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Feuille de personnage
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Défaut fatal: Sa distance vis à vis des autres
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June KoldingsServante d'Artémis
JUNE ☆ witching hour
Lun 4 Nov 2019 - 19:37
Juniper Koldings
here to kick ass
Age | 16 ans depuis 370 ans Groupe | Chasseresse, sorcière d'Hécate Parent divin | Née humaine, bénie par Hécate Feat | Alice Pagani
Armes
Deux couteaux de chasse en argent spécial, un arc et des flèches de la même matière et également une drôle de pierre aux reflets bleus qu’elle a toujours dans une de ses poches.
Pouvoirs
PASSIF : Juniper, comme toutes les chasseresses, possède une endurance, des réflexes et une condition physique surhumaine.
ACTIF : Juniper maîtrise l’art de la sorcellerie qui lui a été enseignée par Hécate puis par Diane. Grâce à des sorts prononcés pour la plupart à voix haute, Juniper peut appeler et diriger les éléments pendant quelques secondes, peut créer et manipuler des illusions à l’aide la brume. Ses pouvoirs ne fonctionnent que lorsque la lune est présente et uniquement si Juniper a un contact physique avec la pierre qu’elle porte dans sa poche (qui lui permet de canaliser ses pouvoirs). Plus la surface visée est grande, moins le sort est efficace.
ACTIF : Juniper maîtrise l’art de la sorcellerie qui lui a été enseignée par Hécate puis par Diane. Grâce à des sorts prononcés pour la plupart à voix haute, Juniper peut appeler et diriger les éléments pendant quelques secondes, peut créer et manipuler des illusions à l’aide la brume. Ses pouvoirs ne fonctionnent que lorsque la lune est présente et uniquement si Juniper a un contact physique avec la pierre qu’elle porte dans sa poche (qui lui permet de canaliser ses pouvoirs). Plus la surface visée est grande, moins le sort est efficace.
Half blood, half human
all heroes
Histoire
« Je prête allégeance à la déesse Diane. Je renonce à la compagnie des hommes, j’accepte la virginité éternelle et je m’engage dans la Chasse. »
Les mots se glissèrent entre les lèvres de Juniper avec une aisance presque ridicule. Pourtant, aucune expression ne trahit les émotions de la sorcière alors qu’une aura argenté entourait son corps. Quand elle rouvrit les yeux, Juniper comprit qu’elle n’était plus la jeune fille qui avait tout perdu. Elle était maintenant une femme qui allait reprendre ce qu’on lui avait pris.
▬
Un cri déchira la nuit. La lune, ronde et pleine, éclairait faiblement la forêt écossaise alors que le froid mordant de décembre enveloppait tout de ses longs bras. Un deuxième cri perça l’obscurité alors que des chuchotements imperceptibles commencèrent à parcourir les bois. Finalement, la femme seule se retrouva entourée par d’autres femmes et ensemble elles l’aidèrent à donner la vie. Après des heures acharnées, alors que la femme donnait son dernier souffle, un pleur de bébé signifia le début d’une nouvelle ère. Personne ne fut surpris, et la mère eut le droit à une fin digne. Elle savait à quoi s’attendre depuis le début de sa grossesse. Et elle mourut avec le sourire, l’esprit apaisé.
Le lendemain, aucune trace de cet accouchement ne resta, si ce n’était une branche de genévrier déposé au pied d’un arbre que personne ne remarqua, surtout pas les hommes venus chercher l’enfant. Ils étaient là trop tard. L’enfant du Diable avait disparu avec les prêtresses.
▬
Juniper grandit dans un campement uniquement peuplé de femmes. Elle était la seule enfant mais n’en souffrait pas. Elle était aimée, choyée. Elle pouvait aller dans n’importe quelle roulotte, apprendre de chacune, poser toutes les questions qu’elle voulait. Il n’y avait que deux seules règles que Juniper s’appliquait à respecter rigoureusement : elle n’avait pas le droit de s’éloigner et ne devait parler à personne en-dehors du campement. Il en valait de la sécurité de tout le monde. Juniper acquiesçait sans broncher. Après tout, pourquoi aurait-elle eu besoin de voyager ailleurs ? Elle avait tout ce qu’elle voulait ici, avec ses Sœurs.
Pourtant, lorsqu’elle eut dix ans, l’ailleurs vint jusqu’à elle. Alors qu’elle se baladait pour cueillir des plantes, elle rencontra un jeune garçon. Il ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle, à peine quelques années. Juniper, beaucoup trop curieuse, s’approcha de lui. Tout son être lui hurlait de fuir, de rentrer, mais Juniper ne pouvait faire taire la fascination qui lui brûlait le corps. Un être humain ! À la fois si similaire et si différent ! Juniper ne s’était jamais questionnée avant ce jour, considérant que son monde ne dépassait pas le campement, qu’il n’y avait rien d’autre à part ses Sœurs. À partir du moment où elle avait croisé le chemin de l’ailleurs, la vie de Juniper changea du tout au tout.
▬
« Tu sais, mon père m’a souvent dit que dans les bois, il y avait du danger. Il n’a visiblement pas eu la même chance que moi !
– Pff, n’importe quoi. Il est en-dehors des bois le danger, Aiden, répliqua Juniper avec hargne, les sourcils froncés. »
Le jeune garçon ne put s’empêcher de pouffer de rire. Il adorait Juniper. Il adorait ses cheveux noirs, ses yeux perçants, sa langue bien pendue, ses émotions. Juniper était tout ce qu’il n’avait pas l’habitude de voir chez une fille et il adorait ça. Il aimait l’agacer, il aimait la voir éclater de rire, il aimait la voir vivante. Aiden était fou amoureux de Juniper, c’était pour sûr. Mais il y avait cette partie sauvage chez elle. Elle ne lui disait pas tout. Elle ne lui disait jamais tout. Et elle disparaissait. Cela faisait presque deux ans qu’il essayait de la comprendre, de la percer à jour, mais il n’y parvenait pas. Alors, parfois, il cessait, juste le temps d’un souffle, juste pour se perdre dans ses yeux, juste pour se perdre sur ses lèvres.
