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had we known each other - feat ava
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    had we known each other - feat ava

    Toute ton enfance, tu l’avais passée seule. Tu l’avais passée sans une seule présence stable et régulière. Ta mère, Trivia, t’avait donnée naissance par elle-même, et était repartie dans son domaine en te laissant entre les mains de familles d’accueil. Elle revenait souvent te voir, certes, mais tu ne savais jamais quand, et pour un temps si court.

    Tes familles d’accueil, elles, n’étaient pas méchantes. Elle t’apportaient de l’affection, une chambre, à manger, les biens matériels dont tu avais besoin. Mais tu ne restais jamais dans la même famille très longtemps ; dès ton plus jeune âge, tu avais compris que c’était toujours temporaire. Ta mère n’aurait pas permis que tu identifies qui que ce soit d’autre qu’elle à une figure parentale. Alors tu avais grandi sans t’attacher à qui que ce soit, Merle, si ce n’est à ta personne.

    Alors la Légion, que tu venais d’intégrer à l’âge de huit ans, s’annonçait comme l’élément le plus stable de ta vie pour les prochaines années. Dans une autre vie, tu n’aurais pas changé ; tu serais restée cet élément autonome, solitaire, à la sociabilité apparente et superficielle qui se serait dirigée vers une vie de filouterie. Mais dans cette vie-là, tu désirais cette stabilité, cette sociabilité. Cette vie normale. Tu la désirais ardemment, même si tu ne te l’avouais qu’à peine : tu doutais pouvoir te lier à des gens, et tu ne voulais pas te faire de faux espoirs. Tu ne savais pas te faire des amis ; tu avais passé tant de temps à te construire une carapace pour te protéger de cette solitude que tu n’avais jamais pris la peine d’être vraiment agréable avec quelqu’un d’autre. À huit ans, tu étais ta seule amie.

    Ça ne faisait que quelques jours que tu avais intégré la Cinquième Cohorte : comme tu n’étais pas liée à personne, pas de lettre de recommandation pour toi. Et tes pouvoirs n’étaient pas assez intéressants pour la troisième, ni même la quatrième. Alors tu étais là, dans cette Cohorte, plus jeune que les autres nouveaux Légionnaires, qui entrent habituellement dans la Légion à l’âge de dix ans environ. Et si tu aurais aimé dire que c’était ton âge qui expliquait que tu ne t’étais toujours pas faite d’amis dans ta Cohorte, il fallait être honnête : c’était surtout ton caractère, aride et à l’écart, qui t’écartait des autres jeunes de ton âge.

    Cela expliquait pourquoi aujourd’hui, après l’entraînement, tu étais seule dans ta baraque alors que tous les autres probatio et légionnaires étaient à l’extérieur, trop occupés à jouer ou à se détendre ensemble. Entre amis. Ce n’était rien. Tu étais habituée à la solitude, après tout. Tu n’étais pas déçue. Ton cœur ne te pesait pas dur dans la poitrine, et tu n’avais pas de larmes à ravaler. Tu es forte, Merle. Tu es forte, tu es seule, et tu aimes ça. Tu n’attends pas que quelqu’un te tende la main pour te sortir de là.

    Tu entendiss quelqu'un entrer dans la baraque, dans ton dos. Tu te redressas et balanças sauvagement :

    "Qu'est-ce que tu fais là ?!", comme si la baraque t'appartenait.

    C'était pour ça que personne ne t'appréciait, Merle.
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    Re: had we known each other - feat ava

    De ses petites mains chétives, Ava attrapa le poignard que sa mère lui tendait et le regarda de près. Qu’il était beau avec ses dorures et ses pierres autour. L’or de la lame brillait un petit peu, juste assez pour qu’Ava ait envie de s’enfermer dans une pièce pour le regarder luire davantage. Sa mère se pencha légèrement et embrassa la joue de sa fille, heureuse.

    « Quand tu seras assez grande, quand Lupa t’aura appelée, je t’offrirai ce poignard. C’était le mien quand je suis entrée dans le Légion, ta grand-mère me l’avait offert. »

    Puis, Aurore récupéra son arme qu’elle rangea dans un tiroir de son bureau. Ava, fascinée, regard avec attention dans cette direction, espérant y déceler la fine lumière de l’or impérial. Elle n’entendit même pas sa mère quitter la pièce. Ava resta de longues minutes devant ce tiroir fermé, incapable de le quitter des yeux. Ce ne fut que lorsque sa mère revint dans la pièce qu’Ava se reconnecta avec la réalité.

