100 PP pour : les prédéfinis, les Centurions, les légionnaires de moins de 17 ans
Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

You're part of the dawn where the light comes from the dark | KLEMAN
 :: La Colonie des sang-mêlés :: Les lieux pratiques :: Les écuries
Thea Osborn-Campbell
Plus d'infos
Feuille de personnage
Pouvoirs:
Inventaire:
Défaut fatal: Orgueil
Thea Osborn-CampbellHabitant·e de la Nouvelle-Rome
  • Présentation : www
  • Journal intime : www
  • D-C : Alexis, June, Ava
  • Parent divin : Hermès
  • Points de puissance : 3093
  • Messages : 112

Re: You're part of the dawn where the light comes from the dark | KLEMAN

Malgré leurs maladresses, malgré leurs joues striées de larmes, malgré leurs cœurs écorchés et leurs voix éraillés, Kleman et Thea réussirent à retrouver un semblant de normalité dans la tempête. Pendant un moment aussi fugace que léger, ils étaient de retour en arrière. Ils échangeaient des morceaux de leur histoire, partageaient des anecdotes de leur vie passée loin l’un de l’autre. Qu’est-ce que quelques années, finalement ? Thea fit taire les moments les plus honteux ou gênants. Elle ne s’exprima pas sur l’anxiété qui nouait son estomac à chaque fois qu’elle réalisait que sa place était nulle part, elle ne parlait pas de la relation désastreuse avec la plupart de sa fratrie. Elle se contenta de parler de son quotidien dans cette nouvelle famille, d’à quel point Kleman lui avait manqué, d’Ô combien elle aurait aimé qu’il soit auprès d’elle pour tous les moments où elle avait ri toute seule à quelque chose qui ne faisait rire personne d’autre ou ceux où elle faisait des références obscures que seul lui aurait pu comprendre.

Thea aurait été incapable de dire combien de temps ils restèrent à macérer dans cette bulle qui sentait à la fois la mélancolie et le crottin de pégases. Elle rit. Elle pleura. Elle s’imagina un million de « Et si ? » silencieux. Elle se perdit dans les yeux vides de Kleman, elle se glissa mentalement dans les récits qu’il lui contait ; tantôt camarade de toujours, tantôt retrouvailles larmoyantes au coin de la rue. Il y avait un milliard de non-dits, un million de choses encore cachés comme s’ils peinaient à vraiment s’ouvrir à l’autre. Et si elle lui montrait ses plaies béantes, réussirait-il à guérir les siennes ou bien s’oublierait-il au profit d’elle ? Quid de l’inverse ? Il flottait dans l’air autant d’affection que d’inquiétude. Avaient-ils grandi dans la même direction ? Allaient-ils réussir à recoller les morceaux ? Pourraient-ils chacun amener l’autre dans leur monde ou bien allaient-ils devoir faire un choix qui ne serait jamais satisfaisant ?

Le sujet le plus sensible fut aborder : celui de toutes les lettres qu’elle lui avait écrit et qui n’avait trouvé que le vide comme réponse. Ces lettres dont il ignorait tout. Qu’y avait-il à de dire de plus ? Le goût amer des « Et si ? » était toujours aussi acide, toujours aussi brûlant, et toujours aussi inévitable. Il n’y avait rien qui aurait pu réparer la plaie béante que l’absence de l’autre avait créé. Ils s’étaient sentis à tour de rôle abandonnés, seuls au monde, protecteurs de l’autre, en colère, triste. Un mélange aux saveurs variées qui tordait l’estomac et mouillait les joues. Il n’y avait rien à espérer du passé, se disaient-ils pour se consoler, il fallait voir l’avenir. Et l’avenir serait radieux, non ?

Des pensionnaires finirent par interrompre leur bulle. Le soleil de la Colonie piquait les yeux mais le retour à la réalité était nécessaire. Ils avaient des choses à faire, ils devaient remettre de l’ordre dans leur vie. Thea devait passer quelques jours à la Colonie. Elle viendrait le voir tous les jours, évidemment. Elle allait perturber sa tranquille routine, le bousculer une nouvelle fois, s’accrocher à lui comme une moule à son rocher. Il était son repère. Le seul endroit où elle ne faisait pas semblant, où elle était certaine d’avoir sa place, c’était à côté de lui. Évidemment, elle tut cette pensée, incapable de la formuler à voix haute. Pas tout de suite. Pas maintenant. Peut-être une fois autre.
Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum