce qui était rarement une bonne idée. Son cerveau avait souvent des idées de merde. Se mordant la lèvre, Willa continua de se ridiculiser en envoyant un nouveau message :

Je ne t’ai pas réellement oubliée, c’est juste que j’ai oublié l’existence de mon téléphone. Parce que toi, on ne peut pas t’oublier, ahaha. Enfin bref. Désolée. Si tu veux, pour me faire pardonner, je pourrais te prêter mes DVD de Korra. Enfin, si ça t’intéresse.

Willa regarda son téléphone avec dégoût – autant pour elle-même que pour la boue. Puis elle appela Erwin pour rentrer. Quand elle fut de nouveau chez elle, Elliot était en train de déjeuner et la regarda avec un air médusé. Elle lui fit donc un doigt d’honneur avant de retourner mourir de honte et de sommeil dans son lit.


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    Re: SERA » this is my fight song

    Aux alentours de trois heures du matin, des coups de feu à la télé l’avaient réveillée. Après avoir éteint l’appareil, elle vérifia un peu machinalement son téléphone portable. Parmi la nuée de notifications diverses et variées, aucune n’était de Willa. Elle enfouit l’objet sous un coussin et se rendormi, ce qui ne fut pas très difficile, au vu de l’état de fatigue dans lequel elle était à cet instant.

    Quelques heures plus tard, ce fut son réveil qui la tira de son sommeil. Six heures trente, elle disposait d’une demi-heure pour déjeuner, puis partir s’entraîner. Ce n’était pas un simple entraînement musculaire pour aujourd’hui, mais du combat, du vrai, et elle en avait bien besoin pour évacuer toutes ces émotions qu’elle gardait en elle depuis quelques jours. Parmi la nuée de notifications qui peuplait l’écran de veille de son téléphone, elle ne vit pas les messages de Willa, perdus entre les likes et les commentaires qu’elle recevait tous les jours sur Instagram. Et à sept heures, elle était prête et partit pour la salle de boxe. Pendant un instant, elle considéra sa moto, se disant qu’elle pouvait bien faire une exception pour une fois et l’utiliser. Ça lui permettrait d’être en avance et de pouvoir prendre son temps pour se préparer. Finalement, elle ne le fit pas. La course lui ferait du bien, et c’était un bon échauffement.

    Une heure plus tard, elle était arrivée à la salle, en sueur mais se sentant bien grâce à l’adrénaline qui était montée en elle. Elle retira ses écouteurs pour saluer les autres combattants qui étaient déjà là. Certains, comme elle, étaient déjà bien échauffés, d’autres venaient à peine d’arriver et avaient vraisemblablement choisi la solution de facilité en venant en voiture ou à moto. Elle fila ensuite dans les vestiaires, prenant une douche rapide afin de ne pas inonder de sueur ses compagnons de ring, puis enfilant les diverses protections. Cette boxe-là étant bien plus réglementée, elle ne pouvait pas juste entrer sur le ring avec quelques bandages pour protéger ses poings. Dans son sac, elle laissa son téléphone, qui n’avait de toutes façons rien à faire sur un ring.

    La demi-journée se passa assez rapidement, rythmée par les coups de poing qui étaient échangés. L’adrénaline associée avec le fait de se battre fusait en tous sens dans le corps de Seraphina, qui ne se défit pas de son sourire. Inconsciemment, elle associait aussi ces combats à Willa. A un moment, elle visualisa la jeune fille à la place de son opposant, et y alla un peu plus fort que prévu, ce qui valut une jolie blessure à l’adversaire, et Sera ne pouvait plus arrêter de s’excuser. Il devait être onze heures, et elle prit une pause à ce moment-là, allant se réfugier quelques minutes dans les vestiaires. Motivée par son dernier affrontement, elle alla directement sur sa messagerie, et vit finalement les trois messages. Quelle idiote, cela faisait maintenant presque cinq heures. Elle n’eut même pas le temps de s’offusquer à la remarque de la jeune femme lui disant qu’elle l’avait oubliée qu’elle avait déjà la rectification, ce qui fut quelque peu rassurant, et assurément mignon. Un sourire niais s’étala sur son visage, tandis qu’elle saisit l’occasion qui lui était donnée.

    Cette fois c’est moi qui avait pas vu tes messages, trop occupée par l’entraînement, haha


    Je pense que si tu veux te faire pardonner, va falloir faire un peu plus que ça... Du genre rester les regarder avec moi, comme ça je pourrai t’assommer de questions si j’en ai.


    Pendant un instant, elle se demanda si elle venait réellement de proposer un rendez-vous à Willa, puis vint assez rapidement à la conclusion que oui, elle venait de le faire. Encore une fois prise d’une légère crise de panique, elle enfouit son téléphone très profondément dans son sac, et sortit du vestiaire, peut-être un peu trop vite pour que ça paraisse naturelle, et se plaça en face d’un adversaire au hasard. Elle avait une heure pour évacuer avant que la salle ne ferme pour le midi, et elle comptait bien l’utiliser.
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    Re: SERA » this is my fight song

    Willa ne ferma les yeux que quelques secondes. En tout cas, entre le moment où elle laissa ses paupières lourdes tomber et le moment où sa sœur hurla dans le couloir qu’on lui rende son nounours, Willa eut l’impression qu’il ne s’était passé que quelques secondes. Des microsecondes. Des nanosecondes. En fait, il s’était passé presque cinq heures et le corps entier de Willa hurlait à l’exécution. Pourquoi diantre devoir subir tout ce boucan ? Autant l’achever directement. Grognant, Willa s’enfonça davantage dans ses couvertures, l’oreiller sur sa tête. Elliot décida qu’elle avait assez dormi car il ouvrit la porte pour qu’Erwin saute dans son lit. Littéralement. Elle pouvait entendre son frère ricaner comme un abruti pendant qu’elle lui hurlait diverses insultes.

    Finalement, ce fut l’arrivée de leur père dans cette zone de combat qui calma la fratrie. Il n’était pas souvent à la maison ces derniers temps, ayant un travail très prenant. De ce fait, la maison familiale ressemblait plus à une colonie de vacances qu’à un réel lieu de paix et d’apaisement. Néanmoins, quand le père rentrait dans son antre, l’ambiance changeait radicalement. Elliot devenait presque doux et aimant, Erwin se mettait sur le dos à attendre des caresses et sa sœur proposait d’elle-même d’aider à tenir le foyer dans un état potable. Quant à Willa ? Elle décida soudainement de ranger sa chambre le temps que son père et Elliot fasse à manger.