▬
« Je ne veux pas épouser cette fille, Père ! Il est hors de question, hors de question, hors de question !
– Aiden, tu n’as pas le choix. Tu es mon seul hériter, alors tu vas l’épouser et ne pas faire d’histoire, répliqua l’adulte avec froideur.
– Non ! J’aime Juniper ! »
Le silence enveloppa la pièce. Les yeux de son père, au lieu de se durcir comme ils auraient dû le faire, s’écarquillèrent de surprise. Aiden sentit les battements de son cœur s’affoler. Qu’avait-il fait ? Finalement, dans un souffle, son père reprit la parole.
« Qui ? »
▬
Aiden, couché seul sur son lit, se maudissait. La douleur sur sa joue après les coups de son père ne valait rien comparé à la douleur qu’il ressentait à l’idée d’avoir trahi Juniper. Comme si elle était une sorcière, c’était ridicule ! Aiden se releva alors que la lune était déjà haut dans le ciel. Il se glissa dans le couloir de sa demeure, puis dehors et se mit à courir. Le froid avait beau lui mordre la peau, il n’avait qu’une seule hâte : prouver à son père que Juniper n’était pas une sorcière. Ce n’était pas une sorcière. Ce n’était pas une sorcière.
Aiden avait toujours tenu à respecter l’intimité de Juniper. Jamais il ne l’avait suivie pour savoir où elle vivait. Jamais il ne lui avait posé plus de questions que nécessaire. Pourtant, elle était facile à suivre, si facile… Alors, pour la première fois, il retrouva sa trace et la suivit. Il se perdit encore plus profondément dans les bois qu’il l’aurait cru capable. Il marcha pendant des heures avant d’arriver devant un campement. Au début, tout était calme. Aiden, le cœur battant, ne savait pas si c’était bon signe ou pas. Puis finalement, un chant. Doucement, lentement, le jeune homme se rapprocha d’un feu, toujours caché dans les buissons. Le chant devint plus clair, plus limpide. Puis des ombres se dessinèrent sous ses yeux effarés. Les voix se turent enfin pour qu’une seule ne s’élève.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour fêter la Nouvelle Lune, celle sous laquelle nos déesses nous ont offert, il y a maintenant treize ans, notre plus beau cadeau. Juniper, lève-toi mon enfant, et vient porter tes offrandes. »
Une silhouette, beaucoup plus petite et fine que les autres, se leva à son tour. Aiden ne l’avait jamais vue aussi belle, aussi resplendissante. Juniper s’approcha du feu jusqu’à se fondre presque à l’intérieur.
« Ô Hécate, ces offrandes sont pour toi, pour te remercier de la protection que tu apportes à mon Peuple. Ô Diane, ces offrandes sont pour toi, pour te remercier de nous gracier d’indépendance, de beauté et de jeunesse. Ô Séléné, ces offrandes sont pour toi, pour te remercier et te célébrer de m’avoir porté et nourri dans ce monde. Moi, Juniper, j’ai été, je suis et je serai liées à vous, déesses fondatrices, déesses mères, pour l’éternité et vous remercie et vous vénère car vous êtes mon sang, mon âme et mon corps. »
Aiden n’écouta pas la fin du discours. Aiden était reparti en courant, les yeux débordant de larmes. Cela ne pouvait pas être vrai. Cela devait être une hallucination. Tout était faux. Pourtant, lorsqu’il se heurta de plein fouet à quelqu’un au milieu de la forêt, la douleur de son corps lui rappela la réalité de la vie.
« Tu vois, j’avais raison. Mais ne t’inquiète pas mon fils, nous allons purifier ces terres. La sorcière t’a peut-être eu, mais elle n’aura pas les autres. Je m’en assurerai personnellement… »
Et Aiden ne put qu’hocher la tête alors que son père le ramenait à la maison. Une fois au bout du chemin, une seule pensée tournait en boucle dans l’esprit du jeune garçon : il n’avait pas trahi Juniper. Elle l’avait trahi, lui.
▬
« Pourquoi tu m’as jamais dit que tu étais une sorcière ? »
L’attitude d’Aiden avait changé. Juniper pouvait sentir son aura, ses émotions, tout en lui hurlait avec hargne et colère alors que sa voix, elle, était restée froide et distante. Contrôlée.
« Tu ne m’as jamais posé la question. Est-ce que ça change quelque chose ?
– Ça change tout, Juniper, explosa Aiden. Absolument tout ! Les sorcières pourrissent l’Écosse, les hommes, tuent et torturent.
– C’est faux et tu le sais, murmura Juniper dans un souffle. Je n’ai jamais fait ça. On a jamais fait ça. »
Juniper pouvait sentir les larmes venir lui brûler les yeux, sa gorge se nouait, son estomac se tordait douloureusement. Pourquoi tout devait être si compliqué ? Aiden, devant ce spectacle, s’adoucit légèrement.
« Fuis avec moi, Juni. Fuyons loin d’ici. »
Cette phrase avait été prononcée dans un chuchotement, une caresse à peine dissimulée, alors qu’une larme coulait sur la joue de Juniper. Aiden s’était approché d’elle, doucement, comme on s’approche d’une bête sauvage. Juniper recula. Le mal avait été fait. Il n’y avait plus de retour en arrière. Aiden retrouva la dureté de son visage.
« Tu es responsable de tout ce qui arrive, maintenant.
– Qu’est-ce que tu as fait, Aiden ?