    « Ava-May, tu ne vas rester des heures ici, non ? Quitte à traîner dans mes pattes, va donc au Camp Jupiter, j’ai une course à faire et je n’aurai pas le temps d’y aller. »

    La jeune fille fronça légèrement le nez. Elle traînait « dans les pattes » de sa mère seulement lorsque ça arrangeait cette dernière. Et puis, ce n’était pas de la faute d’Ava si elle n’avait pas le droit d’aller à l’école comme les autres et que, de ce fait, les seules personnes qu’elle côtoyait était sa mère, sa tante et Cramoisi.

    « Ca ne sert à rien de faire cette tête, Ava-May. Je sais que tu n’aimes pas y aller, mais je ne peux pas être partout. Ton éducation, le foyer, mon travail. Fais un effort et rends-moi service, je ne te le demande pas tout le temps, si ? »

    Ava ne répondit rien et baissa les yeux, honteuse. Effectivement, sa maman faisait beaucoup de choses alors qu’Ava ne faisait rien que de regarder un tiroir. Satisfaite de la réaction de son enfant, Aurore hocha la tête et se rendit dans le couloir tout en expliquant qu’elle avait emprunté un livre à un certain James qui était Maître d’arme au Camp Jupiter et qu’Ava devait se rendre « quelque part sur le Champ de Mars » pour rendre l’objet à son propriétaire.

    Une fois les instructions données, le sac à dos sur les épaules et sa casquette sur la tête, Ava était prête à partir. Sa mère déposa un baiser rapide sur sa joue et disparu à son tour, laissant son enfant seule devant la maison. Ce ne fut que lorsqu’un miaulement plaintif se fit entendre que la jeune fille se décida à bouger et se dirigea vers un petit cabanon dans le jardin. Elle ouvrit avec peine la porte et un chat en sorti.

    « Tu t’es encore endormi dans le cabanon, Cramoisi ? C’est pas bien, tu sais que maman aime pas. Ava soupira et caressa le petit chat avant de se lever et de fixer la rue. Je dois aller au Camp Jupiter, mais je reviens vite. J’espère. À tout à l’heure ! »

    Armée du courage que seuls les enfants qui veulent impressionner leur animal de compagnie ont, Ava s’élança dans la rue puis se dirigea vers le Camp Jupiter. Le chemin fut long mais la concentration de la jeune fille pour atteindre ses objectifs était telle qu’elle ne vit même pas le temps passer. Cependant, lorsqu’elle arriva devant les portes du Camp, une peur féroce lui noua l’estomac. Il y avait des gens partout, qui grouillaient, qui rigolaient. Tous étaient si grands ! Et elle, si petite ! Un frisson de terreur lui glaça le sang. Comment était-elle censée trouver ce Marc ? Ou Peter ? Tout était terrifiant. Devrait-elle… parler à quelqu’un ?

    Ava songea à faire demi-tour. Après tout, il y avait tellement de monde, ce Marc-Peter était facile à ne pas trouver ! Sa mère comprendrait, non ? … Non ? Ava soupira et fit un pas, puis un autre. Finalement, alors qu’elle avançait, quelqu’un lui adressa la parole.

    « Toi, gamine, tu fais quoi ici ? C’est pas pour les enfants là. »

    Le légionnaire était grand, musclé, terrifiant. Sa voix était écrasante. Apeurée, la jeune fille tourna dans la première rue qu’elle croisa et ouvrit la porte du premier bâtiment sur sa route dont aucun bruit ne filtrait. Lorsqu’Ava referma la porte, se croyant à l’abris, elle sursauta en entendant une voix lui parler :

    « Qu’est-ce que tu fais là ?! »

    Ava était prête à prendre ses jambes à son cou lorsque la silhouette qui lui avait adressé la porte se dessina plus clairement devant ses yeux. Il s’agissait… d’une enfant ? Certes, au regard dur et froid, à la posture assurée et menaçante… mais une enfant quand même. Ava tourna légèrement la tête sur le côté, comme si cela pouvait l’aider à mieux voir qui elle avait en face d’elle. Néanmoins, l’attitude grossière de son interlocutrice calma ses ardeurs.

