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if you hold on, I might just stay forever ☆ leo
 :: À travers le monde :: L'espace-temps :: Univers alternatif
June Koldings
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if you hold on, I might just stay forever ☆ leo

Se lever.
Étudier.
Déjeuner.
Étudier.
Étudier.
Dormir.
Recommencer.

Les journées de June se ressemblaient toutes, se dessinant sans cesse sous la même lumière, telle une rengaine infinie, une tâche interminable qu’il fallait recommencer chaque jour. Pourtant, la jeune femme ne s’en plaignait pas car chaque nouvelle lune la rapprochait un peu plus de son objectif. Chaque matin, elle traçait une nouvelle croix sur son calendrier, barrant les jours qui la séparaient de l’obtention de son diplôme ; un rituel sacré qu’il fallait effectuer religieusement le matin, une tasse de thé chaud à la main, une détermination sourde brillant dans le regard.

June était une jeune femme appliquée. Elle s’était battue toute sa vie pour atteindre les objectifs qu’elle se fixait. Au début, il s’agissait de seulement de se lever chaque matin. La perte de sa mère et de ses sœurs était une douleur à laquelle elle ne pensait pas survivre et pourtant elle était toujours là, dix ans plus tard. Aujourd’hui, son objectif était d’obtenir son diplôme en biologie intégrative et physiologie végétale – un nom pompeux qui lui garantissait un métier dans la botanique, comme sa mère avant elle.

Déterminée, courageuse, combattive. Tant de mots auraient pu décrire June Koldings, si tant est que l’on connaissait un peu la jeune femme. Pour autant, elle était loin d’être associée à ce genre de mots. Froide, distante, hautaine : voilà un vocabulaire qu’on lui accordait plus facilement tant elle s’était renfermée au monde, prenant l’habitude de le regarder de haut depuis la tour de protection qu’elle s’était construite. Rares étaient ceux qui la connaissaient d’avant le drame mais peu auraient osé dire quoique ce soit de toute façon.

« Je t’en prie, va bousiller l’oxygène de quelqu’un d’autre. »

Certaines personnes avaient tenté de dire quelque chose, n’importe quoi. Pour la faire réagir. Pour se faire mousser. Mais l’implacable June et son regard de glace avaient eu raison de tout commentaire. Quatre ans qu’elle foulait cette université et chaque année renforçait un peu plus sa terrible réputation. Évidemment, si on l’interrogeait, elle dirait qu’elle s’en portait très bien. Personne pour l’emmerder, dirait-elle. Mais peut-être que si elle portait un tout petit plus attention aux sons distordus de son cœur, elle verrait que le chagrin qu’elle ressentait n’était pas seulement dû à la perte de sa famille, et que la haine qui enflammait son cœur n’était pas uniquement contre les autres.

June n’était pas du genre à s’intéresser aux sentiments d’autrui, et encore moins aux siens. Alors plutôt que de faire face à ses propres démons, elle se noyait dans ses to-do lists et ses objectifs, ses plannings étriqués et sa routine apaisante. Par exemple, tous les jeudis, elle allait à la bibliothèque, se calait au cinquième étage, au bout de l’aile est, et s’installait à la table la plus éloignée, près de la fenêtre. Aujourd’hui, il pleuvait et, à mesure qu’elle s’approchait de son box de travail, elle se réjouissait du bruit de la pluie qui taperait contre la fenêtre. Plus que quelques mètres et…

… quelqu’un se trouvait à sa table. Évidemment, il s’agissait d’une table à quatre chaises, donc il y avait assez de places pour deux, mais June ne put s’empêcher de froncer les sourcils. Dos à elle, l’énergumène avait une capuche vissée sur le crâne. Ridicule. June roula des yeux mais ne fit aucun commentaire, bien décidée à ignorer l’incongru qui osait déranger ses habitudes. June sortit son ordinateur, mis ses écouteurs et commença ses révisions hebdomadaires sans que son regard ne croise une seule fois celui de l’intru.