– Moi ? Rien. À part te protéger. Ce que je n’aurais pas dû faire, visiblement. »
▬
Juniper était seule, au milieu de son campement. Son visage ruisselait de larmes, son corps entier tremblait. À bout de force, elle s’effondra par terre, hurlant sa rage et sa tristesse. Son camp avait été ravagé, mis à feu et à sang. Il ne restait plus aucune trace de son peuple si ce n’était quelques cadavres calcinés. Juniper hurlait à s’en arracher les cordes vocales. Elle se coucha par terre, recroquevillée sur elle-même, incapable de bouger, à peine capable de respirer. Le temps défila sans qu’elle ne le sente. Est-ce qu’il s’agissait d’heures ? De jours ? Juniper se laissait mourir de chagrin, lentement, quand une ombre s’approcha d’elle. Juniper n’y prêta aucune attention, évidemment. Si c’était de nouveau ces hommes qui venaient achever le travail, qu’ils le fassent rapidement. Elle n’était qu’une enfant, elle ne pouvait pas supporter toute cette souffrance, toute cette douleur. Silencieusement, elle pria pour qu’on l’achève rapidement. Pour que cette torpeur dans laquelle elle s’était glissée cesse enfin.
Au lieu de ça, une main délicate vint se poser sur sa joue. Une caresse qui lui insuffla assez de vie pour qu’elle lève la tête. Penchée au-dessus d’elle, une jeune femme aux cheveux ébènes, un regard aux mille vies, une aura indescriptible. Juniper se redressa, hypnotisée.
« Juniper, tu as plus de force que ça. Une multitude de chemins s’offrent à toi. Ne choisis pas celui de la facilité. Regarde en toi, quel chemin veux-tu choisir ? »
Juniper, au début surprise, ferma les yeux. Ce fut comme si tous les chemins se dessinaient soudainement sous ses yeux. Elle pouvait fuir, elle pouvait recommencer de zéro, elle pouvait tout oublier. Ou alors… Juniper ouvrit les yeux, les sourcils froncés.
« Celui de la vengeance. »
Un sourire amusé se dessina sur le visage de la jeune femme qui se redressa, entraînant Juniper avec elle.
« Alors suis-moi, Juniper. Je vais te montrer comment tu pourras venger ton Peuple. »
▬
Juniper ne fut pas surprise quand la jeune femme s’avéra être Hécate. Elle ne fut pas surprise non plus quand elle fut initiée à l’art de la Sorcellerie, la vraie. Elle fut même tentée de sourire devant l’ironie. Son Peuple avait été tué car considéré comme un clan de sorcières ? Alors Juniper allait en devenir une vraie juste pour anéantir les tueurs. Pas un jour ne s’était écoulé durant ces deux dernières années depuis leur mort sans que Juniper ne pense à la vengeance. Elle n’était nourrie que par cette ambition, que par cette haine. Les éléments se pliaient à ses envies, sa volonté manipulait les énergies. Juniper était une élève prodigieuse, sûrement l’une des meilleures d’Hécate. Et bientôt, l’heure de la vengeance allait sonner. Juniper serait prête.
▬
« Ta formation avec moi est complète Juniper. Je ne pourrais rien t’apprendre de plus si ce n’est que ton chemin n’a pas à s’arrêter là. Tu peux aller plus loin, toujours plus haut. Pour cela, tu vas devoir changer d’enseignant. Mais es-tu seulement prête pour ça ?
– Oui, répondit Juniper d’une voix froide et assurée.
– Très bien. Continue dans les vallées, mon enfant. Tu y rencontreras quelqu’un qui pourra t’aider, qui comprendra. Quant à nous, nous ne nous reverrons probablement jamais. Alors cours, mon enfant, car tu auras ma bénédiction qui te suivra partout où tu iras. »
Juniper courait entre les arbres, fouettait les buissons, sautait par-dessus les cours d’eaux. Elle ne connaissait ni la faim, ni la soif, seulement l’envie d’atteindre son but. Des jours passèrent sans qu’elle ne s’arrête, inarrêtable, infatigable. Et enfin, un nouveau campement se dessina sous ses yeux. Une enfant vint à sa rencontre, le visage impassible, un diadème dans les cheveux. Juniper ploya le genou, baissa les yeux, et s’inclina.
« Déesse Diane, je viens vers vous pour une faveur. Acceptez ma vie contre ma vengeance. »
▬
Juniper était debout, devant un village en feu. Sur son visage étaient peints des symboles divers, dont celui d’une lune sur son front. Le chaos se répandait autour d’elle, que ce soit à cause d’elle ou à cause des deux autres guerrières qui l’accompagnaient. Juniper représentait Diane, là où Willow représentait Hécate et Olive représentait Séléné. À elles trois, elles vengeaient toutes les sorcières opprimées depuis des générations, toutes celles qui étaient mortes injustement, celles qu’on avait brûlées, pendues, noyées pour rien. Toutes celles qui étaient mortes en ne portant de sorcière que l’accusation. Des hommes à l’armure rutilante venaient à leur rencontre, épée levée. Mais la lune était haut dans le ciel et la puissance conférée par sa simple présence rendaient les trois Sorcières trop puissantes pour de simples mortels. Leur mort fut presque trop rapide au goût des jeunes filles.
Juniper était immobile, elle regardait autour d’elle. Elle avait eu sa vengeance au moment où sa lame s’était enfoncée dans la gorge du chef de ce clan, alors que dans ses yeux se peignaient la terreur et l’impuissance. Depuis, elle agissait par automatisme. Le trou qu’elle sentait dans son ventre était toujours là. Juniper n’était pas apaisée. Elle ne ressentait plus rien.
Une flèche siffla dans l’air non loin d’elle. Juniper n’eut aucun mal à la dévier et se tourna pour voir qui osait l’attaquer. Devant elle, arbalète levée, se tenait Aiden. Dès l’instant où leurs regards se croisèrent, quelque chose changea dans l’air. Les sons étaient devenus inaudibles. Le feu n’existait plus. Il n’y avait que Juniper et Aiden, coincés dans une bulle intemporelle. Les lèvres du jeune homme se remuèrent, légèrement, prononçant le début du nom de celle qu’il n’avait jamais cessé d’aimer.