    Il lui fallut une heure pour que le bordel sans nom qui lui servait de chambre ressemble enfin à quelque chose de décent. Elle avait enfin trié son linge sale de son linge propre. Elle avait plié ce qui était propre. Elle avait rangé les livres qui traînaient partout. Elle avait remis à leur place ses habits de sport. Elle avait fait la poussière. Aéré. Passé l’aspirateur. Elle aurait presque pu passer la serpillière si ça n’avait pas été soudainement l’heure de manger. Quand Willa sortit dans le couloir, elle pouvait sentir la délicieuse odeur de curry qui venait lui chatouiller les narines. Elle dévala les marches quatre à quatre et se jeta sur son assiette.

    Une fois le repas terminé, Willa retourna dans sa chambre – qu’elle fut presque surprise de découvrir propre – pour flâner sans but sur Internet. Elle songea à aller à la salle pour s’entraîner mais ses bleus n’étaient toujours pas propres et son père lui avait imposé un repos jusqu’à guérison complète. Willa n’y voyait aucun inconvénient : elle avait fini la saison et devait attendre au moins six mois avant d’en entamer une nouvelle. En pensant à tout ça, les pensées de Willa vagabondèrent jusqu’à Sera. Elle repensa à ses courbes, son aisance, sa façon de se battre. En remarquant son propre comportement, Willa ne put s’empêcher de rougir.

    Machinalement, Willa regarda son téléphone qui n’avait pas vibré depuis qu’elle avait commencé à faire son ménage. Pas de message. Willa ne put s’empêcher de froncer les sourcils avant de remarquer qu’il était tout simplement en mode avion. De nouveau, Willa grogna. Elle détestait quand elle faisait ça. En réactivant le mode normal de son téléphone, elle remarqua qu’elle avait, entre autres, deux nouveaux messages de la part de Sera. Bien contente de voir qu’elle ne l’avait fait attendre que une heure trente, Willa s’empressa de lire le premier message.

    Trop occupée par l’entraînement s’excusa-t-elle. De nouveau, Willa l’imagina, le corps suant, en train de se battre comme elle en avait tant l’habitude, les cheveux au vent, au sommet de sa gloire. Pour peu, Willa pouvait presque s’imaginer également sur le ring, en compagnie de Sera, en train de se battre… quand soudain leurs deux corps se retrouvèrent par terre… Sera au-dessus, lui souriant… Willa secoua la tête. Elle partait trop loin. C’était ridicule. Ça n’arriverait jamais. Pour plusieurs raisons. Mais ce n’était pas le sujet.

    Je pense que si tu veux te faire pardonner, va falloir faire un peu plus que ça… commença le deuxième SMS de Sera. De nouveau, des pigments colorèrent le visage entier de Willa. Pourquoi imaginait-elle Sera en train de lui murmurer cette phrase au creux de l’oreille tout en étant toujours à califourchon sur elle ? Willa chassa cette idée d’un mouvement de la main et se concentra sur la suite du SMS. Du genre rester les regarder avec moi. Trop d’émotions d’un coup. Willa n’était plus rouge. Willa était le rouge. Pas un seul centimètre carré de sa peau était épargné. Les images que son cerveau créait étaient beaucoup trop gênantes. Willa se racla la gorge, tentant d’oublier ce qu’elle venait de voir.

    Ouais, ok


    Envoya-t-elle. Tout le charme de la scène fantasmée venait de se rompre. Willa n’était vraiment pas douée pour maintenir le romantisme qu’elle avait elle-même créé. C’était pathétique. Elle se frappa le téléphone contre la tête ce qui eût pour effet de déclencher un appel vers Sera. Willa raccrocha immédiatement et envoya rapidement un message d’excuses :

    Pardon, mon téléphone s’enjaille tout seul. Je crois qu’il a hâte de ce rendez-vous ahaha.


    Willa songea pendant un instant de se jeter du haut de la fenêtre mais se rappela qu’elle n’était pas assez haut pour réellement mourir. Alors, elle renvoya un message :

    Il adore Korra. Enfin bref. Tu serais libre quand ? Rien d’urgent, évidemment. Mes DVD sont éternels.


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      Re: SERA » this is my fight song

      Lorsque l’entraînement fut fini pour la matinée, Sera pris sa deuxième douche de la journée, ignorant volontairement son téléphone. Son heure de combat supplémentaire n’avait visiblement par réussi à lui faire oublier qu’elle avait proposé un rendez-vous à quelqu’un, encore. Et qu’elle allait peut-être se prendre un râteau, encore. On pourrait dire qu’elle était habituée à force, la plupart des gens étaient assez mal à l’aise en sa présence, et les autres, elle ne les considérait tout simplement pas comme des partenaires potentiels. Pourtant, cette fois-ci, elle avait vraiment, vraiment envie que ça fonctionne. Ou au moins d’avoir ne serait-ce qu’un rendez-vous, de la revoir ne serait-ce qu’une fois. Finalement, en attrapant son téléphone au fond de son sac, après s’être changée, elle vit qu’elle n’avait pas de réponse. Elle ne savait pas trop si c’était bon signe ou pas. Elle avait fini par comprendre que ses discussions avec Willa étaient à intervalles irréguliers. Aussi, elle tenta de se rassurer en se disant que l’autre était juste occupée.

      Comme à son habitude, en sortant du bâtiment, Sera se dirigea simplement vers le restaurant qu’il y avait à cinq minutes, où elle prenait généralement de simples œufs au plat. Tout en mâchant lentement son plat, elle gardait toujours un œil sur son téléphone, prête à bondir dessus dès qu’il se mettrait à vibrer. Métaphoriquement parlant, bien sûr, elle savait se tenir en société, à quelques détails près. Finalement, elle venait de commander un thé après son repas lorsque la sainte notification apparut sous ses yeux. A peine avait-elle lu le message que le nom de Willa apparut en gros, avec en dessous les deux boutons fatidiques ; un vert et un rouge. Elle n’eut pas le temps de comprendre ce qu’il se passait, son cœur n’eut pas le temps de finir son battement, que l’écran disparu et qu’elle revint à sa messagerie.

      Hébétée, elle reçut un nouveau message d’excuse dans la foulée, qui fit apparaître étendre ses lèvres en un sourire. Elle n’avait même pas eu le temps de se demander si la froideur du “Ouais, ok” signifiait que la jeune fille n’était pas réellement emballée à l’idée de devoir passer du temps avec elle. En recevant enfin un dernier message lui demandant ses disponibilités, elle hésita à envoyer “dans une demi-heure chez moi”, et à rentrer en courant très vite. Puis elle réalisa que ce n’était ni convenable, ni humainement possible. Si elle était venue en moto, ça aurait pu être envisageable. Non, de toutes façons, son père devait être à la maison en ce moment, et elle ne le voulait pas dans les parages. Il serait capable de lui voler la vedette. Et son rencard. Elle attrapa le thé qui venait de lui être servi, et tenta de s’enlever cette image de sa tête en buvant une grande gorgée, ce qui eut pour effet de lui brûler l’entièreté de la langue et du palais. Bien.