    « Je cherche Marc. Peter. Marc-Peter. Il est, euh, maître d’armes. Quelque part chez Mars. »

    Ava déglutit avec difficulté. Est-ce que l’autre enfant allait lui sauter à la gorge ou l’ignorer ? Ava bascula d’avant en arrière, les mains dans les dos, dans l’attente d’une réponse, peu importe laquelle. Au pire, si l’inconnue ne pouvait pas l’aider, Ava rentrerait tout simplement chez elle en expliquant à sa mère qu’elle n’avait pas pu réaliser cette simple mission et sa mère serait déçue, comme d’habitude.


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      Re: had we known each other - feat ava

      Ce serait un mensonge de dire que tu regrettas immédiatement ton agressivité en voyant l’air terrifié de ton interlocutrice. Ton regret arriva avec un peu de retard, après un peu de réflexion ; tu n’aurais jamais d’amis si tu aboyais sur tous ceux qui débarquaient dans le bungalow, Merle. Et tu commençais tout juste à t’avouer que la solitude te pesait.

      Alors, après ce qui devait sembler une éternité pour la jeune inconnue, que tu continuais à fixer, tu te décides à lui répondre. Et pour briser la glace, tu décides même de faire une plaisanterie ; ce qui ne t’étais presque jamais arrivé auparavant.

      « Ah. Marc-Peter-Marc. Il est mort. »

      C’est quand le visage de ton interlocutrice se décomposa que tu compris que ton sens de l’humour devait encore être affiné. Ton visage impassible et le ton pince-sans-rire que tu avais employé ne laissaient de toute évidence pas percevoir l’humour de ta phrase. Il te fallait encore un peu d’entraînement. Tu te dépêchas de te corriger, et d’expliquer ton erreur.

      « C’est, euh… C’était une blague. », tu te justifias en te grattant l’arrière du crâne. « Enfin, c’était censé être une blague, mais je fais pas beaucoup de blagues alors… voilà. »

      Alors voilà, c’était pas drôle.
      Tu étais gênée maintenant.

      « Je connais pas de Marc, ou de Peter. Ou de Marc-Peter-Marc-Peter. Mais tu dois parler du champ de Mars. C’est pas ici. »

      Tu sentais qu’il manquait quelque chose pour paraître sympathique -car tu voulais l’être, tu voulais atrocement être gentille et penser aux autres et te faire des amis, mais ce n’était simplement pas naturel chez toi. Alors tu réfléchis un instant à ce que ton Centurion (une personne terriblement sociable, c’était d’ailleurs pour cela qu’il était Centurion) ferait dans cette situation.

      « Je peux t’y emmener, si tu veux ? »

      Tu étais quasiment sûre qu’il aurait fait ça. Ça, ou alors il lui aurait proposé une cigarette. Il t'en avait proposé une, à ton arrivée. Pour te détendre, qu'il avait dit. C'était une autre Légionnaire qui lui avait dit que les enfants ne devraient pas fumer.
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      Re: had we known each other - feat ava

      Le silence dura.
      Et dura encore.
      Et encore un petit peu.

      Ava se mordit l’intérieur de la joue, incapable de savoir si elle devait partir ou rester. Peut-être devrait-elle partir après tout. À peine cette idée eut-elle effleurer son esprit que l’inconnue lui répondit, enfin.

      « Ah. Marc-Peter-Marc. Il est mort. »

      Ava écarquilla grand les yeux. À qui allait-elle bien pouvoir rendre ce livre, si Peter-Marc était mort ? Avait-il une descendance ? Est-ce qu’elles parlaient toutes les deux de la même personne ? Était-ce trop tard pour mentionner son doute sur le prénom de la personne qu’elle cherchait ?

      « C’est, euh… C’était une blague. Enfin, c’était censé être une blague, mais je fais pas beaucoup de blagues alors… voilà. »

      Ah. Ava fronça de nouveau les sourcils pour ajouter cette nouvelle information à son esprit. L’humour n’était pas son trait le plus développé puisque sa mère en avait à peu près autant que quelqu’un qui a, d’après sa tante, un balai bien installé au fond de son cul.