Puis, puis il fut frappé en plein cœur par un sort trop puissant pour être effacé. Aiden s’effondra alors que Willow disparaissait dans l’ombre. Juniper, ignorant les larmes qui noyaient son visage, s’approcha d’Aiden. Elle se laissa tomber à terre, serrant dans ses bras ce corps dont la vie lui échappait.
« On… aurait dû fuir… Juni… »
La voix d’Aiden n’était qu’un souffle effleurant l’oreille de Juniper qui se recula légèrement pour plonger ses yeux dans ceux d’Aiden. D’une main faible et froide, il lui caressa la joue.
« Tu es aussi belle… que le jour où je t’ai perdue…
– Tais-toi, idiot, murmura Juniper alors qu’un sanglot lui broyait la gorge. Tais-toi… »
Un faible sourire se dessina sur les lèvres d’Aiden. Comment en étaient-ils arrivés là ? Il avait un million de mots qui se bousculaient dans sa gorge. Des excuses, des mots d’amour, tout se pressait et aucun son ne sortait. Il se perdait dans les yeux de Juniper, essayant de se concentrer uniquement là-dessus.
« Je t’attendrai… pour l’éternité. »
Aiden, dans un dernier souffle de vie, approcha sa tête de celle de Juniper. La jeune fille rencontra ses lèvres froides au moment où la promesse d’Aiden marqua la fin de sa vie. Juniper resta un moment avec le corps inerte d’Aiden dans ses bras. Puis, elle se releva. Elle ne pouvait plus faire que ça, maintenant. Se relever et continuer. Pour l’éternité.
▬
Plus de trois siècles se sont écoulés depuis que June a prêté serment à Diane. Elle se considère néanmoins comme une sorcière avant de se considérer comme une Chasseresse, profitant de temps en temps du côté romain d’Artémis pour parfaire sa magie et ses incantations. Avec le temps, elle a appris à considérer les Chasseresses comme son nouveau clan, sa nouvelle famille. Elle reste toutefois assez fermée aux autres, préférant s’isoler.
Quand la punition d’Apollon est arrivée, June n’a pas voulu aller à la Colonie. Se mélanger à d’autres personnes ? Très peu pour elle. Néanmoins, elle n’a pas pu y échapper longtemps. Les événements du Labyrinthe ont inquiété et chamboulé les Chasseresses sur place, ainsi qu’Artémis. June est donc maintenant à la Colonie depuis quelques jours. Elle n’est cependant là que pour surveiller et ne compte pas fraterniser avec les autres – et encore moins apprendre à les connaître.
Les mots se glissèrent entre les lèvres de Juniper avec une aisance presque ridicule. Pourtant, aucune expression ne trahit les émotions de la sorcière alors qu’une aura argenté entourait son corps. Quand elle rouvrit les yeux, Juniper comprit qu’elle n’était plus la jeune fille qui avait tout perdu. Elle était maintenant une femme qui allait reprendre ce qu’on lui avait pris.
Un cri déchira la nuit. La lune, ronde et pleine, éclairait faiblement la forêt écossaise alors que le froid mordant de décembre enveloppait tout de ses longs bras. Un deuxième cri perça l’obscurité alors que des chuchotements imperceptibles commencèrent à parcourir les bois. Finalement, la femme seule se retrouva entourée par d’autres femmes et ensemble elles l’aidèrent à donner la vie. Après des heures acharnées, alors que la femme donnait son dernier souffle, un pleur de bébé signifia le début d’une nouvelle ère. Personne ne fut surpris, et la mère eut le droit à une fin digne. Elle savait à quoi s’attendre depuis le début de sa grossesse. Et elle mourut avec le sourire, l’esprit apaisé.
Le lendemain, aucune trace de cet accouchement ne resta, si ce n’était une branche de genévrier déposé au pied d’un arbre que personne ne remarqua, surtout pas les hommes venus chercher l’enfant. Ils étaient là trop tard. L’enfant du Diable avait disparu avec les prêtresses.
Juniper grandit dans un campement uniquement peuplé de femmes. Elle était la seule enfant mais n’en souffrait pas. Elle était aimée, choyée. Elle pouvait aller dans n’importe quelle roulotte, apprendre de chacune, poser toutes les questions qu’elle voulait. Il n’y avait que deux seules règles que Juniper s’appliquait à respecter rigoureusement : elle n’avait pas le droit de s’éloigner et ne devait parler à personne en-dehors du campement. Il en valait de la sécurité de tout le monde. Juniper acquiesçait sans broncher. Après tout, pourquoi aurait-elle eu besoin de voyager ailleurs ? Elle avait tout ce qu’elle voulait ici, avec ses Sœurs.
Pourtant, lorsqu’elle eut dix ans, l’ailleurs vint jusqu’à elle. Alors qu’elle se baladait pour cueillir des plantes, elle rencontra un jeune garçon. Il ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle, à peine quelques années. Juniper, beaucoup trop curieuse, s’approcha de lui. Tout son être lui hurlait de fuir, de rentrer, mais Juniper ne pouvait faire taire la fascination qui lui brûlait le corps. Un être humain ! À la fois si similaire et si différent ! Juniper ne s’était jamais questionnée avant ce jour, considérant que son monde ne dépassait pas le campement, qu’il n’y avait rien d’autre à part ses Sœurs. À partir du moment où elle avait croisé le chemin de l’ailleurs, la vie de Juniper changea du tout au tout.
« Tu sais, mon père m’a souvent dit que dans les bois, il y avait du danger. Il n’a visiblement pas eu la même chance que moi !
