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Réunion du club des vieux
 :: La Nouvelle-Rome :: Zone nord :: L'université
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Réunion du club des vieux

Lorsque j'annonce la fin d'l'heure d'cours, les étudiants ne s'font pas prier pour fourrer leurs affaires dans leurs sacs et déguerpir l'plus vite possible d'mon amphithéâtre. Non pas qu'mon cours soit d'un ennui mortel mais il était moins attractif lorsque j'me concentrais principalement sur la partie théorique. Comme tous les sang-mêlés, la concentration était loin d'être l'point fort d'ma classe et, ce, peu importe l'niveau d'étude. J'les comprenais totalement, à leur âge j'avais déjà lâché l'université pour entreprendre un tour du monde. Malheureusement, les heures d'cours théoriques n'sont pas indispensables s'ils souhaitent tous rester en vie en croisant la route d'un monstre rare ne r'montant du Tartare qu'une fois par siècle. Contre des monstres plus ou moins banales, leurs instincts et réflexes f'raient très bien l'travail mais contre un adversaire qui réfléchit et établit une stratégie en fonction des forces et faiblesses des demi-dieux... Là, c'était une toute autre paire d'manches. Et j'tenais pas à les voir réduit en charpie.

Quand la dernière étudiante franchit l'seuil d'la porte, j'laisse tomber mon postérieur sur mon bureau et m'allume une clope. L'Sénat m'avait formellement interdit d'consommer d'l'alcool durant mes heures d'enseignement à l'université. Cette interdiction s'appliquait aussi à ma fonction d'Maitre d'Armes quand j’exerçais au Camp Jupiter. Alors, pour tenter d'combler le manque, ma consommation de tabac avait grimpé en flèche. Selon les Asclépios, j'compensais une addiction par une autre. D'une manière ou d'une autre, alcool ou tabac, l'un des deux aura ma peau si un monstre n's'en charge pas avant. On doit tous mourir un jour, alors autant profiter des plaisirs d'la vie avant d'rejoindre les abysses de l'Enfer.

Les yeux clos, j'profite du silence ambiant jusqu'à ce qu'une série d'coups contre du bois retentisse à mes oreilles et m'sorte d'ma méditation factice. Mon r'gard se pose sur Tybalt Aiuti. Nouvelle célébrité en provenance du centre aéré des grecs. D'après ce qu'm'avait dit Del Re à son sujet, ce type était né durant la R'naissance, a une époque où Chiron n'avait pas encore d'cheveux gris et qu'la colonie se trouvait encore en Méditerranée, près du berceau d'l'Olympe. Lorsque Chiron avait installé ses protégés dans l'Nouveau Monde, il avait disparu en s'faisait happer par le légendaire Casino Lotus. Il devait avoir plus de 1000 ans au bas mot, et pourtant il faisait à peine plus âgé qu'certains étudiants.

"Bonjour, entrez entrez. Prenez place, installez vous."

Mes pieds r'joignent le plancher des vaches et j'écrase mon mégot avant d'le j'ter dans un cendrier posé sur mon bureau. Tandis qu'il s'installe, je feuillette mon carnet pour r'trouver la page concernant les cours particuliers qu'je lui donnait. Malgré sa longue existence, il avait pas mal de lacunes. Certains monstres d'son époque avait disparus dans les tréfonds du Tartare en laissant leur place à leurs copains tout aussi hideux dont il ne connaissait pas l'existence.

"Hm, avez-vous eu le temps de vous pencher sur les documents concernant les telchynes depuis notre dernier cours ensemble ?"

