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Where the north wind meets the sea | Dorian
 :: La Colonie des sang-mêlés :: Les espaces naturels :: La forêt :: La crique du Zéphyr
Erwin Stamber
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Where the north wind meets the sea | Dorian

Le Zéphyr était calme et ruisselait presque silencieusement entre les feuilles et la mousse qui couvraient le sol de la forêt. Erwin ne s'aventurait pas souvent dans cette partie de la Colonie, les avertissements de Chiron n'y étaient probablement pas pour rien. Ce jour-là, il avait pourtant eu envie de se plonger sous l'ombre des arbres pour s'isoler. Rester à la Colonie lui avait rappelé à quel point les demi-dieux pouvaient être les uns sur les autres par rapport au Camp Jupiter. Il avait, notamment, retrouvé son bungalow qui était bien plus rempli que la baraquement grec que les Romains avaient mis à leur disposition. L'agitation constante, les enfants et adolescents un peu partout... Se retrouver un moment seul devenait nécessaire.

Assis sur un rocher, son carnet sur les genoux et son crayon en main, Erwin laissait aller ses doigts au fil de leur envie. Plusieurs croquis inachevés avaient vu le jour, un nouveau prenait forme sur la page presque encore blanche. La nature apaisait le fils de Poseidon, le bruit de l'eau le relaxait et le vent ne soufflait pas encore suffisamment  fort, là où il était, pour soulever les pages du carnet. Erwin était plongé dans ses pensées, perdu dans son dessin.

Peu à peu, la mélodie du Zéphyr et des feuilles s'estompèrent, l'esprit du demi-dieu commençait à faire le tri entre ce qui était de son univers et ce qui ne l'était pas. La bulle de tranquillité dans laquelle s'était faufilé Erwin semblait increvable. Les notes sifflées par les oiseaux glissaient le long de cette coquille invisible et allaient se perdre plus loin, espérant qu'une oreille serait là pour les entendre. Le crissement des insectes sous l'humus était devenu muet, comme si la moindre petite bête avait compris que personne ne l'écouterait de toute façon.

Au fur et à mesure que son dessin grandissait, Erwin se plongeait dans une mélodie intérieure qui le motivait, qui l'inspirait. Des notes douces et fluettes qui dansaient ensemble. La musique donnait un rythme aux traits qui noircissaient le papier. Peu à peu, le son prenait de la consistance, autant que le dessin qui était désormais presque fini.
Elle prenait forme, étrangement réelle.

Erwin sortit de son monde. La musique n'était pas dans sa tête. Des notes ténues que lui portait le vent l'entouraient et virevoltaient autour de lui avec timidité. Une voix enfantine était en train de chanter. Le fils de Poseidon referma lentement son carnet sur le dessin auquel il manquait quelques traits. Il se leva et attendit qu'un courant d'air lui apporte à nouveau quelques bribes de mélodie. Pour une raison qu'il n'identifiait pas, le demi-dieu avait envie de savoir d'où venait cette musique.

Guidé par le vent, il avança entre les arbres, suivant la voix qui se faisait de plus en plus audible. Il ne se rendit pas tout de suite compte de l'endroit où cette poursuite le menait. Le plus important était de se concentrer sur les sons. Bientôt, la voix ne fut plus un éclatement de vocalises entrecoupées mais un fil continu, entier qui venait d'un endroit précis. Erwin se rapprochait.

Lorsqu'il sortit du couvert des arbres, il l'aperçut, ce petit garçon assis par terre. C'était sa voix qui s'envolait au gré du vent. Erwin avança lentement. Il s'aperçut enfin qu'il avait franchi les limites de la forêt, qu'il se trouvait dans la crique du Zéphyr. Cet enfant n'avait donc pas conscience de qui pouvait lui tomber dessus ? Quelle imprudence de venir ici ! Même le fils de Poseidon ne s'y était pas risqué de lui-même. Il fallait prévenir le garçon que l'endroit n'était pas sécurisé. Mais, en même temps... La curiosité, l'envie de l'écouter, comme une hypnotisation, maintenait Erwin sur place. Il n'avait envie de rien dire, juste écouter. Attentivement.


