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Old pain in sunrise ◊ Samael
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    Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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    Old pain in sunrise

    Est-ce que son sourire signifiait qu'il ne la laisserait pas seule ? Quelque part, elle l'espérait même si elle ne lui aurait jamais avouer à haute voix.

    "Silas. C'était un des pensionnaires qui s'en occupait. Il m'a invité un jour, alors qu'on grimpait sur le mur de lave. Curieuse façon de faire, je te l'accorde. D'après ce que j'ai compris, la Cabane a été créée sous le règne de Créon, pour permettre aux esprits de s'apaiser un peu, un petit lieu de rébellion. Elle n'a jamais fermé, et Chiron n'a jamais été mis au courant, parce que… Ben, parce que la plupart des pensionnaires sont mineurs, et que l'alcool est logiquement interdit aux mineurs."

    Alors qu'un sourire sournois étirait les lèvres du fils de la mort, Abigail lâchait un petit rire dû au logiquement interdit. En soit, beaucoup de choses étaient logiquement interdit, surtout dans la théorie puisque dans la pratique, les demi-dieux avaient visiblement besoin d'un endroit où boire un verre. Qui leur en voudrait ?
    Cette dernière phrase presque conspiratrice l'empêcha de penser au fameux Créon ou au mur de lave que Samael venait d'évoquer, le seul Créon qu'elle connaissait était un roi de Thèbes marié à Eurydice. Quant au mur de lave, la guerrière ne savait qu'en pensait. Comment pouvait-on avoir un mur de lave ?

    Quoi qu'il en soit, les deux sang-mêlés finirent leurs assiettes dans un presque silence agréable, et ils avaient même éviter la bataille de nourriture. Bien qu'avec les récents événements, l'adolescente doutait qu'ils aient envie de déclencher une autre bataille, qu'importe son genre.
    Se dirigeant vers l'extérieur et étant donner que son porteur de lumière n'avait toujours pas répondu à la question, l'amazone s'apprêtait à lui faire ses adieux lorsqu'il lança :

    "Personne ne m'attend aujourd'hui, alors si tu veux je te fais visiter. C'est un endroit ou il fait bon vivre, ici. Qui sait, peut-être qu'un jour, je te ferais visiter la Nouvelle-Rome ! Tu verras, tu y seras encore plus perdue qu'ici. C'est immense. En fait, c'est une ville."

    Un sourire étira alors ses lèvres alors que Samael s'avançait en lui faisant signe de le suivre, et la brune secoua légèrement la tête d'un air faussement désespérée avant d'accélérer un peu le pas pour se retrouver à nouveau à sa hauteur. Ephiny l'aurait sans doute sermonner pour suivre un presque inconnu aussi aveuglément après les événements du Tortionnaire mais pour le coup c'était plus fort qu'elle. Samael l'intriguait et se rendait appréciable plus que de raison, et peut-être parce qu'elle était la fille d'une déesse aimant la réflexion, Abigail aimait l'intriguant. De plus, le romain avait su titiller sa curiosité avec sa mention de la Nouvelle-Rome
    Et elle suivit son intriguant -ami ?- jusqu'au fameux mur de lave, et l'amazone en tomba presque des nues, en face d'elle, deux murs face à face desquels s'écoulait de la lave, brûlante et chaude comme la braise. Et même s'il n'était pas tout à fait à côté, l'adolescente pouvait d'ors et déjà sentir la chaleur du mur d'escalade. Bien que ce n'était pas la seule chose qu'elle sentait, son esprit d'amazone lui soufflait déjà de tenter l'expérience, quoi que dangereuse.


    "C'est ça votre mur d'escalade ?" dit-elle les deux sourcils levés mais un sourire au coin des lèvres "Tu as déjà atteint le sommet ? Est-ce que quelqu'un a déjà même atteint le sommet ?"

    Était-il lui même déjà arriver au sommet, montant sur la dernière plateforme fièrement, admirant le paysage, faisant coucou à son ami grecque désormais dans le coma. Était-il monté là haut pour impressionner ce Cal dont il avait parler et dont Abigail avait senti une histoire et des sentiments plus profonds que la simple mention de son nom et de son besoin de solitude l'avait laisser paraître ?

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      Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

      Abigail lui emboîta le pas avec un sourire surpris mais néanmoins satisfait, et se retrouva vite à son niveau, un air théâtralement dépité sur le visage. Samael pu deviner instantanément qu'il avait piqué sa curiosité en mentionnant ses origines : la Nouvelle-Rome. Il lui en parlerait plus tard, il se concentra surtout sur le chemin, les diverses plantes que les pensionnaires avaient plantées, il désigna au loin les bungalows, mais n'eut pas le temps ni l'occasion de lui parler de l'intégralité de la Colonie qu'ils étaient déjà arrivés au mur de lave.

      L'endroit était brûlant, comme attendu. Les volutes de fumées qui s'échappaient du mur avaient le don de donner envie au romain de grimper dessus et d'aller jusqu'au sommet, comme il l'avait déjà fait une fois avec Silas. Ça relevait presque de l'impossible, vue la hauteur et les coulures de lave qui ornaient le mur, mais Samael et Silas avaient réussi après avoir surmonté quelques difficultés techniques.

      "C'est ça votre mur d'escalade ?"

      Les sourcils arqués, elle souriait tout de même. Puis elle demanda, comme en écho aux paroles du romain :

      "Tu as déjà atteint le sommet ? Est-ce que quelqu'un a déjà même atteint le sommet ?"

      Le fils de Thanatos éclata d'un rire franc et sincère. Il ne se moquait pas d'elle, il était difficilement imaginable de grimper sur un mur sur lequel de la lave coulait en abondance, et encore moins d'en atteindre le sommet sans se faire brûler à l'agonie. Mais la plupart des pensionnaires s'en tiraient plutôt bien, et quelques romains s'étaient prêtés au jeu, plus par égo et défi que par pure passion murale volcanique.

      "Oui, je suis allé en haut. On a fait la course, avec Silas. Un moment sympa. Je crois qu'on est arrivés au même moment au sommet. C'est là qu'il m'a demandé de venir avec lui à la cabane pour fêter ça d'ailleurs !"

      Samael reporta son regard sur le mur d'escalade en songeant à comment il pourrait bien s'y prendre cette fois pour grimper dessus. Les chemins à emprunter étaient changeants, évidement, tout dépendait de comment la lave coulait depuis le haut du mur, mais rien n'était infaisable. Il pointa le bas du mur et fit suivre à son doigt le parcours à faire pour ne pas – trop – se brûler durant l'ascension.

      "Tu passes par là, tu évites ça, ce petit monticule là, et tu grimpes en zig-zag. C'est assez éreintant, mais le jeu en vaut la chandelle, la vue depuis là-haut est sublime ! On voit la plage. Bon, bien sûr, mieux vaut emporter de l'ambroisie avant de grimper, mais le tout est de ne pas tomber et de savoir comment résister à la chaleur…"

      Le fils de Thanatos fit une petite pause. Il n'y avait personne aux alentours. Il était encore tôt, l'air était plutôt frais et offrait probablement quelques courants d'air en hauteurs, comme le lui avait appris Seraphina, mais est-ce qu'Abigail avait envie de monter sur ce mur brûlant ? Il haussa les épaules tout seul. Il suffisait de demander.

      "Alors, tu veux essayer ? En tant que fille d'Athéna, ça doit te titiller un peu, non ? Le défi, le challenge, la stratégie, tout ça…"

      Son sourire n'était plus chaleureux, il était devenu presque provocateur. Elle n'était peut-être pas tout à fait prête à accepter qu'elle était une fille de la déesse de la guerre et de la sagesse, mais parfois, il fallait se confronter aux choses plutôt que de les ignorer. Samael était plutôt dans ce clan-là, d'ailleurs. De plus, Abigail n'avait pas l'air de fuir comme la peste ses origines. Elle était venue à la Colonie après tout, et peut-être d'elle-même.  
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        Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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        Son rire ne pouvait signifier qu'une chose, quelqu'un avait déjà atteint le sommet. Peut-être lui, peut-être pas, l'amazone ne pouvait pas savoir. Qui oserait braver un rocher de lave ? Elle ? Lui ? Après tout ils semblaient sur le point de le faire.

        "Oui, je suis allé en haut. On a fait la course, avec Silas. Un moment sympa. Je crois qu'on est arrivés au même moment au sommet. C'est là qu'il m'a demandé de venir avec lui à la cabane pour fêter ça d'ailleurs !"

        Silas, un enfant de Dionysos, un autre disparu. Même si actuellement, l'amazone ne voulait pas y penser; la guerrière et la stratège imaginaient déjà un chemin possible pour monter jusqu'en haut. Analysant la moindre coulée, la moindre petite pierre capable de bloquer son ascension jusqu'au sommet.

        "Tu passes par là, tu évites ça, ce petit monticule là, et tu grimpes en zig-zag. C'est assez éreintant, mais le jeu en vaut la chandelle, la vue depuis là-haut est sublime ! On voit la plage. Bon, bien sûr, mieux vaut emporter de l'ambroisie avant de grimper, mais le tout est de ne pas tomber et de savoir comment résister à la chaleur…"

        Suivant du doigt le chemin parcouru par le fils de la mort, l'amazone constata qu'ils en étaient arrivés à peu près au même point. Le même chemin à quelques prises prêt qui pouvaient pourtant faire toute la différence dans une course pour l'ascension de ce mur des Enfers.

        "Alors, tu veux essayer ? En tant que fille d'Athéna, ça doit te titiller un peu, non ? Le défi, le challenge, la stratégie, tout ça…"

        Ce sourire...la défiait-il sérieusement de grimper sur ce mur ? Elle ? Une Amazone ? Il semblerait bien, de toute façon, la guerrière voulait déjà y monter. Elle avait voulu y monter à partir du moment où il avait mentionner la vue.
        Abigail voulait se perdre dans un paysage qu'on ne peut voir que d'en haut, un paysage méconnu pour ceux qui rester cloués au sol. Un paysage qui lui permettrait d'oublier, oublier la souffrance, oublier la mort -quoi qu'ironique lorsque l'on avait son fils à côté-, oublier tout ce qui n'était pas paysage et Samael.

