La chouette est un animal de nuit, après tout
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Drew HopperPensionnaire
La chouette est un animal de nuit, après tout
Lun 15 Juil 2024 - 12:56
Ils ne sont pas revenus. Aucun d’entre eux n’était à l’arène, ou ailleurs… j’aurais pu les manquer, sans doute. Mais ils n’étaient pas au banquet. J’ai observé chaque offrande, les yeux grands ouverts, le cœur avec. Mais il est resté vide.
Je soupire, passe une main gantée dans mes cheveux. Il fait trop chaud. La sueur colle mes cheveux à ma nuque. Je ne sais pas pourquoi je garde l’ombrelle, à cette heure-ci… est-ce qu’elle me rend invisible, noire dans la nuit ? Je ne devrais pas penser comme ça. Je suis chez moi, parmi les miens et j’ai trouvé ma place. Ma famille m’aime, je ne manque de rien et je suis comblée. J’ai tellement de chance. La chance vient avec le sourire.
Les bungallow s’alignent dans la nuit, projetant de la lumière par leur fenêtre. Des silhouettes s’agitent déjà à l’intérieur. Ils doivent rire, faire la fête, profiter de l’été, s’échanger des anecdotes. Peut-être qu’ils préparent une bataille d’oreiller… ils ne doivent pas avoir aussi chaud que moi. Ils doivent être beaucoup moins couverts, déjà.
Le bungallow d’Athéna se distingue parfaitement, même dans la nuit. Je crois que je pourrais le trouver les yeux bandés. J’ai passé tellement de temps à frapper à leur porte !
J’inspire un grand coup. L’air de la nuit sent les fraises et la boue. C’est l’odeur du bonheur. Quand ça ne va pas, c’est l’odeur qui ramène mes pieds sur terre. Je m’efforce de sourire et m’élance. Quoi qui n’aille pas, je trouverais toujours des alliés dans les enfants d’Athéna. Ils sont justes, mesurés, intelligents et bienveillants. Il n’y a pas de raison que tout n’aille pas, cet été. Il suffit de persévérer, de sourire et de répandre du bonheur. A force d’insistance, ça ira !
Je m’arrête devant ma porte. Quelque chose se serre, dans mon ventre. J’écarte doucement le voile pour sortir mon bras. La dentelle découpe les paillettes de ma veste noire et les reflets de mes gants satinés. Je déglutis. Mon cœur accélère.
J’ai affronté des monstres, le destin et, indirectement, un tyran caché dans un labyrinthe. J’ai vécu des dizaines de comming out non binaires, j’ai perdu mes amis et j’ai fait un millier de choses plus terrifiantes. Mais quelque chose me murmure que la lumière est un leurre, placé à la mémoire de ceux partis, des morts, des nouvelles chasseresses et de tous ceux qui ont choisi une autre vie. Ma main tremble, comme elle ne le fait jamais en tenant mon épée.
Je corrige mon sourire, ferme la porte de ces idées saugrenues et frappe. Chaque coup résonne dans tout mon bras, puissant de ses frissons. Tout se passera bien. L’univers m’en doit une !
Je soupire, passe une main gantée dans mes cheveux. Il fait trop chaud. La sueur colle mes cheveux à ma nuque. Je ne sais pas pourquoi je garde l’ombrelle, à cette heure-ci… est-ce qu’elle me rend invisible, noire dans la nuit ? Je ne devrais pas penser comme ça. Je suis chez moi, parmi les miens et j’ai trouvé ma place. Ma famille m’aime, je ne manque de rien et je suis comblée. J’ai tellement de chance. La chance vient avec le sourire.
Les bungallow s’alignent dans la nuit, projetant de la lumière par leur fenêtre. Des silhouettes s’agitent déjà à l’intérieur. Ils doivent rire, faire la fête, profiter de l’été, s’échanger des anecdotes. Peut-être qu’ils préparent une bataille d’oreiller… ils ne doivent pas avoir aussi chaud que moi. Ils doivent être beaucoup moins couverts, déjà.
Le bungallow d’Athéna se distingue parfaitement, même dans la nuit. Je crois que je pourrais le trouver les yeux bandés. J’ai passé tellement de temps à frapper à leur porte !
