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[4 ans plus tôt] Heya, New Girl
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    [4 ans plus tôt] Heya, New Girl


    La Colonie, 4 ans plus tôt.


    Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsqu'Elliot fut appelé à la Grande Maison par Chiron, alors qu'il était en train d'essayer de fuir la chaleur oppressante de ce début d'été, caché dans l'ombre de son bungalow. Il n'aimait pas spécialement l'été, principalement à cause de la chaleur. Bien trop souvent, le soleil l'incommodait, et il préférait quand le ciel était couvert et qu'il pouvait mettre une veste par-dessus son T-Shirt de la colonie. En ce jour, pourtant, son très cher père Apollon devait se dire que conduire son Char du Soleil si proche du sol devait être une bonne idée, et de ce fait, Elliot était forcé d'enfiler un des débardeurs orange, sans quoi il fondrait au soleil, sans aucun doute.

    Il venait à peine de commencer à apprécier la fraicheur relative que lui apportait l'ombre de son bungalow lorsqu'un enfant d'Hermès vint le chercher pour lui apporter le message de Chiron. Qui pouvait bien avoir l'idée d'envoyer son enfant à la Colonie sous une chaleur pareille ? Les entrées au Camp devraient être interdites les jours de chaleurs, juste par principe. Presqu'à chaque fois qu'un enfant venant d'un pays non-anglophone débarquait, c'était Elliot qu'on appelait pour faire la visite, juste histoire d'être sûrs que le nouveau venu comprenne absolument tout, étant donné le nombre indécent de langues que parlait l'adolescent. Bien entendu, d'autres auraient pu le faire aussi, mais il est sûrement le résident permanent parlant autant de langues qui est à la colonie depuis le plus de temps.  

    Il daigna donc se lever, et commença à se diriger vers la Grande Maison, pestant contre ce fichu soleil. Et pourtant, il était heureux de pouvoir faire visiter la colonie à de nouveaux venus. Même en étant arrivé à la terrible époque de Créon, bien que cela n'ait duré que très peu de temps pour lui, cet endroit l'avait sauvé. Il avait appris à s'aimer, à aimer la vie et à s'ouvrir aux gens ici. Il avait appris à sociabiliser ici. Il avait appris à se servir de son pouvoir ici. Il avait appris à vivre, ici. Alors s'il pouvait rendre la pareil à la vie, s'il pouvait se rendre utile, s'il pouvait apprendre à d'autres enfants comme lui à aimer cet endroit et à le considérer comme une maison, alors il ferait de son mieux. Et ce, même si ça impliquait de devoir marcher en plein soleil pendant des heures.  

    A peine fut-il arrivé devant la bâtisse que le centaure lui adressa la parole :

    "Ah, Monsieur Wainford! J'espère que vous n'étiez pas occupé à une tâche importante ! Je vous présente la jeune Willa Alexis Nyqvist. Elle résidera avec nous tous les étés à partir de maintenant, à ma demande. On ne sait pas encore avec certitude qui est son parent divin, mais ses pouvoirs semblent s'activer lorsqu'elle se met en colère. Elle parle en théorie un bon anglais, mais il me semble que vous connaissez le Suédois. Vous seriez donc le mieux placé pour l'aider dans le cas peu probable où elle ne comprendrait pas quelque chose. Je vous fais confiance pour lui fournir une visite suffisamment détaillée, comme d'habitude, dit le centaure en retournant dans la Grande Maison."

    "Bien sûr, avec plaisir ! Enchanté Willa, je m'appelle Elliot, et on dirait que je vais être ton guide pour la journée ! Si tu veux bien me suivre, on va commencer par le terrain de volleyball, juste là. Je suppose que tu as déjà eu le speech sur tes origines et ce qu'il va se passer pendant ton séjour à la colonie ?"

    A peine eut-il commencé à parler qu'il avait commencé à se diriger vers ledit terrain de volleyball, tout en s'assurant que la jeune fille était bien derrière lui, et en ponctuant sa phrase d'un sourire aussi sincère que possible, ce qu'il avait appris à faire un an ou deux auparavant.
    Alexis Nyqvist
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    Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

    La dernière fois qu’Alexis avait été entouré d’enfant de son âge dans une quête d’apprentissage, elle avait fait tout exploser. Littéralement. Autant vous dire que l’idée d’aller dans un camp de vacances ne l’enchantait guère. Pourtant, sa mère avait réussi à la convaincre : Tu verras, tu vas pouvoir apprendre à te servir de tes poings de la meilleure façon qu’il soit ! Il n’y avait plus doux mots au creux de son oreille. Ne l’imaginez pas telle une grosse brute, un frigo à glace de deux mètres, baraquée comme personne. Imaginez-la plutôt comme une gamine de treize ans, qui peine à gérer ses crises de colère dévastatrice et qui trouve dans le sport de combat un apaisement. Certains apprécient le yoga, d’autres de balancer des corps par-dessus leurs épaules. Et qui sommes-nous pour juger Alexis qui fait partie de la deuxième catégorie ?

    Néanmoins, la jeune fille ne pouvait cacher une pointe de peur qui lui trifouillait l’estomac. Ses mamans avaient tous faits pour la calmer et lui répéter que tout allait bien, que personne ne l’abandonnait et qu’elle allait pouvoir se faire des nouveaux amis. Personne n’avait eu l’air de s’intéresser à ce qu’elle pensait elle : est-ce qu’elle voulait se faire des nouveaux amis ? Non. Est-ce qu’elle voulait rencontrer des gens ? Non. Est-ce que l’idée de courir nue dans les bois en compagnie de loups affamés lui semblait être une meilleure alternative à celle de se mêler avec des humains ? Définitivement oui. Pourtant, elle ne pouvait pas faire sa difficile. Elle embrassa donc ses mères, elle descendit de la voiture avec son petit sac à dos et elle s’aventura dans cette étrange forêt. Toujours tout droit, tu trouveras !

    Qui fout un camp de vacances en plein milieu d’une forêt.

    Qui pense que c’est une bonne idée de rassembler des enfants sous 40 °C.

    Qui a eu l’idée brillante d’inviter Willa Alexis Nyqvist à ce rassemblement.

    Allez, respire Alexis, ça va aller. Tu n’exploseras aucun bureau. Tu ne mordras aucun élève. Tu ne te prendras aucun mur. Personne ne te remarquera.

    Et malgré tout, elle ne s’apaisa pas. Personne ne pouvait l’apaiser à ce moment, et surtout pas elle-même. Elle sentait ses cheveux se coller à sa nuque malgré sa queue de cheval haute. Elle sentait que tout son corps était collant et brillait à cause de sa transpiration. Elle s’empêcha de se sentir les aisselles : elle savait qu’elle puait, elle ne méritait pas forcément de mourir dans ces bois à cause de l’odeur. Avec son charisme, on ne la remarquerait pas avant la fin de l’été et elle puerait encore plus.

    Encore un pas. Puis un autre. L’escalade de colline n’était vraiment pas une activité à faire en pleine canicule. Alexis jura dans un français parfait en sentant les insectes qui lui rôdaient autour. Et si elle faisait demi-tour et s’enfuyait en courant ? … Non, elle inquièterait beaucoup ses mères et c’était bien la dernière chose à faire. Elles allaient sûrement passer deux mois en amoureuses et Alexis ne se le pardonnerait pas si elle leur faisait rater ça.

