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- MC : Drew Hopper
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Family is what we make it be
Passif : Nyctalopie L’ombre est son élément. Elle ne la craint pas et y voit aussi bien qu’en plein jour. Après tout, il n’y a pas beaucoup de lumière dans les souterrains de son père.
Aucun sang-mêlé n’est pleinement normal, au milieu des humains. Dans mon cas, je n’étais pas non plus à ma place. Ce n’était pas ma faute. Peut-être que ce n’était pas la sienne, même si je pense que si. Par elle, je veux dire ma mère.
Pendant trois ans, ça allait. J’étais la nouvelle obsession d’une star dynamique, pleine de vie, fêtarde. Pluton a le chic pour trouver la beauté dans son opposé… pour elle, j’étais la parfaite poupée, le trésor idéal. Peut-être qu’elle me savait divine, que ça lui plaisait d’avoir quelque chose de brillant et de précieux. Mais voilà, j’étais… différente. Quand j’ai pu mettre mes premiers mots dessus, elle a brutalement compris, réalisé. Je n’étais pas une pierre précieuse, ou une autre attraction.
Pendant cinq ans, j’ai essayé de redevenir le centre de son univers. A cet âge, je ne pouvais pas savoir, pas comprendre. Qu’est-ce qui est plus important, à trois ans, que l’amour de sa mère ? Il m’a fallu cinq ans pour comprendre. A huit ans, le plus important, c’était mon propre bonheur. J’étais si sûre que, de toute façon, ça n’allait rien lui faire. Elle avait arrêté de m’aimer, même arrêté de me considérer.
Je ne savais pas ce que je faisais, quand je suis partie. Je savais que j’avais besoin d’air. Peut-être que, quelque part, j’espérais le trouver, lui. Mais les dieux n’ont pas le temps pour leurs enfants. Il faut surveiller les morts, s’assurer de la richesse des sols, contrôler les métaux. J’ai fais la paix avec cette idée : le rôle de mes parents biologiques s’arrêtaient là.
Au fond, quand on est entre dieu et humain, aucun des deux partis ne peut vraiment nous comprendre. On est des étrangers, avec une expérience trop différente. Mais d’autres demi-dieux… je ne savais pas mettre les mots dessus, en ce temps. Ils étaient juste des enfants plus grands, qui voyaient aussi les monstres. Enfin, ils faisaient bien plus que les voir…
Je suis arrivée à la nouvelle Rome.
Là-bas, un couple tranquille a décidé de m’offrir un toit. Je devais attendre de grandir, de rejoindre la légion. Pendant deux ans, j’avais à nouveau trois ans, d’une certaine manière. J’existais, à leurs yeux. Ils me punissaient quand j’agissaient mal, m’apprenaient à étudier, mangeaient des gâteaux avec moi autour de jeux de société. J’avais une vrai famille parmi eux. Je me sentais acceptée, vue, comprise.
Même en rejoignant la légion, je n’ai pas perdu contact. Je ne peux pas dire qu’ils aient comblés un vide, cela dit. Ma mère n’a pas laissé de trou. Non, bruyante et lumineuse comme elle était, elle ne pouvait pas passer inaperçu. A la place, elle m’a rempli de tout le chaos de ses décisions, d’abandon, de peur, de méfiance. Mes nouveaux parents ont pris le temps d’observer chaque partie pointue qu’elle avait enfoncé dans mon âme, pour les remplacer par des parts lisses, saines. A ce moment, dans la légion, je faisais le deuil de ces parties.
C’est bête, en un sens. Même quand une dent nous fait souffrir le martyr, on repasse sur la plaie, quand on nous l’arrache. Peut-être que c’était ça… je perdais enfin ce que je n’avais jamais vraiment eu : ma relation avec ma mère biologique. Entre ce fait, plus perturbant que tout ce que j’ai connu, et l’adolescence qui me plaçait contre ma nouvelle famille, j’ai eu des années… difficiles.
Je suis sorti de la légion à vingt ans. J’ai rejoint un cursus très classique : la lutte contre les monstre. Peut-être que je cherchais ma place, peut-être que je ne savais pas trop quoi faire d’autres. Mes parents ont douté mais m’ont soutenu. En ce temps, tout paraissait encore paisible, à la Nouvelle Rome.
J’ai arrêté pendant ma licence, quand le bordel du labyrinthe de dédale s’est déclaré. Je ne pense pas que c’est ce qui a déraillé mes études : je voulais autre chose, de toute façon. J’en ai profité pour offrir mon aide là où je pouvais, entre quelques opérations, beaucoup d’organisation et un peu d’accompagnement des victimes. Même si, comme tout le monde, cette horreur m’a éclaboussé, je crois que je m’en sors vraiment très bien.
Quatre ans ont passé, quatre ans pendant lesquels je me suis reconvertis. Tout n’était pas fini que je me suis réinscrite à l'Université Théodose II, en linguistique. Je pensais que ma vie était de retour sur les railles, et que tout était tracé pour de bon. J’avais fait la paix avec les parts de moi perdues dans ma guérison, et avec celles acquises au Camp Jupiter. Mais le Destin n’aime pas que les héros fassent la paix.
Léo Rider a déboulé dans ma vie comme un boulet de canon. Je ne sais même pas à quel point il le réalise.