– Pff, n’importe quoi. Il est en-dehors des bois le danger, Aiden, répliqua Juniper avec hargne, les sourcils froncés. »
Le jeune garçon ne put s’empêcher de pouffer de rire. Il adorait Juniper. Il adorait ses cheveux noirs, ses yeux perçants, sa langue bien pendue, ses émotions. Juniper était tout ce qu’il n’avait pas l’habitude de voir chez une fille et il adorait ça. Il aimait l’agacer, il aimait la voir éclater de rire, il aimait la voir vivante. Aiden était fou amoureux de Juniper, c’était pour sûr. Mais il y avait cette partie sauvage chez elle. Elle ne lui disait pas tout. Elle ne lui disait jamais tout. Et elle disparaissait. Cela faisait presque deux ans qu’il essayait de la comprendre, de la percer à jour, mais il n’y parvenait pas. Alors, parfois, il cessait, juste le temps d’un souffle, juste pour se perdre dans ses yeux, juste pour se perdre sur ses lèvres.
« Je ne veux pas épouser cette fille, Père ! Il est hors de question, hors de question, hors de question !
– Aiden, tu n’as pas le choix. Tu es mon seul hériter, alors tu vas l’épouser et ne pas faire d’histoire, répliqua l’adulte avec froideur.
– Non ! J’aime Juniper ! »
Le silence enveloppa la pièce. Les yeux de son père, au lieu de se durcir comme ils auraient dû le faire, s’écarquillèrent de surprise. Aiden sentit les battements de son cœur s’affoler. Qu’avait-il fait ? Finalement, dans un souffle, son père reprit la parole.
« Qui ? »
Aiden, couché seul sur son lit, se maudissait. La douleur sur sa joue après les coups de son père ne valait rien comparé à la douleur qu’il ressentait à l’idée d’avoir trahi Juniper. Comme si elle était une sorcière, c’était ridicule ! Aiden se releva alors que la lune était déjà haut dans le ciel. Il se glissa dans le couloir de sa demeure, puis dehors et se mit à courir. Le froid avait beau lui mordre la peau, il n’avait qu’une seule hâte : prouver à son père que Juniper n’était pas une sorcière. Ce n’était pas une sorcière. Ce n’était pas une sorcière.
Aiden avait toujours tenu à respecter l’intimité de Juniper. Jamais il ne l’avait suivie pour savoir où elle vivait. Jamais il ne lui avait posé plus de questions que nécessaire. Pourtant, elle était facile à suivre, si facile… Alors, pour la première fois, il retrouva sa trace et la suivit. Il se perdit encore plus profondément dans les bois qu’il l’aurait cru capable. Il marcha pendant des heures avant d’arriver devant un campement. Au début, tout était calme. Aiden, le cœur battant, ne savait pas si c’était bon signe ou pas. Puis finalement, un chant. Doucement, lentement, le jeune homme se rapprocha d’un feu, toujours caché dans les buissons. Le chant devint plus clair, plus limpide. Puis des ombres se dessinèrent sous ses yeux effarés. Les voix se turent enfin pour qu’une seule ne s’élève.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour fêter la Nouvelle Lune, celle sous laquelle nos déesses nous ont offert, il y a maintenant treize ans, notre plus beau cadeau. Juniper, lève-toi mon enfant, et vient porter tes offrandes. »
Une silhouette, beaucoup plus petite et fine que les autres, se leva à son tour. Aiden ne l’avait jamais vue aussi belle, aussi resplendissante. Juniper s’approcha du feu jusqu’à se fondre presque à l’intérieur.
« Ô Hécate, ces offrandes sont pour toi, pour te remercier de la protection que tu apportes à mon Peuple. Ô Diane, ces offrandes sont pour toi, pour te remercier de nous gracier d’indépendance, de beauté et de jeunesse. Ô Séléné, ces offrandes sont pour toi, pour te remercier et te célébrer de m’avoir porté et nourri dans ce monde. Moi, Juniper, j’ai été, je suis et je serai liées à vous, déesses fondatrices, déesses mères, pour l’éternité et vous remercie et vous vénère car vous êtes mon sang, mon âme et mon corps. »
Aiden n’écouta pas la fin du discours. Aiden était reparti en courant, les yeux débordant de larmes. Cela ne pouvait pas être vrai. Cela devait être une hallucination. Tout était faux. Pourtant, lorsqu’il se heurta de plein fouet à quelqu’un au milieu de la forêt, la douleur de son corps lui rappela la réalité de la vie.
« Tu vois, j’avais raison. Mais ne t’inquiète pas mon fils, nous allons purifier ces terres. La sorcière t’a peut-être eu, mais elle n’aura pas les autres. Je m’en assurerai personnellement… »
Et Aiden ne put qu’hocher la tête alors que son père le ramenait à la maison. Une fois au bout du chemin, une seule pensée tournait en boucle dans l’esprit du jeune garçon : il n’avait pas trahi Juniper. Elle l’avait trahi, lui.
« Pourquoi tu m’as jamais dit que tu étais une sorcière ? »
L’attitude d’Aiden avait changé. Juniper pouvait sentir son aura, ses émotions, tout en lui hurlait avec hargne et colère alors que sa voix, elle, était restée froide et distante. Contrôlée.
« Tu ne m’as jamais posé la question. Est-ce que ça change quelque chose ?
– Ça change tout, Juniper, explosa Aiden. Absolument tout ! Les sorcières pourrissent l’Écosse, les hommes, tuent et torturent.
– C’est faux et tu le sais, murmura Juniper dans un souffle. Je n’ai jamais fait ça. On a jamais fait ça. »
Juniper pouvait sentir les larmes venir lui brûler les yeux, sa gorge se nouait, son estomac se tordait douloureusement. Pourquoi tout devait être si compliqué ? Aiden, devant ce spectacle, s’adoucit légèrement.