Ces saloperies avaient fait leur retour après plusieurs siècles d'absence à la manière d'un vêtement à la mode durant la jeunesse d'ma mère qui l'était redevenu après 30 ans d'oubli.
feat ♛ @Tybalt Aiuti


Réunion du club des vieux Yt87
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Re: Réunion du club des vieux

Après la Colonie, l’Università Theodose II était de loin illeuc endroit que Tybalt préférait. S’y rendre était un plaisement dont il se saoulait pleinement. Et même si ses obviacions n’étaient qu’en toute fin de l’après-midi, il se faisait une joiance de survenir dès les premières heures sivamment la repaisaille. Il ne lassait toujours pas d’utiliser ces portes luminaires dont la magie lui était étrangère mais qui permettaient de faire paraître l’entrée de ce camp de l’autre bout du Nouveau Monde directement avant les escaliers de la Grande Maison. Chaque fois, c’était l’occasion de tourner autour, apprendre par observance sous tous les angles et de poser une multe questions au demi-dieu latin qui les faisait paraître du néant sans que celui-ci ne lui réponde jamais chose autre que des yeux écarquillés d’incompréhension et de panique. Portant, d’après la jovente enfant d’Arès qu’il s’était lui-même désigné comme sa mentor, il avait fait certains porgrès de compréhense bien que les reproduire demanderait encore une dose plutôt conséquente de travail.

Il n’avait pas encore pris le temps de visiter les lieux, manquant soufisablement d’assurance pour les fouler en solitaire. Mais dès qu’il atteignait les quartiers nord de la ville, il ne lui fallait pas longtemps pour se hisser tout en haut du clocher gigantin surplombant les environs. De là-haut, il se prenait contempleur des toits de brique rouge de la Nuova-Roma, l’agitation habituelle du Camp Jupiter en loin, et plus loin encore, les reflets scintillants de la baia della città di San Francesco. Le vent de solerre dans ses cheveux bouclés, l’odeur sucrée du soleil cuisant les sols de pavés et de terre battue, le mouvement lascinant des herbes folles couvrant les collines, le sel ocean venant picorer sa peau par delà l’aqueduc, et la musique s’élevant du jardil naturel en contre bas. Si Tybalt fermait les yeux, il pouvait se penser imagineement de nouveau à Florence. Bien que l’architecture de cette nouvelle ère n’atteigne pas le génie des architectes de la sienne, il pouvait se croire tout en haut de la Cattedrale Santa Maria del Fiore, au bord du Duomo di Firenze à soleiller loin des affairements des marchands de la capitale en attendant que Thomas ne vienne l’y déloger fort d’une de ses numéreuses idées diablesses. Les souvenirs lui revenaient comme des vagues d’air chaudain dégageant son front, déposant sur ses lèvres un léger goût d’olive emportant jusqu’à ses oreilles les cortèges des théorbes et des violes d’amour accompagnés de leurs castrats et prima donna. La sueur sur ses tempes redevenait celle de ses courses éfreinées parmis les étals de soieries, d’épices et de poissons fumés en provenance du port de Livourne. Le marbre sous ses doigts redevenait celui froid et richement décoré des ruelles étroites des quartiers de la Galleria degli Uffizi menant aux ateliers et académies des protégés des Médicis, peintres, musiciens, inventeurs, tout ceux qui étaient assez bien nés et fortunés pour s’adonner à ces plaisirs. Les éclats de voix du parc redevenaient le rire mélodieux et les conversations passionnées aux abords du Teatro della Pergola dont le coeur n’était jamais vide, de jour comme de nuit, éclairé à la bougie ou par la passion des jeunes gens. Et la litanie des pas sur les pavés de la Nuova-Roma redevenaient celle régulière et réconfortante des moines du couvent Santa Maria degli Angeli, lorsqu’ils ne s’adonnaient pas à leurs chants religieux qui rythmaient leurs vies.

