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They see me rolling
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Erwin Stamber
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They see me rolling

"Vous avez grillé trois priorités. Je suis désolée, mais vous n'avez pas réussi."

Trois fois. Trois fois la même erreur. Une stupide erreur. Erwin les avait vues, ces priorités. Il les avait remarquées, du coin de l'oeil, mais tantôt il n'avait pas ralenti suffisamment pour le faire savoir, tantôt il n'avait quand même pas vu la voiture débouler sur sa droite.

Et il se sentait complètement idiot.

Tant de gens se trouvaient au volant d'une voiture qu'il se sentait stupide de ne pas réussir ce que tout le monde semblait maîtriser. Pourquoi son cerveau avait-il refusé de fonctionner correctement en voyant cette route ? Face à cette voiture ? Pourquoi son pied n'avait-il pas écrasé la pédale de freint ? Il était persuadé de l'avoir voulu très fort, mais les connexions ne s'étaient pas faites. Tout lui avait échappé et il avait repris le chemin du centre d'examen en sachant déjà qu'il avait raté.

Erwin était rentré, dépité, aux côtés de sa mère. Si iris avait d'abord choisi le silence comme méthode de réconfort, elle était vite passée à l'étape suivante : la tentative de raisonnement. En voyant son fils s'enfoncer dans la peine provoquée par son échec, elle n'avait pas tenu sa compassion muette plus longtemps. Depuis trois jours, elle lui rabâchait tout ce qu'elle pouvait pour le convaincre qu'il n'était plus plus nul que les autres et qu'il devait se ressaisir pour décrocher ce permis une bonne fois pour toutes.

***

La voiture émit un son étrange. Erwin sentait que le moteur chauffait sans résultat. Il essaya encore une fois de tourner la clé, mais un crachotement lui répondit, signant la fin de tout espoir. La voiture n'avancerait plus, et ils étaient encore à plusieurs kilomètres de leur destination de vacances. D'ailleurs, ils étaient à plusieurs kilomètres de la prochaine ville, tout simplement. Seuls des champs et des bois les entouraient. Alexis rentra dans la voiture en claquant la portière.

"Bon. J'ai appelé une société de dépannage, mais ils vont mettre près d'une demi-heure à arriver. On est dans un coin trop perdu pour qu'ils soient plus rapides."

Erwin hocha la tête. Ca ne le dérangeait pas tant que ça. Le cadre était calme, agréable. Ils avaient échappé à la malchance de tomber en panne sur une autoroute. Et puis... Au fond de lui, une petite étincelle s'allumait doucement.

"On a plus qu'à patienter."

Il eut l'impression qu'elle lisait dans ses pensées. Il se tourna sur son siège pour se pencher vers elle.

"J'ai bien une petite idée pour ça..."

Une étincelle s'alluma également dans les yeux d'Alexis. Ils rabattirent les sièges en arrière et leurs mains se firent pressantes. Les lèvres d'Erwin parcouraient fiévreusement la peau d'Alexis tandis qu'elle  faisait glisser ses mains le long de son dos, de ses hanches, de ses fesses, de ses cuisses et remontaient sur son torse. Il se plaqua contre elle et profita de ses cris d'extase rythmés par les secousses de la voiture.

***

Erwin se réveilla, le coeur battant à tout rompre. Deux sensations étranges l'envahirent. D'une part, que diable faisait sa voisine Alexis dans son rêve, un rêve si... concret ? Tout son corps brûlait encore, de désir et de honte, à l'idée que son esprit ait pu concevoir de telles images. Et d'autre part, pourquoi fallait-il qu'il soit toujours question de voiture et de conduire, partout, tout le temps ? Le délice de ses pensées était nettement entaché par cette hantise du permis qui le suivait sans relâche.

C'est troublé et quelque peu pensif qu'Erwin descendit les escaliers qui menaient à la salle à manger. Il s'attabla devant la porte vitrée qui donnait sur le jardin et enfourna une cuillère de céréales dans sa bouche tout en observant les oiseaux qui picoraient tranquillement dehors dans leur mangeoire. Il allait remplir un fond de bol de fromage blanc sucré pour compléter son déjeuner quand sa mère vint s'asseoir sur la chaise libre à coté de lui.

"Ecoute, mon lapin, ça fait bientôt une semaine que tu te laisses fondre dans la maison en ruminant ton échec. Je sais que c'est pas un sujet très joyeux à aborder comme ça dès le matin, mais il va falloir que tu te secoues et que tu affrontes ça comme l'homme courageux que tu es d'habitude."

Erwin leva les yeux vers sa mère, un mélange de reproche et de compréhension dans le regard. Les mots faisaient leur chemin, comme à chaque fois. Le silence qui s'était entre eux n'était troublé que par le vague bruit d'une tondeuse, probablement celle d'un voisin, qui caractérisait si bien les dimanches matins. Erwin finit par poser sa cuillère de sucre dans son bol.

"Je sais. Mais j'arrive pas à me motiver."

Iris sourit de toutes ses dents et tapa du plat de la main sur la table.

"Et si je t'offrais quelque chose si tu réussis ? Ce que tu veux ! Avec un gain à la clé, tu seras peut-être plus motivé, hein mon petit canard ?
Ce que je veux ? Hm... Tu m'offrirais une voiture ?"

Iris fit mine de s'étouffer avec son verre de jus d'orange.

"Une voiture ! Et puis quoi encore ? T'as pas quelque chose de plus inaccessible ? Ca coûte plus cher qu'un minitel de collection, une voiture ! Tu m'as prise pour Crésus ?"

