« Alexis. »

Alexis se retourna et leva la tête pour regarder Erwin, mais ce dernier était beaucoup plus proche qu’elle ne l’aurait cru. Aucun son n’eut le temps de sortir de sa bouche qu’Erwin avait déjà déposé ses lèvres contre les siennes. Un frisson remonta l’intégralité du corps d’Alexis, à la fois agréable et surprenant. Puis Erwin recula légèrement, ne la lâchant pas du regard pour autant.

« Je t’aime. »

Alexis, même en essayant de se la jouer cool et détachée, vira à l’écarlate. Entendre ces mots de la bouche d’Erwin, en plein jour, alors qu’il la fixait droit dans les yeux… elle ne s’y attendait pas. Elle resta quelques secondes silencieuse avant de balbutier :

« Oui. Merci. Enfin, je, euh, oui. Moi aussi. Moi aussi. »

Fiou. Alexis, toujours aussi rouge, pivota sur elle-même et sorti de la chambre. Fort heureusement pour elle, il n’y avait personne dans le couloir. Cependant, lorsqu’elle s’approcha de la pièce commune, Poppy lui sauta dessus :

« Alexiiiiiiiiiiis ! T’étais où ? Pourquoi tu ressors de ce couloir ? J’t’ai cherchée ce matin, t’étais pas là. T’es encore partie courir au milieu de la nuit ? Pourquoi t’as séché le cours de latin de ce matin ? Est-ce que tu veux qu’on aille s’entraîner ensemble là ? T’étais où, au fait ? Je crois que j’ai déjà demandé.
– Je, euh, somnambulisme. Je me suis réveillée trop tard euh, aux… écuries ? »

Poppy fronça les sourcils. Alexis lui fit un sourire tout sauf crédible. Puis Poppy enchaîna sur le cours de latin tout en traînant Alexis jusqu’aux dortoirs pour qu’elle enfile pour une tenue un peu plus décente qu’un pyjama. La journée… allait être longue, mais Alexis était étrangement de bonne humeur.