Ici endroit n’avait pas mis longtemps à devenir son refuge. Accueillant ses sourires mélancoliques et leurs ombres lorsqu’il fallait le désoler. Rouvrir les yeux sur ce monde sans se réveiller dans le sien déchirait son coeur. Il savait que celui-ci recelait de millions de secrets qu’il lui tardait de descueuvrer, et d’heures interminables d’apprentissage, mais à peine quelques semaines passées compagnablement que sa solitude le rattrapait. Il n’y avait pas tant de différences, excepté la tenue, entre sa capeluche et celles des enfants qu’il cotoyait, pourtant il se sentait d’une profonde vieillesse à la vue de leurs seances. Il se trouvait régulièrement dépassé et sa curiosité n’avait pas toujours la force de le porter par-delà de ses limites.

Ainsi donc, descendre de son perchoir, arpenter les couloirs en s’émerveillant incessable de ce que ses yeux pouvaient voir, il admirait en silence le spectable des estudieors désolant avec fracas leurs classes. Comme un spectre, il les regardait sauter, courir, dévaler les escaliers à toute vitesse, fuir ce lieu de savoir sans jamais se rendre compte de leur chance d’y mettre les pieds. De ce qu’il en savait, son propre père avait été professeur. Fort renommé en son temps. Enseignant aux descendants des riches familles nobles de Pise et de Padoue qui pouvaient s’offrir ses lumières. Lui aussi, avait pu parcourir de tels couloirs engorgés de têtes innocentes et vides qu’il lui fallait remplir. Bien qu’elles fussent bien moins innumerables et bien moins innobles. Peut-être même que c’est en sortant prendre repose dans les jardils environant qu’il avait encontré sa mère. Peut-être qu’elle l’attendait sur le muret de pierres taillées dans sa robe de damas, ou qu’elle avait emprunté les traits d’un jeune estudieor pour l’écouter parler de ses théories avec dévotion ? Peut-être, avait-elle également patienté comme un spectre que son bureau soit vide pour toquer à sa porte, lui apporter ses louanges divines ? Peut-être l’avait-elle, elle aussi, longuement observé plongé dans ses pensées au point de ne pas percevoir son aura sacrée ?

Mais son imagination fertile se trouve dissipée par la voix bourrue de son professeur.
"Bonjour, entrez entrez. Prenez place, installez vous."
L’impression est toujours la même en entrant en ce lieu. Celle que ses pouvoir d’apaisement ont parfois du mal à contrecarrer. Celle d’avoir en face de soi un puit sans fond de sagesse, d’histoires et de traces du passé. Priam, lui aussi, semblait sortir de temps anciens. Était-ce la raison pour laquelle Tybalt appréciait tant sa compagnie ? Ce n’était, en tout cas, pas son apparence plus que négligée qui faisait penser aux rabatteurs des établissements de plaisir, ou sa manière de proferencer les mots qui donnait au fils de la déesse aux yeux bleus, plus de fil à retordre que de persuader Chiron de lui servir de traducteur permanant.

Mais il était plus que satisfait de comprendre ses mots, à force de les entendre au fil des cours. Celà lui donnait une petite impression de ne pas être perdu. Il s’avait où s’asseoir, comment disposer les feuilles blanches et lisses comme irréelles sur la table et comment se servir de l’engin que Priam avait appelé un stilô. Retranscrire les escolages que lui prodiguait son professeur était encore très loin d’être une réussite. Mais au moins savait-il lire et prenait-il parfois le temps de noter quelques mots phonétiques avec application.
"Hm, avez-vous eu le temps de vous pencher sur les documents concernant les telchynes depuis notre dernier cours ensemble ?"