J’inspire un grand coup. L’air de la nuit sent les fraises et la boue. C’est l’odeur du bonheur. Quand ça ne va pas, c’est l’odeur qui ramène mes pieds sur terre. Je m’efforce de sourire et m’élance. Quoi qui n’aille pas, je trouverais toujours des alliés dans les enfants d’Athéna. Ils sont justes, mesurés, intelligents et bienveillants. Il n’y a pas de raison que tout n’aille pas, cet été. Il suffit de persévérer, de sourire et de répandre du bonheur. A force d’insistance, ça ira !
Je m’arrête devant ma porte. Quelque chose se serre, dans mon ventre. J’écarte doucement le voile pour sortir mon bras. La dentelle découpe les paillettes de ma veste noire et les reflets de mes gants satinés. Je déglutis. Mon cœur accélère.
J’ai affronté des monstres, le destin et, indirectement, un tyran caché dans un labyrinthe. J’ai vécu des dizaines de comming out non binaires, j’ai perdu mes amis et j’ai fait un millier de choses plus terrifiantes. Mais quelque chose me murmure que la lumière est un leurre, placé à la mémoire de ceux partis, des morts, des nouvelles chasseresses et de tous ceux qui ont choisi une autre vie. Ma main tremble, comme elle ne le fait jamais en tenant mon épée.
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Tybalt AiutiEx-pensionnaire
Re: La chouette est un animal de nuit, après tout
Mar 6 Aoû 2024 - 11:37
Jamais nous ne goûtons de parfaite allégresse, les plus heureux succès sont mêlés de tristesse, et toujours quelques soucis en ces événements troublent la pureté des contentements. Tybalt nage dans la joie et tremble de crainte, il a recouvert d’étoffes diverses les petits soleils élèquetriques dont il sent l’urgence et la contrainte. Contre son propre coeur sa curiosité s’intéresse, découvrir les merveilles de ce nouveau monde ou pleurer sa jeunesse. Quelle rêverie cette eau divine et pure, qui ne cesse de l’attendre à toute heure du jour ou de la nuit. Cette sensation exquise d’un corps immaculé de véritable sculpture, selon l’envie, au soleil levant, aux douze coups de midi ou de minuit. Qu’on lui réserve le droit de creuser sous les fondations de cette étrange bâtisse, y trouver le secret de ces infernaux artifices.
Certains dorment déjà, certains sont sortis mais bien loin sont ses véritables amis avec lesquels il aurait aimé rire de ces découvertes en bonne compagnie. Katharina et Faynor, qu’importe l’animosité, il aurait tout sacrifié pour revoir même le sourire dérangé de René. Landouillette, de son nouvel accoutrement, aurait rit. C’est d’une chemise grise et d’un pantalon de lin que ses adelphes lui ont prescrit. Il est un peu tard maintenant pour les voir et sa plus douce espérance est de perdre l’espoir. Il travaille à les perdre et les perd à regret et de là prend son cours son déplaisir secret. Il est au désespoir que la volonté divine le contraigne à pousser des soupirs pour ce qu’il dédaigne. Il sent son esprit en deux partis divisé. Si son courage est haut, son coeur ne peut que le supplier. Ce destin lui est fatal, qu’il craint et souhaite, et ne lui promet qu’une joie imparfaite. Les Parques de sa vie lui ont volé le trépas et qu’il meurt si elle s’achève, et ne s’achève pas.
Il allume quelques bougies et leurs flammes vacilllantes, le font apparaître à son bureau tel un vieillard dans sa faiblesse impuissante. Il pense y reconnaître la figure de son père, il le souhaite ainsi plus qu’il ne l’espère. S’imaginant, et par là, attirer l’attention de sa mère sans le gris de son œil trop sévère, et par ses faveurs, avec le monde atténuer la frontière. Six mois ont passés depuis son arrivée, et le travail n’en est chaque jour plus pénible qu’il n’aurait pu le trouver. Tant de mots, tant de chants qu’il se sent parmi eux comme le plus ignorant des sachants. Tant de dates, tant d’instruments qui lui font dans son esprit figure de bien beaux et inutiles ornements. De nouveaux monstres qui hantent cette terre, plus rusés, plus dangeureux que lorsque le pays tout entier se faisait la guerre.
Ce qui lui manque ce soir c’est de l’air et à l’espace, pour son salut, de se taire. Seul derrière la porte close, pour unique compagnie les ombres que sur les murs les flammes disposent.