« Fuis avec moi, Juni. Fuyons loin d’ici. »
Cette phrase avait été prononcée dans un chuchotement, une caresse à peine dissimulée, alors qu’une larme coulait sur la joue de Juniper. Aiden s’était approché d’elle, doucement, comme on s’approche d’une bête sauvage. Juniper recula. Le mal avait été fait. Il n’y avait plus de retour en arrière. Aiden retrouva la dureté de son visage.
« Tu es responsable de tout ce qui arrive, maintenant.
– Qu’est-ce que tu as fait, Aiden ?
– Moi ? Rien. À part te protéger. Ce que je n’aurais pas dû faire, visiblement. »
Juniper était seule, au milieu de son campement. Son visage ruisselait de larmes, son corps entier tremblait. À bout de force, elle s’effondra par terre, hurlant sa rage et sa tristesse. Son camp avait été ravagé, mis à feu et à sang. Il ne restait plus aucune trace de son peuple si ce n’était quelques cadavres calcinés. Juniper hurlait à s’en arracher les cordes vocales. Elle se coucha par terre, recroquevillée sur elle-même, incapable de bouger, à peine capable de respirer. Le temps défila sans qu’elle ne le sente. Est-ce qu’il s’agissait d’heures ? De jours ? Juniper se laissait mourir de chagrin, lentement, quand une ombre s’approcha d’elle. Juniper n’y prêta aucune attention, évidemment. Si c’était de nouveau ces hommes qui venaient achever le travail, qu’ils le fassent rapidement. Elle n’était qu’une enfant, elle ne pouvait pas supporter toute cette souffrance, toute cette douleur. Silencieusement, elle pria pour qu’on l’achève rapidement. Pour que cette torpeur dans laquelle elle s’était glissée cesse enfin.
Au lieu de ça, une main délicate vint se poser sur sa joue. Une caresse qui lui insuffla assez de vie pour qu’elle lève la tête. Penchée au-dessus d’elle, une jeune femme aux cheveux ébènes, un regard aux mille vies, une aura indescriptible. Juniper se redressa, hypnotisée.
« Juniper, tu as plus de force que ça. Une multitude de chemins s’offrent à toi. Ne choisis pas celui de la facilité. Regarde en toi, quel chemin veux-tu choisir ? »
Juniper, au début surprise, ferma les yeux. Ce fut comme si tous les chemins se dessinaient soudainement sous ses yeux. Elle pouvait fuir, elle pouvait recommencer de zéro, elle pouvait tout oublier. Ou alors… Juniper ouvrit les yeux, les sourcils froncés.
« Celui de la vengeance. »
Un sourire amusé se dessina sur le visage de la jeune femme qui se redressa, entraînant Juniper avec elle.
« Alors suis-moi, Juniper. Je vais te montrer comment tu pourras venger ton Peuple. »
Juniper ne fut pas surprise quand la jeune femme s’avéra être Hécate. Elle ne fut pas surprise non plus quand elle fut initiée à l’art de la Sorcellerie, la vraie. Elle fut même tentée de sourire devant l’ironie. Son Peuple avait été tué car considéré comme un clan de sorcières ? Alors Juniper allait en devenir une vraie juste pour anéantir les tueurs. Pas un jour ne s’était écoulé durant ces deux dernières années depuis leur mort sans que Juniper ne pense à la vengeance. Elle n’était nourrie que par cette ambition, que par cette haine. Les éléments se pliaient à ses envies, sa volonté manipulait les énergies. Juniper était une élève prodigieuse, sûrement l’une des meilleures d’Hécate. Et bientôt, l’heure de la vengeance allait sonner. Juniper serait prête.
« Ta formation avec moi est complète Juniper. Je ne pourrais rien t’apprendre de plus si ce n’est que ton chemin n’a pas à s’arrêter là. Tu peux aller plus loin, toujours plus haut. Pour cela, tu vas devoir changer d’enseignant. Mais es-tu seulement prête pour ça ?
– Oui, répondit Juniper d’une voix froide et assurée.
– Très bien. Continue dans les vallées, mon enfant. Tu y rencontreras quelqu’un qui pourra t’aider, qui comprendra. Quant à nous, nous ne nous reverrons probablement jamais. Alors cours, mon enfant, car tu auras ma bénédiction qui te suivra partout où tu iras. »
Juniper courait entre les arbres, fouettait les buissons, sautait par-dessus les cours d’eaux. Elle ne connaissait ni la faim, ni la soif, seulement l’envie d’atteindre son but. Des jours passèrent sans qu’elle ne s’arrête, inarrêtable, infatigable. Et enfin, un nouveau campement se dessina sous ses yeux. Une enfant vint à sa rencontre, le visage impassible, un diadème dans les cheveux. Juniper ploya le genou, baissa les yeux, et s’inclina.
« Déesse Diane, je viens vers vous pour une faveur. Acceptez ma vie contre ma vengeance. »
Juniper était debout, devant un village en feu. Sur son visage étaient peints des symboles divers, dont celui d’une lune sur son front. Le chaos se répandait autour d’elle, que ce soit à cause d’elle ou à cause des deux autres guerrières qui l’accompagnaient. Juniper représentait Diane, là où Willow représentait Hécate et Olive représentait Séléné. À elles trois, elles vengeaient toutes les sorcières opprimées depuis des générations, toutes celles qui étaient mortes injustement, celles qu’on avait brûlées, pendues, noyées pour rien. Toutes celles qui étaient mortes en ne portant de sorcière que l’accusation. Des hommes à l’armure rutilante venaient à leur rencontre, épée levée. Mais la lune était haut dans le ciel et la puissance conférée par sa simple présence rendaient les trois Sorcières trop puissantes pour de simples mortels. Leur mort fut presque trop rapide au goût des jeunes filles.