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    Re: Where the north wind meets the sea | Dorian

    Dorian était d'humeur mélancolique. Il n'était capable de sortir de l'infirmerie que depuis quelques jours, et son pied blessé lui faisait encore mal, il ne pouvait donc marcher longtemps sans avoir besoin de se reposer. Les explications que lui avait donné Chiron ( un centaure, quoi ! non mais mec, un fucking cen - tau - re ! ) lui avait semblées bien nébuleuses, avec ses histoires de Dieux, d'Odeur et de monstres assoiffés de sang, de SON sang !
    Pour en rajouter une couche à son désarroi, il était arrivé ici, à la colonie comme ils appelaient cet endroit, sans rien. Il n'avait pas des habitudes de luxe et d'opulence, sa mère n'étant pas si riche, mais il connaissait néanmoins un minimum de confort. Et là, il ne lui restait rien, tous les vêtements qu'il portait en arrivant étant en loques, des haillons tout juste bons pour la poubelle. Même son boxer était dévasté au point qu'il y manquait une fesse ... La seule chose qui avait survécu à l'épreuve était le noeud papillon doré qu'il portait lors de cette exhibition sur l'estrade de la fête du Centre Communautaire. On lui avait dégoté une ...tenue, dans les réserves de frusques de la Colonie, des habits qui, s'il n'avait pas été reconnaissant qu'on s'occupe de lui, lui auraient collés une telle honte qu'il aurait presque préféré se promener tout nu.
    D'abord, cet horrible slip de coton vert, raide comme du carton, qui le démangeait et le faisait se gratter l'entrejambe, à son grand embarrassement.
    Ensuite, ce bizarre croisement entre un bermuda et un short de basket, à la couleur indéfinissable. Bleu délavé ou bien blanc, gris ou beige sur lequel un autre tissu bleu avait déteint ? Difficile à dire.
    Et puis ces sandalettes de plastique rose, seules capables de recevoir son pied bandé.
    Et enfin, cet horrible, ignoble T-shirt orange, que portaient tous les enfants et adolescents qu'il avait vu jusque là, dont il ne savait trop si c'était une mesure disciplinaire, comme les uniformes des taulard, ou un moyen de surveillance tant il était dur de passer inaperçu avec un telle ... chose sur le dos.

    Tout ça pour dire qu'il avait suivi, le moral en berne, le cours d'un ruisseau sans y réfléchir plus que ça. C'est donc presque par hasard qu'il était parvenu à l'endroit où le fleuve, car c'en était un, se jetait dans l'océan. Vaincu par la fatigue et la douleur sourde venant de son pied, autant que par la tristesse et l'inquiétude pour sa mère, dont personne n'avait pu lui donner de nouvelles, il s'était laissé tomber sur le sable de la plage.
    Et parce qu'il ne voulait pas pleurer, même ici, seul au bout de nulle part, il avait fini par s'asseoir, bien campé, tête haute et dos droit, pour libérer son souffle et sa voix. Il jouait avec le vent de mer, qui lui ramenait ses paroles et sa mélodie, laissant son soprano cristallin s’épandre, enfler et retomber, au fil du flux et du reflux des vagues qui semblaient lui donner le rythme, comme un métronome naturel, lent et profond. Tout y passa, des chanson Disneyennes aux solos plus lyriques des hymnes des écoles de garçon anglaises, dont il avait possédé, dans une vie passée, un recueil de plusieurs disques.

    De quoi se sentir un peu mieux.