Les pensées s’agitent sous les boucles humides de sa chevelure, mais c’est un feu qui s’éteint peu à peu faute de nourriture. Ne restent que les raclement machinaux de la lame sur le bois, qui creuse la figure minutieuse d’une chouette tel le temps qui, des rides sur le front, a gravé les exploits et nous dit encor ce qu’il fut autrefois. Dans ce rythme apaisant il se complait. Retrouver la simplicité d’une époque révolue dont il se fait bien malgré lui le relais. S’il pouvait avoir lieu de mieux prendre son temps, celui-ci rendrait le calme à son esprit flottant. Et plus ses yeux se perdent dans ses souvenirs sous les copeaux de hêtre, plus son aura de paix lui fait un cocon loin de la fête. Rien qu’il ne regrette. Peut-être.
Mais c’est au son des coups frappés sur le porche qu’il revient à la réalité. La lame surprise, s’éprend de son doigt et l’écorche. Il se lève, regrettant déjà sa tranquillité solitaire, s’approche et de toutes ses vertues retrouve la générosité. Derrière la porte, une figure toute menue et de noir vêtue. Dans la nuit, son sourire éclatant anime celui qui de quiétude et d’accalmie se veut le marchand. Sans attendre, sur le côté il s’efface l’invitant chaleureusement à prendre sa place.
_ Que me vaut, en cette heure de la nuit, une si charmante compagnie ? Ce n’est malheureusement que moi. Les amis que vous cherchez sans doute sont partis rejoindre ou les doux bras de Morphée ou ceux plus turbulents de Dionysos. Je redoute toutefois que votre âme troublée n’en refuse la joie et s’en trouve accablée. Un moment donne au sort des visages bien divers, et dans votre grand moment de bonheur je crains être un grand revers. Si cependant cela apaise votre douleur en ce coup de malheur, puis-je vous proposer de partager de mes bougies la lueur. Par ailleurs, pardonnez mon langage, je manque de pratique et venir des siècles passés n’est en rien à mon avantage.
Certains dorment déjà, certains sont sortis mais bien loin sont ses véritables amis avec lesquels il aurait aimé rire de ces découvertes en bonne compagnie. Katharina et Faynor, qu’importe l’animosité, il aurait tout sacrifié pour revoir même le sourire dérangé de René. Landouillette, de son nouvel accoutrement, aurait rit. C’est d’une chemise grise et d’un pantalon de lin que ses adelphes lui ont prescrit. Il est un peu tard maintenant pour les voir et sa plus douce espérance est de perdre l’espoir. Il travaille à les perdre et les perd à regret et de là prend son cours son déplaisir secret. Il est au désespoir que la volonté divine le contraigne à pousser des soupirs pour ce qu’il dédaigne. Il sent son esprit en deux partis divisé. Si son courage est haut, son coeur ne peut que le supplier. Ce destin lui est fatal, qu’il craint et souhaite, et ne lui promet qu’une joie imparfaite. Les Parques de sa vie lui ont volé le trépas et qu’il meurt si elle s’achève, et ne s’achève pas.
Il allume quelques bougies et leurs flammes vacilllantes, le font apparaître à son bureau tel un vieillard dans sa faiblesse impuissante. Il pense y reconnaître la figure de son père, il le souhaite ainsi plus qu’il ne l’espère. S’imaginant, et par là, attirer l’attention de sa mère sans le gris de son œil trop sévère, et par ses faveurs, avec le monde atténuer la frontière. Six mois ont passés depuis son arrivée, et le travail n’en est chaque jour plus pénible qu’il n’aurait pu le trouver. Tant de mots, tant de chants qu’il se sent parmi eux comme le plus ignorant des sachants. Tant de dates, tant d’instruments qui lui font dans son esprit figure de bien beaux et inutiles ornements. De nouveaux monstres qui hantent cette terre, plus rusés, plus dangeureux que lorsque le pays tout entier se faisait la guerre.
Ce qui lui manque ce soir c’est de l’air et à l’espace, pour son salut, de se taire. Seul derrière la porte close, pour unique compagnie les ombres que sur les murs les flammes disposent.
Les pensées s’agitent sous les boucles humides de sa chevelure, mais c’est un feu qui s’éteint peu à peu faute de nourriture. Ne restent que les raclement machinaux de la lame sur le bois, qui creuse la figure minutieuse d’une chouette tel le temps qui, des rides sur le front, a gravé les exploits et nous dit encor ce qu’il fut autrefois. Dans ce rythme apaisant il se complait. Retrouver la simplicité d’une époque révolue dont il se fait bien malgré lui le relais. S’il pouvait avoir lieu de mieux prendre son temps, celui-ci rendrait le calme à son esprit flottant. Et plus ses yeux se perdent dans ses souvenirs sous les copeaux de hêtre, plus son aura de paix lui fait un cocon loin de la fête. Rien qu’il ne regrette. Peut-être.