      Un jour, peut-être, elle se chercherait son propre appartement. Elle était revenue chez son père après avoir abandonné l’idée d’aller en cours à la fac, quand elle avait découvert qu’elle gérait bien plus facilement son temps en faisant des études à distance. Ce qui lui permettait de passer plus de temps à s’entraîner pour ses combats clandestins, et pour son plaisir personnel, tout en se sécurisant une carrière pour le futur, quand ses membres refuseraient de bouger comme avant. Enfin, ça, c’était si elle parvenait à valider son diplôme.

      Repensant à tout cela, elle en était venue à oublier de répondre à Willa, ce qu’elle finit par faire en attendant que son thé refroidisse suffisamment pour être buvable.

      Demain soir, chez moi ?


      J'aurais bien dit chez toi, mais je voudrais pas m’inviter. Si tu veux pas aller chez des inconnus, je comprends. Puis si t’es pas dispo demain soir, ce qui serait normal, moi je suis dispo un peu quand tu veux. J’ai pas beaucoup d’obligations quand on est en hors saison


      Est-ce qu’elle en faisait trop ? Est-ce que sa réponse paraissait relativement naturelle ? Est-ce qu’elle se couvrait de ridicule petit à petit ? Elle ne saurait pas exactement le dire, mais elle prit une autre gorgée de thé, machinalement, qui lui brûla la langue tout autant que la première. Elle laissa s’échapper un soupir lourd, attristée de sa bêtise, puis regarda par la fenêtre. Le temps se faisait gris, elle devrait peut-être demander à son père de venir la chercher ce soir.
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      Re: SERA » this is my fight song

      Le rendez-vous semblait pris. Tout s’enchaîna très vite à partir de cet instant. Willa accepta très rapidement, sans réellement assimiler ce qu’il se passait. Les deux jeunes filles s’échangèrent quelques messages de plus durant l’après-midi, sur des banalités : où Sera habitait-elle, comment y accéder, qu’est-ce qu’elles allaient manger ? Willa gardait toutes les autres questions pour elle : comment s’habiller ? Est-ce qu’elle devait rentrer à partir d’une certaine heure ou dormir sur place ? Comment allait-elle faire pour calmer les battements de son cœur ? Il lui semblait que celui-ci battait si fort qu’il allait carrément exploser ou s’arracher de sa poitrine. De temps en temps, elle avait presque l’impression que les deux filles flirtaient puis finalement non, puis oui, puis non. Willa songeait presque à se jeter du haut de sa fenêtre pour achever toute cette douce douleur qui lui tordait le ventre. Mais pour des raisons déjà évoquées avant, elle ne le fit pas.

      Lors du repas du soir, Willa mentionna vaguement qu’elle prendrait la voiture le lendemain et qu’elle rentrerait tard, ou pas du tout. Le déluge de questions qui lui tombèrent dessus fut si saisissant que la jeune fille songea de nouveau à se jeter par sa fenêtre. Même Erwin se mit à aboyer, comme si son avis devait être entendu à un moment donné. Willa voulait juste mourir de honte et d’excitation, ne sachant pas encore très bien quelle émotion allait la tuer en premier. En remontant dans sa chambre, elle vit que Sera lui avait encore envoyé quelques messages sur Avatar, demandant presque des spoils de Korra de type « Est-ce qu’on va revoir Toph ? » ou « Est-ce que Zutara est canon ? », ce à quoi Willa se contentait de répondre avec des emojis clins d’œil ou smirk. Après réflexion, est-ce que cela ressemblait à du flirt ?

      Petit à petit, leur conversation dériva sur des trucs plus intimes, plus personnels. Au début, ce n’était que des trucs de surface : pourquoi avoir commencé la boxe, comment est composée la famille de l’autre, les animaux préférés. Puis petit à petit, des questions beaucoup plus profondes arrivèrent. Mais tout se passait si bien que Willa en était presque surprise. Ses précédentes relations avaient été si chaotiques qu’elle ne voulait même plus y penser. Que ce soit en amitié ou en amour. Willa avait la manie de tout rendre gênant, de jamais être synchrone avec ses partenaires comme si tout l’univers lui disait de cesser de vouloir s’attacher aux autres. Mais avec Sera, l’univers semblait lui laisser un peu de répit, comme s’il acceptait pour une fois cette relation.

      Le lendemain matin, Willa se réveilla sans réellement se souvenir de s’être endormie. Elle était toujours habillée de la veille, en train de baver sur son oreiller, avec sa couette roulée en boule au bout du lit. Erwin était assis à deux centimètres de son visage en train de lui souffler son haleine putride au visage. Elle le caressa distraitement avec de remarquer qu’Elliot était assis sur son lit, en train de la fixer.

      « Alors comme ça, tu vas pécho ton adversaire, s’exprima-t-il avec un sourire mesquin au visage.
      - De quoi tu parles ? Articula Willa, blasée.
      - Je parle de ça, dit-il, brandissant le téléphone de Willa devant elle. J’ai tout lu. Elle te drague clairement. Je pense que tu devrais prendre du change pour ce soir. »
      - T’es vraiment qu’un con. »

      Willa se redressa, saisit son téléphone des mains de son frère en le fusillant du regard. Elle s’installa en tailleur au même moment où Erwin décida de se coucher sur la couette qui pendait mollement en-dehors du lit. Elliot, ne bougeant pas d’un pouce, continuait de fixer sa sœur dans les yeux.

      « Qu’est ce que tu veux ?
      - Je veux t’aider à pécho, évidement. Avoir une larve à la maison, ça va deux minutes. Avec Cal, on file le parfait amour et ça fait chier d’être le seul couple de la maison. Au moins, avec toi et cette adorable Sera, on pourra faire des rendez-vous à quatre et ce sera génial. Alors tu bouges ton cul, tu prends une douche parce que tu pues et je vais t’acheter la meilleure tenue pour pécho ! »

      Willa le regarda puis leva les yeux au ciel. Elliot se redressa et sorti de la chambre, appelant Erwin en passant. Alors qu’il allait refermer la porte, il passa sa tête pour dire, avec un clin d’œil : « N’oublie pas ton portefeuille, je paye pas vraiment ». Plutôt docile face à son frère, Willa sortit de son lit, prit les vêtements les plus simples à enlever et remettre pour une séance shopping, prit une douche et partit à l’aventure avec son frère.