        L'amazone n'allait pas fuir, et elle n'allait certainement pas se défiler. A vrai dire, elle avait déjà une idée qui germer dans son esprit. Une idée qui germa si rapidement qu'il ne lui fallait pas attendre Eon pour la mettre à exécution. Avec une frappe à l'épaule et une réplique elle courut vers le mur.

        "Le dernier arrivé paie la première tournée"

        Ainsi elle avait commencer à grimper, trouvant facilement les prises, prenant appuis sur la moindre de ces dernières qui lui permettrait d'atteindre le sommet, d'atteindre cette vue sublime dont avait parler Samael. La fille de la sagesse montait vers l'Olympe avec la même dextérité que lorsqu'elle montait les arbres avec Ephiny. Sa mentor lui avait bien apprit, et l'adolescente était heureuse de pouvoir mettre son enseignement en pratique pour atteindre la plateforme rêvée, la plateforme d'où elle verrait tout.


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          Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

          Une lueur de défi brillait dans les yeux de l'Amazone. Il sourit de plus belle alors qu'elle se penchait vers lui, rompant une fois encore la nuance de distanciation sociale.

          "Le dernier arrivé paie la première tournée."

          Abigail disparut presque aussi instantanément, et se mit à courir vers le mur d'escalade en vue d'y grimper. Le large sourire de Samael aurait tout aussi bien pu éclairer toute la zone que ça aurait été pareil, tout était solaire et lumineux à cet instant, et ce malgré toutes les atrocités commises quatre jours plus tôt. Le fils de Thanatos la rejoignit bien vite, et malgré son léger retard, il finit tout de même par la rattraper.

          Samael se dépêchait de trouver les prises au-dessus de sa tête, prenant bien garde à faire attention à celles sous ses pieds également. S'il avait parcouru en long en large et en travers ce murs d'escalade, Samael n'avait cette fois pas pris d'ambroisie ou de nectar pour se soigner si les choses tournaient mal, mais… à quoi bon ? Il le connaissait par cœur ! C'était plus pour Abigail qu'il s'inquiétait. Mais la jeune fille était une amazone probablement bien entraînée, et il devait plutôt se concentrer sur la montée. Cela étant, il n'hésita pas à lui lancer en la dépassant :

          "J'avais de contourner ce petit monticule, là, Abigail… Pas de l'escalader ! Je sens que c'est toi qui va raquer…"

          Un petit sourire mesquin se dessina sur ses lèvres, et il se propulsa vers le haut, déterminé à l'emporter. Après tout, il avait sa fierté de romain ! À un moment donné, il se retrouva néanmoins bloqué, et le sourire de l'amazone lorsqu'elle arriva à sa hauteur fut sans équivoque. Elle se foutait de lui. Un peu plus renfrogné, le romain décida de rattraper son retard mais ne put s'empêcher de crier un Attention ! à Abigail lorsqu'il s'aperçut qu'une coulée de lave lui fonçait droit dessus.

          Elle l'esquiva de justesse, et le jeune homme poussa un soupir de soulagement et put reprendre son ascension. Les prises, à mesure qu'il avançait, se faisaient de plus en plus rares et plus éparses, mais même en sueur avec les muscles qui le tiraillaient, il n'abandonnait pas. La chaleur l'enveloppait de partout, et Samael préférait largement le froid à la cuisante sensation d'être dans un four, mais il était hors de question de ne pas être assez combattif pour ne pas arriver en haut.

          Et sa main attrapa une surface anguleuse, enfin. Il avait esquivé toutes les coulures de lave avec justesse, tout comme… Abigail, qui était arrivée à l'exact même moment que lui. Ils s'étaient hissés sur la plateforme au même instant, et leurs jambes balançaient dangereusement dans le vide. Ils échangèrent un sourire plein d'entrain, malgré la fatigue qui leur tombait dessus. Samael se redressa sans prendre de précaution particulières, habitué à la hauteur, puis invita l'amazone à se relever pour qu'il lui présente les alentours :

          "Tu vois là-bas, c'est là où on était tout à l'heure, le pavillon réfectoire ! Là-bas, le gros truc en bleu, c'est la grande maison, l'infirmerie. De l'autre côté, c'est l'écurie des pégases. Personnellement, j'ai une préférence pour les pégases, nous on a des licornes. Mais les licornes, ça t'embroche, ça te fait pas voler. Donc voilà. Sinon, de l'autre côté, là-bas, on a la plage. Et le lac entre les deux."

          Samael sourit. Il se sentait assez léger pour sourire sincèrement, à cet instant. Un brin d'insouciance dans ce monde brutal, ne faisait de mal à personne.