Mais c’est au son des coups frappés sur le porche qu’il revient à la réalité. La lame surprise, s’éprend de son doigt et l’écorche. Il se lève, regrettant déjà sa tranquillité solitaire, s’approche et de toutes ses vertues retrouve la générosité. Derrière la porte, une figure toute menue et de noir vêtue. Dans la nuit, son sourire éclatant anime celui qui de quiétude et d’accalmie se veut le marchand. Sans attendre, sur le côté il s’efface l’invitant chaleureusement à prendre sa place.
_ Que me vaut, en cette heure de la nuit, une si charmante compagnie ? Ce n’est malheureusement que moi. Les amis que vous cherchez sans doute sont partis rejoindre ou les doux bras de Morphée ou ceux plus turbulents de Dionysos. Je redoute toutefois que votre âme troublée n’en refuse la joie et s’en trouve accablée. Un moment donne au sort des visages bien divers, et dans votre grand moment de bonheur je crains être un grand revers. Si cependant cela apaise votre douleur en ce coup de malheur, puis-je vous proposer de partager de mes bougies la lueur. Par ailleurs, pardonnez mon langage, je manque de pratique et venir des siècles passés n’est en rien à mon avantage.
- Merci Bae !:
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Drew HopperPensionnaire
Re: La chouette est un animal de nuit, après tout
Dim 11 Aoû 2024 - 20:47
Le bungallow d’Athéna s’ouvre sur un visage adulte, assez rare dans le camp de vacances. Ses cheveux sombres entourent un visage amical, qui s’écarte presque de suite. Il n’a pas l’air méchant. En fait, il me dit vaguement quelque chose…
Il a débarqué récemment, non ?
« Que me vaut, en cette heure de la nuit, une si charmante compagnie ? » Je retiens mon rire de justesse.
Il sonne comme un théatreux en pamoison devant shakespear !
« Ce n’est malheureusement que moi. Les amis que vous cherchez sans doute sont partis rejoindre ou les doux bras de Morphée ou ceux plus turbulents de Dionysos. Je redoute toutefois que votre âme troublée n’en refuse la joie et s’en trouve accablée. » Je plisse les yeux.
Les enfants d’Athéna sont loin d’être des couche-tôt, pourvu qu’ils aient un peu de lecture… après, c’est vrai qu’il est vraiment tard. Et il n’a aucune raison de mentir. Je serre ma manche du bout des doigts et renforce mon sourire. Personne ne doit me voir triste, ou agacée. Je fais assez peur comme ça…
« Un moment donne au sort des visages bien divers, et dans votre grand moment de bonheur je crains être un grand revers. Si cependant cela apaise votre douleur en ce coup de malheur, puis-je vous proposer de partager de mes bougies la lueur. » D’un coup d’œil, je reconnais le bungallow familier.
J’ai presque envie de me jeter dans un plaid et de menacer les livres avec un pistolet à eau, pour forcer un sang-mêlé récalcitrant à me faire comprendre la trigonométrie. Mais non, on se connaît pas assez, lui et moi. Il me trouverait folle et dangereuse ! Je ravale mon rire. Sans savoir ce qui se passe dans ma tête, il risque de croire que je me moque. Je suis le soleil. J’effraie, mais je réconforte.
« Par ailleurs, pardonnez mon langage, je manque de pratique et venir des siècles passés n’est en rien à mon avantage. » Il a vraiment l’air dérangé, au moins. Combien de gens s’excusent pour rien ?
« Pas de soucis, tant que vous comprenez le Gen-Z. » Je hausse les épaules. « Merci pour l’invitation. La dentelle fait une bonne moustiquaire, mais elle tombe pas du tout assez bas. » Je ris et me glisse à l’intérieur. « En fait, pour être honnête, je suis pas sûre de chercher qui que ce soit de particulier. C’est juste… les gens de ce Bungallow ont moins de préjugés que la moyenne, je dirais. Ils ont tendance à être plus justes, donc moins gratuitement méfiants avec moi. » Je déglutis.
Non mais pourquoi je balance tout ça, moi ? On se connaît pas. Il est peut-être adulte, mais c’est pas un conseiller ou quoi, j’ai pas à le noyer !