      Elliot connaissait Cal depuis qu’ils étaient petits. Ça avait toujours été évident que Cal était en adoration sur son meilleur ami et ce fut presque une surprise pour tout le monde quand Elliot fut le premier à faire un pas en avant. Depuis, malgré des hauts et bas, Elliot avait presque la bague au doigt. La seule chose qu’ils attendaient avant d’emménager ensemble était que Cal finisse ses études pour pouvoir enfin partir de chez lui – sa relation avec son père était chaotique et c’était un miracle que le jeune homme puisse encore vivre chez lui sans devenir fou. D’ailleurs, la plupart du temps, Cal vivait presque chez Elliot, mais ce n’était pas le sujet.

      La séance de shopping fut assez chaotique, bien qu’amusante. Elliot avait toujours été une brèle en mode, mais Cal avait été appelé à la rescousse et il était une pointe en style. Ce qui devait être une séance rapide dura des heures pour finalement finir avec des trucs que Willa n’oserait probablement jamais mettre – en plus d’un kigurumi chien tout à fait adorable. Le repas du midi se passa dans un restaurant assez sympa tout en étant abordable.

      « Cette Sera veut son cul, c’est clair, net et précis. Elle lui a sauté dessus direct pour avoir un rendez-vous chez elle, même pas dans un endroit neutre. En insistant bien sur le fait qu’elle était libre tout le temps, s’exprimait Elliot assez fort pour que tout le restaurant l’entende.
      - Peut-être qu’elle a juste très envie de voir Korra, ajouta Cal un peu moins fort.
      - Avec des emoji smirk, je ne pense pas.
      - Je veux mourir, ajouta Willa en sirotant son soda, rouge de honte. »

      Le reste de la journée se passa sans trop de problème. Ils rentrèrent à la maison, accompagnés de Cal, et passèrent des heures à parler de tout et n’importe quoi. Cal était vraiment une personne qui mettait tout de suite en confiance. Il était doux, à l’écoute, toujours prêt à aider les autres. Il complétait parfaitement le tempérament parfois trop brusque d’Elliot. Sa présence calmait Willa qui passait le plus clair de son temps les yeux rivés sur l’horloge à stresser.

      Quand l’heure approcha, Willa reprit une douche, enfila ses nouveaux vêtements : un jean slim assez foncé, un débardeur ample, des bottines fourrés et une veste assez chic sans l’être trop. Cal avait insisté sur tous ces détails pour faire une première impression sexy, classe, sans dénaturer le style habituel de Willa qui était toujours davantage dans le confort que l’excès. Après avoir embrassé toute sa famille qui lui souhaitait de ne pas rentrer du tout ce soir, Willa prit la route, stressée comme jamais. Sera habitait dans une ville voisine, à environ vingt minutes de voiture. Cela laissait tout le temps à Willa pour suer de peur et après de suer à l’idée de sentir la sueur. Finalement, elle arriva au rendez-vous avec cinq minutes d’avance et préféra attendre dans la voiture plutôt que de donner l’impression d’être en avance.

      Une fois l’heure passée d’une minute, Willa sortit de la voiture, prit son sac avec les DVD de Korra dedans et alla sonner à la porte. Un homme plutôt séduisant, la quarantaine bien entamée, lui ouvrit la porte. Une chose était sûre : Sera tenait son charme de son père. Ce dernier hurla d’ailleurs à ce moment :

      « SERA, TON RENDEZ-VOUS EST LÀ ! »

      Avant de sourire de façon trop séduisante à Willa qui n’était pas du tout à l’aise. Le père de Sera l’invita à rentrer et s’excusa car il devait partir. Willa attendit donc deux minutes, seule, dans un couloir assez classe. Puis, Sera apparut dans l’encadrement d’une porte et lui fit un tel sourire que Willa cru que son cœur venait de s’arracher de sa poitrine.


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        Re: SERA » this is my fight song

        Dieu merci, Willa avait répondu par la positive très vite. Une montagne de pression fut relevée des épaules de Sera, qui n’avait finalement plus l’impression de devoir porter le ciel sur ses épaules. Elle regarda son reflet dans la vitre du restaurant, soulagée de voir qu’aucun cheveu gris n’avait fait son apparition sur son crâne après avoir subi tant de pression. Puis elle put alors finir de boire son thé, et décida qu’après tout, elle n’avait pas vraiment besoin de s’entraîner cet après-midi. Elle avait trouvé bien mieux à faire. C’est ainsi qu’elle paya pour son repas, et entreprit de rentrer chez elle, en marchant. Le trajet était assez long, en soit, fort heureusement, elle avait toujours sa playlist favorite sur son téléphone, et par moments, Willa lui envoyait des messages. C’était principalement pour prendre des informations de bases. Pourtant, le simple fait de planifier cette prochaine soirée, même si c’était de manière minime, avait tendance à la rassurer. Tout cela était bien réel, la jeune fille avec qui elle parlait n’avait pas accepté par erreur.

        Le trajet retour se termina au bout de deux heures et demi, mais il fut ponctué de sourires idiots, et de messages agréables. Son cœur battait assez fort pour alimenter tout son corps, aussi, elle avait marché plutôt vite, ce qui avait l’avantage de lui avoir fait gagner beaucoup de temps. Le reste de l’après-midi, elle le passa en grande partie dans son dressing, à se dire qu’il n’y avait aucun de ses habits qui pourrait être à la hauteur de ce que Willa méritait. Peut-être que Sera devait simplement mettre un jean et un t-shirt banal, pour donner l’impression d’être détachée, et pas du tout en train de psychoter sur toutes les manières dont ce rendez-vous pouvait capoter.

        Finalement, lorsque l’heure fut venue de manger, elle rejoint son père en bas en se disant qu’elle n’aurait qu’à retourner une nouvelle fois au centre-commercial de la ville demain afin de trouver une tenue adéquate. Pendant le repas, son air distrait semblait avoir été suffisant pour que son père se demande ce qu’il pouvait bien se passer. A cela, elle répondit simplement qu’elle avait peut-être bien rencontré quelqu’un d’intéressant, et passa une heure entière à parler de Willa à son père, ne touchant finalement que très peu à son plat, qu’elle dut finir lorsqu’il était devenu froid.

        Comme elle s’y attendait, son père avait tenté de lui donner des conseils, mais elle le fit taire très vite, refusant d’écouter ce qu’il avait à dire. Deux jours plus tôt, elle aurait bu ses paroles avidement pour être sûre de ne pas faire de bourde. Maintenant, elle avait déjà organisé le plan de la soirée entièrement, et ne voulait pas que celui-ci soit déformé par les idées étranges que pouvait avoir celui qui l’avait élevée. Elle remonta donc dans sa chambre, afin d’entamer une nouvelle discussion avec Willa.