J’ai passé les deux dernières années à retourner notre histoire dans tous les sens. Notre père, dieu des sous-terrains, à encore trouvé quelque chose à notre mère, après ce qu’elle m’a fait. Les dieux n’ont pas de temps pour nous. Mais quand même, quelque part, je m’imaginais qu’il lui en tenait rigueur. Et elle…
Au début, j’ai cru que, peut-être, je lui manquais. Elle a gardé cet enfant en espérant sauver les années perdues, depuis mes trois ans, comme une deuxième chance. Puis j’ai cru qu’elle voulait un petit normal, qu’elle revivait son phantasme idiot. Et enfin, Léo m’a parlé d’elle. J’ai presque eu plus de chance que lui…
Mais même en sachant ça, son récit est resté en travers de ma gorge. Il parle de sa nourrice comme d’une trace de haine. Je n’ai pas de bon souvenir où quelqu’un m’accompagne où que ce soit, s’intéresse à moi. Je ne lui ai pas dit. Son vécu sera forcément différent du mien. Et puis, je suis une grande-sœur, maintenant, je dois prendre soin de lui. Ça ne serait pas dans son intérêt…
Son retour a fait repousser plein de choses, en moi, que je croyais disparue. Dès que quelqu’un n’avait pas de temps pour moi, je retombais en enfance, quand personne ne voulait m’accorder une conversation. L’abandon s’est dressé comme un cauchemar, encore. J’ai commencé une thérapie, pour gérer mon trauma. C’était bizarre, au début, parce que j’ai connu l’enfant de Bacchus qui s’occupe de moi pendant ses dernières années de service, quand j’étais encore une petite nouvelle.
J’ai fait en sorte de le voir souvent, pour les grands évènements. C’est même moi qui ait servi de guide à sa petite amie, pour la rentrée. Je sais que ma famille ne ressemble plus à rien. J’avais prévu de tirer un trait sur ma mère, sur ce qui la concerne. Il ne fait pas parti de ma « nouvelle famille » par le sang. Mais le sang ne veut rien dire et, comme moi, il n’est pas responsable d’elle. C’est donc mon frère, sans être le fils de mes parents. De toute façon, la famille est toujours un sujet plus compliqué, pour un sang-mêlé.
Mon teint beige, peut-être un peu plus pâle que la moyenne, mon visage lisse, peut-être un peu arrondi, et mes longs cheveux bruns m’ont valu le même éventail ridicule de présentation, en fonction de ce qu’on voyait de moi.
J’ai exploré beaucoup de style, que ce soit en coiffure, en maquillage ou en vêtements. Je suis une adulte, maintenant. Aussi triste que ça sonne, ça veut dire que je suis plus souvent en chemise-pantalon neutre qu’autre chose. Et puis, avec la fac, les révisions et l’entraînement, j’ai pas beaucoup de temps pour me pomponner.
J’ai toujours compensé, inconsciemment au début. Personne ne faisait attention à moi, alors je donnais énormément d’attention aux autres, pour leur éviter ça. Personne ne serait laissé derrière, abandonné ou invisible, pas tant que je pourrais y changer quoi que ce soit.
Le début de ma vie m’a appris que parler de ce qui me rend unique, me rend méprisable. J’ai longtemps évité d’avoir la moindre passion. Ça ne fait pas longtemps que je m’ouvre à ce sujet et, maintenant, je suis un peu devenue une nerd. Enfin, c’est ce qu’on dit.
Ma mère biologique m’aura fait croire que personne ne ferait attention à moi, de prendrait soin de moi. Il faut savoir se soutenir soi-même, dans la vie. Même si mes parents auront beaucoup contribué à détruire tout ça, j’ai toujours du mal à demander de l’aide. Quand les choses ne vont pas, c’est pire. Cette hyper-indépendance a longtemps été ma fierté, mais maintenant, j’en ai presque honte. C’est lâche, de ne pas avoir le courage de se faire aider, non ?
Changer de cap autant de fois que nécessaire ne me fait pas peur. Certaines personnes disent que ça fait de moi quelqu’un d’indécis. Mais non. J’ai juste la curiosité qu’il faut pour essayer beaucoup (trop) de choses, et l’exigence (la maturité) nécessaire pour m’arrêter quand je comprends que ce n’est pas pour moi. Je ne m’exprimerais pas sur ma tentative d’apprentissage du crochet, ça ne sert à rien de demander !
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Re: Family is what we make it be
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Re: Family is what we make it be
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Re: Family is what we make it be
Je suis hyper hyper hyper content de la voir entre tes mains !
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Re: Family is what we make it be
Bienvenue (re) à toi ! La famille Rider s'agrandit !
À partir de maintenant, ta fiche n'est plus modifiable. Si tu souhaites changer quelque chose, il faudra passer par un•e admin. Si tu as des questions, n'hésite pas ! Et surtout, amuse-toi bien sur le forum !
guide du validé
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▬ Après toutes ces émotions, tu as peut-être envie de te détendre ? Le Casino Lotus ouvre ses portes juste pour toi ! Et si ce n'est pas suffisant, viens lire les précédentes éditions du Satyre Déchaîné, le journal fait par et pour les êtres mythologiques !
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