    Alors que le gamin savourait, mourant sur sa langue et s'évanouissant dans la brise de mer qui le lui ramenait, le dernier vibrato du Amazing Grace dans sa version Wetherby School Boys Choir : Billy Quinkaid Soprano Solo 1977 qui était surement l'une des chansons les plus bouleversantes qu'il ait jamais entendue, quelque chose attira son attention.
    Pas un son, non, puisque ça venait de sous le vent, mais plutôt comme un mirage d'ombre, là, juste à la périphérie de sa vision, un mouvement presque imperceptible. Le garçon tourna la tête, lentement, et aperçut une silhouette immobile, à quelques distances. Le mouvement devait avoir été produit par le courant d'air qui avait chahuté ses cheveux, ou un morceau de vêtement. Dorian ne voyait pas de qui il s'agissait, à moitié aveuglé par le soleil au dessus de la personne, mais il entrevoyait bien la tache orange qui en faisait manifestement un résident de l'étrange campement où il avait atterri.
    Il poussa un profond soupir, en tentant maladroitement de se relever.

    - Il est l'heure de rentrer, c'est ça ?
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    Re: Where the north wind meets the sea | Dorian

    Le petit garçon qui chantait semblait coupé du monde, dans une bulle à l'intérieur de laquelle Erwin se sentait intégré peu à peu. Au fil des notes qui sortaient de la bouche de cet enfant, tout le reste s'effaçait. Il n'y avait que cette voix et la justesse impressionnante qui la caractérisait. Et cette tenue, aussi. Le fils de Poseidon n'y avait pas tout de suite prêté attention, mais à présent qu'il fixait le garçon depuis un moment, il ne pouvait plus l'ignorer.

    D'ailleurs, c'était à se demander comment une telle dégaine avait pu échapper ne serait-ce qu'une seule seconde au regard du demi-dieu. Ce garçon était vêtu d'un ensemble tellement improbable ! Il avait l'allure d'un vieux touriste qu'Erwin avait vu un jour dans un village voisin au sien, sauf que ce garçon-ci avait moins de quatre-vingt-six ans et ne portait pas de chaussettes sous ses sandales. En revanche, un de ses pied était couvert d'une sorte de bandage assez sommaire.

    Les dernières bribes de chant s'envolèrent dans le vent et Erwin cessa de détailler la tenue du garçon devant lui, tout juste avant d'essayer de définir la couleur de son short. L'espace de quelques secondes, le garçon sembla à son tour prendre conscience de ce qui l'entourait. Et puis, de qui l'entourait. Il se retourna lourdement et, lorsque son regard s'arrêta sur Erwin, les yeux plissés par la lumière, le fils de Poseidon y vit un reflet humide et embrumé.

    "Il est l'heure de rentrer, c'est ça ?"

    Erwin fut d'abord désarçonné par cette question. Par ce ton, aussi. Cet enfant n'avait pas l'air de savoir où il était. Ou plutôt, il avait l'air de trouver ça normal, habituel d'être là. C'était comme si son environnement n'avait rien d'étrange, comme s'il vivait éternellement là. Eternellement triste. Aucune émotion particulière n'avait eu sa place dans la chanson qu'Erwin avait entendue. Mais, maintenant, tout le poids qui devait peser sur les épaules de ce garçon se lisait dans les moindres traits de son visage. De toute évidence, il s'agissait d'un petit nouveau fraîchement arrivé et particulièrement dépaysé.

    "Je, heu, non. Enfin c'est pas encore le couvre-feu mais... on est pas à un endroit particulièrement conseillé."

    Devant le regard toujours ébloui et très probablement perdu du garçon, Erwin s'approcha un peu de lui. Il fallait peut-être reprendre depuis le début s'il voulait que le petit demi-dieu comprenne où il voulait en venir.

    "Je recommence, attends. Je m'appelle Erwin, je suis un enfant de Poseidon et je t'ai jamais vu ici. J'imagine que tu viens d'arriver."

    Il ne put s'empêcher de jeter un regard vers la tenue incongrue du jeune sang-mêlé.

    "On est à la limite du camp. C'est très peu conseillé de venir ici, d'ailleurs, c'est étonnant que tout le monde t'ait laissé venir jusqu'ici. Donc on devrait peut-être y aller."