        Elle était aux anges, et se sentait presque pousser des ailes en échangeant ces messages. D’abord, c’était pour parler de Korra et de ce qu’il pourrait s’y passer, mais la jeune fille refusa catégoriquement d’y répondre, et gardait jalousement toutes les informations qu’elle possédait. Alors, elle s’attaqua à d’autres informations, telles que la composition et l’ambiance de sa famille. Elle fut impressionnée d’apprendre que l’autre vivait dans une famille nombreuse, et raconta à son tour qu’elle n’avait que son père, même si elle voyait parfois ses grands-parents, qui étaient si gagas que c’en était gênant. Lorsqu’elle avait cinq ans, c’était agréable de se sentir si aimée, mais à l’âge de vingt ans, recevoir des cadeaux à l’emballage rose bonbon contenant des vêtements trois tailles trop petits, c’était décidément trop pour elle.

        Au fur et à mesure, elles parlèrent de choses un peu plus intimes, et Sera n’était que modérément gênée d’annoncer qu’elle n’avait jamais passé le stade du premier rendez-vous avec qui que ce soit. Elle avait par contre certainement trop parlé de sa meilleure amie Kidaria, qui, à l’image de son père, enchaînait les conquêtes. Il y avait une étrange similarité entre les deux, qui semblaient avoir l’un comme l’autre la capacité à établir une relation temporaire avec qui que ce soit d’esthétiquement plaisant sans pour autant développer le moindre sentiment. D’un côté, elle les enviait, et d’un autre, elle était très heureuse de pouvoir ressentir cette palpitation dans sa poitrine, qui l’empêchait de dormir. Elle était béate à l’idée de revoir Willa, et sans avoir à la frapper cette fois. C’était plutôt rassurant, même si à cette pensée, l’adrénaline et le besoin de se battre remonta un peu à la surface. Elle les fit taire en rappelant à son corps qu’il s’était déjà battu toute la matinée, et qu’il en avait gagné quelques bleus. Finalement, peu de temps après, elle finit par s’endormir, son téléphone toujours dans les mains, avant de se réveiller quelques heures plus tard, alors que le soleil avait déjà bien entamé sa course.

        Elle se leva d’un bond en voyant qu’il était déjà dix heures. Sa journée allait déjà être assez chargée comme ça, elle ne pouvait pas se permettre de perdre plus de temps à lambiner dans son lit. Après une douche bienvenue, elle enfila des vêtements pris à la volée, qu’elle couvrit de ses protections pour la moto, avant d’enfourcher son véhicule et de conduire en direction du centre commercial. Première étape, trouver son équipement de combat pour la soirée à venir.

        Elle avait failli appeler Kida à la rescousse, mais premièrement, la pauvre devait être le nez dans ses cahiers en vue de ses examens qui arriveraient bientôt, et deuxièmement, Sera avait déjà fait le tour des magasins dans la semaine, elle savait donc parfaitement ce qui pourrait faire l’affaire, et n’avait qu’à passer en coup de vent dans chaque enseigne afin de s’assurer que le style serait adéquat, avant d’acheter chaque partie de son futur ensemble un par un.  

        Le haut serait un chemisier noir sans manches. Elle n’avait que peu de bleus sur les bras, mais n’avait de toutes façons pas peur de les exhiber. Ils étaient la preuve qu’elle avait combattue, et elle en était fière. De plus, Willa devait certainement en avoir des dizaines de plus, à voir la différence entre leurs différents styles de combats. Sera souri bêtement en se rappelant qu’elle avait d’ailleurs vu bon nombre desdits bleus lorsqu’elle l’avait aidée dans le vestiaire, une semaine plus tôt. Une semaine seulement s’était passée, et pourtant elle avait l’impression d’avoir attendu cette journée pendant des mois.  

        Pour le bas, elle avait choisi une jupe bordeaux dont elle était tombée amoureuse des plissures et qui tombait  à peine plus haut que ses genoux. Pour aller avec, elle avait jeté son dévolu sur une paire de collants noirs, qui rappelleraient très bien son chemisier. Quant au maquillage, elle avait largement de quoi faire chez elle, et il ne lui resta plus qu’à choisir des chaussures plates, tout aussi noires.  

        Tout s’était passé à merveille, elle avait pu finir les achats pour ses vêtements avant que le soleil n’arrive au zénith, ce qui lui permit de manger rapidement, avant de rentrer poser ses trouvailles dans sa chambre, avant de repartir pour le marché qu’il y avait à quelques minutes de chez elles pour acheter de quoi préparer le repas du soir. Pas question de sortir un vieux truc surgelé, il fallait que tout soit parfait.  

        Elle bénit le vendeur de légumes qui lui donna de précieux conseils sur la meilleure manière de les cuire en galettes, quelles épices iraient bien avec, et quels légumes mettraient en valeur les autres. Avec toutes ces connaissances, elle était sûre de pouvoir réussir ses galettes de légume, et n’avait plus qu’à réfléchir à un accompagnement. De la viande ? Elle n’était pas certaine que Willa en mange, et ne voulait pas faire de faux pas. Ceci étant dit, elle n’était pas non plus sûre qu’elle aimait les légumes. Certaines personnes n’aimaient ni l’un ni l’autre, et se contentaient de pâtes à la sauce tomate. Priant pour que ce ne soit pas le cas de son invitée, elle décida que du saumon cuit à la vapeur avec quelques herbes aromatiques serait suffisant.

        Une fois rentrée chez elle, il lui restait tout juste quelques heures pour souffler un peu, éventuellement faire une heure de course sur son tapis pour évacuer un peu de pression, préparer les légumes et le saumon pour qu’elle n’ait plus qu’à les faire cuire lorsque ce sera l’heure, puis éventuellement se préparer pour ressembler à quelque chose.

        La course vint en premier, après dix minutes à réfléchir au sens de la vie sur son canapé, un verre d’eau dans les mains. Le repos au préalable avait été le bienvenu, mais la course plus encore. L’adrénaline lui fit oublier pendant quelques temps qu’elle allait peut-être, une nouvelle fois, tout ruiner dès le premier rendez-vous. Non, cette fois elle avait tout prévu, ça se passerait bien. Puis, il n’y avait pas grand-chose à faire quand l’activité principale serait d’être affalée sur son canapé à regarder la télé.  

        Après la course, elle n’eut pas spécialement de problème à éplucher, couper et arranger les légumes en petites galettes, si ce n’est son père qui rôdait dans ses pattes, lui demandant pourquoi lui il n’avait pas le droit à des petits plats comme ça plus souvent. Elle lui répondit que s’il n’était pas absent deux soirs sur trois, peut-être bien qu’elle pourrait le surprendre de temps en temps, ce à quoi il n’eut visiblement pas grand-chose à dire de plus.  