          "On va en avoir pour la journée à tout visiter, mais promis, le premier verre, c'est moi qui le paie."
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            Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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            L'amazone aimait la sensation de brûlure qu'elle ressentait, que cette dernière vienne de ces muscles ou de la lave à proximité. Cela pouvait peut-être paraître fou, mais c'était une bonne douleur, le type qui rappelle que l'on était en vie...quand d'autres ne l'étaient pas. Quand d'autres ne pouvaient plus ressentir leurs muscles bougeaient et tirer sous le poids de l'effort. Pour tous veux qui ne pouvaient plus faire ceci, Abigail appréciait la douleur.

            Certes, elle s'était faîte rattraper en cours de route, simplement pour voir le romain se retrouvait bloqué par l’absence de prise potentiel; et son esprit de compétition ne put empêcher de commander à son corps l'apparition d'un magnifique sourire éclatant qui en disait long, le tout accompagnait d'un petit tirage de langue comme le ferait une enfant.
            Une enfant qui prit à cœur l'avertissement de fils de la Mort en voyant la coulée de lave arriver sur elle, le tout pour le tout, elle sauta sur la prise à côté, l'évitant ainsi de justesse et elle regarda en bas pour sourire au romain avant de continuer son ascension.

            Les prises étaient plus rare, le danger plus important; mais l'adrénaline dans les veines de l'amazone l'empêchait de prendre en compte le moindre de ses éléments. Tout ce qui importait, tout ce sur quoi l'amazone pouvait se concentrer étaient les prises sous ses doigts, celles qui lui permettaient de grimper toujours plus haut. Comme si quelque part, la petite fille perdue en elle cherchait à toucher le ciel.
            Et enfin elle la toucha: elle toucha la dernière plateforme simplement pour trouver celle de Samael à côté de la sienne, arrivés au même instant, hissés au même instant, comme deux âmes synchrones, une personne et son reflet. Et avec un sourire ils partagèrent cet instant de félicité, les jambes perdus dans un vide qui ne les concernait plus.

            Samael se redressa, rapidement suivi par l'amazone qui sourit en admirant le paysage; d'ici ils voyaient vraiment tout, la grande maison, les écuries, qu'elle irait certainement voir par la suite, elle avait toujours eu un faible pour ces grandes montures ailés, et elle avait toujours rêvés d'en chevaucher un. Mais ils pouvaient également voir la plage et le lac, deux étendues bleutés renvoyant les rayons d'un soleil maintenant bien haut. Le voir se lever d'ici devait être un spectacle magnifique, tout comme le voir se coucher: et la fille de la déesse se demanda s'il accepterait de remonter sur ce mur bien plus tard. Comme la conclusion parfaite à une journée qui avait commencer de manière toute contraire.

            "Tu vois là-bas, c'est là où on était tout à l'heure, le pavillon réfectoire ! Là-bas, le gros truc en bleu, c'est la grande maison, l'infirmerie. De l'autre côté, c'est l'écurie des pégases. Personnellement, j'ai une préférence pour les pégases, nous on a des licornes. Mais les licornes, ça t'embroche, ça te fait pas voler. Donc voilà. Sinon, de l'autre côté, là-bas, on a la plage. Et le lac entre les deux."

            Abigail lui rendit son sourire, se faisant la réflexion qu'à sourire comme ça, elle finirait par avoir mal aux joues, il n'y avait pas eu grand chose pour lesquels sourire ces derniers jours, et c'était presque trop pour elle d'un coup.

            "On va en avoir pour la journée à tout visiter, mais promis, le premier verre, c'est moi qui le paie."

            La guerrière roula des yeux en frappant amicalement l'épaule du fils de la mort, elle pouvait bien payer son propre verre, ils étaient arrivés en même temps après tout.

            "Ne t'inquiètes pas pour le verre, je peux me payer le mien vu notre égalité... Mais j'ai vraiment hâte de visiter tout ça porteur de lumière"

            Et avec la promesse d'une visite de la Colonie durant toute cette journée, les deux sang-mêlés entamèrent la descente, bien plus aisé que la montée, mais si cette dernière avait été trop simple, cela n'aurait pas été un vrai défi, cela n'aurait pas été amusant.
            Bien qu'actuellement tout deux avaient un tout autre problème : se débarrasser de la sueur, de la suie et surtout, trouver des vêtements qui n'étaient pas plein de sueurs.

            "Mais pour l'heure...je pense que nous devrions prendre une douche. Et enfiler d'autres vêtements" dit-elle en passant son doigt dans un trou de la manche du t-shirt romain, certainement dû à une petite étincelle de lave qui avait réussi à passer; mais du moment que le romain n'était pas blesser...

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              Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

              L'amazone leva les yeux au ciel si fort que Samael se demande s'ils faisaient le tour dans leurs orbites. Mais son sourire la trahissait, elle était visiblement heureuse d'être là. Et le fils de la Mort aussi. Elle lui donna une tape amicale sur l'épaule et lança :

              "Ne t'inquiète p as pour le verre, je peux me payer le mien vu notre égalité… Mais j'ai vraiment hâte de visiter tout ça, porteur de lumière."