J’éclate de rire, pour percer la tension que j’ai installé moi-même. « C’est comment, le XXIe siècle ? Vous savez, vous avez un avantage, en fait : vous n’avez pas l’impression d’être amputé sans smartphone. Je suis même pas sûre que vous sachiez ce qu’est un I Pad. » Je secoue la tête. « J’ai juste… disons que mon été ne se passe pas exactement comme prévu. Mais l’imprévu, c’est cool. Je parle trop. » Je ris encore.
Je dois vraiment apprendre à me taire.
Il a débarqué récemment, non ?
« Que me vaut, en cette heure de la nuit, une si charmante compagnie ? » Je retiens mon rire de justesse.
Il sonne comme un théatreux en pamoison devant shakespear !
« Ce n’est malheureusement que moi. Les amis que vous cherchez sans doute sont partis rejoindre ou les doux bras de Morphée ou ceux plus turbulents de Dionysos. Je redoute toutefois que votre âme troublée n’en refuse la joie et s’en trouve accablée. » Je plisse les yeux.
Les enfants d’Athéna sont loin d’être des couche-tôt, pourvu qu’ils aient un peu de lecture… après, c’est vrai qu’il est vraiment tard. Et il n’a aucune raison de mentir. Je serre ma manche du bout des doigts et renforce mon sourire. Personne ne doit me voir triste, ou agacée. Je fais assez peur comme ça…
« Un moment donne au sort des visages bien divers, et dans votre grand moment de bonheur je crains être un grand revers. Si cependant cela apaise votre douleur en ce coup de malheur, puis-je vous proposer de partager de mes bougies la lueur. » D’un coup d’œil, je reconnais le bungallow familier.
J’ai presque envie de me jeter dans un plaid et de menacer les livres avec un pistolet à eau, pour forcer un sang-mêlé récalcitrant à me faire comprendre la trigonométrie. Mais non, on se connaît pas assez, lui et moi. Il me trouverait folle et dangereuse ! Je ravale mon rire. Sans savoir ce qui se passe dans ma tête, il risque de croire que je me moque. Je suis le soleil. J’effraie, mais je réconforte.
« Par ailleurs, pardonnez mon langage, je manque de pratique et venir des siècles passés n’est en rien à mon avantage. » Il a vraiment l’air dérangé, au moins. Combien de gens s’excusent pour rien ?
« Pas de soucis, tant que vous comprenez le Gen-Z. » Je hausse les épaules. « Merci pour l’invitation. La dentelle fait une bonne moustiquaire, mais elle tombe pas du tout assez bas. » Je ris et me glisse à l’intérieur. « En fait, pour être honnête, je suis pas sûre de chercher qui que ce soit de particulier. C’est juste… les gens de ce Bungallow ont moins de préjugés que la moyenne, je dirais. Ils ont tendance à être plus justes, donc moins gratuitement méfiants avec moi. » Je déglutis.
Non mais pourquoi je balance tout ça, moi ? On se connaît pas. Il est peut-être adulte, mais c’est pas un conseiller ou quoi, j’ai pas à le noyer !
J’éclate de rire, pour percer la tension que j’ai installé moi-même. « C’est comment, le XXIe siècle ? Vous savez, vous avez un avantage, en fait : vous n’avez pas l’impression d’être amputé sans smartphone. Je suis même pas sûre que vous sachiez ce qu’est un I Pad. » Je secoue la tête. « J’ai juste… disons que mon été ne se passe pas exactement comme prévu. Mais l’imprévu, c’est cool. Je parle trop. » Je ris encore.
Je dois vraiment apprendre à me taire.
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Tybalt AiutiEx-pensionnaire
Re: La chouette est un animal de nuit, après tout
Lun 28 Oct 2024 - 17:33
Son rire est amusant et sa figuration pouponne se pare d’illumination en parlant. Quant à son langage, Tybalt ne saurait dire s’il avait reconnu ne serait-ce qu’um seul son. Cela ne saurait l’empêcher d’être un hôte respectif et il refermanter la porte pour ne pas laisser le froid s’infiltrer.
D’un revers du pied, il balait les copeaux de hêtre sur le plancher jusche sous son tabouret. Il attrape un bougeoir vide et y installe une chandelle qu’il allume avant de la disposer près de son invitée. D’un geste galant du bras, il lui propose de prendre siement sur l’un des fauteuils sans forme précise que ses adelphes apprécient soufisalement pour se quereller pour l’avoir. Sans doute ci meilleur endroit pour se poser et se reposer, s’il fallait s’illeuc fier.