    Après ce qui lui semblait être des heures mais qui devaient être réellement que quelques minutes, Alexis atteignit ce qu’elle supposa être la porte d’entrée de cet étrange camp. Déjà, parce qu’il était écrit en gros « CAMPS DES SANG-MÊLÉS », le tout sur un monument étrange et très architectural. Et surtout parce qu’elle se retrouva d’un coup en haut d’une colline d’où elle pouvait apercevoir un énorme terrain qui s’étendait à perte de vue. Alexis était scotchée. Est-ce que cet endroit venait de sortir de nulle part ? Elle aurait juré qu’il était invisible avant. Pendant quelques instants, elle se sentir complètement abasourdie. Puis finalement, cette vue ne fut rien comparé à l’énergumène qui vint lui souhaiter la bienvenue. C’était une sorte de … cheval-humain. Un centaure, pensa-t-elle sans vraiment y croire elle-même.

    Quand le centaure se mit à parler, Alexis ne réussit à récupérer que quelques mots clés. Chiron. Camps. Demi-dieux. Colonie. Mythologie grecque. Le fond faisait plus ou moins sens – après tout, si elle se retrouvait à être la progéniture d’un quelconque dieu, ça expliquerait pourquoi elle pouvait faire exploser des trucs – mais l’anglais lui manquait. En théorie, elle le parlait plus ou moins. Mais ce discours utilisait du vocabulaire si spécifique que la jeune fille n’avait pas le temps d’en placer une : à peine avait-elle compris le sens d’une phrase, que douze autres étaient passées. Sans trop comprendre comment, elle se retrouva à l’ombre, sous un porche et ce fut bien agréable. Malheureusement, elle se fit vite tirer de son confort par l’arrivée d’un jeune homme tout droit sorti d’un clip des Fall Out Boy. La mèche sombre au vent, le regard au loin… tout pour plaire à n’importe quelle personne aux hormones en ébullition.

    Chiron entama un nouveau discours, cette fois en direction du nouveau venu. Wainford. Willa. Parents divins. Visite. Parfait, encore une fois, Alexis aura réussi parfaitement à tout comprendre du premier coup (faux). Quelques nanosecondes plus tard, ce fut au tour du jeune homme de partir dans un discours. À tout moment, elle lui faussait compagnie pour aller dormir. Tous ces dialectes eurent raison d’un mal de tête. Il faisait trop chaud pour être intelligent. Ou pour jouer au volleyball. Pourquoi diantre cet énergumène parlait de faire du volleyball. Ou d’origines. La bouche sèche, Alexis le fixa. Visiblement, il attendait une réponse. De son meilleur accent américain, elle lui répondit :

    « Oui. Mes origines. Adoptée en Suède. Très beau pays. »

    Le tout, en formant un « ok » avec ses doigts. Puis elle enchaîna avec le reste des questions du jeune homme : ce qu’elle allait faire à la colonie.

    « Botter des culs. C’est ce que je vais faire. »

    Alexis fit un grand sourire. Un peu gênant. Qui montrait qu’elle était mal à l’aise. Elle espérait ne pas avoir franchi une certaine frontière de la vulgarité. Cela aurait fait mauvaise figure et aucune de ses mères n’auraient été contente d’un tel comportement. Heureusement, Alexis était quasiment sûre que ce qu’elle venait de dire signifiait : je vais apprendre à me battre gentiment avec d’autres personnes consentantes car je suis civilisée et intéressée dans l’art des combats. Plus ou moins. ish.


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      Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

      Alors qu'Elliot attendait une réponse à sa question, tourné vers la nouvelle arrivante, les quelques secondes d'attentes semblaient s'être transformées en minutes alors qu'il prit enfin la peine de détailler un peu la jeune fille qui lui faisait face. Sans aucun doute, il était loin d'être le seul à ne pas être fan du soleil un peu trop puissant d'aujourd'hui. La pauvre fille semblait trempée de sueur, le visage d'un rouge écarlate, accompagné d'une expression d'incompréhension. Bon sang, Chiron n'est quand même pas tant occupé à empêcher Apollon de faire n'importe quoi qu'il en aurait oublié de vérifier si Willa avait en effet compris ce qu'elle faisait là, et l'avoir laissée se reposer un peu ? Enfin, peut-être qu'en disant que les origines dont Elliot parlait sont suédoises, et qu'elle voulait juste "botter des culs", peut-être qu'elle essayait juste de faire de l'humour? Non, à voir son visage plein d'incompréhension, il n'y avait aucun doute possible, elle était perdue. Elliot ne put réprimer un léger soupir, déjà ennuyé par la perspective de devoir expliquer toute la mythologie grecque à une enfant épuisée.

      Bien, puisque c'est comme ça, Elliot allait devoir faire son possible pour la rendre ne serait-ce qu'un peu plus à l'aise. Il prit alors son meilleur accent Suédois, donc rien d'exceptionnel, mais toujours mieux que la tentative d'Anglais qu'avait fait la fille à ses côtés, et lui parla simplement.

      "Bon. On va faire les choses un peu différemment aujourd'hui, je pense qu'aucun de nous n'a envie de marcher sous ce soleil. Viens, je vais te montrer quelque chose de mieux."

      Il se dirigea aussitôt vers les champs de fraises. En règle générale, les fraises étaient majoritairement destinées à la vente, mais honnêtement, qui n'en a jamais pris quelques-unes pour son petit plaisir personnel ? Et puis Chiron et son père lui devaient bien ça, lui mettre une visite sur les bras sous un soleil pareil. Une fois arrivé devant le champ, il repéra une très jeune nymphe qu'il savait être gentille, et lui parla doucement.

      "Eh, Elia, tu voudrais pas nous offrir quelques fraises par hasard ? Je te le revaudrais, promis !"

      La petite nymphe sourit timidement, et son fraisier commença à bouger pour déposer quelques fraises dans la main du fils d'Apollon.

      "T'es super, merci !"

      Il lui fit un signe de la main tout en commençant à marcher en direction de l'ombre de la forêt. Sur le chemin, il proposa aussi la moitié des fraises à la Suédoise qui n'avait pas lâché un mot depuis sa première tentative de communication peu concluante. Ils arrivèrent au bord du Zéphyr, où Elliot s'assit, libéra ses pieds de tout vêtement, et les trempa dans l'eau froide. Le contact avec la rivière le fit un peu sursauter, mais très vite, son corps se rafraichit.

      "Tu devrais te passer un coup d'eau sur le visage, elle est froide, ça irait mieux après. Et au fait, la colonie, c'est pas juste pour "botter des culs", ça apprend aussi à vivre en communauté, et à mieux utiliser tes dons. Mais tu auras ton lot d'entrainement au combat, t'en fais pas. D'ailleurs, tu peux faire quoi de spécial, que personne d'autre ne peut ? Chiron a dit que ta colère déclenchait quelque chose ?"