              Sur ces mots, les deux jeunes sang-mêlés décidèrent de prendre le chemin du retour, et descendirent le long du mur de lave. Les muscles de Samael le tiraient, mais le retour était bien plus facile que l'aller, et le jeune homme ne s'en plaignit pas le moins du monde. Il avait dans l'idée de l'emmener tout de suite aux écuries, mais la fille d'Athéna, une fois sur la terre ferme, lui proposa une toute autre alternative tout aussi séduisante :

              "Mais pour l'heure… je pense que nous devrions prendre une douche. Et enfiler d'autres vêtements."

              En prononçant ces derniers mots, elle glissa son doigt dans le trou qui ornait désormais le t-shirt violet du Camp Jupiter de Samael avec un sourire léger. Le fils de Thanatos grimaça. Il détestait salir ses vêtements, et encore plus les abîmer, mais enfin… Il n'avait rien d'autre qu'une légère trace rougeâtre sur le bras, sûrement un petit moment d'inattention durant l'ascension.

              "Deal. C'est par… là-bas."

              Samael s'orienta à travers la Colonie comme s'il y était né, Abigail à peine quelques centimètres derrière lui, et ils arrivèrent au niveau de bungalows. Abigail entra dans celui qui était réservé aux Amazones tandis que Samael pénétrait celui des romains pour y récupérer des affaires propres. N'ayant plus de t-shirt violet à l'effigie du Camp Jupiter, il s'empara d'une chemise grise simple, d'une paire de jeans qui n'étaient pas recouverts de suie, et de sous-vêtements propres, puis il attendit l'amazone devant le seuil pour lui montrer où se situaient les douches par rapport aux bungalows.

              Une fois devant les douches, ils se séparèrent et Samael en profita pour se laver avec frénésie, impatient de montrer le reste de la Colonie à Abigail – et toujours aussi surpris par l'eau glaciale. Aussitôt propre et habillé, il se débarrassa de ses affaires sales, puis attendit que l'amazone ait terminé avec l'eau froide de la Colonie. Il se demanda si Cal l'avait aperçu et ignoré ou s'il ne l'avait simplement pas vu du tout, ce qui était tout aussi probable. Une silhouette à côté de lui le tira de ses pensées qui s'assombrissaient, et son sourire revint presque aussi vite qu'il ne l'avait quitté.

              "Prête pour les écuries des pégases ?"

              C'était un endroit fascinant. Samael avait eu quelques cours de vol, mais honnêtement, il n'était déjà pas très doué à cheval, alors c'était encore pire lorsqu'il était dans les airs… Juste à côté des écuries, il y avait la forge. Une chevelure dorée comme les blés se dissipa aussitôt qu'il l'eu entraperçu, et il marmonna à Abigail :

              "Si ça ne t'embête pas, je te ferai voir les forges et je te présenterai aux artisans plus tard…"

              Il se voyait mal expliquer à l'amazone que Cal, son copain, était là mais l'évitait comme la peste, surtout au bout d'à peine trois heures qu'ils se connaissaient. Il préféra plutôt entrer dans les écuries, fraîchement récurées et caressa les naseaux du premier pégase venu.
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                Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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                "Deal. C'est par… là-bas."

                Et Abigail avait suivi Samael, aveuglément à travers l'immensité de la Colonie pour arriver au niveau des bungalows. Abigail avait trouver cela réellement bienveillant de la part des deux directeurs du camp de leur fournir un bungalow temporaire parmi ceux vides mais il fallait se l'avouer, dormir avec ses sœurs d'armes n'était pas toujours une partie de plaisir. Surtout lorsque l'une d'elle ronflait tel un monstre des Enfers quand vous ne parveniez pas à trouver le sommeil.
                Fouillant dans le sac ramené par sa mentor après la bataille, la jeune femme récupéra une tenue des plus classiques à savoir un débardeur et un jean qui, au vue des trous sur le devant avait certainement connu des jours meilleurs -mais elle en avait tellement trouer qu'elle aurait été incapable de dire comme c'était arriver- avant de sortir pour trouver Samael qui l'attendait.

                En réalité, peu de choses étaient capables de perturber la guerrière. Non pas parce qu'elle pensait avoir déjà tout vu, tout appris et tutti quanti mais bien parce qu'elle n'était pas facilement perturbable, du moins, tant que cela ne concernait pas un être humain de chair et de sang. Mais il faut dire ce qui est, les douches de la colonie étaient perturbantes. Elles étaient de loin les plus mal foutus qu'elle put voir dans sa courte vue et à dore vrai l'eau froide lui avait fait faire un bond avant qu'elle ne s'y habitue. Sa première vrai douche depuis quatre jours alors que jusqu'à présent elle s'était contenté d'un peu d'eau pour faire une toilette de chat. Elle ne se rendait compte que maintenant de la crasse accumulée par la bataille et l'aide aux blessés et elle était sûre que cette dernière n'avait rien à voir avec sa récente ascension d'un mur d'escalade en fusion.