    Le petit garçon semblait toujours aussi perdu. Sans doute devait-il prendre quelques secondes, quelques minutes pour assimiler. Peut-être qu'il ne comprenait pas tout. Léo avait eu du mal à saisir tout ce qu'Erwin lui avait expliqué, lorsqu'il était arrivé à la Colonie. Cet enfant-ci n'était pas forcément différent. Il fallait peut-être le ramener dans ce monde qu'il ne connaissait pas, le tirer un peu à l'extérieur de sa bulle. S'intéresser à lui pour qu'il s'intéresse au reste de l'univers.

    "Comment tu t'appelles ? C'était beau, ce que tu chantais. Tu as appris y a longtemps ?"


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      Re: Where the north wind meets the sea | Dorian

      Dorian avait fini par se relever, et s'il grimaça un peu, c'était autant dû au soleil qu'il avait en pleine face qu'aux pulsations sourdes qui naissaient au bas de son dos, ankylosé par sa longue station assise sur une pierre des moins confortables. Il fit néanmoins quelques pas, alors qu'il se penchait en arrière pour étirer son dos douloureux, pour se rapprocher de ... l'homme qui s'était avancé. Car c'était bien un adulte, barbu de surcroît, qui lui faisait face, et Dorian, même s'il n'était que peu sorti de l'infirmerie depuis son arrivée, avait cependant eu le temps de s'apercevoir que les plus de vingt ans étaient assez rares à la Colonie.
      L'étonnement, bien que relatif, fut suffisant pour chasser, au moins pour un temps, les nuages qui pesaient sur le coeur et sur l'âme du petit garçon. Les premières paroles de l'homme, en réponse à la question qu'il ne se souvenait même plus avoir posée, firent courir un frisson sur sa peau.

      - Pas ... Pas conseillé ? Vous voulez dire ... Dangereux ?

      Le regard du petit Godkin fila sur la plage, sauta le ressaut de sable de la lisse de haute-mer, traîna dans les feuillages des taillis, à l'orée du sous-bois, comme gourmand, voulant de remplir de souvenirs visuels d'un endroit dont il avait l'impression qu'on venir de lui interdire l’accès. Il soupira, puis lâcha dans un murmure :

      - C'est dommage, c'est joli ici ... Et tranquille.

      L'homme avait continué son approche, et était maintenant presque à portée de bras. Il se présenta, et au nom de Poséidon, les paroles étranges du centaure revinrent en mémoire à Dorian, cette présentation menée tambour battant, ces explications qu'il n'avait pas vraiment eu le temps d'intégrer parce qu'il n'avait pas su quelles questions poser, sur le moment.

      - Poséidon ... La mer, les chevaux et les tremblement de terre ...


      Alors qu'il murmurait machinalement les vagues connaissances qui lui revenaient des cours d'histoire de l'école sur la mythologie, il perçut le regard, un peu intrigué, un peu amusé, que son interlocuteur posait sur sa tenue. Il écarta les bras, et préféra manier l'autodérision que l'apitoiement.

      - Je sais, c'est moche, mais c'est tout ce qu'il y avait à ma taille. Mes vêtements ont étaient détruits pendant ma fuite avec le satyre, et oui, je suis là que depuis quelques jours, et j'en ai passé la plupart à l'infirmerie.


      Quand l'adulte lui fit à nouveau remarquer qu'ils ne devraient vraiment pas rester là, le gamin fit le dernier pas pour s'approcher, passa ses deux bras autour de l'homme et se sera brièvement contre son torse, avant de s'écarter et de regarder vers le fleuve qu'il avait suivi à l'aller.

      - Merci d'être venu me chercher, alors, monsieur. Je suis Dorian, Dorian Godkin, et je crois que j'ai toujours su chanter. Ma mère est chanteuse et comédienne, et depuis que j'ai six ou sept ans, y'a toujours eu plein d'artistes à la maison. J'ai eu droit à plein de cours de musique, sur plein d'instruments, mais pour le chant, on m'a juste donné quelques conseils, ils disaient qu'ils avaient vraiment rien à m'apprendre ...