Malheureusement pour lui, difficultable d’accueillir comme il se doit un invité dans icelle masere, lorsque l’on est soit même estraigne dans son propre chez-soi.
_ Pardonnez-moi, si je savais où se trouvaient les boites du ciel et les petits pains dans ce lieu à se donner merveilles, je vous en aurai volontiers proposé de quoi vous respaster. Si, en revanche, vous savez où chercher, ne vous embarrassez absolument pas pour le faire. Avait-il confessé sur le meisme ton léger que son hostagier.
Il s’était ensuivablement échu à nouveau sur son séant, le pouce entre les dents, le goût de fer sur le langue. Examinant son doigt, il avait repoussé de côté et la lame et la semi statuette. Si la demi-déesse qui s’était aventurée dans son bungalow parlait à embatante allure, il pouvait au moins reconnaître le mal être qui lui serrait le coeur. Trop soucieux de l’accueillir en bonne et due forme, il avait tendu son aura de tranquillité jusqu’à ce qu’elle engloble tous les murails de cet espace. Posant son regard sur elle, il l’examinait avec un véritable affection.
_ J’ignore ce que d’altres peuvent bien craindre de vous, mais sachez que vous êtes ici la bienveignante. Ne cessez donc point de venir prendre umbroiance en ces lieux. N’ayez crainte d’être langagière comme bien vous semble. Bien que je dois vous confesser que vos paroles filent bien vite pour moi. Vous ne venez pas d’ici, n’est-ce pas ? J’ignore où se trouve Jènesi mais est-ce ce lieu qui vous manque et qui trouble la quiétude de votre été ?
D’un revers du pied, il balait les copeaux de hêtre sur le plancher jusche sous son tabouret. Il attrape un bougeoir vide et y installe une chandelle qu’il allume avant de la disposer près de son invitée. D’un geste galant du bras, il lui propose de prendre siement sur l’un des fauteuils sans forme précise que ses adelphes apprécient soufisalement pour se quereller pour l’avoir. Sans doute ci meilleur endroit pour se poser et se reposer, s’il fallait s’illeuc fier.
Malheureusement pour lui, difficultable d’accueillir comme il se doit un invité dans icelle masere, lorsque l’on est soit même estraigne dans son propre chez-soi.
_ Pardonnez-moi, si je savais où se trouvaient les boites du ciel et les petits pains dans ce lieu à se donner merveilles, je vous en aurai volontiers proposé de quoi vous respaster. Si, en revanche, vous savez où chercher, ne vous embarrassez absolument pas pour le faire. Avait-il confessé sur le meisme ton léger que son hostagier.
Il s’était ensuivablement échu à nouveau sur son séant, le pouce entre les dents, le goût de fer sur le langue. Examinant son doigt, il avait repoussé de côté et la lame et la semi statuette. Si la demi-déesse qui s’était aventurée dans son bungalow parlait à embatante allure, il pouvait au moins reconnaître le mal être qui lui serrait le coeur. Trop soucieux de l’accueillir en bonne et due forme, il avait tendu son aura de tranquillité jusqu’à ce qu’elle engloble tous les murails de cet espace. Posant son regard sur elle, il l’examinait avec un véritable affection.
_ J’ignore ce que d’altres peuvent bien craindre de vous, mais sachez que vous êtes ici la bienveignante. Ne cessez donc point de venir prendre umbroiance en ces lieux. N’ayez crainte d’être langagière comme bien vous semble. Bien que je dois vous confesser que vos paroles filent bien vite pour moi. Vous ne venez pas d’ici, n’est-ce pas ? J’ignore où se trouve Jènesi mais est-ce ce lieu qui vous manque et qui trouble la quiétude de votre été ?
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Drew HopperPensionnaire
Re: La chouette est un animal de nuit, après tout
Mar 29 Oct 2024 - 1:24
Il me désigne un fauteuil et je ne me fais pas prier. Le bungallow d’Athéna est toujours aussi confortable. Je me détends, un peu, même si tout pèse encore contre moi, comme si on me compressait.
Je devrais être chez moi, à la colonie.