        Lorsqu’elle eut fini de tout préparer, c’était à son tour à elle, et elle pénétra sa chambre avec confiance. Là, elle entrait dans un domaine qu’elle maîtrisait sur le bout des doigts. Son trait d’eyeliner était subtil, mais sa courbe parfaite. Le rouge à lèvres carmin déposé en petit quantité, juste assez pour relever la couleur naturelle, et l’assortir un peu plus à sa jupe, ainsi qu’à l’unique boucle d’oreille qu’elle enfila, un rubis discret qui perçait discrètement au travers de ses cheveux. Elle regarda son téléphone alors qu’il ne lui restait plus qu’à enfiler ses vêtements. Bon sang, il était tout juste l’heure pour Willa d’arriver. Silencieusement, Sera pria pour que son père soit déjà parti à sa soirée, comme prévu, mais lorsque la sonnette retentit, elle l’entendit ouvrir la porte, et hurler dans toute la maison que son rendez-vous était arrivé. Elle ne put réprimer un grognement. Voilà déjà une partie de son plan qui tombait à l’eau. Plus que douze. Elle se hâta d’enfiler le reste de ses habits afin de faire attendre Willa le moins possible, entendit avec satisfaction la porte claquer lorsque son père partit, soupira un grand coup, puis descendit les escaliers, avant de passer la porte qui la mènerait au couloir de l’entrée, s’habillant de son assurance habituelle.  

        Sera dut faire un effort énorme pour que ne pas afficher un sourire qui prendrait l’entièreté de son visage en voyant “son rendez-vous”. Elle se contenta d'un sourire relativement normal, qui ne pouvait certainement pas cacher pour autant le fait que son cœur s’était arrêté plusieurs secondes en la découvrant. Willa était absolument superbe, rien à voir avec la fille qu’elle avait croisé sur un ring une semaine plus tôt. A ce moment-là déjà elle avait su conquérir une bonne partie du cœur de la fille de l’air. Désormais, elle avait fondé un empire entier dedans, dans lequel les citoyens vénéraient leur impératrice.

        Wow.” Aucun autre mot ne daigna sortir de sa bouche au premier abord, avant qu’elle ne se rende compte de l’énormité de ce petit mot. “Je veux dire, hey, bienvenue chez moi.

        Elle passa devant elle pour accéder à la porte du salon, dans lequel elle la convia, tout en faisant bien attention de ne pas montrer son visage qui devait être rouge de honte. Avec un peu de chance, le peu de fond de teint qu’elle avait mis cacherait sa nouvelle couleur de peau. D’une voix un peu plus assurée, elle commença à présenter son lieu de vie.

        Je te présente mon superbe salon, dans lequel devrait se passer la majorité de notre soirée, étant donné que c’est aussi là que se trouve la télé, comme tu peux le voir. Ouaip. Si jamais tu as besoin, il y a une salle de bain à l’autre bout du couloir, et je crois que c’est le plus important pour l’instant.

        Machinalement, elle lissait les plis de sa jupe d’une main distraite, tout en indiquant de l’autre les différentes choses qu’elle nommait, avant de se diriger vers le lecteur DVD qui se trouvait en dessous de l’énorme télé accrochée au mur.

        Tu as les DVD ?

        D’un côté, elle espérait qu’elle ne les avait pas oubliés, parce qu’elle aurait beaucoup moins d’effort si elles passaient la majorité de la soirée à regarder un dessin animé. D’un autre, si elle les avait oubliés, peut-être qu’elles pourraient juste discuter, normalement, apprendre à se connaître un peu plus que via leurs SMS de la veille. En tous les cas, lui parler était définitivement plus gênant après avoir échangé autant de messages écrits. Quand elle repensait à l’assurance qu’elle avait lorsqu’elle lui avait appliqué ses bandages dans le vestiaire, sans broncher. A ce moment-là, elle était encore maîtresse de ses émotions. C’était dorénavant une toute autre histoire.
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        Re: SERA » this is my fight song

        Wow fut le premier mot qui s’échappa de la bouche de Sera. Willa pria tous les dieux du monde pour que ses joues ne deviennent pas plus rouge que nécessaire. Peut-être que Sera parlait du fait que son père était parti sans dire un mot et ce n’était donc qu’un wow d’indignation ? Willa n’eût pas s’en inquiéter trop longtemps car Sera changea rapidement de sujet. Bienvenue chez moi, se corrigea-t-elle avant de guider son invitée dans ce qui s’apparentait à un salon. Willa se retint à son tour de lâcher un wow. On était dans une déco archi-moderne et propre, bien loin de la maison presque trop bordélique de Willa. Heureusement qu’elle ne l’avait pas invitée chez elle, cela aurait été la honte. Ça et la présence intrusive de sa famille qui aurait été sur place pour regarder Korra avec elles. Méga-honte.

        Sera fit un court room-tour où elle ne présenta que son salon et sa télé, en précisant que la salle de bain était plus loin. La vraie question était : est-ce qu’il y avait une fenêtre dans cette salle de bain ? Si jamais tout se passait très mal, Willa n’aurait qu’à sauter par la fenêtre pour repartir chez elle, ni vu ni connu. Willa chassa cette idée grotesque de sa tête et posa son regard sur Sera qui lui tournait le dos pour s’approcher de la télé. Pendant un court instant, la jeune femme afficha un sourire béat sur son visage. C’était dingue comme Sera était belle. Comment un être humain pouvait-il être beau sur un ring et dans la vie de tous les jours ? Il fallait faire un choix, c’était injuste pour les autres ! Machinalement, Willa frotta ses mains humides sur son jean, puis replaça convenablement ses cheveux.

        Tu as les DVD ? Willa ouvrit grand les yeux face à cette question, prête à paniquer… avant de se rappeler que oui, ils étaient dans son sac. Ils étaient l’unique raison de la présence de cet accessoire. Elle bafouilla un faible « oui » avant de plonger ses mains dans son sac. Par mégarde, elle en renversa le contenu sur le canapé. Ce fut donc l’intégralité de quatre saisons de Korra qui se retrouvèrent sur le canapé. Peut-être avait-elle visé un peu haut ? Peut-être que Sera ne voulait pas voir toutes les saisons d’un coup ? Est-ce qu’il y avait assez d’heures dans une soirée pour tout voir d’un coup ? Est-ce que Sera voudrait garder les DVD pour continuer de regarder toute seule ? Toutes ces questions méritaient des réponses que Willa n’avait pas. Dans la panique, elle avait donc tout pris.

        Willa se racla la gorge, tendit la saison 1 à Sera et rangea rapidement les autres saisons dans son sac, l’air de rien. Puis elle posa son sac par terre, prête à le récupérer si jamais il y avait une règle qui interdisait les sacs par terre. Puis, Willa resta debout à côté du canapé, sans oser s’assoir ou respirer de travers. Tout allait si bien par SMS, pourquoi fallait-il maintenant passer par la case IRL ? Pourquoi les relations humaines ne pouvaient pas se définir uniquement sur la capacité à échanger des interactions numériques pour l’éternité ? Tout était si compliqué en vrai.