      « Je connais pas de Marc, ou de Peter. Ou de Marc-Peter-Marc-Peter. Mais tu dois parler du champ de Mars. C’est pas ici. »

      Oh. Une mine déçue se glissa sur la mine de l’enfant. Ni de Marc, ni de Peter, ni de maître d’armes au nom compliqué pour récupérer un livre bizarre dans le coin. Ava soupira , avec autant de désespoir que de tristesse. La quête devait donc reprendre.

      « Je peux t’y emmener, si tu veux ? »

      De l’espoir illumina le regard tantôt triste de l’enfant. De l’aide ! Ava sourit de toutes ses dents (malgré une canine manquante) et ne put s’empêcher de soupirer de soulagement. Elle remarqua alors qu’elle avait probablement retenu la plupart de sa respiration jusque-là.

      « Oh oui, je voudrais bien ! Merci beaucoup ! Je suis désolée, je viens pas souvent ici, et je sais trop où je suis et– »

      Ava se tut brusquement et se referma comme une huître. Sa mère détestait quand Ava se mettait à faire ce qu’elle appelait ses élans d’enthousiasme déplacés. Il n’y avait pas besoin de gesticuler et de faire autant de bruit avec sa bouche lorsqu’elle éprouvait une émotion quelconque. Ava se racla la gorge et essaya d’être neutre :

      « Merci mais tu n’es pas obligée. Même si ce serait super chouette. »

      Ava balança son poids de corps d’avant en arrière en fixant ses chaussures. Si l’inconnue pouvait au moins lui indiquer la direction du champ de Mars, alors Ava pourrait se débrouiller. Elle lèverait le livre très haut et attendrait que Marc le remarque. Ou alors William ?


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        Re: had we known each other - feat ava

        Le visage de cette fille était facile à lire. Les émotions défilaient les unes après les autres, transformant ses traits. Sa bouche grimaçait, ses sourcils se levaient et s’abaissaient, ses yeux s’écarquillaient, sa posture s’affaissait pour se redresser ensuite. Son corps se transformait sous tes yeux fascinés. Tu constatais les conséquences de tes paroles et de tes actes sur les émotions de ton interlocutrice ; tu avais déjà observé ce phénomène par le passé mais ton égoïsme te poussait à l’ignorer. Aujourd’hui, tu te forçais à le prendre en considération ; tu poussais le changement chez toi.

        Elle accepta avec précipitation ta proposition, ses mots se bousculant dans sa bouche avec enthousiasme et soulagement. Mais soudain, elle se tut, et son visage se referma. Tu fronças les sourcils ; ça, tu ne le comprenais pas. Tu avais compris que tes mots avaient créé des sentiments chez elle auparavant ; mais tu n’avais rien dit qui aurait pu la pousser à un tel silence. Aurait-ce été autre chose ? Ton expression, tes gestes ? Il ne te semblait pas, mais peut-être que par inadvertance…Tu te sentis soudainement ignorante, comme si ce que tu avais commencé à analyser auparavant n’était qu’une illusion. Sans comprendre que ce changement était dû aux actions et aux paroles d’une autre personne, physiquement absente. Sans comprendre que ce changement était dû à sa mère.

        Déconcertée, tu décidai malgré tout de continuer. Si tu restais en contact avec elle, peut-être réussirais-tu à comprendre son fonctionnement. Rapidement, elle était devenue un objet d’étude pour toi. Un objet d’expérimentation, peut-être, pour apprendre les conséquences de tes actes sur les autres. Pour apprendre à sociabiliser.
        Ça, évidemment, tu n’en avais pas conscience Merle. Tu étais simplement fascinée par cette jeune fille, qui semblait si facile à lire et qui était soudainement devenue impénétrable. Elle te semblait complexe.

        « Non, je suis pas obligée, mais je vais le faire quand même. »

        Tu n’avais pas l’habitude de faire des efforts pour les autres si tu avais le choix, Merle. Quand tu étais plus jeune, seuls des ordres et des menaces pouvaient te faire obéir. En grandissant, tu avais simplement appris à être absente au moment où les ordres étaient donnés. Il ne t’était presque jamais arrivé d’aider quelqu’un de ta propre initiative. Quel étrange sentiment.

        Tu ranges tes quelques affaires et vous vous mettez en route pour le champs de Mars.

