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(solo) Solitude
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June Koldings
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Défaut fatal: Sa distance vis à vis des autres
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(solo) Solitude


June profita de sa dernière soirée ici pour se perdre un peu plus dans la forêt du Club Mydh. Elle avait beau critiquer cette île dans les moindres détails, au fond, elle n’en avait que contre les occupants. La flore de l’île était incroyable et June prenait énormément de plaisir à se perdre dans les lieux les plus isolés. Les énergies qu’elle ressentait lorsqu’elle méditait la nuit atteignaient un niveau qui n’aurait jamais pu être égalé à la Colonie.

Ce soir, June décida d’entamer l’escalade des falaises. Elle en choisit une loin des sentiers populaires et prit plaisir à sentir la roche sous ses doigts. Elle mentirait en disant qu’elle n’avait pas failli glisser plusieurs fois mais l’important était pour elle d’avoir atteint le sommet. D’ici, elle avait une vue globale sur l’ile et elle se délectait de la sensation grisante de domination qui allait avec.

Quelque part sous ses yeux, il y avait Kleman. Kleman qui devait bouder d’être là, Kleman qui devait s’enfermer dans un bungalow en râlant, Kleman qui devait maudire Thea d’être venue ici. Kleman qui devait se maudire lui-même. Un léger sourire se glissa sur les lèvres de June à cette pensée mais l’amertume de la situation l’empêchait de vraiment en tirer du plaisir. Elle avait passé des mois en compagnie du jeune homme, elle avait appris de lui bien plus qu’elle ne l’aurait accepté, mais elle avait également appris sur elle en sa compagnie. Et pourtant…

Et pourtant, elle n’était pas surprise du résultat. Kleman était comme tous les autres. Ni plus, ni moins exceptionnel. Il était d’une banalité affligeante, d’une normalité ridicule. Il correspondait exactement à tout ce qu’elle pouvait attendre d’un mortel, d’un homme, d’un adolescent qui se la jouait désabusé et qui sabotait ses propres relations dans l’espoir de dire « ah, j’en étais sûr, c’est prévisible. » June soupira en entamant la descente sur un autre versant de falaise. Elle essayait de se convaincre que Kleman ne l’avait pas blessée et qu’elle se portait tout aussi bien maintenant qu’il avait rompu le fin lien qu’il y avait entre eux mais elle avait du mal à taire la voix dans sa tête qui lui susurrait qu’elle était comme lui.

June arriva sur une plage qu’elle ne connaissait pas au moment où le soleil se couchait. Elle admira quelques minutes les nuances orangées qui dansaient sur l’océan et, ainsi, oublia l’espace d’un instant tous les petits soucis qu’elle essayait d’ignorer le reste du temps. Lorsqu’elle repris la marche le long de l’eau, elle remarqua des restes de pique-nique au sol (fromage, chips et poire) ainsi que deux serviettes (l’une avec des baleines dessus et l’autre avec un cimetière et des squelettes). June essaya de repérer les propriétaires de cette pollution mais ne trouve personne. Elle remarqua néanmoins une grotte qu’elle explora et, pour son plus grand malheur, trouva les sang-mêlé à qui appartenaient le pique-nique dans une position qu’elle aurait aimé ne jamais voir.

Préférant quitter cette plage visiblement pas si secrète, June reprit le chemin de la forêt. Elle tentait d’ignorer ses pensées pour se concentrer sur le moment présent mais le visage de Kleman et les mots qu’il avait craché lui revenait en mémoire bien malgré elle. Une partie d’elle aurait aimé être plus mesquine, lui rappeler qui l’avait aidé lorsqu’il avait perdu la vue, qui l’avait soigné pendant des mois, qui avait supporté ses sautes d’humeur ; que les Chasseresses l’avaient sauvés lui et Paloma, que les Chasseresses lui avaient ouvert leur campement pour qu’il aille mieux, que les Chasseresses avaient été là quand ils n’avaient plus personne. Mais June n’avait aucune énergie à dépenser pour lui, ni pour personne.

Lorsqu’elle arriva dans la forêt, elle remarqua que quelqu’un avait fabriqué une balançoire de fortune contre un arbre. Elle hésita quelques secondes puis se posa dessus et se laissa ballotter par le vent. Elle y resta toute la nuit pour méditer et ne retourna à la civilisation que lorsque les premiers rayons de soleil vinrent lui chatouiller les cils. Là, enfin, elle se mélangea aux autres afin de rentrer à la Colonie dans l’indifférence la plus totale. Ce n’était pas chez elle. Elle n’avait personne à retrouver là-bas. Elle échangeait un lieu de solitude contre un autre et elle n’aspirait à rien d’autre.



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