Iris avait très clairement entendu le ton provocateur de son fils, mais elle ne put s'empêcher de continuer à monologuer en laissant Erwin seul à table. Il l'entendait encore marmonner alors qu'elle traversait le salon.

"Une voiture... Il tient de son père, lui. Ce type se serait pris pour un vrai dieu, à tout vouloir tout de suite. Un dieu mégalomane, avec ça ! Bon sang, heureusement qu'il est parti, lui. Il aurait pu me laisser un fils plus modéré quand même, ha là là."

Si la discussion était donc été de courte durée, elle avait au moins réussi à faire sourire Erwin. Il n'avait pas besoin d'une récompense à l'horizon, juste d'un bon coup de pied au derrière pour avoir envie de se bouger un petit peu. Et sa mère avait créé cet électrochoc. Il ne lui restait plus qu'à réviser ce qui n'avait pas été et trouver une méthode efficace pour se concentrer.

***

Face à la fenêtre, Erwin s'efforçait à respirer profondément. Il ne conduisait pas si mal, mais la pluie qui tombait dehors l'angoissait. Et s'il manquait de nouveau certaines priorités ? Et s'il ne voyait pas les panneaux ? Et s'il dérapait sur le bitume mouillé ? Tant de choses engendrées par la pluie pouvaient arriver... Iris était partie faire des courses en attendant l'heure d'emmener son fils au centre d'examen. Il était donc seul. Il pouvait en profiter pour essayer cette technique qu'il avait lue, quelque part sur Internet.

Première étape, s'imaginer au volant de la voiture. Ensuite, visualiser la route.

Debout, les mains tendues devant lui comme s'il tenait le volant, Erwin imagina la route. Il revit les rues qu'il avait empruntées lors de sa première tentative. Il inventa quelques panneaux pour la rendre réaliste et avança dans le salon.

"50, je rétrograde."

Il fit mine d'approcher sa main de la boîte de vitesse et fit un geste du pied censé représenter le fait d'appuyer sur une pédale. Il imita aussi bien que possible le bruit du moteur et continua à déambuler dans la pièce.

"Priorité de droite, montre que tu l'as vue."

D'un mouvement exagéré, Erwin se pencha en avant et tourna la tête vers la droite. Il devait avoir l'air parfaitement débile, mais il continua. Il s'inventa des pièges et des difficultés, visualisa des panneaux et des routes de plus en plus complexes, en inventa quelques uns au passage. Petit à petit, Erwin perdit de vue l'objectif de révision de son exercice et se prit au jeu en courant partout, son volant imaginaire dans les mains.

"Mon chaton, qu'est-ce que tu fais ?"

Erwin s'arrêta net. Il rougit instantanément en voyant sa mère appuyée contre le cadre de la porte, le regardant avec amusement. Il l'entendait déjà se moquer de lui pour le restant de ses jours.

"Aller, viens m'aider à déballer les courses et puis à table."

***

Erwin avait été incapable d'avaler plus qu'une simple tranche de fromage. Il était assis à la place du conducteur, attendant que l'examinatrice - la même que la dernière fois - s'installe sur la banquette arrière. Il sentait ses mains devenir moites et son dos transpirer contre le dossier de son siège. Du coin de l'oeil, il vit un carré lumineux à côté de lui.

"Madame, rangez ce téléphone portatif, s'il vous plaît. Vous pourriez le déconcentrer."

Iris s'empourpra et s'empressa de fourrer son téléphone dans sa poche. Elle se confondit en excuses pendant plusieurs minutes avant que l'examinatrice indique à Erwin qu'il était temps de démarrer.

Durant tout le trajet, Erwin sentit sa mère crispée à côté de lui. Elle n'avait le droit de rien dire, c'était la règle, et elle s'efforçait de ne pas montrer de signe quelconque pouvant être interprété comme une aide envers lui. Tous ses muscles étaient tendus. Bien plus tendus que la première fois. Elle avait certainement aussi peur que lui qu'il rate une nouvelle fois. Et cela ne le rassurait pas du tout. Que voyait-elle, elle, du haut de son expérience de conductrice ? Combien d'erreurs avait-il déjà faites et qu'elle ne pouvait pas lui signaler ? Est-ce qu'elle trouvait qu'il ralentissait trop la circulation, qu'il prenait ses tournants trop brusquement, qu'il ne freinait pas assez tôt ?

Quand l'examinatrice indiqua à Erwin le chemin qui menait jusqu'au centre d'examen, il ne sut dire s'il s'en était bien sorti ou non. Il n'arrivait pas à estimer la durée du trajet, il avait eu l'impression que cela durait une éternité, et que c'était extrêmement rapide à la fois. Est-ce qu'il avait fini le parcours ou est-ce qu'il avait dû rentrer prématurément suite à une faute grave ? L'examinatrice, comme la première fois, fit signe à Erwin de la suivre jusqu'à son bureau. Elle encoda quelque chose sur son ordinateur et imprima une feuille qu'elle tendit à Erwin.

"Bravo, jeune homme. C'est réussi."

Dans une effusion de joie et de soulagement, Erwin sortit retrouver sa mère qui l'attendait près de la voiture en se rongeant les ongles. Elle comprit immédiatement et vint serrer son fils dans ses bras.

"Oh, mon petit loup, je suis si fière de toi !"

Erwin leva les yeux vers elle.

"Alors, cette voiture ?"

Dans un cri qui se confondait avec un rire, Iris donna une petite tape à Erwin, puis lui confia les clés de sa propre voiture pour le trajet du retour.


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Parce que l'art de Matthew vaut de l'or:

Merci Alexis <3:

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