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It all fell, it all fell down, it all fell down ♦ SOLO
 :: La Colonie des sang-mêlés :: Les espaces détente :: Terrain de volleyball
Alexis Nyqvist
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Défaut fatal: Impulsivité
Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
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It all fell, it all fell down, it all fell down ♦ SOLO

Est-ce qu’elle va bien ?
Oui, non, c’est difficile à voir. Son corps refuse l’ambroisie.
Il le refuse ou ce serait trop dangereux de lui en donner suffisamment ?
Écoute… C’est pas la première fois qu’elle revient dans un état pareil. Elle sait pas s’arrêter. Son corps a besoin de réapprendre à récupérer sans magie. C’est mieux pour elle. Surtout que…
Toujours pas de nouvelles ?
Non.

***


Douleur.
Douleur. Douleur.
Douleur. Douleur. Douleur.

Le corps d’Alexis n’était que souffrance. Chaque respiration lui demandait une force surhumaine. Être réveillée était impossible. Dès qu’elle reprenait conscience de son environnement, Alexis resombrait dans une sorte d’entre-deux. Un endroit où tout était loin, flou mais supportable. Les voix autour d’elle résonnaient dans son environnement comme un bruit de fond distordu et dissonant. Alexis comprenait les mots sans en saisir le sens. Elle ne savait même pas où elle était. Certains effluves lui rappelaient des souvenirs. Certaines voix se faisaient plus claires que d’autres. Le reste du temps n’était qu’une lente agonie.

***


Des flashs.
Beaucoup de flashs.
Présent, passé, futur.
Tout se mélangent.

Qui est-elle ?
Que fait-elle ?

Poppy ?
Poppy !

Alexis avance dans un couloir sans fin. Un couloir sombre. Chaque pas lui inflige une douleur sourde. Chaque respiration lui fait l’effet d’un coup de poignard. Pourtant elle continue. Sans s’arrêter. Pourquoi s’arrêter ? Pourquoi continuer ? Alexis ne sait pas. Alors elle avance.

Soudain, des bruits. Au loin. Derrière elle. Une peur irrationnelle lui broie la gorge, les poumons, la jambe. Pourquoi la jambe ? Alexis tente d’avancer mais Alexis est paralysée, pétrifiée, enlisée dans son propre corps. Elle essaie de faire un pas en avant. Ça ne marche pas. Elle essaie un pas en arrière. Ça ne marche pas. Alexis veut appeler à l’aide, mais aucun son ne sort.

Les bruits se rapprochent.
Les pas se rapprochent.
Une tignasse blonde se dessine devant Alexis.
La souffrance n’en est que plus grande.
Au moins autant que le sourire sur le visage de Poppy.
Poppy la serre dans ses bras.

Ça va aller Alexis, ça va aller.

Poppy qui la serre trop fort dans ses bras.

Ça va aller Alexis, tu vas bientôt rejoindre Erwin.

Erwin ?
Erwin…

***


« Nonnn… »

Plus qu’un mot distinct, ce fut plutôt un grognement qui sortit de la bouche d’Alexis. Aussitôt, quelqu’un accouru à ses côtés. Des mains chaudes l’enveloppèrent sans qu’Alexis ne réussisse à déterminer de qui il s’agissait.

Sa tête. Sa tête tournait tellement. Le monde entier tournait.
Son corps. Son corps brûlait tellement. Tout brûlait. Ses mains. Ses jambes. Son front. Sa langue. C’était comme si elle avait avalé du feu.

« Hé, bouge pas Alexis, bouge pas, je suis là. »

Cette voix. Cette voix. Alexis leva la tête en direction du corps qui la maintenait contre lui. Un sourire douloureux se dessina sur les lèvres de la fille d’Arès.

« Elliot… »

Les mots prononcés par le fils d’Apollon se perdirent dans le bourdonnent qui envahit les oreilles d’Alexis. Puis la jeune fille sombra de nouveau dans l’inconscient.

Elliot était en vie.
Pourquoi en aurait-il été autrement ?

Où était-elle ?

***


« Ok Alexis, lève-toi doucement. »

Cela faisait presqu’un mois qu’Alexis était revenue du Labyrinthe, traînée par une Poppy complètement déboussolée. Il n’en avait fallu pas plus à Elliot pour qu’il quitte ses cours à la Nouvelle-Rome et revienne à la Colonie afin de s’occuper de sa meilleure amie.

Les deux premières semaines avaient été les plus compliquées. Il avait été clair que son corps avait besoin de véritable repos et pas d’une guérison rapide offerte par du nectar. Elliot avait donc dû regarder sa meilleure amie agoniser dans son sommeil, incapable de choisir entre la vie et la mort.