        En attendant que Sera arrive à lancer la saison 1, Willa regarda autour d’elle. Il y avait, çà et là, des photos. Discrètement, Willa jeta un œil plus attentif et ne fut pas déçu. Même petite, Sera était adorable ! Le monde était mal fait. C’était ridicule. Quand elle était petite, Willa ressemblait à une gamine qui ne se douchait pas, se roulait dans la boue et qui se coupait les cheveux toute seule. Ridicule. Finalement, la télé fit un bruit s’apparentant à un allumage réussi, alors Willa retourna près du canapé pour s’y tenir droite et attendre le mot d’ordre pour s’y assoir. Sauf si Sera préférait regarder debout ? Cette dernière se retourna brusquement, ce fit presque sursauter Willa. Elle proposa de s’assoir pour commencer la séance de visionnage et Willa ne se fit pas prier. Rester debout, quand on est stressée, ça va deux minutes. Ses jambes auraient fini par rompre sous le poids du stress.

        « Tu verras, Korra c’est la meilleure. »

        Souffla Willa au moment où l’écran devint noir, en tournant la tête pour faire un énorme sourire à Sera. Puis le générique se lança, avec Willa reporta son regard vers l’écran. Alors que Korra commençait à peine à faire ses premiers pas à l’écran, il eût un bruit étrange et tout devint noir. L’obscurité venait des les engloutir.

        « Original par chez toi. »

        Lâcha Willa après quelques secondes de silence. Les coupures d’électricité, ça ajoute toujours un petit côté funky.


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          Re: SERA » this is my fight song

          Sera regarda les quatre saisons de Korra s’étaler sur son canapé, et un sourire lui vint aux lèvres. On pouvait dire que Willa était plutôt optimiste. Ou alors elle souhaitait passer plusieurs jours ici afin de pouvoir regarder l’intégralité d’une traite. Cette hypothèse n’aurait pas dérangé Sera, si son père ne devait pas rentrer le lendemain.  

          Seraphina se saisit de la jaquette qui lui était tendue, avant de batailler pendant une bonne minute avec le lecteur et la télé. Qui utilisait encore des dvd de nos jours, en plein dans l’ère de Netflix ? C’était une chance que le père de Sera ait gardé ce lecteur “parce qu’on sait jamais”. Finalement, elle réussit à trouver le bon canal pour que la télé accepte d’être raccordée au lecteur, et Sera soupira de soulagement. Elle aurait paru bien bête si elle n’était pas arrivée à accomplir une tâche aussi simple.

          Se retournant, triomphante, elle se dirigea en direction du canapé et proposa à Willa de faire de même, qui s’exécuta vite, mais se plaça plus loin d’elle que prévu. Déçue, Sera se dit qu’elle aurait bien quelques occasions de se rapprocher discrètement d’elle, petit à petit, au cours de leurs séance de visionnage, et appuya sur la télécommande. Lorsque Willa se tourna vers elle pour lui parler, son sourire était si pur, si beau, que Sera fut tentée de l’embrasser, là, sur le champ. Elle n’en fit rien, ordonnant à ses hormones de retourner se coucher quelques temps.  

          Puis un bruit sourd provenant de dehors, et le noir se fit soudainement, avec un timing assez impressionnant. Cette fois, Sera grogna pour de bon, de manière tout à fait audible. Ce que Willa définissait comme étant “Original”, Sera le définissait comme étant bien casse couilles. Elle se leva d’un bond, et s’approcha de grande baie-vitrée. Un des arbres qui longeait son avenue venait de tomber en plein sur les lignes électriques. Parfait. Elle cogna un peu plus violemment que prévu sa tête contre la vitre, dépitée. Voilà que les douze prochaines étapes du plan de sa soirée partaient elles aussi en fumée.  

          Je pense que je vais pas avoir d’électricité pour au moins une journée. S’ils réparent ça demain, ce sera déjà un miracle.

          Le frigo était plein, et il n’y avait nulle part où ranger les aliments qui reposaient dedans. Aucun moyen non plus de cuire le repas qu’elle avait prévu. Aucun moyen de regarder Korra comme prévu. Autant dire que la soirée était complètement fichue. Si Willa acceptait de rester malgré tout, ce serait déjà un miracle en soit. Elle marcha à nouveau en direction du canapé, s’assit juste à côté de Willa, et pour une raison qui lui échappait, laissa tomber sa tête sur son épaule, délicatement, fixant la télé dont l’écran était résolument noir.

          Je suppose que si tu veux, tu peux rentrer chez toi, vu qu’à peu près tout ce que j’avais prévu pour ce soir nécessitait d’avoir de l’électricité.

          Puis, avant que l’intéressée puisse répondre, Sera se releva. Elle se releva premièrement parce qu’elle venait seulement de réaliser la position dans laquelle elle s’était mise, et le contact direct qu’elle avait établi avec Willa sans même s’en rendre compte. Mais elle se releva aussi parce que c’était stupide de s’apitoyer sur son sort et de laisser Willa partir.

          Ou alors, tu peux me suivre, monter sur ma moto, et te balader avec moi dans le parc de la ville.

          Elle ne pouvait pas s’empêcher, elle devait rendre l’action plus théâtrale. C’est pourquoi elle avait tendu sa main en direction de Willa, comme pour l’inviter dans une superbe aventure. Après tout, ça en serait une. Le parc était superbe, surtout de nuit, et assez grand pour qu’en faire le tour prenne facilement deux heures, ce qui occuperait déjà une bonne partie de la soirée. Sera n’était habituellement pas du genre à se morfondre, alors pourquoi aurait-elle commencé maintenant ? Elle souriait toujours à l’adversité, comme elle souriait maintenant à Willa. Bon sang qu’elle avait envie de l’embrasser. La voir en personne était encore plus fort que de lui parler par SMS. Sera comptait définitivement profiter de chaque seconde qu’elle pourrait passer à ses côtés.
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          Re: SERA » this is my fight song

          Une coupure d’électricité. S’en étant presque gênant. L’avantage, c’est que Sera ne pouvait pas voir à quel point Willa était gênée. Elle gesticulait sur place, se grattant les bras, le derrière de la nuque puis de nouveau les bras. Est-ce qu’elle devait reporter ? Est-ce qu’elle devait proposer d’aller chez elle ? Est-ce qu’elle devait proposer d’appeler un livreur de pizza pour après faire sauvagement l’amour sur ce canapé qui valait aussi cher que sa dernière prime ? Non, peut-être que la dernière option était un peu too much. Willa sentait le rouge lui piquoter les joues. Heureusement qu’elles étaient dans le noir !