      Alors qu'il livrait ainsi quelques bribes de son passé, l'enfant avait l'impression qu'un poids quittait peu à peu ses épaules, qu'il respirait plus librement. En parlant, il avait fait quelques pas, vers le camp, il l'espérait, puis il tourna la tête vers Erwin, pour voir s'il le suivait.
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      Re: Where the north wind meets the sea | Dorian

      Le jeune garçon regardait un peu partout autour de lui avec un air de chien battu, les yeux noyés dans la mélancolie. Il ne semblait pas savoir ce qu'il faisait là - il ne semblait pas savoir où il était, tout simplement - mais paraissait se sentir à sa place. Lui demander de ne pas traîner dans les parages engendrait sur son visage une expression désorientée, ça semblait être comme arracher une branche à son arbre. Et tout en ignorant le fait qu'un monstre pouvait débouler à tout moment, le petit demi-dieu admirait les nuages, l'eau, le sol, les branches, les cailloux, tout ce qui pouvait accrocher son regard.

      Finalement, il sembla comprendre que le lieu n'était pas sûr et qu'il fallait s'en aller de là avant que la chance cesse de lui sourire. Il s'ébranla, fit quelques pas vers Erwin et l'entoura de ses deux petits bras flottant dans les manches trop larges du t-shirt orange dont on l'avait affublé. Le fils de Poseidon ne s'y attendait pas. Il hésita quelques secondes, il ne savait pas quoi faire du reste de son corps qui n'était pas piégé dans le câlin de cet enfant. Puis il tapota maladroitement le dos du petit et remua légèrement pour se déloger de l'étreinte.

      "Merci d'être venu me chercher, alors, monsieur. Je suis Dorian, Dorian Godkin, et je crois que j'ai toujours su chanter. Ma mère est chanteuse et comédienne, et depuis que j'ai six ou sept ans, y a toujours eu plein d'artistes à la maison. J'ai eu droit à plein de cours de musique, sur plein d'instruments, mais pour le chant, on m'a juste donné quelques conseils, ils disaient qu'ils avaient vraiment rien à m'apprendre..."

      Erwin sourit et fit un semblant de courbette devant le petit demi-dieu.

      "Eh bien, enchanté, monsieur Dorian Godkin ! Je te propose que tu me racontes tout ça sur le chemin du retour, comme ça, on s'éloigne de cet endroit pas très sécure."

      Dorian hocha la tête et emboita le pas à Erwin qui retournait vers le couvert de la forêt, direction le coeur de la Colonie. Il papota un moment avec le fils de Poseidon, racontant comment c'était chez lui, lorsque des musiciens de tout poil occupaient le salon et qu'il pouvait toucher aux instruments de musique qu'il ne connaissait pas encore. Il parlait de sa vie de petit garçon innocent, de sa mère, de chez lui, de son monde de notes et de chant... Mais jamais il n'abordait son ascendance ou ce qui l'avait mené ici. Tout ce qu'Erwin savait de la vie de demi-dieu de Dorian, c'était qu'il avait croisé un satyre et qu'il n'était à la Colonie que depuis quelques jours.

      "Ca devait être une vie incroyable, chez toi ! C'est bien le genre de truc qui aurait plu à Apollon, ça. Se faire complimenter au milieu d'artistes doués en musique et en chant."

      Dorian pencha la tête en souriant, comme s'il n'avait qu'une vague idée de qui était Apollon et qu'il attendait la suite. Erwin ne chercha pas pendant des heures à contourner le sujet, autant poser des questions directes à ce garçon un peu paumé.

      "Est-ce que tu connais Apollon, Dorian ? On t'a dit quelque chose à son sujet ? Tu sais pourquoi le satyre t'a amené jusqu'ici et à qui tu es lié dans cet endroit ?"




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