La question n’avait reçu qu’un long silence en retour. Derrière les yeux de Tybalt, on pouvait voir les mots de l’homme décortiqués un à un, examinés avec soin jusqu’à ce que leur comprehensabileté se fraie un chemin pour allumer la lueur dans ses iris. Mais une lueur que Priam n’était pas certain de vouloir voir. De la sacoche de cuir rigide que Tybalt avait bien dégné accepter, il avait sortit une autre liasse de feuilles dont Aldo Manuzio aurait été particulièrement jaloux. S’y étalaient de tout leur long une quantité phénoménale de lettres que le florentin n’avait pas même furtivement regardé.
Le silence s’éternisait tandis que ses yeux, craignant d’offenser l’homme qui semblait son aîné, fuyaient en parcourant inlassablement ces lignes à la recherche d’une quelconque aide sans la trouver. Il avait fini par ranger soigneusement la pile devant lui pour rassembler toute sa corageuseté.
_ Je ne souhaite point vous offenser mais je suis votre obligé et je vous dois la vérité sans point chercher à éveiller votre pitié. Je n’ai pas suivis vos recommandations en n’accordant point assez de temps à l’art d’étudier et je vous en serais gré de ne pas songer que je ne souhaite plus m’entretenir avec vous. Ce n’est qu’un aveu de mon impuissance et non un désir de rejeter la chance que vous m’accordez généreusement.
Priam Lancaster
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Re: Réunion du club des vieux

Donner des cours est d'jà pas l'chose la plus facile qu'jai pu faire. Alors filer des cours à un homme d'une autre époque et qui pouvait prétendre haut la main au titre d'd'mi-dieu l'plus âgé d'tout les temps, c'était encore aut'e chose. C'était comme enseignr à enfant d'Mars à faire des colliers d'pâquerettes ou nettoyer les écuries d'Augias avec la langue, dégoutant. Il avait fallu r'prendre par les bases comme c'qu'est un stylo à encre et une feuille d'papier. Une fois les détails matériels techniques survenait la barrière d'la langue. Parler anglais avec un italien utilisant un parlé datant d'la R'naissance. Après d'éprouvants maux d'crâne et d'longues heures à s'déchiffrer les dires l'un d'l'autre, j'peux, sans crainte, affirmer qu'notre compréhension était en bonne voie d'amélioration.

Comme habituellement, les yeux du fils d'Athéna s'voilent légèrement après ma question. C'dernier essayant d'comprendre mes mots. C'pendant, un long silence m'tient lieu d'réponse et Tybalt s'met à imiter à la quasi perfection nombre d'mes étudiants. Farfouillant à droite à gauche, consultant plusieurs fois ses notes sans pour autant les lires, essayant d'fuir l'instant présent. L'voir agir d'la sorte était tout bonnement extrêmement comique et j'mord ma langue pour éviter d'faire résonner mon rire dans l'amphithéâtre. Au lieu d'ça, j'laisse apparaître un léger sourire amusé. Donner classe à Tybalt, c'était chaque jour que'que chose d'différent et d'unique. En fin d'compte, malgré son âge avancé, il était qu'un jeune adulte cherchant s'place dans c'nouveau monde. Et il avait bien plus d'courage que j'n'en ai jamais eu.

Tirant la chaise d'mon bureau jusqu'au pupitre du grec, j'm'assois à califourchon face à lui, les bras r'pliés sur le dossier.

"D'ordinaire, j'donne des devoirs supplémentaires à mes étudiants en guise de sanction. Mais contrairement à vous, ces derniers n'ont pas besoin de s'acclimater à une époque dont ils ne connaissent rien. Alors, oublions ça et concentrons-nous sur le cours d'aujourd'hui."


Sans d'mander la permission à Tybalt, j'me saisi du stylo posé sur la table et dessine un croquis sommaire mais ressemblant d'un telchine.

"Vous lirez la paperasse que je vous ai donné plus tard. Entrons directement dans le vif du sujet. Les telchines étaient les forgerons des Titans et des Dieux. Cependant, depuis que Zeus les as bannis pour usage de magie noire, ils ont décidés massacrer les demi-dieux en guise de vengeance. On les appelles aussi démons des eaux, ils peuvent respirer sous l'eau, utiliser la magie noire, l'aquakinésie et ils résistent sans problème aux températures élevés. Le meilleur moyen pour les zigouiller ? Une bonne vieille décapitation, il faut viser juste ici et pop la tête saute comme un bouchon de champagne."