        « Ah, et tu t’appelles comment d’ailleurs ? Moi c’est Merle. »

        Ava-May Crimson
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        Re: had we known each other - feat ava

        « Non, je suis pas obligée, mais je vais le faire quand même. »

        Ava cligna des yeux à deux reprises avant qu’un sourire ne vienne de nouveau illuminer son regard. Un poids immense se retira de ses épaules, la soulageant presque immédiatement. Elle tenta néanmoins de se contenir et de ne pas se mettre à sautiller partout de joie. Après tout, ce n’était pas le moment de faire fuir sa nouvelle connaissance en gesticulant dans tous les sens. Ava resta donc tout à fait calme en regardant l’inconnue se préparer pour leur expédition. Quelques instants plus tard, les deux filles se mirent en route.

        « Ah, et tu t’appelles comment d’ailleurs ? Moi c’est Merle. »

        Les oiseaux étant des animaux hautement respectés dans plusieurs croyances, Ava était complètement charmée par le nom de sa sauveuse. En tout cas, c’était bien meilleur que « Ava-May ». Pendant un court instant, la jeune enfant fut tentée de mentir pour se donner l’air plus classe qu’elle ne l’était avant de réaliser que c’était une erreur ridicule. Elle se contenta de la vérité, tout simplement.

        « Moi c’est Ava-May, enchantée. »

        Et comme pour sceller leur amitié, la timide Ava tendit une main assurée à Merle. Après tout, n’était-ce pas comme cela que les adultes se saluaient ?

        ***
        Ava fronçait les sourcils en fixant la tenue que sa mère avait choisi pour elle. Peut-être qu’il s’agissait d’une tenue parfaite pour les legacies qui entraient au Camp Jupiter pour leur première année, mais Ava avait l’impression d’être quelqu’un d’autre. Exactement ce que maman aurait voulu. Quelqu’un d’autre. Ava regarda l’heure avant de décider que sa mère n’avait de toute façon pas besoin d’être là pour sa première journée. Ni pour toutes les autres. Alors, dans un élan de rébellion, l’enfant retira la tenue de parfaite petite probatio et enfila un short et un gros sweat. Elle défie ses tresses trop serrées et fit une queue de cheval. Enfin, elle enfila des bottines, attrapa un sac à dos et fila dehors sans faire de bruit.

        Les premières heures se déroulèrent sans encombre. On expliqua à la jeune fille qu’elle avait été temporairement affiliée à la deuxième cohorte sous recommandation de sa mère mais qu’elle n’était pas officiellement affiliée à eux et qu’il fallait qu’elle attende un an avant. À peine eut-elle mis les pieds dans cette Cohorte qu’Ava la détestait déjà. Tout était trop… trop comme sa mère. Alors elle profita de la première occasion pour filer en douce. Elle contourna discrètement le groupe et sortit du baraquement par derrière. Malheureusement, un autre probatio la surprit et la suivit.

        « T’as pas le droit de sortir, Crimson. »

        Ava fronça les sourcils, en proie à la panique. Elle connaissait de nom ce probatio. Même s’il n’avait qu’une dizaine d’année, comme elle, il était réputé pour être une vraie langue de vipère, et une balance. Puis, elle se rappela d’une phrase de sa mère : Ton pouvoir pourra t’ouvrir bien des portes. Ava détestait son pouvoir mais s’il pouvait la sortir de là…

        Ava se glissa dans le cœur du jeune garçon et bientôt son air accusateur s’adoucit. Un sourire niais s’étira sur ses lèvres alors qu’il s’approchait d’Ava avec assurance.

        « Mais on peut garder ça secret en échange d’un bisou... »

        Ava n’eut pas le temps de réagir qu’une main se posa sur son épaule. La voix sévère du Centurion de la deuxième cohorte se fit entendre :

        « L’utilisation de son pouvoir sur autrui n’est pas toléré en-dehors des entraînements, Crimson. »

        Aussitôt, la jeune fille relâcha son pouvoir et de l’autre probatio devint rouge de honte. Il se mis à vociférer diverses insultes pendant que d’autres probatio et légionnaires sortaient du baraquement pour voir ce qu’il se passait. Ava rougit de honte. Elle entendait déjà des murmures à son sujet, au sujet de son pouvoir. La rumeur enfla et Ava sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle fit alors la seule chose censée qui lui vint à l’esprit : fuir. Elle se glissa hors de la portée du Centurion et couru à toutes jambes loin de la foule.
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