          Sera s’était, entre temps, levée d’un bond pour s’approcher de sa grande baie vitrée. Willa pouvait donc admirer sans gêne sa silhouette baignée dans une faible lueur. Le rouge aux joues se ne calmait pas du tout. Willa se mordit la lèvre et leva les yeux au ciel. Allez, on compte jusqu’à 10 et on respire. Un boum assez léger tira Willa de son décompte, mais elle ne put pas mettre de mot sur ce qu’elle venait d’entendre. Elle reprit donc le compte. 5…4…3…2… Je pense que je vais pas avoir d’électricité pour au moins une journée. S’ils réparent ça demain, ce sera déjà un miracle Sera semblait complètement dépitée. Décidément, elle voulait vraiment voir Korra, s’exprima une petite voix naïve dans l’esprit de Willa.

          Sera vint se rassoir sur le canapé, beaucoup plus près de Willa qu’avant et laissa sa tête se poser sur son épaule. De nouveau, Willa eût un coup de chaud. Elle allait définitivement finir par sentir la transpiration si elle continuait de suer à ce point. Le stress était une arme de destruction massive. Je suppose que si tu veux, tu peux rentrer chez toi, vu qu’à peu près tout ce que j’avais prévu pour ce soir nécessitait d’avoir de l’électricité. Willa ne mordit de nouveau la lèvre. Son cœur tambourinait si fort dans sa poitrine qu’il menaçait de nouveau d’imploser. Willa essaya de contrôler sa respiration en cherchant un plan. Mais elle n’en avait aucun. Ce rendez-vous allait finir beaucoup plus vite que prévu et Willa aurait pu pleurer si elle n’avait pas su se tenir un minimum. Tout ce stress pour finir renvoyée chez elle comme une malpropre ! Elliot allait péter une durite.

          Soudainement, Sera se releva. Willa pouvait encore sentir l’endroit où il y avait sa tête juste avant et y posa sa main inconsciemment. Elle voulait revivre ce contact encore et encore. Ou alors, tu peux me suivre, monter sur ma moto et te balader avec moi dans le parc de la ville venait de proposer, enthousiaste, Sera. Dans la pénombre, Willa pouvait même voir une main tendue face à elle. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Sera savait se mettre en scène, il n’y avait pas de doute. Willa, prise par l’entrain de Sera, lui prit la main.

          Sera l’attira vers elle avec un poil plus de force que nécessaire. Willa se retrouva, malgré elle, presque collée à Sera. L’instant sembla se figer dans l’air alors que les deux jeunes filles pouvaient sentir leur souffle se mélanger. Ou bien avaient-elles toutes deux cesser de respirer ? Willa fut la première à briser le silence sans pour autant briser la proximité.

          « Oui. Super. J’adore le parc. Les balades, tout ça. »

          Elle se racla la gorge, toujours consciente qu’elle tenait encore la main de Sera dans la sienne. Le rouge était maintenant la couleur naturelle de sa peau. Peut-être était-ce l’obscurité, peut-être était-ce cette proximité nouvelle ou alors la présence proche de Korra, mais Willa se sentit pousser des ailes. Elle laissa ses doigts parcourir davantage la main de Sera, comme si elle voulait sentir chaque parcelle de peau de Sera. Puis, sans crier gare, elle rapprocha davantage son visage de celui de Sera et décida de goûter, pour la première fois, à ces lèvres qui lui faisaient tant envie depuis tout ce temps.


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            Re: SERA » this is my fight song

            Deux possibilités : soit Sera jaugeait très mal sa force, ce qui serait étonnant pour quelqu’un qui maîtrisait son corps aussi bien qu’elle, soit Willa était bien plus légère que prévue. Non pas qu’elle paraisse lourde, c’était plutôt que lorsque Sera avait tiré légèrement lorsque Willa avait pris sa main, elle l’avait attirée bien plus proche que prévu. Beaucoup, beaucoup plus proche que prévu. En fait, Willa était pratiquement collée à elle. Dans la pénombre ambiante, Sera pouvait voir le visage de la jeune fille se dessiner. Sans en voir les détails, elle pouvait en voir les formes générales, au fur et à mesure que ses yeux s’habituaient à l’obscurité.

            Les deux filles semblaient prise dans un instant infini, durant lequel Seraphina se remémorait sa routine de préparation pour s’assurer qu’elle s’était bel et bien lavé les dents. Oui, elle l’avait fait, le contraire aurait été gênant. Leurs respirations se mêlaient certainement, et Sera regardait toujours les formes du visage de Willa se dessiner lorsque celle-ci prononça quelques mots. Quelques banalités, dans des phrases courtes. Tout ce que Sera entendit, pourtant, fut Embrasse-moi plutôt. Elle aurait pu le faire, mais elle ne voulait pas forcer ses lèvres sur celles de Willa. Même si tous les signes lui montraient le contraire, Sera ne pouvait s’empêcher de penser que peut-être tout ceci n’était qu’un quiproquo. Peut-être que Willa aimait vraiment le parc, et souhaitait se balader.

            Les quelques centimètres qui les séparaient furent parcourus par Willa en un instant, détruisant toute notion d’espace entre les deux jeunes filles, mais surtout, détruisant toute notion de doute dans le cœur de Sera. Peut-être bien que Willa ressentait la même chose après tout. L’une de ses mains toujours dans celle de Willa, l’autre vint se loger dans son dos, l’attirant un peu plus proche encore, si c’était possible.

            Willa était si légère que Sera n’eut aucune difficulté à la soulever en l’air, se retourner, pour s’assoir sur le canapé avec Willa au-dessus d’elle. Elle goutait ses lèvres comme s’il s’agissait d’oxygène, ne pouvant plus s’en éloigner, réalisant à quel point elle ne désirait plus que ça depuis leur première rencontre. Les lèvres de Willa n’étaient pas parfaitement douces, le froid de l’hiver les avait rendues plus rugueuses, plus brutes, et Sera trouvait cela adorable.

            En passant ses mains dans le dos de Willa, elle pouvait sentir tous ses muscles se contracter sur son passage, les quelques défauts de sa peau qui prouvaient que tout cela n’était pas qu’un rêve, c’était bien réel. Ça restait pourtant son rêve, son idéal. Elles n’avaient plus besoin de parler visiblement, découvrant l’autre d’une toute autre manière.

            La suite de la soirée ne pourra pas être racontée, les deux jeunes filles ayant le droit à leur dose de vie privée. Tout ce qui pourra être dit est que Sera espérait que ces moments auprès de Willa puissent durer pour toujours. Elle espérait que ce serait enfin la bonne personne, celle avec qui elle pourrait passer la plus grande partie de sa vie. Et le plus gros avantage dans tout ça ? Si elles se disputaient, elles pourraient simplement régler leurs problèmes dans un combat sur le ring. Une relation parfaite, en somme.
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              Re: SERA » this is my fight song

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