      Le Suédois qu'il parlait était définitivement approximatif par moment, ce qui a tendance à arriver quand on ne pratique pas une langue pendant quatre ans, mais ce serait bien suffisant pour que les deux ados puissent se comprendre sans problème, et ce serait toujours mieux que l'anglais de la jeune fille déboussolée, pour le moment.
      Alexis Nyqvist
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      Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

      Alexis avait l’impression qu’elle ne connaîtrait plus jamais le froid sur sa peau, qu’elle n’aurait plus jamais des frissons. L’idée même de s’enrouler dans un plaid ou de mettre un pull de noël la débectait. Tout autour d’elle n’était que chaleur, tout son corps n’était que sueur. Sa bouche était sèche, ses yeux la brûlaient, sa peau cramait. Chaque mouvement n’était qu’une agonie supplémentaire car cela demandait un effort qui la faisait encore plus suer. L’air qu’elle respirait lui donnait l’impression que sa gorge devenait un barbecue. Jamais la Suède ne lui aura autant manquer. Et pourtant, l’humain en face d’elle semblait toujours capable de fonctionner. Pendant qu’elle souffrait à chaque inspiration, lui trouvait la force de parler et de la traîner on ne sait où. Elle ne comprit pas tout de suite que ce qu’il venait de dire était dans sa langue natale. Elle s’était contentée d’avancer, bêtement, et de le suivre. Et c’est ainsi qu’Alexis mourut.

      Plus sérieusement, elle ne le suivit pas tout de suite, préférant lui fausser compagnie dès qu’il aurait le dos tourné pour retourner dans la forêt où il faisait plus frais. Mais quand elle comprit qu’il venait de lui parler en suédois, elle s’était résignée. Il ne fallait pas grand-chose pour la convaincre : un bout de sa terre natale et la voilà ravie. Ce fut donc malgré les contestations de son corps qu’elle suivit Wainford – quel drôle de prénom. Elle se retrouva au milieu d’un champs de fraise. Elle n’eût même pas le temps de se surprendre de la présence de ce fruit hors-saison qu’une jeune fille étrange apparut dans son champ de vision. Elle avait l’air à la fois atrocement banal et complètement extraordinaire. Cette seconde impression se confirma quand un fraisier se mit à bouger pour s’approcher du jeune homme. Où bien était-ce le soleil qui avait définitivement détruit le peu de matière grise que possédait Alexis ?

      Wainford reprit sa route, et elle le suivit sans broncher. Elle se repassait la scène dans la tête : le fraisier avait-il réellement bouger ? Pourquoi avait-il bougé ? Etait-ce le garçon qui l’avait fait venir à lui tel une feignasse incapable de se pencher ou bien était-ce la jeune fille qui l’avait fait bouger dans l’espoir que personne ne l’approche de trop près ? Alexis pariait sur la deuxième option. Elle aurait fait pareil.

      Petit à petit, son agonie à cause de la chaleur passa en second plan : elle est obnubilée mais ce qu’il y avait autour d’elle. Le jeune homme ne semblait pas du tout intéressé par son environnement et continuait de vagabonder tel un joyeux luron. Pendant ce temps, Alexis ne savait plus où donner de la tête. Elle avait cru apercevoir une forge et ne put retenir un frisson d’horreur : il devait faire 50 000 °C là-dedans. Puis, se dressa devant elle, une bâtisse à l’architecture magnifique. La jeune fille ralentit l’espace de quelques secondes pour pouvoir l’admirer. Elle sentait que la pierre dégageait de la fraîcheur inespérée. Elle entendait, au loin, des bruits d’arme… Ainsi, ce serait là qu’elle allait découvrir les fameux arts du combat ? Elle trépignait mentalement d’impatience.

      Puis elle reprit sa route à bonne allure, rattrapant son retard sur son guide. Elle aperçut au loin des sortes de huttes ou de petites maisonnettes. Puis un vent frais vint lui caresser le visage. Finalement, elle n’en voulait plus tellement à Wainford de l’avoir fait marcher sous une chaleur pesante. Il l’avait conduite jusqu’à une oasis inespérée : elle était à l’ombre, elle sentait Éole lui caresser la joue et elle pouvait même se baigner. Elle n’était pas sûre de faire cette dernière action en présence d’un inconnu – s’il essayait de la noyer, elle serait contrainte de le tuer et ça allait être gênant pour le reste de l’été.

      Le jeune homme lui parla, ce qui lui attira l’attention qu’Alexis n’avait plus daigné lui accorder. Elle le regarda, les pieds dans l’eau, visiblement à l’aise loin de l’astre stellaire. Cela leur accordait donc un point commun. Ça et le suédois dans lequel il s’exprimait, évidemment. Ce fut d’ailleurs dans cette langue qu’il lui conseilla de se mettre de l’eau sur le visage, ce qu’elle fit sans se faire prier. Elle s’agenouilla près de l’eau et s’enfonça la tête dans l’eau. Entièrement. Pendant un court instant, elle se retrouva étouffé par le bruit du silence. Puis le froid vint lui picoter le visage, lui rappelant ses montagnes et ses forêts hivernales. Puis elle ressortit la tête de l’eau, consciente que ce n’était sûrement pas ce que le jeune homme attendait d’Alexis quand il l’avait invité à se rafraîchir. Finalement, elle se laissa tomber à la renverse et se retrouva coucher sur le dos – tout en ayant sa distance de sécurité avec l’inconnu. Elle ferma les yeux quelques instants pour se délecter du vent frais contre sa peau humide. Puis elle se décida, enfin, à répondre à son guide en suédois :

      « J’espère bien que j’aurai mon lot d’entraînement. C’est comme ça qu’on a convaincu mes mères. Quant à la vie à la communauté, je ferai ce que je peux mais c’est pas franchement une activité qui me plait. Concernant ce que je peux faire et que personne d’autre ne peut, je dirai que je peux comprendre les canidés. Ma colère ne déclenche que le chaos, mais ce n’est rien d’exceptionnel. D’autres personnes tuent sous la colère, je n’ai rien d’exceptionnel. »

      Sa bouche sèche lui donnait une voix un peu plus grave que nécessaire. Elle se lécha les lèvres comme pour sentir un peu de frais sur sa langue. Puis elle ferma de nouveau les yeux. Finalement, elle pourrait s’y faire à cette colonie. Elle n’avait croisé qu’une seule personne et il n’avait pas l’air méchant. Et ce coin d’ombre était merveilleux. Ce serait donc ici qu’elle établirait son camp. Fabuleux.

      Consciente qu’une conversation se fait probablement à deux, Alexis se retourna pour être appuyée sur ses coudes et fixer le jeune homme dans les yeux. Elle finit par trouver quoi dire :

      « Et toi, Wainford, tu fais quoi ici ? »

      C’était bref, c’était une question ouverte et large, parfait. Cette fois-ci, elle l’avait posée en anglais. Il était temps qu’elle se calme un peu et se mettre à parler la langue de Shakespeare si elle compte rester ici les deux mois.


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        Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

        Elliot sourit, amusé, lorsqu'il vit Willa plonger sa tête entière dans l'eau froide du Zéphyr. C'était relativement inattendu, mais il était certain que la jeune fille en avait bien besoin.  Entre la chaleur et la découverte d'un nouveau monde, il lui fallait sûrement au moins ça pour lui rafraichir les idées. Et encore, elle a de la chance, en un sens. Tout le monde n'a pas la chance de découvrir la colonie de manière paisible. Certains ont dû payer le prix fort pour pouvoir entrer dans ce monde complètement fou. Voir la jeune fille si détendue, si chanceuse dans sa situation faisait remonter de mauvais souvenirs à Elliot. Il l'enviait, clairement, d'avoir une enfance aussi facile.