Malgré les recommandations des médecins, Elliot avait utilisé son pouvoir sur elle. Parfois. Juste assez pour la maintenir du bon côté. Juste assez pour qu’elle arrête, de temps en temps, de hurler dans son sommeil. Juste assez pour qu’elle survive.

Alexis avait repris véritablement conscience pour la première fois au bout du quinzième jour. Les yeux dans le vague, elle n’avait fait que marmonner des mots confus avant de resombrer mais Elliot en avait pleuré. Alexis était vivante. Alexis était vivante ! Le reste n’avait été que la suite logique des événements. Les guérisseurs pouvaient enfin utiliser de l’ambroisie et des pouvoirs pour accélérer la guérison des blessures les plus graves.

Puis enfin, quinze jours plus tard, un mois après son retour du Labyrinthe, Alexis pouvait commencer à sortir de son lit – à condition qu’Elliot la suive absolument partout. La fille d’Arès, d’abord déboussolée de découvrir l’état de son corps, fut plutôt satisfaite de pouvoir quitter la position allongée. Malheureusement, plus le corps guérissait, plus l’esprit s’affutait. Il ne lui fallut que quelques jours pour poser la question :

« Elliot… où est Erwin ? »

***


Alexis avait réussi à fausser compagnie à Elliot. Cela n’avait pas été particulièrement compliqué puisque le jeune homme, écrasé par la fatigue, s’était endormi dès qu’Alexis avait fait semblant de fermer les yeux. Il n’avait fallu que quelques minutes de silence à la fille d’Arès pour que son meilleur ami ne l’entende pas se glisser en-dehors de son lit puis de la Grande maison.

L’automne avait enrobé la Colonie sa robe colorée. Alors que la nuit embrassait l’horizon, Alexis se dirigea vers le terrain de volleyball, à quelques pas de la Grande maison. Avec le retour des températures plus froides, il n’y avait pas grand-monde qui traînait en-dehors des bungalows ou autres bâtiments divers. Alexis pouvait néanmoins entendre, au loin, les voix étouffées des quelques courageux qui s’étaient rassemblés à l’Amphithéâtre pour écouter Apollon entamer une reprise unique de Miley Cyrus.

I came in like a wrecking ball…

Si Alexis n’avait pas été aussi engloutie dans son propre chagrin, elle aurait sûrement été amusée par la version d’Apollon. Mais non, sourde aux lamentations du dieu Soleil, Alexis se recroquevilla contre l’un des poteaux du terrain de volleyball. Une douleur lancinante lui broyait le ventre et celle-ci n’avait rien à voir avec la guérison de ses côtes.

« Écoute… Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe. Ce n’est pas le seul. »

Les mots lui avaient l’effet d’un coup de poing, ravivant une douleur qu’elle pensait éteinte à tout jamais. Erwin avait disparu. Erwin avait disparu. Alexis tournait et retournait ces mots en boucle dans son esprit, sans jamais pouvoir les calmer.

Cela faisait dix jours que la nouvelle était tombée. Dix jours qu’Alexis était restée de marbre, incapable d’afficher une seule émotion sur son visage. Dix jours qu’elle répondu « Ok » dans un murmure avant d’enchaîner sur un nouveau sujet sans intérêt.

Dix jours.
Dix jours.
Dix jours.

Une éternité.

La douleur devint insupportable.
Le visage d’Alexis se noya de larmes alors qu’elle se mordait la langue pour cacher le son de ses sanglots. Mais ni le goût métallique de son sang, ni celui salé de ses yeux ne pouvaient rivaliser avec le goût de l’amertume qui envahissait son âme. Comment avait-elle fait pour échouer aussi facilement ? Pourquoi était-ce encore une fois elle qui était épargnée et Erwin qui était victime du Destin ?

La tristesse ravagea le corps de la sang-mêlé alors qu’elle serrait ses genoux contre sa poitrine. Beaucoup pensaient que ses blessures, ses os brisés et son visage tuméfié la faisaient atrocement souffrir. Beaucoup pensaient que ses cauchemars traduisaient l’agonie dans laquelle elle nageait. Mais tous avaient tort. Tous.

Il n’y avait rien de plus douloureux, il n’y avait pas plus grande souffrance, rien de plus horrible que de vivre dans un monde où Erwin n’était plus.

Alexis aurait préféré se faire briser à nouveau chacun des os de son corps plutôt que d’entendre une fois de plus : Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe.

Et pourtant…

Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe.
Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe.
Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe.
Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe.
Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe.
Erwin n’est jamais sorti du Labyrinthe.

Jamais.


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