Who could blame me when I just wanna make you smile ♦ SOLO
:: Kolonaki, la Nouvelle-Athènes :: Zone Sud-Ouest :: Parc
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Feuille de personnage
Pouvoirs:
Inventaire:
Défaut fatal: Colère
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Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
Who could blame me when I just wanna make you smile ♦ SOLO
Dim 4 Sep 2022 - 17:30
« C’est comme si… comme si, d’un coup, je ne savais plus à quoi je servais. »
Alexis était assise par terre, adossée contre le banc sur lequel Elin, sa mère, était allongée. Cette dernière, distraitement, caressait les cheveux de sa fille en fixant les nuages au-dessus d’elle. Comment rassurer sa fille alors qu’elle avait connu le pire ? Elin savait pertinemment qu’Alexis ne lui disait pas tout et taisait la plupart des horreurs qu’elle avait vécues. Elle le voyait dans ses yeux, dans ses cicatrices, mais aussi dans la façon qu’elle avait de regarder Erwin. Tous les deux étaient emprunts d’une douceur que seuls ceux qui ont failli se perdre peuvent avoir. Leurs gestes, leurs regards, leurs conversations silencieuses, tout était empreint de compassion et de compréhension. Ils connaissaient leurs limites et ils savaient parfaitement comment, à partir de rien, ils pouvaient effacer les éclats de souffrance qui peignaient leurs yeux d’un voile de douleur.
« Avant, je me battais pour taire ma colère. Je me suis battue pour survivre, pour vaincre, pour lutter, pour devenir la meilleure, pour protéger les autres et… »
Elin écoutait ce que lui disait Alexis et lui laissait le temps de chercher ses mots. Quand elle avait déposé Alexis à la Colonie, elle avait donné à Chiron une jeune fille renfermée, butée, impulsive, incapable d’exprimer ses émotions. Une adolescente perdue et en colère. Aujourd’hui, quand Elin venait voir Alexis, elle était face à une jeune femme qui avait appris à communiquer, à nommer ses émotions, à les accepter. Parfois, Elin se demandait si elle avait vraiment vu sa fille grandir ou si elle l’avait abandonnée pour que d’autres l’élèvent.
Évidemment, Elin balaya cette petite voix d’un revers de main invisible. Elle se souvint de tous les « appels Iris » que sa fille lui lançait, dans le désespoir. Elle se souvint des lettres, des coups de téléphone, de tout. Elin n’avait jamais perdu sa fille. Elin avait juste appris à la laisser partir et à la laisser faire ses propres choix. Elle ne pouvait qu’admirer la femme qu’était devenue sa fille malgré tous les obstacles qui s’étaient dressés sur sa route. Beaucoup de parents de demi-dieux n’avaient pas la chance de voir leurs enfants devenir des adultes et Elin remerciait tous les jours les Parques d’avoir continué de dérouler le fil de sa vie.
« … et aujourd’hui, je suis à l’abri. Celmis est mort. Je vis ici, protégée. Je ne… je ne sais pas ce que je suis censée faire si je ne me bats pas constamment. »
Elin hocha la tête même si elle savait qu’Alexis ne la voyait pas. La jeune femme était enfermée dans ses propres pensées qu’elle partageait à voix haute, dans sa langue natale, uniquement pour sa mère. Un court silence s’étira entre elles mais finalement, Alexis garda le silence. Elin se redressa et Alexis leva ses yeux vers elle.
« Il y a bien des façons de se battre. Je te vois te battre tous les jours pour être une meilleure version de toi-même, n’est-ce pas suffisant ? Alexis leva les yeux au ciel et Elin sourit tendrement. Ce que je veux dire, c’est que si te battre littéralement te manque, tu peux très bien proposer des entraînements ici. Des entraînements privés. De ce que j’ai compris, tu as plutôt bonne réputation, älskling. »
Alexis laissa son regard courir un peu partout. Sur les arbres, la fontaine au loin, les oiseaux dans le ciel. Elin laissa à sa fille le temps qu’il fallait pour assembler les mots qu’elle venait de prononcer dans sa tête. Puis Alexis soupira et Elin ajouta :
« Si au contraire, le problème n’est pas réellement lié au combat mais que tu as juste peur de vivre plutôt que de survivre, là, je ne peux rien pour toi. Tu vas devoir trouver ta voie toute seule. »***
Alexis enlaça ses parents.
« Merci d’être venue.
– Tu sais très bien qu’on vient quand tu veux, Alexis. »
Ana aurait aimé comprendre tous les enjeux qu’il y avait autour de sa belle-fille. Elin ne s’était jamais épanchée sur le sujet mais, petit à petit, Ana avait compris que quelque chose clochait. Peut-être trop tard pour qu’Alexis ne vienne se confier à elle comme elle le faisait quand elle était plus petite, mais au moins elle se confiait à quelqu’un. Ana enlaça une nouvelle fois sa belle-fille, comme si ce simple geste pouvait effacer toutes les fois où elle était là sans l’être. Ana savait qu’Alexis ne lui en voulait pas, mais Ana s’en voulait pour deux.
« Au fait, j’ai cru comprendre que tu avais du mal à… Ana fit un mouvement de main dans l’air, indiquant à la fois tout et rien. Tout ça. Alors j’ai un petit cadeau pour toi. »
Un sourire intrigué s’étira sur les lèvres d’Alexis. Ravie de son petit effet, Ana sortit de son sac un petit emballage cadeau qu’Alexis déballa avec empressement et prudence. La perplexité habilla un instant le regard d’Alexis, mais on pouvait aussi y voir une étincelle de défi.
« Je me dis que c’est la période parfaite pour commencer de nouveaux projets. Cet appareil était à moi, il y a quelques années. C’est un argentique mais j’ai repéré un très bon développeur quelques rues plus bas. Ce serait peut-être l’occasion pour toi de trouver une nouvelle façon de t’exprimer ? »
Alexis enlaça Ana à son tour.
« Merci beaucoup, c’est parfait. »
Puis, sans attendre, elle recula de quelques mètres et pris en photo ses parents. Ici, à la Nouvelle-Athènes. Qu’il y avait-il de mieux pour commencer une nouvelle vie ?
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