        Après s'être allongée, elle répondit enfin à Elliot. Alors elle était ici simplement pour apprendre à se battre, elle avait des mères aimantes, et elle parlait aux chiens. Définitivement, Elliot l'enviait. Et pourtant, il décida de ne retenir que la fin de son explication. Willa avait beau avoir eu une vie plus facile qu'Elliot, il se rendit toutefois compte qu'elle n'avait pas été parfaite pour autant. Sa dernière phrase, ainsi que le ton grave de sa voix laissaient penser qu'elle avait vécu plus qu'elle n'en laissait vraiment paraître, et son pouvoir basé sur la colère ne devait pas être bien différent de celui d'Elliot, qui a tendance à s'activer tout seul lorsqu'il ressentait trop d'émotions négatives. Heureusement, il avait appris à le contrôler mieux maintenant, et il était dans un environnement sain et en paix à la colonie, ce malgré les idioties de son père.

        Puis la jeune fille fit quelque chose de surprenant, qu'elle n'avait pas encore fait jusque-là. Elle avait relancé la conversation, et s'était adressée à Elliot, en anglais, et dans une phrase structurée, avec sujet, complément, verbe, tout ce qu'il faut pour se faire comprendre. Le fils d'Apollon prit ça comme un signal, qu'elle était prête à donner un peu du sien, et à apprendre des choses, en anglais. Il refoula alors sa mélancolie passagère, se força à sourire, et tenta de répondre à la jeune fille du mieux qu'il pouvait.

        "Moi, ça fait six ans que je suis là, à peu près. Depuis que je suis devenu orphelin. C'est une longue histoire, et je vais pas t'ennuyer avec les Désastreuses Aventures de l'Orphelin Wainford, mais en gros, j'ai pas quitté la colonie une seule fois en six ans, et je compte pas la quitter avant encore un bout de temps. Le seul moyen pour que ça arrive serait que je parte pour une quête, mais mon pouvoir n'est pas vraiment conçu ni pour le combat, ni pour le sauvetage... Je peux juste créer des maladies et les inoculer à d'autres êtres vivants. Autant dire que les utilisations sont limitées. Enfin bref. Quand je suis arrivé à la colonie, j'étais dans un sale état, émotionnellement. Mais les gens ici m'ont traité comme un membre de leur famille, et ils en feront de même avec toi si tu les laisses faire. A peu près tout le monde est adorable dans ce camp. A quelques exceptions près, mais tu le découvriras bien assez vite, ne t'inquiète pas."

        Elliot laissa un temps de pause, pour laisser la jeune fille ingérer et comprendre tout ce qu'il venait de dire. Il se rendait bien compte que ça faisait beaucoup d'information, et il ne pouvait pas encore vraiment entrer dans les détails des différents ascendants divins, des Hermès qui passent leurs journées à trouver un nouveau moyen de se faire remarquer ou des Arès qui ne cherchent qu'à se battre. D'autant que le chaos et la colère, il y a des chances pour qu'elle entre au bungalow d'Arès d'ici peu. Mieux vaut ne pas se la mettre à dos trop vite.

        "Enfin, par rapport à l'entraînement, si vraiment tu veux, je suis quasiment sûr qu'il y a moyen de se battre tous les jours, si vraiment tu veux et si tu te trouves des partenaires qui veulent bien suivre le rythme. Quand on se sera assez reposés et que le soleil sera un peu redescendu, je pourrai te montrer le reste du camp, dont l'arène, l'armurerie, et les différents lieux de vie. Ah et au fait Willa, tu peux m'appeler Elliot si tu veux, c'est mon prénom après tout. Je pense que s'appeler par le nom de famille, ça fait peut-être un peu trop formel."
        Alexis Nyqvist
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        Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

        Six ans. Six ans qu’il n’avait pas quitté la colonie. Six ans qu’il était devenu orphelin. Six ans qu’il considère sa vie similaire à celles des Désastreuses Aventures de Orphelins Baudelaire. Six ans qu’il n’imagine pas sa vie ailleurs qu’ici. Au moins six ans qu’il a découvert qu’il pouvait créer et inoculer des maladies aux autres. Alexis ne pouvait s’empêcher de se mordre la lèvre en l’écoutant. Par quelles horreurs cet enfant était-il passé ? Il avait quel âge actuellement, quinze ans grand maximum ? Cela signifie qu’il eût neuf ans en arrivant ici ? Son pouvoir a-t-il un lien avec le fait d’être orphelin ? A quel point as-tu pu être mauvais dans ton ancienne vie pour te retrouver à vivre un fardeau pareil ? Alexis essayait de rester concentrer, de se dire « Regarde, il sourit ! », « Regarde, il a dit qu’il allait mieux ! », « Regarde comme il a l’air reposé et heureux ! », mais elle ne pouvait s’enlever de la tête l’image d’un enfant de neuf ans qui découvre qu’il peut tuer des gens sans faire exprès. Est-ce que c’est pour cette raison qu’il est orphelin ? Ses parents l’auraient abandonné en découvrant ce terrible don ? Ou bien la naissance avait-elle tué sa mère ? Combien de temps met un pouvoir à se développer ? Le cerveau d’Alexis bouillonnait de questions. Elle se fit violence pour essayer de se concentrer sur le reste de ses paroles.

        Les gens m’ont traité comme un membre de leur famille, et ils en feront de même avec toi si tu les laisses faire. Si Alexis n’avait pas été aussi obnubilé par le début de son monologue, elle aurait pu sourire sarcastiquement en marmonnant qu’elle avait déjà deux membres dans sa famille et qu’elle n’en avait visiblement pas besoin de plus. Néanmoins, son visage resta stoïque. Elle n’avait pas le courage de sourire juste après avoir entendu que ce jeune homme avait dû beaucoup trop souffrir dans sa vie et elle se concentrait si fort pour maintenir une expression neutre – à quoi bon lui faire penser qu’elle avait soudainement pitié ou peur de lui ? – qu’elle ne pouvait se permettre de switcher à une autre émotion. Finalement, un silence s’installa. Alexis chercha à tout allure à quoi se raccrocher pour éviter de laisser passer la moindre émotion sur son visage. A quelques exceptions près. Qu’est-ce qu’il entendait par ça ? Est-ce qu’il y avait des gens dont elle devait se méfier ? Elle ne connaissait personne et elle devait déjà faire attention à qui s’approchait d’elle. Décidément, c’est à se demander comment elle allait survivre tout un été ici. Et dire que Wainford était là depuis six ans non-stop… Une fois passée l’émerveillement des premiers jours, il devait être bien lassé de l’environnement.

        "Enfin, par rapport à l'entraînement, si vraiment tu veux, je suis quasiment sûr qu'il y a moyen de se battre tous les jours, si vraiment tu veux et si tu te trouves des partenaires qui veulent bien suivre le rythme. Quand on se sera assez reposés et que le soleil sera un peu redescendu, je pourrai te montrer le reste du camp, dont l'arène, l'armurerie, et les différents lieux de vie. Ah et au fait Willa, tu peux m'appeler Elliot si tu veux, c'est mon prénom après tout. Je pense que s'appeler par le nom de famille, ça fait peut-être un peu trop formel."