J'trace une croix sur le croquis, entre l'épaule et l'cou. Un bon coup d'glaive à cet endroit et bye bye le chien mouillé.
feat ♛ @Tybalt Aiuti


Réunion du club des vieux Yt87
Tybalt Aiuti
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Re: Réunion du club des vieux

Priam était un sainct homme. Maugré son apparence ruiste au milieu de ces flots de joenes demi-dieux aussi lisses que du lait d’ânesse et son air peu enclin à la fantasie, il ne semblait pas lui en vouloir rigueur. Du moins c’était ce que Tybalt avait creut déchiffrer dans les mélodies alambiquées de son discours. Il dégageait queil chose de famelier dans ce monde de sauvages et de cruement rassurant. À son époque, Tybalt aurait bien chéri le rencontrer au comptoir de la Casa di Loto, partager quelques godets en sa compagnie, ou bien aux abords du Porto di Livorno, prêt à embarquer sur les routes du commerce du sucre ou sur les traces des corsaires de la couronne d’Angleterre. Qui sait ? Peut-être seraient-ils devenus amis. Peut-être se seraient-ils régulièrement donné rencontrement pour que Priam lui conte ses exploits en mer, ou comment s’enivrer du perfumemens des femmes du monde et des liqueurs des dieux des océans. Peut-être même Tybalt aurait-il eu le plaisement de le surprendre en combat singulier, juste pour l’impressionner de ce qu’un jeune homme terrenel était capale épée au poing.
Et dans chacun de ces rêves utopiques, Tybalt aurait pris le risque de s’en faire une figure paterne. Impossible de s’accorder de telles songeries. Était-ce la solitude qui l’avait étreinte au premier jour hors du piège des Lotophages qui maintenant lui tournait ainsi la tête ? Était-ce le soulagement intense d’un port d’attache l’empêchant de partir à la dérive qui l’incitait ainsi à faire montre de tant d’affecte ? Le sentiment aurait-il été indefaillible dans de toutes autres dispositions ?
Tybalt n’avait de réponse mais il le savait éminemment dangereux et prompt à une prudence toute singulière.

Il était maleurosement fort peu aisé de ne pas se laisser porter par l’affect lorsque son professeur prenait tant soins de se mettre à sa hauteur. Littéralement.
Après plusieurs cours ansamble et en comptant sur l’aide de Tracy et des autres pensionnaires de la cabane dédiée à sa mère, Tybalt commençait lentement à se faire à ce language sifflant et si peu articulé. Mais avec le velocissime auquel tout le monde s’exprimait et le florilège de mots inconnus disparus ou nés avec le temps, le fils d’Athéna passait la plupart de ses conversements à répéter et  faire répéter. Ce qui ralentissait drastiquement sa capacité à créer de véritables liens. Il souhaitait par ailleurs cesser de passer pour un soteau à chaque fois qu’il souriait d’une oreille à l’autre dès lors qu’il comprenait deux mots de suite. Les cours que dispensait Priam exigeaient une telle exactitude dans les termes utilisés et une absolue nécessité de les comprendre pour simplement garder la vie, que Tybalt s’arrêtait pratiquement à chaque mot, partagé entre la crainte de trop abuser de la patience de son mentor et celle de s’asseurer de bien facheuses situations s’il comprenait un mot de travers. Peut-être était-il parvenu au bout de cette patience, car Priam avait opté pour le dessin comme à chaque fin de cours, lorsque l’un comme l’autre commençaient sérieusement à manquer de vigueur. Hors, cette leçon-là n’avait commencé que depuis une dizaine de minutes. Tybalt s’en voulait partiellement. Mais il remerçait son instructeur d’être un être si prévenant et si plein de bonneplaisance.