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Re: if you hold on, I might just stay forever ☆ leo

En se laissant tomber mollement sur la chaise, Léo grimaça légèrement de douleur. A cette heure, la bibliothèque était loin d'être le lieu le plus fréquenté de l'université et c'était justement le calme qu'il recherchait. Comme à son habitude, une capuche lui couvrait la tête, tant pour s'isoler du reste du monde que pour cacher l'état de son visage. La nuit précédente avait été comme toutes les nuits auparavant. Bruyante, mouvementée, violente, habituelle. Cette fois-ci, c'est la voiture, ou plutôt la poubelle comme elle l'appelait, que Léo possédait qui avait été l'élément déclencheur. Selon sa mère, si elle ne trouvait pas de travail c'était à cause de l'horrible épave qui était garé devant leur maison. La présence de cette maudite et horrible voiture dégradait son image d'étoile d’Hollywood. S'en était alors suivit la quotidienne averse d'insultes en tout genre avant la réelle crise de nerfs et de colère. Léo avait alors, comme à son habitude, lancer une playlist de Linkin Park sur les énormes enceintes connectées de la maison pour couvrir les cris d'hystérie de sa mère. Presque chaque soir, les voisins, désormais habitués, avait le droit à un concert exclusif du groupe californien en lieu et place des bruits de lutte, de verre brisé et d'hurlements. Personne dans le voisinage n'aurait cru qu'une ancienne star des plateaux de tournage ait pu se transformer en Diable de Tasmanie sous emprise de stupéfiants.

Pour une fois, Léo s'en était tiré avec un simple hématome et une égratignure sur la joue. Il ne faudrait que deux jours ou trois jours pour que cela disparaisse. Il lui suffisait de porter une capuche le temps que l'hématome s'estompe. A force de procédé de cette manière, porter une capuche à longueur de temps lui avait permis de fabriquer une sorte de bulle de protection invisible où il se sentait maître de lui-même.

Malgré ce côté de sa vie, il tentait d'étudier le plus possible pour pouvoir obtenir son diplôme en ingénierie mécanique. Alors, parfois, la bibliothèque devenait un refuge. Refuge dans lequel il avait choisi de s'enfermer aujourd'hui, la tête et les pensées plongées dans des livres d'études. Une ombre glissa sur les pages de son manuel durant quelques secondes tandis qu'une personne venait prendre place sur l'une des trois chaises inoccupées. Le jeune homme leva les yeux de sa lecture pour observer la nouvelle arrivante. Cette dernière ne fit aucun effort pour croiser son regard, l'ignorant tout bonnement en sortant un ordinateur portable de son sac.

Léo l'observa, discrètement, se mettre au travail. Il la reconnu presque immédiatement. Sa mémoire des visages ne le trompait que rarement, d'autant plus lorsque le jeune homme avait un petit crush sur la personne en question. Malheureusement, il ne connaissait rien à son sujet, ce n'était qu'un coup de cœur physique. Et jamais, il n'avait eu le courage de venir à sa rencontre. Bien-sûr, ce n'était pas demain la veille que cela allait arriver.


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June Koldings
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Re: if you hold on, I might just stay forever ☆ leo

June se perdit dans ses révisions pendant si longtemps qu’elle ne vit même pas le soleil se coucher. La musique dans ses oreilles, la chaleur de la bibliothèque, sa routine de relecture de cours, tout ceci l’avait enfermée dans un cocon confortable qui l’effaçait de la réalité. Il n’y avait plus ni chagrin, ni colère. Seulement l’intense sentiment de réussite et l’acharnement de son propre travail. Elle ne faisait plus ça pour les fantômes de sa vie mais pour son futur à elle. Elle se voyait, June Koldings, devenir une botaniste de renom et suivre le chemin tout tracé de sa destinée. Cependant, sa bulle de confort éclata lorsque quelqu’un lui tapota l’épaule. June retira vivement ses écouteurs et assassina du regard la personne qui venait de faire ça.