        Finalement, après ce court silence durant lequel Alexis pu se vider la tête et se reconcentrer pour donner de nouveau l’impression de ne pas être une statue de marbre, Wainford se remit à parler. Il changeait de sujet pour l’attirer vers quelque chose qui l’intéressait plus : l’entraînement. Elle l’en remercia mentalement ; voilà quelque chose qui pourrait définitivement lui faire oublier l’image d’un mini-Wainford, seul et abandonné. Je suis quasiment sûr qu’il y a moyen de se battre tous les jours. Voilà une phrase finit d’effacer définitivement les pensées négatives d’Alexis. L’idée de pouvoir s’entraîner non-stop lui plaisait : elle pourrait en apprendre davantage sur les différents styles de combat, elle pourrait s’épuiser jusqu’à la moelle et n’aurait pas spécialement besoin de parler à qui que ce soit – qui utilise son oxygène aussi bêtement en entraînement. Quand (…) le soleil sera un peu redescendu, je pourrai te montrer le reste du camp, dont l’arène et l’armurerie, et les différents lieux de vie. Piquée dans sa curiosité, Alexis fit un mouvement discret d’approbation de la tête. Après tout, il fallait vite qu’elle se renseigne sur les meilleurs coins d’ombre, les fameuses personnes à éviter et la géographie du lieu. Ce Wainford était définitivement un guide investi.

        Au fait Willa, tu peux m’appeler Elliot. La jeune fille grimaça à ce nom. Allez savoir pourquoi, depuis quelques années, elle avait décidé qu’elle ne voulait plus se faire appeler ainsi. Sa mère lui avait expliqué que ce nom était celui donné par sa génitrice biologique. Autant vous dire que la jeune fille s’en était détaché très vite : à quoi bon porter le nom voulu par une personne qui n’a pas voulu de vous ? Alexis n’avait aucun sentiment d’abandon ou de rancœur à cet égard, elle prenait ça de façon très platonique. De ce fait, le nom Alexis lui allait beaucoup mieux. Le jeune homme, qui voulait pour autant qu’on l’appelle d’une certaine façon, semblait l’ignorer. Un rictus s’étira sur les lèvres de la jeune fille qui s’empressa de répondre :

        « Ok Elliot, mais moi je m’appelle Alexis. »

        Son rictus s’était transformé en sourire sincère. Pour une raison tout à fait obscure, elle commençait à apprécier ce garçon. Sauf si, évidemment, il continuait de l’appeler Willa. A ce moment-là, elle serait obligé de lui trancher un bras. Ce serait fort dommage, elle était certaine qu’il plaisait à beaucoup de gens sans pour autant qu’il ait besoin d’un membre arraché. Sur cette idée amusante, Alexis se redressa pour se mettre en tailleur. Le soleil commençait doucement à descendre à croire que ça faisait une éternité qu’ils étaient là. Un vent frais vint lui caresser la joue et décoller de fines mèches de cheveux que la sueur avait glué à sa peau.

        Alexis se pencha pour attraper quelques fraises posées par terre et les goûta. Une sensation sucrée emplit sa bouche et lui procura un plaisir exquis. Elle avait rarement mangé des fruits aussi bons ! Elle goba la deuxième sans prendre le temps de déguster. Peut-être que finalement, elle avait un peu faim. Après tout, elle était arrivée en plein milieu d’après-midi sans avoir déjeuner convenablement. Au bout de la troisième fraise engloutie, elle fixa Elliot avec un sourire des plus purs :

        « Ces fraises sont délicieuses. »

        Elle avait dit ça en suédois, comme si exprimer une sensation aussi agréable ne pouvait se faire que dans sa langue natale. Elle décida néanmoins d’arrêter de tout manger pour changer de sujet, une troisième fois.

        « Du coup, si j’ai bien tout compris, on est censés être des sortes de demi-dieux, descendants directs de divinités olympiques qui préfèrent copuler avec des humains mortels plutôt qu’entre eux ? »

        Elle s’empêcha de regarder Elliot droit dans les yeux et de dire « Pourquoi ? ». Et pourtant, elle en mourait d’envie. Pourquoi des êtres divins si puissants décidaient qu’il était d’utilité majeur de descendre de leur montagne pour venir jouer à touche pipi avec des humains qui mouraient en un claquement de doigt, le tout pour mettre au monde des humains magiques, qui pouvaient vivre ça comme une malédiction ? Pourquoi, si vraiment l’envie était si puissante que ça de copuler – et dieu sait qu’Alexis ne comprenait même pas cette attitude – forcer à la grossesse ? Les dieux tous-puissants n’avaient jamais eu de cours sur la sexualité ? Alexis était restée, les sourcils froncés, le doigt en l’air, pendant bien trente secondes, comme si elle n’avait pas fini sa phrase. Afin d’éviter un silence encore plus gênant, elle enchaîna :

        « Du coup, on est tous cousins ? Parce que j’en ai vu deux se rouler une pelle tout à l’heure, et c’est un peu gênant si c’est un camp d’inceste. »

        Mais est-ce qu’en soit, les dieux grecs ne pratiquaient-ils pas déjà l’inceste ? Et puisque les dieux ont créé les humains… Non, Alexis bloqua son cerveau à ses questions sans fin. Elle allait déjà avoir deux réponses, ce serait amplement suffisant.
        Beurk.


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          Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

          Pourquoi est-ce qu'Elliot appelait la fille Willa si son nom était Alexis ? Est-ce que Chiron avait fait une erreur en la présentant, ou est-ce qu'il avait juste eu une lubie, et avait décidé que ce serait son nom, et pas un autre ? La révélation fit un petit choc à Elliot, qui ne mit toutefois pas longtemps à s'en remettre. Après tout, il était idiot de s'en vouloir pour un simple oubli de nom, même si cette histoire était étrange aux yeux du jeune homme, qui avait généralement une bonne mémoire. Tandis qu'il se faisait à l'idée qu'il devrait appeler la jeune fille Alexis, et non Willa, celle-ci semblait avoir finalement pris l'une des fraises qu'il avait pris à Elia. Mieux encore, elle semblait les avoir adorées, à l'entendre s'exclamer dans sa langue natale.  

          Cela fit sourire Elliot. Il n'avait pas beaucoup de souvenirs de sa vie avant ses neuf ans, et les quelques qu'il avait n'étaient pas très précis, et le devenaient encore moins en grandissant, mais il se rappelle bien que l'un des avantages d'avoir des parents riches était qu'il n'avait jamais mangé de mauvaise nourriture. Et pourtant, il était vrai que les fraises de la colonie avaient ce quelque chose de spécial, qu'on ne trouvait pas ailleurs. Quant à ce qu'Est-ce petit quelque chose, il s'agissait sûrement de l'attention portée aux fraisiers par les Déméter, et des nymphes qui sont si bien traitées ici. Tout cela doit certainement avoir un impact que les agriculteurs mortels ne pourront jamais avoir, peu importe à quel point ils modifient le code génétique de leurs fruits.

          Lorsqu'Elliot vit le visage perplexe d'Alexis alors qu'elle commençait à prendre conscience de ce qu'impliquait d'avoir des liens avec les divinités de l'Olympe, il ne put contenir un léger rire. Il est vrai que toutes ces histoires étaient parfois très compliquées à suivre, et apprendre l'existence de tout ce monde pouvait se révéler assez éprouvant pour un cerveau non préparé. Pour certains encore plus que d'autres, si l'on y ajoute le traumatisme possible de la découverte de ses pouvoirs, ou d'être chassé jusqu'à la colonie par un monstre assoiffé de sang semi-divin. Alexis avait la chance de n'avoir que la chaleur comme ennemi pour le moment, ce qui était clairement un avantage pour parvenir à comprendre ce monde de fou dans lequel les sang-mêlés vivent. Elliot dégusta une fraise avant de commencer à répondre à ces questionnements.