Le dessin était grossier mais qu’importe. Il était certain qu’en se retrouvant à la face des museaux noirs, des mains griffues et des pattes palmées de ces cauchemars ambulants, Tybalt ferait le lien avec le croquis aposé sur la table. En son temps, de telles horreurs ne foulaient pas le sol à leur recherche. Et si ces créatures n’étaient qu’une parmis tant d’autres non point bien plus de grand dangier, alors ce monde était encore plus impitoyable qu’il n’avait creut le comprehendre. Et la surpopulation ici ou à la Colonie s’expliquait encore moins. Ou alors, le niveau qu’il avait entraperçu en défiant Dame Alexis était loin d’être représentatif du possible que les demi-dieux d’aujourd’hui avaient acquis.

_ Siguouyer.

Le pouce levé et l’opinement de chef d’un homme qui a comprit. Cette façon de dire ocir avait quelque chose de satisfaisant dans sa manière de refléter le son que pouvait faire la lame sur le gorgeçon de ces demone.

_ Trouve-t-on ces Telleshiness dans toutes les eaux, je suppose qu’il est donc insongeable de prendre la mer avec de tels monstres. Quel grief…  Vous avez dit “magie noire”, ce sont donc des sortes de sorcières comme l’étaient Circé et Pasiphae. Pourquoi les Dieux auraient-ils décidé de blâmer un tel usage des gens de leur espèce ?

Son front était plissé par la concentration, penché en-devant du dessin comme si s’approcher le ferait mieux saisir. Puis il s’était soudainement renfoncé tout au fond de son séant, l’air dépassé.

_ J’admire votre cœur à vivre dans un monde si plein de danger. Nous n’avions pas à siguouyer de telles créatures à mon époque et pourtant vous m’avez l’air moins en crainte que je nous le pensais chez moi. Nous faisons bien pâle figure en équiparation… C’est peine si j’ai l’espoir de combler ce retard et arriver à votre hautière ! En toute honestance, je n’ai pratiquement jamais eu à user de ma schiavona. Et affronter Dame Alexis à peine arrivé ici a été une cuisante défaite.


Merci Bae !:
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Re: Réunion du club des vieux

Il n’était pas rare qu’j’aie recours à des croquis ou des imitations lors des cours particuliers que j’dispensais à Tybalt. Pour lui permettre une meilleure compréhension, j’délaissais livres et théories au profit d’un cours plus visuel et vivant. Il m’arrivait d’faire de même avec mes autres étudiants mais à d’biens plus rares occasions, ces derniers ayant plus de facilités qu’le voyageur du temps. Il devait jongler entre la maîtrise d’une nouvelle langue, d’un nouveau parlé, d’un nouveau pays, d’un monde bien plus moderne et avancé, mais aussi d’la menace bien plus omniprésente de mort imminente. L’tout en suivant des cours dans à peu près tous les domaines. J’osais même pas imaginer l’degré élevé d’fatigue mental et physique qu’il devait endurer d’puis son extraction du repère des mangeurs de Fleur d’Lotus. Alors, contrairement à nos habitudes, où j’attendais la fin du cours pour passer aux schémas, j’avais décidé, pour une fois, d’lui offrir un peu d’répit en laissant tomber l’déroulé habituel.

L’cours d’aujourd’hui portait sur ces saloperies d’Telchines. Ces démons m’avaient filé du fil à r’tordre lors d’mes premiers mois en Mer des Monstres. Lorsqu’ils évoluent dans leur milieu naturel, ils sont assez emmerdants à tuer. Et au grand dam de Tybalt, ils n’ont r’fait surface qu’en début de’siècle. Il lui était donc, presque, impossible de les connaître. 

Visiblement, j’venais de lui apprendre son prochain nouveau mot favori. J’réponds à son hochement d’tête par un autre.

« Eh bien, à ma connaissance, ils sont présents dans la plupart des eaux salées. »

Il y avait un risque qu’ils soient, aussi, présents dans des eaux plus douces, mais c’était une théorie que j‘n’avais pas encore eue l’occasion d’vérifier. Alors, j’garde mes observations pour moi. Inutile d’le décourager encore plus.