                Ainsi débarrasser de la crasse et de ses affaires sales, Abigail sorti pour se poster à côté du fils de la mort, d'ailleurs en pleine réflexion. Pourtant dès qu'il sembla sentir sa présence, un grand sourire revient éclairer son visage alors qu'il lui posait la fameuse question :

                "Prête pour les écuries des pégases ?"

                Sourire sur les lèvres, l'adolescente hocha la tête avant de le suivre. Les écuries étaient aussi immenses vu d'en bas qu'elles ne l'étaient vu d'en haut, l'on pouvait déjà sentir l'odeur de la paille et des chevaux associés à l'odeur du métal frappé de la forge juxtaposé. Un éclair blond attira son regard mais il disparut aussi vite que son homologue électrique avant que l'amazone n'entende le demi-dieu marmonnait.

                "Si ça ne t'embête pas, je te ferai voir les forges et je te présenterai aux artisans plus tard…"

                L'amazone émis l'hypothèse que cet éclair blond devait appartenir à ce fameux Cal souhaitant un peu d'espace et, que tant qu'il était dans la forge, Samael voulait respecter sa décision. Aussi, ne dit-elle rien pour le moment se contentant de le suivre le romain dans les écuries, aussi magnifique que la première fois qu'elle les avait vu, ils attendaient sagement.
                Abigail les parcourut rapidement des yeux avant de porter son attention sur son guide, qui dans la caresse de cette créature ailé semblait trouver réconfort tandis que son esprit semblait en pleine guerre interne. S'approchant alors à son tour, l'amazone caressa le flanc du pégase avant de prendre la parole.

                "Il y a Cal dans cette forge c'est ça ? L'e blond à l'entrée." Un silence plana confirmant les doutes de l'amazone bien que ce silence aurait pu être dû à tout autre chose "Saches juste que l'on est pas obliger d'y aller si tu ne veux pas. Et puis on vient juste de se doucher ce serait bête de se retrouver déjà en sueur parce que l'on a visité la forge" dit-elle alors en le bousculant légèrement à l'épaule avec un sourire.

                Et sur ce, elle se tourna pour attraper une pomme qu'elle présenta à l'animal, d'une noirceur éclatante, il sembla réfléchir un instant avant de la croquer. Visiblement celui là semblait avoir moins mauvais caractère que les autres.

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                  Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

                  Abigail s'approcha du pégase à son tour et commença à lui caresser le flanc. Un silence de plomb au-dessus d'eux semblait ruiner la bonne humeur présente depuis le début de la journée malgré les circonstances assez défavorables au rire et à la bonne entente. L'amazone fut la première à le briser, ce silence, en demandant :

                  "Il y a Cal dans cette forge, c'est ça ? Le blond à l'entrée."

                  Samael se contenta de plonger son regard un peu plus profondément dans celui du pégase, qui semblait lui dire eh oh poto, je suis pas un jouet ok ? Le fils de Thanatos ôta sa main de ses naseaux et l'essuya discrètement sur son jean propre.

                  "Saches juste que l'on est pas obligés d'y aller si tu ne veux pas. Et puis on vient juste de se doucher, ce serait bête de se retrouver déjà en sueur parce que l'on a visité la forge."

                  Une bousculade amicale tira Samael de ses pensées. Il lui sourit en retour, soulagé et plein de gratitude envers l'amazone. Elle s'empressa d'aller chercher une pomme dans une caisse près de l'entrée, puis la présenta au pégase, qui, après un instant d'hésitation passé à renifler son met, croqua dedans sans plus de cérémonie. Finalement, il n'était peut-être pas un si mauvais bougre, ce cheval ailé. Samael soupira et dit enfin :

                  "Il y a bien Cal, dans cette forge. Je crois qu'il n'a pas très envie de me voir, je le laisse prendre son temps, du coup… Je te propose qu'on aille au lac ? On ne peut pas s'y baigner, les naïades sont pas très aimables par contre, mais la vue est superbe !"

                  L'image de Cal fuyant son regard repassait en boucle dans sa tête. Samael se sentait déjà bien assez coupable de n'avoir rien pu faire pour Elliot, pourquoi Cal s'évertuait-il à lui faire ressentir autant de rejet et de culpabilité ? Le fils de Thanatos savait bien que ni l'un ni l'autre n'était pour quoi que ce soit, pour autant, il se sentait dévoré par la culpabilité au goût amer quand même. Cal avait juste… besoin de temps. Ce n'était pas grave. Il reviendrait vers lui, à un moment donné. Oui, Samael avait confiance, il était optimiste. Ce n'était qu'un léger contretemps.

                  Une fois que le pégase eut terminé sa pomme et réclamé d'autres caresses de la part de l'amazone, Abigail et Samael se mirent en route en direction du lac. Pour une fois, même vue l'heure qu'il était, il n'y avait personne. Pas un seul canoë en vue, alors que…

                  "D'habitude, ils sont par groupe en canoë, le bord du lac en est infesté, et les pensionnaires sont là. C'est pas trop d'actu en ce moment, comme tu peux le constater, c'est assez paisible. Tiens, regarde là-bas. Une bande de naïades."