          "Globalement, tu as compris l'idée oui. Les dieux n'ont pas grand-chose à faire sur l'Olympe, et s'ennuient parfois, alors ils cherchent un peu d'aventure sur Terre, je suppose. Quant à pourquoi les humains plutôt que d'autre dieux, je suppose que c'est pour faire moins d'esclandres. Après tout, ils se connaissent la plupart depuis des millénaires déjà, et ils sont sûrement coincés ensemble pour plus longtemps encore, si tout se passe bien. Alors ils doivent sûrement essayer de se vider l'esprit avec des humains. Il paraitrait que certains tombent vraiment amoureux, mais globalement, je pense qu'ils sont surtout attirés par des gens qui ont un talent similaire aux leurs, par pur égocentrisme. Ils doivent aimer se voir chez les autres, je suppose. Mon parent divin, Apollon, a beau co-diriger la colonie avec Chiron le centaure, c'est assez rare qu'on ait de vraies conversations père-fils, encore plus par rapport à ce qu'il trouve comme intérêt à flirter avec des humains."

          Elliot prit une pause de quelques secondes. Il n'était vraiment pas habitué à parler autant, même si son rôle de guide le forçait à le faire de temps en temps. Il avait beau cotôyer beaucoup de personnes agréables et intéressantes à la colonie, il n'en est pas pour autant un grand bavard, et apprécie le silence. Il n'aime pas pour autant la solitude, qui l'entraîne parfois vers des pensées sombres, et le choix entre un silence agréable, et la compagnie salvatrice de ses amis n'est pas toujours évident.

          "Pour ce qu'en est de l'inceste, il me semble qu'on est pas tous vraiment cousins. Pas au premier degré en tous cas, certains sont beaucoup plus éloignés que d'autres. Enfin, pour les détails, faudra demander à d'autres gens, je suis loin d'être spécialisé dans la mythologie, même si j'en connais un rayon, je n'ai pas tous les détails. Enfin bref. Si je me trompe pas, je crois que la croyance populaire veut que le sang divin ne marche pas comme le sang humain, et la famille, l'inceste et tout ça est un terme globalement flou ici. La majorité des résidents se juge l'enfant de ses parents humains avant tout. C'est pas comme si on communiquait beaucoup avec les dieux. Certains n'apprennent d'ailleurs jamais qui est leur parent divin, alors tu imagines bien que la plupart se fichent bien de savoir s'ils sont cousins ou pas. Enfin, je considère à peu près tout le monde ici comme ma famille personnellement, je suis ici depuis bien trop longtemps pour considérer l'idée d'entamer une relation autre que familiale avec d'autres gens. Surtout avec mon pouvoir, j'essaie d'éviter les contacts physiques en règle général, on sait jamais ce qui peut arriver."

          Elliot ferma les yeux quelques instants et prit une grande respiration. Il regarda le soleil qui perçait à travers les feuilles des arbres, et décida qu'il était temps. Il se leva doucement, et se tourna vers Alexis.

          "Bon, Alexis, l'heure fatidique est arrivée. Il doit faire moins chaud maintenant, et on devrait survivre à une visite de la colonie. Histoire d'avoir un itinéraire le plus court possible, je te propose de commencer par l'étable des pégases, les cheveux ailés, avant de voir l'armurerie, puis l'arène, où on pourra s'arrêter un peu pour que tu puisse voir un bout d'entraînement, et on finira par les lieux de vie. Ca te va ?"
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          Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

          Alexis tenta d’effacer les images horribles qui lui venaient à l’esprit concernant toute cette histoire de mythologie. Alors qu’elle avait appris ses origines il y a quelques heures, elle réalisait seulement maintenant. Il faut dire, elle s’était tellement concentrée à essayer de comprendre littéralement ce qu’on lui disait, que réfléchir aux conséquences de ces révélations lui était venu que plus tard. Est-ce que sa mère était au courant de ça ? Est-ce que ça voulait dire qu’elle avait eu des rapports avec un dieu ou une déesse ? Sur le coup, Alexis fut horrifiée à cette pensée. Elle n’avait connu sa mère qu’avec son autre mère, ou seule. Alors l’imaginer en train de fricoter avec n’importe qui d’autre lui tordait l’estomac. Puis elle réalisa que sa mère n’a probablement jamais été en contact avec un dieu puisqu’Alexis elle-même n’était pas née de ses entrailles. Cette soudaine réalisation la soulagea quelque peu. Mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander si, malgré ça, elle savait que sa fille était à moitié grecque ? Ça commençait à faire beaucoup d’origines pour un si petit corps.

          Quand Elliot eut fini de déguster une fraise, il entama une réponse plus ou moins longue aux questions d’Alexis. Elle l’écouta attentivement, beaucoup plus qu’elle ne l’avait fait avec l’homme cheval. Ainsi, elle apprit que les dieux copulaient avec des humains par ennui. Pourquoi diantre faire cela alors qu’ils pouvaient faire des activités beaucoup plus divertissantes comme… comme n’importe quoi d’autre que copuler sans lendemain, pardi. Alexis était révoltée à l’idée d’être surpuissants dominés uniquement par leurs hormones divines. Quelle perte de temps ! Elliot amena l’idée de l’égocentrisme chez les dieux, ce qui fut une raison valable pour Alexis. Évidement que ces êtres surpuissants étaient tout simplement obnubilés par eux-mêmes. N’est-ce pas eux qui, pendant des millénaires, ont été vénérés comme la création de tous les êtres ? Alexis poussa grognement discret. Décidément, elle n’allait pas être amie avec sa famille divine.

          Elliot enchaîna en expliquant qu’en général, les dieux et déesses n’en avaient rien à carrer de ce qu’ils engendraient. Par exemple, son père Apollon, bien que présent à la colonie, était plus intéressé par la drague que par créer des liens avec ses enfants. Déjà, première chose : Apollon, le dieu du Soleil, avait engendré un emo. Quelle ironie. Ensuite, deuxième chose : les dieux avaient l’air vraiment d’être des blaireaux. Un orphelin à qui il reste comme seul famille quelqu’un qui s’en fout de soi, ce n’est vraiment pas de chance. Alexis avait limite envie de lui faire un câlin. À Elliot, pas à Apollon. Elle ne voulait pas approcher un dieu à moins de 100 mètres. Si possible.

          Elliot parla de nouveau, ce qui brisa le court silence durant lequel Alexis s’était imaginé diverses façons d’offenser le dieu du soleil sans l’approcher. Il la rassura légèrement en lui expliquant qu’il n’y avait pas vraiment d’inceste puisque la génétique des dieux était différente. Et puisque les gens s’en foutaient royalement. Alexis était de plus en plus sceptique concernant la sainteté d’esprit des gens de ce camp… Elliot semblait être le seul normal ici : tout le monde est sa famille et il ne veut entamer de relations avec personne. Quelle brave personne. Quelle personne saine d’esprit. Et quelle personne triste qui a un pouvoir qu’il considère comme une malédiction telle qu’il ne veut aucun contact physique avec personne. Pas même un câlin. Tristesse.