« Circé et Pasiphaé sont plutôt considérées comme des enchanteresses utilisant plusieurs formes de magie. Les Telchines, eux, sont spécialisés dans la magie noire et cette forme de magie est extrêmement maléfique. »

N’étant pas un expert en magie, j’pouvais pas m’aventurer plus loin dans mon explication. Des adeptes d’Circé pourraient certainement lui apporter une meilleure réponse.

Visiblement, Tybalt semblait r’gretter son époque. Et comment lui r’procher ? Il avait non seulement perdu tous ses amis, mais en plus, il apprenait qu’des siècles plus tard qu’les monstres étaient encore plus déterminés à tuer des sangs-mêlés. 


« Ne vous laissez pas abattre. Certes, le monde est plus dangereux qu’à votre époque, mais nous sommes mieux préparés pour faire face. En suivant les entraînements des romains et des grecs, vous deviendrez bien vite redoutable. »

J’lui offre un sourire encourageant. Il avait réussi à s’acclimater au monde moderne, y’avait donc aucun doute sur sa capacité d’adaptation. Bon, il existait des prédispositions au combat chez des personnes comme Alexis, Rhylan ou moi-même. Certes, ses chances, d’nous égaler étaient minces, mais avec l’bon entraînement, il f’ra un bon combattant.

« Vous avez passé un nombre incalculable d’années sans avoir à vous battre et Alexis est une redoutable guerrière. Voyez plutôt cette défaite comme un objectif à atteindre. Servez-vous-en comme d’un levier pour progresser. »
feat ♛ @Tybalt Aiuti


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Re: Réunion du club des vieux

Le sourire que Priam lui offrait aurait pu apaisanter son cœur. La Colonie n’avait pas bougé depuis l’arrivée sur les côtes du Nouveau Continent, juste grossoyoit comme une femme enceinte. Mais dans ses souvenements, les déchaînements de la mer n’étaient point loin, ce qui voulait dire que les Tellshiness pareillement. Chiron devait fort certainement avoir moult raisons de laisser ces anfanses si proches du danger. Il lui apparaissait comme évident que le niveau d’urgence qui avait déterminé l’emplacement à son époque n’était point le meisme qu’aujourd’hui. Peut-être cette terre était-elle consacrée, marquée par le divin ?

Mais il n’avait point le temps de s’inquester des décisions géographiques, que son professeur le perdait à nouveau dans un nombre de descrivances oscurs. La différence entre les sorcières, les enchenterestres et les fées, le laissait perplexe. De meisme que ce que pouvait bien avoir de plus maléfique la magie qu’elle soit noire, blanche ou de toute autre couleur.
La langue semblait fort plus subtile, plus précise, s’attachant à des concepts qui lui échappaient. Comme si un simple mot ne suffisait point et qu’il fallait en inventer de nouveau pour pallier le problème.

Et encor une fois, Priam le bellique gardait le rythme de ses respons, empêchant Tybalt de se perdre dans les infinis branchages des forestes de ses interrogations. Malheureusement, il se fourvoyait. Ses encoragements lui réchauffaient le cœur, mais si son professeur s’attendait à faire face à un ancien guerrier chevronné, il allait tomber de déceit en déceit. Tybalt ne souhaitait pas voir se fendre, dans les yeux de son mentor, une image trop belle pour être vraie.

_ Votre sollicitude m’honore. Cependant, je cherche pas à égalir qui que ce soit en estecheis. Si je n’ai point eu à beaucoup me servir de ma schiavona, c’est avant tout quar il était toujours possible de ne point croiser le fer, par quelques mots en guise d’exemplance. Je n’aspire point à quitter la sécurité des camps, à m’embarquer dans une quête, ou à prendre part dans une quelconque guerre divine. Je me sens… trop vieux pour cela ? Trop loigné, trop plein de retard, trop perdu ? Pardonnez-moi, c’est une sensation estrange qu’il ne m’est pas aisé d’appréhender.


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