« June, la bibliothèque va fermer, il est 18 heures passées. »

Le regard de June s’adoucit légèrement. La responsable de la bibliothèque universitaire, See, était quelqu’un de son ancienne vie, qui l’avait connue avant le drame. Elle avait été sa nounou quand elle était plus jeune et leurs chemins s’étaient séparés après l’accident. Puis, les deux femmes s’étaient retrouvées il y a quelques années lorsque June était arrivée à l’université.

« Tu ne m’as pas dit que t’étais fait un ami. »

Un sourire taquin, un instant complice. June s’en serait délecté si elle savait de quoi on lui parlait. Elle suivit le regard de See et remarqua que l’inconnu à la capuche était toujours là. June referma son ordinateur en levant les yeux au ciel.

« Je ne le connais pas. »

La voix de June était un coup de fouet, un ton glacial qui mettait fin à toute taquinerie. See était habituée aux humeurs de June et se contenta d’un petit sourire entendu en regardant l’étudiante quitter la table. June remis ses écouteurs, mais juste avant que la musique ne la coupe du monde, elle entendit See s’excuser auprès du jeune homme :

« Elle ne pensait pas à mal. Elle n’a pas toujours été comme ça. »

June serra les poings. Elle aimait autant See qu’elle la détestait. De quel droit se permettait-elle de parler en son nom ? June pouvait très bien s’exprimer seule, mais c’est son choix de ne pas le faire. Elle ne voyait pas en quoi ça regardait See ! Les écouteurs vissés sur les oreilles, June enfila sa veste et enroula son écharpe autour de son cou. Lorsqu’elle sortit de la bibliothèque, un froid mordant l’accueillit, faisant rougir son nez et ses joues.

June marcha quelques mètres avant de jeter un coup d’œil à sa montre. Merde, jura-t-elle entre ses dents. See lui avait dit « 18 heures passées », mais June ne s’était pas rendu compte dépassé de combien ! La jeune femme accéléra la cadence mais s’arrêta lorsqu’elle regarda son bus partir. Le dernier de la soirée. June mis un coup de pied dans une canette et enfonça ses mains dans ses poches.

Plus qu’une heure trente de marche et elle serait rentrée.
Qu’est-ce qu’une heure trente dans une vie, après tout ?


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Re: if you hold on, I might just stay forever ☆ leo

Le bruit de la pluie qui tapait contre la vitre près de la table émettait une sorte de mélodie régulière et apaisante à l'image d'un bruit blanc. Bruit qui permettait à Léo de se concentrer sans problème sur ses révisions. Il ne lui restait plus qu'une semaine avant les prochains partiels alors il s'était plongé dans les livres et les thèses. Cela faisait deux semaines qu'il avait la tête pleine de diagrammes ainsi que de croquis de circuits et de moteurs en tout genre. Il aurait pu réviser et appliquer en même temps en utilisant des logiciels de modélisation. En effet, il aurait pu, s'il avait eu les moyens de s'acheter un ordinateur portable suffisamment puissant pour faire tourner ces fameux logiciels derniers cris. Malheureusement, il devait se contenter des livres et manuels de la bibliothèque universitaire. En un sens, cela ne le dérangeait pas de devoir se rabattre sur les formats papiers. Aucun étudiant de son cursus ne prenait la peine d'emprunter des livres, alors il pouvait profiter d'une vaste collection sans avoir besoin de partager.

Au fur et a mesure de l'avancement de l'après-midi, la pluie ne faiblit pas d'un pouce contrairement à la nuit qui ne tarda pas à pointer le bout de son nez avec précocité. En cette période de l'année, le ciel s'assombrissait rapidement et encore plus lorsque le mauvais temps était de la partie. 18 heures approcha rapidement. La responsable de la bibliothèque vint lui demander de terminer ses lectures avant de se tourner vers la jeune femme assise à la même table. Avec des écouteurs vissés dans les oreilles, elle ne s'était rendu compte de rien. June. Voilà que par le plus curieux des hasards, Léo pouvait enfin mettre un prénom sur le visage de la brune. Cependant, sa réjouissance fut de courte durée quand le ton glacial de la jeune femme fusa pour les geler sur place, la bibliothécaire et lui tandis que June s'en allait d'un bon pas. La femme s'excusa auprès de Léo et ce dernier lui répondit d'un sourire en assurant que ce n'était rien, puis il quitta lui aussi la bibliothèque.