          De nouveau, le silence s’installe entre les deux. Alexis ne savait pas quoi dire. Elle se contenta d’apprécier une énième brise sur son visage, caressant ses joues et ses cheveux. Au bout d’un moment qui lui parut une agréable éternité, Elliot annonça le début de la visite. La jeune fille ne put qu’acquiéser et se leva pour suivre son guide. La première halte fut l’étable des pégases. Elle le suivit jusqu’à ce lieu, s’attendant à tout sauf des pégases. Qu’elle ne fut pas sa surprise de découvrir que l’étable des pégases était réellement une étable avec des pégases. Alexis resta sans voix. Elle fixa les magnifiques créatures, la bouche ouverte. Elle s’approcha lentement de l’un d’eux, sans réellement entendre si Elliot lui parlait ou s’il parlait à quelqu’un d’autre. Finalement, elle recula. Et s’ils étaient dangereux ? Alexis se mordit la langue et tourna vers Elliot.

          « Ils servent à quoi ? On peut les toucher ? Ils sont gentils ? Ils volent pour de vrai ? »

          Puis soudain, elle écarquilla les yeux de stupeur. Et s’approcha encore plus d’Elliot, les sourcils froncés :

          « Est-ce vous les retenez captifs ? Est-ce que vous les mangez ? Je refuse de manger des pégases. »

          Alexis sentit une pointe de colère lui monter au cerveau. Pourquoi de si merveilleuses créatures devaient être à la merci d’être cupides et avares tels que les humains – ou demi-humains ? Alexis était révoltée par cette colonie. Elle était à deux doigts de partir en courant. Mais l’attitude d’Elliot l’en empêcha. Il semblait être à deux doigts de rire. Autant vous dire qu’à cet instant précis, une envie de se battre pointa le bout de son nez. Il se moquait d’elle parce qu’elle refusait de manger des chevaux ailés ? Elle allait le manger lui et il allait moins rire.


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            Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

            Comme prévu, en sortant de l'ombre salvatrice qu'avait apporté la forêt, Elliot pouvait sentir que le soleil sur sa peau était déjà moins fort qu'il l'était plus tôt dans la journée. Il n'irait pas jusqu'à dire que c'était vraiment agréable, mais c'était déjà très largement supportable, ce qui devrait être suffisant pour effectuer la visite. Chiron le tuerait s'il apprenait qu'Elliot avait esquivé la visité pendant toute la journée pour se cacher à l'ombre. Ou alors, il le mettrait de corvée de vaisselle, ou de nettoyage des douches, ce qui, pour être franc, ne serait pas beaucoup plus agréable que la mort.

            L'avantage est que l'écurie des pégases n'est pas très éloignée de la forêt. Les deux demi-dieux ont donc pu longer la forêt en restant dans son ombre jusqu'à arriver à l'écurie, ce qui était clairement une bonne chose. Autant éviter l'insolation, après tout. Pendant le trajet, aucun d'eux ne dit un mot. Alexis devait sûrement être encore en train de digérer les informations qui lui avaient été données par Elliot, tandis que ce dernier profitait d'un moment de calme pour retrouver un peu de salive, mystérieusement disparue après ses quelques monologues dans les bois.

            "Et voici l'écurie des pégases, généralement entretenue par les Déméter..."

            Elliot aurait fini sa phrase avec joie, mais il s'entendait qu'il n'avait pas toute l'attention d'Alexis, qui s'approchait des pégases. Elle semblait prise d'un mélange subtil entre de l'admiration et de la crainte. C'était justifié, on ne trouve pas de cheval ailé dans le monde des mortels, et en règle général, la brume fait bien son travail dans les rares cas où il pourrait y en avoir un. Très vite, la jeune fille bombarda Elliot de question, qui finissaient par "Je refuse de manger des pégases", ce qui était un bon état d'esprit. Pris de court, Elliot fit de son mieux pour se retenir de rire, mais ne put finalement pas s'en empêcher et rit de manière franche pendant trente bonnes secondes, avant de s'arrêter soudainement. Il ressentit une peur intense, presque comparable à la sensation qu'il a eu lorsqu'il avait neuf ans et que son monde entier s'était écroulé. Il fixa Alexis dans les yeux et sentit une colère vive émaner d'elle. Aucun doute, la peur qu'il ressentait venait directement de son aura meurtrière. Elliot sentit le besoin de mettre les choses au clair avec Alexis aussi vite que possible, tout en triturant sa bague, au cas-où il ait besoin de se protéger soudainement.

            "Non, on ne les mange pas, je te le promet. Il y a de la viande disponible durant les repas, mais absolument pas du pégase. Ce sont nos précieux compagnons, et on ne les retient pas plus captifs que dans une écurie normale. Je ne connais pas tous les détails, faudrait demander à des Déméter ou à Chiron directement, mais il me semble qu'ils sont plutôt bien traités. Tu auras certainement l'occasion d'apprendre à les monter et à voler sur leur dos un de ces jours, si tu le veux. La plupart sont censés être gentils, mais ils prennent assez mal la critique. Tant que tu les respecte, ils en feront de même. J'ai entendu dire que Chiron n'aimait pas l'écurie par contre. Sûrement dû au fait que c'est un centaure. Si tu veux en toucher un, je te conseille celui-ci, c'est sûrement le plus docile."

            Il finit son discours en caressant l'un des pégases et en lui donnant les restes de fraises qu'il avait, puis laissa le champ libre à Alexis pour qu'elle puisse le caresser à son tour si elle le désirait. Une fois qu'elle eut fini d'admirer les pégases, la visite s'ensuivit vers l'armurerie, qui était à mi-chemin entre les écuries et l'arène, qui était sûrement l'objet des convoitises de la suédoise. En s'approchant de l'armurerie, Elliot pointa la forge, pas très loin.

            "On va éviter de visiter la forge pour aujourd'hui, ni toi ni moi n'avons envie d'y entrer, avec la chaleur qui règne là-dedans. C'est un peu le domaine des enfants d'Héphaïstos, dieu des forgerons, et d'une poignée d'enfant d'Athéna, déesse, entre autres, de l'ingénierie ou je ne sais quoi. Si jamais tu as besoin d'une arme, d'une armure, ou d'à peu près n'importe quoi qui se forge, sur mesure, tu peux très bien t'adresser à eux, et la plupart se feront une joie de t'aider. Sinon, je te conseille de rester loin de la forge. En attendant, voici l'armurerie, là où tu trouveras des équipements d'entraînement, ou de vraies armes tout à fait mortelles. Lors de ton premier entraînement, tu feras sûrement des essais pour voir quelles armes te conviennent le mieux. Personnellement, en tant qu'enfant d'Apollon, dieu de l'archerie et de bien d'autres choses, je me bat principalement avec un lance-pierre, et un bouclier, même si je sais évidemment manier l'épée."

            Pour joindre le geste à la parole, il sortit d'une main son lance pierre, accroché à sa ceinture, et de l'autre fit tourner sa bague qui se déplia pour se transformer en un bouclier.