« Pardonnez-moi, si je savais où se trouvaient les boites du ciel et les petits pains dans ce lieu à se donner merveilles, je vous en aurai volontiers proposé de quoi vous respaster. Si, en revanche, vous savez où chercher, ne vous embarrassez absolument pas pour le faire. »
Il s’installe et évite mon regard. Quelque chose, chez lui, inspire la confiance, l’amitié, la chaleur. On dirait mon opposé. Mon sourire perd de sa fausseté.
« J’ignore ce que d’altres peuvent bien craindre de vous, mais sachez que vous êtes ici la bienveignante. Ne cessez donc point de venir prendre umbroiance en ces lieux. N’ayez crainte d’être langagière comme bien vous semble. Bien que je dois vous confesser que vos paroles filent bien vite pour moi. Vous ne venez pas d’ici, n’est-ce pas ? J’ignore où se trouve Jènesi mais est-ce ce lieu qui vous manque et qui trouble la quiétude de votre été ? » Il parle comme si ses mots étaient les plus normaux du monde. Je suis langagière. Ça sonne bien. J’aime bien.
« Merci. » Je souris. J’espère qu’il ne m’a pas insulté en… en gens-du-passé. « Gen-Z c’est heu… comment dire ça… c’est les gens qui sont nés avec internet. » Je hoche la tête. « C’est pas un lieu. Mais je viens d’ici, enfin plus ou moins, je suis pas enfant d’Athéna, et je suis à la colonie que l’été, mais j’y suis depuis longtemps… » Je passe mes mains sur mon visage. « J’ai l’impression que tout a changé, cela dit, en une année scolaire… m’enfin, moins que pour vous. Je veux dire, vous devez vraiment vous sentir perdu à la colonie. » Je me mords la lèvre. « Moi, ça a toujours été chez moi, enfin, ça fait huit ans que c’est chez moi, plus que chez moi. Je fais peur aux gens. C’est mon cadeau divin. Certains invoquent des squelettes, d’autres lancent des boules de feu. Je terrifie mon frère. Alors voilà, je suis d’ici, parce que partout ailleurs est pas vraiment courageux et… j’ai pas vraiment le choix, à ce stade. J’imagine même pas pour vous, en fait… je me plains trop. » Je ris.
Je devrais être chez moi, à la colonie.
« Pardonnez-moi, si je savais où se trouvaient les boites du ciel et les petits pains dans ce lieu à se donner merveilles, je vous en aurai volontiers proposé de quoi vous respaster. Si, en revanche, vous savez où chercher, ne vous embarrassez absolument pas pour le faire. »
Il s’installe et évite mon regard. Quelque chose, chez lui, inspire la confiance, l’amitié, la chaleur. On dirait mon opposé. Mon sourire perd de sa fausseté.
« J’ignore ce que d’altres peuvent bien craindre de vous, mais sachez que vous êtes ici la bienveignante. Ne cessez donc point de venir prendre umbroiance en ces lieux. N’ayez crainte d’être langagière comme bien vous semble. Bien que je dois vous confesser que vos paroles filent bien vite pour moi. Vous ne venez pas d’ici, n’est-ce pas ? J’ignore où se trouve Jènesi mais est-ce ce lieu qui vous manque et qui trouble la quiétude de votre été ? » Il parle comme si ses mots étaient les plus normaux du monde. Je suis langagière. Ça sonne bien. J’aime bien.
« Merci. » Je souris. J’espère qu’il ne m’a pas insulté en… en gens-du-passé. « Gen-Z c’est heu… comment dire ça… c’est les gens qui sont nés avec internet. » Je hoche la tête. « C’est pas un lieu. Mais je viens d’ici, enfin plus ou moins, je suis pas enfant d’Athéna, et je suis à la colonie que l’été, mais j’y suis depuis longtemps… » Je passe mes mains sur mon visage. « J’ai l’impression que tout a changé, cela dit, en une année scolaire… m’enfin, moins que pour vous. Je veux dire, vous devez vraiment vous sentir perdu à la colonie. » Je me mords la lèvre. « Moi, ça a toujours été chez moi, enfin, ça fait huit ans que c’est chez moi, plus que chez moi. Je fais peur aux gens. C’est mon cadeau divin. Certains invoquent des squelettes, d’autres lancent des boules de feu. Je terrifie mon frère. Alors voilà, je suis d’ici, parce que partout ailleurs est pas vraiment courageux et… j’ai pas vraiment le choix, à ce stade. J’imagine même pas pour vous, en fait… je me plains trop. » Je ris.
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