                  Il désigna d'un mouvement du menton les naïades qui les toisaient d'un air mauvais, comme si elles disaient avec leurs yeux entre dans l'eau et j't'assure qu'on te bouffera comme des gâteaux apéritif. Samael se garda bien d'enlever ses chaussures pour ne pas leur donner une bonne raison de les attaquer, et se tourna vers Abigail.

                  "Si tu veux, on pourra manger sur la plage après. Le midi est déjà passé, mais je suis sûr qu'il doit rester des trucs à manger. Ça nous fera même pas faire de détour pour aller à la plage, en plus. Enfin, un léger. Pas très long."

                  Un sourire se peignit sur les lèvres du fils de la Mort. Il commençait à avoir l'estomac qui gargouillait un peu après l'épisode mur de lave, et ne cracherait pas sur un bon repas en bord de plage. Il devait bien y avoir un coin d'ombre pour s'y reposer une bonne demie heure avant de présenter le reste de la Colonie à Abigail.
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                    Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

                    hurt
                    old pain same feel always real
                    XxX
                    Samael & Abigail
                    Old pain in sunrise

                    Le soulagement, ce fût la première chose que vit l'amazone dans les yeux du porteur de lumière. Et il ne lui en fallut pas plus, elle savait avoir pris une bonne décision, et elle ne pousserait pas la conversation plus loin. Cal semblait être un sujet bien trop douloureux et elle n'en abuserait pas, elle n'appuierait pas là où cela fait le plus mal.
                    D'ailleurs, elle ne dit rien se contentant de caresser continuellement le flanc de l'animal, trouvant un certain réconfort dans ce geste répétitif jusqu'au soupir de Samael qui lui fit tourner la tête :

                    "Il y a bien Cal, dans cette forge. Je crois qu'il n'a pas très envie de me voir, je le laisse prendre son temps, du coup… Je te propose qu'on aille au lac ? On ne peut pas s'y baigner, les naïades sont pas très aimables par contre, mais la vue est superbe !"

                    La guerrière hocha la tête, nulle besoin de mots pour exprimer son accord alors qu'ils finissaient leurs soins sur l'imposante monture avant de quitter les écuries. Il semblait ailleurs, sa faute probablement vu qu'elle avait mit le doigt sur le prénom semblant hanter ses pensées; mais pas complètement, la faute à Cal qui, par son éloignement, faisait souffrir le fils de la mort.
                    Puis vient le lac, grand imposant, et offrant une vue superbe, une vue décrite par le fils de la mort alors qu'il lui parlait de demi-dieux et de canoës.

                    "D'habitude, ils sont par groupe en canoë, le bord du lac en est infesté, et les pensionnaires sont là. C'est pas trop d'actu en ce moment, comme tu peux le constater, c'est assez paisible. Tiens, regarde là-bas. Une bande de naïades."

                    Suivant le mouvement, Abigail aperçut les naïades. Leur ais mauvais les rendait ridicules mais l'amazone se gardait bien de le dire à haute voix, elle préférait ne pas offusquer l'une d'elle et avoir des ennuis par la suite; elle avait eu sa dose d'ennuis pour un petit moment. Ceci dit, cela n'enlevait rien au ridicule de la situation, comme s'ils allaient se baigner à cet heure-ci ? D'ailleurs quel heure était-il ? L'amazone avait perdu toute notion du temps en compagnie du fils de la mort bien que vu la position du soleil il devait bien être...

                    "Si tu veux, on pourra manger sur la plage après. Le midi est déjà passé, mais je suis sûr qu'il doit rester des trucs à manger. Ça nous fera même pas faire de détour pour aller à la plage, en plus. Enfin, un léger. Pas très long."

                    Était-ce un grognement qu'elle venait d'entendre ? Provenant du romain ou de son propre ventre ? La brune n'avait pas si faim d'ordinaire, c'était une petite mangeuse sauf quand il s'agissait de sucre, là.... et bien disons que si un cyclope était affamé par des décennies de disette et venait de trouver un buffet à volonté, Abigail lui ressemblerait certainement.
                    Il devait forcément y avoir du sucre qui restait quelque part, et la plage était tranquille, il ne faisait pas trop chaud, il y avait même des arbres formant une sorte de cabane naturelle dans lequel il pourrait profiter d'un peu d'ombre le temps de leur repas.

                    "Alors qu'est-ce qu'on attend ?" répondit-elle avant de prendre la direction du réfectoire; elle ne prit même pas la peine de vérifier du regard si Samael la suivait parce qu'elle pouvait entendre ces pas sur le sable. Il avait faim tout comme elle et une fois arriver devant les restes, quoi que peu nombreux, cela fût confirmer parce que leur ventre gargouillèrent pratiquement au même moment imitant presque les grondements d'un Lestrygon.
                    Nourriture choisis, ils repartirent en direction de la plage, leur précieuse cargaison bien conserver alors qu'ils s'asseyaient à l'ombre d'un grand arbre, profitant de la vue.