            "Je travaille en ce moment à inoculer des maladies à mes projectiles et à mon bouclier lors d'un combat en temps réel pour infecter de possibles assaillants. Au bout d'un an d'entraînement là-dessus, je ne peux pas vraiment dire que j'ai fait de gros progrès, je suis toujours trop lent en ce qui concerne la création d'une maladie qui puisse vraiment handicaper un adversaire. Et je peux difficilement utiliser des maladies vraiment dangereuses lorsque je m'entraîne avec d'autres sang-mêlé. Mes frères et sœurs ont beau avoir des pouvoirs de guérison, et peuvent guérir bien des choses, je préfère ne pas courir le risque. Enfin, assez parlé de moi. Tu as une idée du genre d'arme qui te plairait ?"

            En disant cela, Elliot fit un geste du bras pour désigner les nombreuses armes de toutes sortes accrochées au mur.
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            Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

            Le soulagement de savoir que personne ne mangeait des pégases fut au moins aussi intense que la colère qu’Alexis avait éprouvée quand elle avait vu Elliot rire. La jeune fille retrouva instantanément son humeur d’auparavant quand le fils d’Apollon lui promit que personne n’essayait de goûter leur chaire et qu’ils étaient bien traités. Elle se surprit même à sourire à l’idée de pouvoir les monter un jour. Elle s’imaginait déjà en train de partager avec l’un d’entre eux un moment privilégié où elle pourrait caresser les nuages et sentir le vent dans ses cheveux. Elle se pinça mentalement pour stopper sa rêvasserie et se concentrer sur les mots d’Elliot. Elle ne pouvait décemment pas l’ignorer tout le temps.

            Il fallait respecter les pégases pour qu’ils daignent nous accorder leur confiance. Alexis haussa les épaules : n’était-ce pas comme cela qu’il fallait traiter tous les animaux ? Mystiques ou communs, il était normal de leur parler convenablement, de ne pas les insulter et de les respecter non pas en tant que potentiels sandwiches mais en tant qu’être vivant avec lequel nous partageons notre terre. Même si toutes ces pensées traversaient l’esprit d’Alexis, elle n’en fit pas partager Elliot. Elle devait paraître assez étrange pour s’être énervée d’un seul coup comme ça, elle n’allait pas en rajouter. Elle se contenta donc d’approcher sa main du museau du pégase à l’image de son guide sans parler davantage. Elle se contentait de l’écouter, buvant ses paroles comme elle buvait ses cours à domicile. Même s’il était émo, Elliot était indéniablement le fils de son père : son aura captait les foules, il était solaire à sa façon. Même certaines personnes qui ne faisaient que passer par-là s’arrêtaient pour l’écouter quelques secondes.

            La visite se poursuivit. Le ciel était dégagé mais il faisait beaucoup moins chaud qu’il y a quelques heures. Alexis se délecta, pour la première fois, à marcher sur les terres de cette colonie. Au final, les rares pensionnaires qu’elle croisait avaient l’air relativement sympathiques, la végétation luxuriante était très agréable et elle se sentait réellement en vacances. Finalement, deux mois dans de telles conditions pourraient passer. La chaleur n’était pas forcément plus étouffante que dans le quartier dans lequel elle logeait avec ses mères. L’attention d’Alexis se refocalisa sur son environnement proche à la seconde où elle entendit le bruit d’un métal frottant contre un autre. Elle leva les yeux et les posa sur ce qui était être l’armurerie. La voix d’Elliot résonna à ce moment-là dans sa tête. Il parlait de la forge au loin qui, comme il venait de le dire, n’était pas du tout un endroit attirant pour aucun d’eux deux. Il la présenta donc de loin, mentionnant les enfants d’Héphaïstos et d’Athéna, ce qui fit écho à de vieux souvenirs sur la mythologie sans pour autant qu’elle puisse y mettre une image précise. Elle se décida à réviser plus tard cet aspect de sa nouvelle vie et continua d’écouter le fils d’Apollon.

            Elliot débitait un flot de parole à la minute très précieux pour la nouvelle pensionnaire. Alexis s’imprégnait de chaque mot pour ne pas les oublier. Voici donc l’armurerie, là où pouvaient être trouvés tous les équipements et les armes nécessaires à l’entraînement. L’entraînement face à quoi, aucune idée, mais ça allait être un passe-temps très intéressant. Alexis ne voyait pas à quel moment elle pourrait se balader librement avec une épée en plein New York, mais elle trouverait bien une arme qui lui conviendrait. Elliot commença à vanter les talents de son ascendance, dieu de l’archerie, ce qui fascina Alexis. Ainsi, elle pourrait apprendre à manier l’arc ? Tout cela devenait de plus en plus intéressant. Quelle ne fut pas sa surprise quand le demi-dieu lui indiqua qu’il se battait au lance-pierre. Alexis ne pu s’empêcher de pouffer discrètement de rire. Devant un amas d’armes, elle ne s’attendait pas à ce qu’il choisisse le lance-pierre. Et pourtant, joignant le geste à la parole, il lui présenta son arme de prédilection et un bouclier sortit de nulle part.

            Alexis fronça les sourcils. D’où venait ce bouclier et pourquoi diantre ne l’avait-elle pas vu au début ? D’une main timide, elle approcha ses doigts du métal pour le toucher. Ce fut à ce moment qu’Elliot indiqua qu’il s’entraînait à donner des maladies à ses armes pour infecter des possibles assaillants. Alexis recula donc sa main très rapidement, ne voulant définitivement pas être une victime des entraînements du fils d’Apollon. Ce dernier indiqua la difficulté de son entraînement car il ne pouvait pas donner de maladies aux gens avec il s’entraînant. De nouveau, Alexis se retrouva à se poser la question : contre qui il voulait se battre si ce n’était pas ses demi-frères et sœurs ? Est-ce qu’il y avait un ennemi invisible prêt à bondir sur les êtres semi-divins ou bien Elliot choisissait ses ennemis en fonction de ses envies ?

            Alexis fut interrompue de son fil de pensée avec la possibilité de choisir son arme. Ainsi, parmi tout ce qui était autour d’elle, elle pouvait décider de s’en approprier une ? La demi-déesse s’approcha lentement d’un mur devant elle où étaient exposés plusieurs objets tranchants. Elle passa une main timide sur les lames et les pointes, comme si elle allait ressentir une quelconque connexion. Soudain, son regard se posa sur quelque chose qui l’attira beaucoup plus que les autres. Alexis s’approcha, comme hypnotisée. Elle caressa du bout des doigts la lame tranchante qui se dessinait sous ses yeux. D’un geste délicat, elle décrocha l’objet de son socle pour le soupeser. Il n’était pas si lourd qu’il n’y semblait et Alexis apprécia sa prise en main. Elle se tourna vers Elliot pour lui faire face :

            « Est-ce que cette hache de guerre peut être pratique contre… contre quoi au juste ? »

            Réalisant soudain le poids de l’arme dans ses bras, Alexis la reposa.

            « Non, je peux pas m’enticher d’un truc aussi gros, ce serait trop voyant et mes mères ne seraient jamais d’accord ; je ferai flipper tout le quartier. »

            Alexis secoua la tête. Ce qu’elle disait ne faisait aucun sens.

            « Pourquoi je ramènerai ça chez moi, en plus. Non, puis de toute façon, si je devais vraiment me battre, autant jouer sur le fait que je ne fais pas peur et prendre une arme discrète. »



            [4 ans plus tôt] Heya, New Girl 6tj6
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            [4 ans plus tôt] Heya, New Girl BEW4mNQ
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              Re: [4 ans plus tôt] Heya, New Girl

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