Ce n'est qu'après avoir reçu un bon coup bien placé sur le capot que la voiture de Léo se décida à démarrer pour de bon, le moteur ronronnant comme si elle sortait du garage alors qu'elle avait été racheté à un vieil homme bien trop content de s'en débarrasser pour presque trois fois rien. Léo avait rapidement compris pourquoi. En prenant la route pour rentrer chez lui, il croisa June aux abords de l'université qui venait, semble t-il, de tout juste rater son bus. La pluie n'avait pas cessée et même, à travers la carrosserie, le froid se faisait sentir. L'étudiant s'arrêta à hauteur de la jeune femme et descendit à moitié de sa voiture, un pied dehors et l'autre dedans, pour lui parler.

"Excuse moi. J... June, c'est ça ? C'est ton bus qui vient de partir ? Est...est-ce que je peux t'aider ?"

Bravo. Léo avait réussi à aligner plus de deux mots et à faire plusieurs phrases. Cependant, il y avait plus de chance qu'une météorite viennent s'écraser pile devant lui plutôt que d'obtenir une réponse de la part de la jeune femme.


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Re: if you hold on, I might just stay forever ☆ leo

« Excuse moi. J... June, c'est ça ? C'est ton bus qui vient de partir ? Est...est-ce que je peux t'aider ? »

La voix tomba entre deux musiques et tira June du long monologue énervé qui se déversait contre le monde dans sa tête. Elle compta jusqu’à trois avant de lancer un regard au propriétaire de la voix qui se tenait de l’autre côté de la route. Elle fut à la fois surprise et suspicieuse lorsqu’elle reconnut l’inconnu de la bibliothèque. L’avait-il suivie ? Pourquoi voulait-il lui rendre service ? June fronça les sourcils au moment même où une autre voiture fonça entre eux deux et inonda June en roulant dans une flaque d’eau. June pris une profonde inspiration et fusilla du regard l’inconnu comme s’il était responsable de tous les malheurs du monde.

Une bourrasque finit d’achever le peu d’amour propre, glaçant son corps et collant ses vêtements froids contre sa peau humide. Elle s’avoua définitivement vaincue et la pression de la colère s’envola de ses épaules. Un regard las remplaça les éclairs qu’elle jetait juste avant et elle soupira une nouvelle fois.

« Pourquoi pas. »

Un merci lui aurait probablement arraché la gueule, alors elle n’ajouta rien et monta dans la voiture lorsque l’inconnu de la bibliothèque le lui indiqua. Lorsqu’il demanda où elle voulait être déposée, June l’invita à la déposer où il voulait entre ici et l’adresse de chez elle (enfin, la rue d’à côté, elle n’était pas folle non plus), jugeant qu’il n’avait pas à jouer aux taxis non plus et que si elle pouvait déjà gagner vingt minutes de marche, elle serait ravie.

Pendant bien dix minutes, aucun des deux ne parla. June fixait la route par la fenêtre à sa droite, les bras serrés contre son corps dans une vaine tentative de se réchauffer. Ce fut pendant ce laps de temps qu’elle réalisa qu’elle ressemblait trait pour trait aux victimes des documentaires d’affaires criminelles qu’elle regardait pour se détendre.

« Si tu comptes m’assassiner, je te préviens que j’ai de quoi de me défendre. »

June parlait bien évidemment de la petite bombe de poivre qu’elle avait dans son sac et non d’une arme qu’elle aurait potentiellement sur elle, mais l’inconnu ignorant tout de ça ne pouvait pas juger que June était potentiellement inoffensive. Elle comptait sur le bluff pour se sortir de cette potentielle impasse.


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