                    "Merci, pour la visite tout ça. Ça fait du bien..." l'amazone fit une pause avant de reprendre la parole "Ça me rappelle la maison. En Ireland de là où je viens, j'attendais les vacances avec impatience, mon père et moi quittions Dublin pour deux mois pour rejoindre la maison de mes grands-parents. Ils habitaient au milieu de nulle part, et tous les matins quand ma grand-mère me réveillait nous ouvrions les volets pour voir les cygnes sur le lac, il était moins grand que celui-ci mais tout aussi magnifique."

                    Abigail n'avait que quatre ans à l'époque, mais elle pouvait encore se souvenir des cygnes sauvages qui tout les matins prenaient leurs envols au petit jour. Deux d'abord, un couple pour la vie et leurs petits l'année d'après.
                    L'Irlande lui manquait, mais ici, assise avec Samael près de cet immense lac, elle avait l'impression d'être un peu chez elle, à la maison.


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                      Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

                      "Alors qu'est-ce qu'on attend ?"

                      Abigail n'attendit pas de réponse avant de partir. Manifestement, les naïades ne lui inspiraient rien de bon – et avec raison. De plus, il avait semblé à Samael entendre un gargouillement provenant de son ventre à elle aussi, alors il la suivit sans se presser, son éternel sourire aux lèvres. Une fois arrivés au réfectoire, ils purent choisir divers mets – la plupart sucrés, comme des parts de tartes, des muffins, ou des scones ainsi qu'un peu de limonade, et ils se remirent en route en direction de la plage.

                      Le trajet était agréable pour le fils de la Mort qui se sentait plus vivant qu'il ne l'avait espéré au matin. Lorsqu'ils arrivèrent aux abords de la plage, ils retirèrent laborieusement leurs chaussures, tentant de ne rien faire tomber d'entre leurs bras, et purent s'installer sous un grand arbre qui donnait assez d'ombre pour leur permettre de ne pas virer au rouge homard. Une fois assis sur la nape et leurs précieux gâteaux en place, Abi se décida à rompre le silence presque religieux :

                      "Merci, pour la visite, tout ça. Ça fait du bien… Ça me rappelle la maison. En Irlande, de là ou je viens, j'attendais les vacances avec impatience, mon père et moi quittions Dublin pour deux mois pour rejoindre la maison de mes grands-parents. Ils habitaient au milieu de nulle part, et tous les matins quand ma grand-mère me réveillait, nous ouvrions les volets pour voir les cygnes sur le lac, il était moins grand que celui-ci mais tout aussi magnifique."

                      Samael était touché par cette confession. Rares étaient les pensionnaires, légionnaires, entre autres demi-dieux, qui parlaient de leur passé aussi ouvertement. Abigail en faisait partie. Il ne trouva rien à répondre d'autre qu'un sourire lointain. Enfin, sur un ton blagueur, il rétorqua :

                      "Tu sais qu'on est au bord de l'océan et plus au bord du lac ? Mais c'est vrai qu'il est beau ce cygne. Je me demande ce qu'il fait là. Une fois, je me suis fait attaquer par un cygne. J'ai dû l'assommer – gentiment –  pour m'en sortir sans encombres."

                      Il croqua dans un muffin encore chaud et se servit un gobelet de limonade chipé au réfectoire dans lequel il but deux longues gorgées.

                      "Moi je vivais dans la campagne avec ma mère. La ville la plus proche était San José. Un long périple pour arriver jusqu'à la Maison du Loup, et encore pire pour aller après jusqu'à San Francisco… Rien ne me rappelle la maison, là-bas. Mais quelque part c'est mieux comme ça. C'est trop frais, tout ça, pour que je puisse me réjouir de me sentir comme à la maison… Pour l'instant. Un jour, peut-être. Mais pas tout de suite."

                      Le regard braqué sur l'océan, l'enfant de la Mort réfléchissait à tout et rien en même temps. Impossible de se concentrer sur quoi que ce soit de précis. La seule image qui lui venait, c'étaient les yeux bleus de Cal. Bleus comme cet océan. À vrai dire, peu de choses ne lui rappelaient pas Cal. Pensif, il tripota son collier qui se transformait en bouclier et laissa retomber sa main sur sa cuisse avant de croquer dans son muffin une nouvelle fois.

                      "Il faisait quoi ton père dans la vie ?"

                      C'était une manière comme une autre de chasser ses pensées, tout en apprenant à connaître Abigail un peu mieux. Il avait cruellement besoin de ça, de se changer les idées, de faire la conversation, de vivre, tout simplement. Samael était profondément triste à l'intérieur, mais la couche superficielle de son esprit était baignée de bonheur, et il ne comptait pas la laisser se ternir maintenant.
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                        Re: Old pain in sunrise ◊ Samael

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