Juniper était immobile, elle regardait autour d’elle. Elle avait eu sa vengeance au moment où sa lame s’était enfoncée dans la gorge du chef de ce clan, alors que dans ses yeux se peignaient la terreur et l’impuissance. Depuis, elle agissait par automatisme. Le trou qu’elle sentait dans son ventre était toujours là. Juniper n’était pas apaisée. Elle ne ressentait plus rien.
Une flèche siffla dans l’air non loin d’elle. Juniper n’eut aucun mal à la dévier et se tourna pour voir qui osait l’attaquer. Devant elle, arbalète levée, se tenait Aiden. Dès l’instant où leurs regards se croisèrent, quelque chose changea dans l’air. Les sons étaient devenus inaudibles. Le feu n’existait plus. Il n’y avait que Juniper et Aiden, coincés dans une bulle intemporelle. Les lèvres du jeune homme se remuèrent, légèrement, prononçant le début du nom de celle qu’il n’avait jamais cessé d’aimer.
Puis, puis il fut frappé en plein cœur par un sort trop puissant pour être effacé. Aiden s’effondra alors que Willow disparaissait dans l’ombre. Juniper, ignorant les larmes qui noyaient son visage, s’approcha d’Aiden. Elle se laissa tomber à terre, serrant dans ses bras ce corps dont la vie lui échappait.
« On… aurait dû fuir… Juni… »
La voix d’Aiden n’était qu’un souffle effleurant l’oreille de Juniper qui se recula légèrement pour plonger ses yeux dans ceux d’Aiden. D’une main faible et froide, il lui caressa la joue.
« Tu es aussi belle… que le jour où je t’ai perdue…
– Tais-toi, idiot, murmura Juniper alors qu’un sanglot lui broyait la gorge. Tais-toi… »
Un faible sourire se dessina sur les lèvres d’Aiden. Comment en étaient-ils arrivés là ? Il avait un million de mots qui se bousculaient dans sa gorge. Des excuses, des mots d’amour, tout se pressait et aucun son ne sortait. Il se perdait dans les yeux de Juniper, essayant de se concentrer uniquement là-dessus.
« Je t’attendrai… pour l’éternité. »
Aiden, dans un dernier souffle de vie, approcha sa tête de celle de Juniper. La jeune fille rencontra ses lèvres froides au moment où la promesse d’Aiden marqua la fin de sa vie. Juniper resta un moment avec le corps inerte d’Aiden dans ses bras. Puis, elle se releva. Elle ne pouvait plus faire que ça, maintenant. Se relever et continuer. Pour l’éternité.
Plus de trois siècles se sont écoulés depuis que June a prêté serment à Diane. Elle se considère néanmoins comme une sorcière avant de se considérer comme une Chasseresse, profitant de temps en temps du côté romain d’Artémis pour parfaire sa magie et ses incantations. Avec le temps, elle a appris à considérer les Chasseresses comme son nouveau clan, sa nouvelle famille. Elle reste toutefois assez fermée aux autres, préférant s’isoler.
Quand la punition d’Apollon est arrivée, June n’a pas voulu aller à la Colonie. Se mélanger à d’autres personnes ? Très peu pour elle. Néanmoins, elle n’a pas pu y échapper longtemps. Les événements du Labyrinthe ont inquiété et chamboulé les Chasseresses sur place, ainsi qu’Artémis. June est donc maintenant à la Colonie depuis quelques jours. Elle n’est cependant là que pour surveiller et ne compte pas fraterniser avec les autres – et encore moins apprendre à les connaître.
Physique
June n’est pas quelqu’un que l’on remarque tout de suite. Du haut de son mètre soixante-cinq, elle se fond très facilement dans la masse et dans l’ombre, ce qui lui permet souvent de s’effacer complètement d’une conversation ou de s’éclipser sans que l’on ne remarque son absence.
June ne se base sur la force brute – son corps plutôt fin ne laisse pas apercevoir une musculature plus développée que ça. Pour compenser, June est quelqu’un de très agile, souple et rapide, ce qui lui permet de s’en sortir quand même facilement lors d’un combat.
La chevelure ébène de June est entretenue dans un carré court, lui permettant des mouvements souples sans la déranger. Sa frange, coupée court, ne dépasse jamais ses sourcils afin de toujours lui permettre une vision claire et précise.
De loin, June n’a rien d’extraordinaire, si ce n’est cette aura argentée qui brille autour d’elle dans des endroits sombres, témoignage de son allégeance à Artémis. Quand on la regarde plus près, il y a néanmoins des détails qui donnent une toute autre dimension à sa personne. Déjà, ses yeux sont un maelstrom de couleurs : verts, gris, marron, tout dépend de l’éclairage. Ensuite, son visage est constellé de tâches de rousseurs qui contrastent avec sa couleur de cheveux. Pour finir, elle possède plusieurs tatouages dont le plus important : un croissant de lune noir sur la clavicule droite.
June ne se base sur la force brute – son corps plutôt fin ne laisse pas apercevoir une musculature plus développée que ça. Pour compenser, June est quelqu’un de très agile, souple et rapide, ce qui lui permet de s’en sortir quand même facilement lors d’un combat.
La chevelure ébène de June est entretenue dans un carré court, lui permettant des mouvements souples sans la déranger. Sa frange, coupée court, ne dépasse jamais ses sourcils afin de toujours lui permettre une vision claire et précise.
De loin, June n’a rien d’extraordinaire, si ce n’est cette aura argentée qui brille autour d’elle dans des endroits sombres, témoignage de son allégeance à Artémis. Quand on la regarde plus près, il y a néanmoins des détails qui donnent une toute autre dimension à sa personne. Déjà, ses yeux sont un maelstrom de couleurs : verts, gris, marron, tout dépend de l’éclairage. Ensuite, son visage est constellé de tâches de rousseurs qui contrastent avec sa couleur de cheveux. Pour finir, elle possède plusieurs tatouages dont le plus important : un croissant de lune noir sur la clavicule droite.
Caractère
Aux premiers abords, June est quelqu’un de froid et distant. Peu bavarde, elle n’est pas du genre à faire la conversation si le sujet ne l’intéresse pas. Même, elle aurait tendance à ignorer la personne qui tente de faire la conversation et partir sans demander son reste. Elle n’éprouve aucun intérêt pour les sujets de tous les jours comme la pluie et le beau temps et elle déteste par-dessus toutes les questions de type « ça va ? » qu’elle trouve ridicules au plus haut point. Souvent, si quelqu’un qu’elle ne connaît pas tente de l’aborder, elle se contente de lancer un regard hautain et de se détourner de la personne sans prononcer un seul mot.
Avec l’immortalité, June a développé une sorte de carapace. Elle refuse de se lier avec des mortels, jugeant qu’elle risquerait de beaucoup trop souffrir si jamais la personne venait à mourir – ce qu’elle va forcément faire. De ce fait, elle ne fait aucun effort avec eux et préfère agir de façon détestable plutôt que de leur donner la moindre chance. De toute façon, June n’éprouve aucun intérêt pour l’image qu’elle renvoie d’elle et donc, passer pour quelqu’un qu’elle n’est pas ne l’effraie pas le moins du monde. De plus, June n’a pas le courage de se lancer dans de nouvelles amitiés, préférant se concentrer sur ses sœurs les Chasseresses et les Sorcières.
June est quelqu’un qui peut parfois se montrer assez solitaire. Même avec les Chasseresses, elle a tendance à rester dans son coin, à ne pas trop se mêler aux autres. Peu bavarde, elle a beaucoup de mal à s’ouvrir et met parfois plusieurs années avant de réellement s’attacher à une nouvelle recrue, agissant toujours avec méfiance et retenue. Elle n’en reste pas moins quelqu’un sur qui on peut compter, toujours prête à défendre les autres et d’une loyauté sans faille. Elle a néanmoins tendance à juger rapidement les autres, surtout les hommes, et il est parfois difficile de changer son opinion quand elle a décidé de s’y tenir.
June, de part les enseignements qu’elle a reçus, éprouve un grand respect pour les divinités en général mais surtout celles liées à la Nature et la Lune, qu’elle considère comme des divinités supérieures et fondatrices. Pour cette raison, June a un rapport particulier à la magie qu’elle juge comme quelque chose de très intime et très personnel. Elle déteste l’utiliser devant des témoins, même si avec ses Sœurs elle s’y autorise sans trop de gêne, et préfère toujours l’utiliser qu’en dernier recours. Pour elle, la magie n’est pas quelque chose qu’il faut mettre en avant ou en abuser. C’est quelque chose de sacré qu’elle se doit de protéger et de manipuler avec respect. C’est pour cette raison qu’elle a toujours mis un point d’honneur à utiliser ses pouvoirs la nuit et qu’elle a possède une pierre pour canaliser sa magie. C’est également pour cela que la magie de June dépend énormément de sa volonté. Moins elle y met de conviction, moins le sort à de chance de marcher. Plus elle y met de force, plus la magie le sera également.
Avec l’immortalité, June a développé une sorte de carapace. Elle refuse de se lier avec des mortels, jugeant qu’elle risquerait de beaucoup trop souffrir si jamais la personne venait à mourir – ce qu’elle va forcément faire. De ce fait, elle ne fait aucun effort avec eux et préfère agir de façon détestable plutôt que de leur donner la moindre chance. De toute façon, June n’éprouve aucun intérêt pour l’image qu’elle renvoie d’elle et donc, passer pour quelqu’un qu’elle n’est pas ne l’effraie pas le moins du monde. De plus, June n’a pas le courage de se lancer dans de nouvelles amitiés, préférant se concentrer sur ses sœurs les Chasseresses et les Sorcières.
June est quelqu’un qui peut parfois se montrer assez solitaire. Même avec les Chasseresses, elle a tendance à rester dans son coin, à ne pas trop se mêler aux autres. Peu bavarde, elle a beaucoup de mal à s’ouvrir et met parfois plusieurs années avant de réellement s’attacher à une nouvelle recrue, agissant toujours avec méfiance et retenue. Elle n’en reste pas moins quelqu’un sur qui on peut compter, toujours prête à défendre les autres et d’une loyauté sans faille. Elle a néanmoins tendance à juger rapidement les autres, surtout les hommes, et il est parfois difficile de changer son opinion quand elle a décidé de s’y tenir.
June, de part les enseignements qu’elle a reçus, éprouve un grand respect pour les divinités en général mais surtout celles liées à la Nature et la Lune, qu’elle considère comme des divinités supérieures et fondatrices. Pour cette raison, June a un rapport particulier à la magie qu’elle juge comme quelque chose de très intime et très personnel. Elle déteste l’utiliser devant des témoins, même si avec ses Sœurs elle s’y autorise sans trop de gêne, et préfère toujours l’utiliser qu’en dernier recours. Pour elle, la magie n’est pas quelque chose qu’il faut mettre en avant ou en abuser. C’est quelque chose de sacré qu’elle se doit de protéger et de manipuler avec respect. C’est pour cette raison qu’elle a toujours mis un point d’honneur à utiliser ses pouvoirs la nuit et qu’elle a possède une pierre pour canaliser sa magie. C’est également pour cela que la magie de June dépend énormément de sa volonté. Moins elle y met de conviction, moins le sort à de chance de marcher. Plus elle y met de force, plus la magie le sera également.
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Alexis NyqvistMaître d'arme | Guerrière explosive
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Re: JUNE ☆ witching hour
Mar 5 Nov 2019 - 7:47
Rooooh, cette fiche, quel délice !
J'attends que tu aies tout terminé avant de venir te demander un petit lien.
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June KoldingsServante d'Artémis
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